mardi 3 avril 2018

Les Hommes-Brouillard, Aude Reco

J'avais envie ce week-end d'une lecture rapide. Comme j'ai quelques nouvelles dans le kindle, je me suis lancée avec celle-ci, récupérée en octobre. 

Les Hommes-Brouillard, Aude Reco

Editeur : Autoédité
Collection : /
Année de parution  2017
Format : AZW

A lire si :
- Vous avez une vingtaine de minutes devant vous
- Vous voulez de la SF douce

A ne pas lire si : 
- Vous voulez une nouvelle qui fait peur

Présentation de l'auteure : 

Une frégate organique volante, une ville désertée et une brume qui empeste l’œuf pourri.
Dans une cité autrefois vivante, le capitaine d’un navire marchand et son lieutenant partent en quête d’une lumière capable d’alimenter une étrange cargaison.

Mon avis

Aude Reco est une auteure hybride, aussi bien édité par voix "classique" qu'autoédité. Si je n'ai pour le moment pas lu un seul de ses textes, je dois bien avouer que ces divers univers m'inspirent assez. Alors, pourquoi ne pas commencer par une nouvelle, histoire de voir si j'accroche avec son écriture.

Les Hommes-Brouillard est une nouvelle de science-fiction plutôt soft. Je veux dire par là que le côté SF est bien présent mais qu'il n'est pas forcément l’élément le plus remarquable de la nouvelle ni le plus envahissant. Il permet de mettre en place l'univers et puis, on pourrait presque l'oublier. C'est quelque chose que j'apprécie, que le genre ne prenne pas toute la place dans la nouvelle, qu'il se fasse un peu oublier pour en venir à l'histoire elle-même. 

Ici, nous suivons Aram, capitaine d'une frégate organique (que j'aurais peut-être voulu voir un peu plus mais format court oblige, l'auteure devait se concentrer sur autre chose) et son lieutenant Nazani. Alors qu'ils arrivent près d'une cité normalement bien vivante, ils découvrent une ville endormie et un étrange brouillard qui pue l’œuf pourri. Tout cela ne dit rien qui vaille au capitaine, surtout qu'il n'est pas là juste pour son bon plaisir. Il a besoin de rencontrer quelqu'un devant lui fournir de quoi alimenter sa cargaison.

Il y a deux choses qui m'ont marqué dans cette nouvelle. La première, c'est la facilité qu'à le lecteur a entré dans l'univers. L'auteure ne perd pas de temps à nous faire une description de celui-ci. On entre directement dans l'action tout en découvrant petit à petit ce qui le compose. Et ce n'est absolument pas déroutant puisque particulièrement bien foutu. Un seul bémol à cela, un paragraphe que j'aurais peut-être voulu un peu plus développé sur la compagne du capitaine et ce qu'elle fait. Mais en même temps, cela fait partie du mystère de la cargaison du navire et puis, comme je le disais, le format court ne permet pas toujours de faire plaisir à tous les lecteurs. La seconde, ce sont les descriptions dans la nouvelle. On se croit vraiment à la suite d'Aram dans cette ville endormie. Elles sont particulièrement vivantes et servent à merveilles le côté très mystère de la nouvelle. 

Mais si j'ai beaucoup aimé, certaines choses m'ont moins plus. Le côté ultra mystérieux de la marchandise, de la mission même d'Aram est mis en avant et pourtant, ce n'est pas l'important dans la nouvelle. Pourquoi le mettre en avant de cette manière si c'est au final pour ne pas en parler ? J'avoue que cela m'a un peu perturbé. Ensuite, il y a la fin de la nouvelle. Je ne saurais trop dire pourquoi mais elle m'a semblé un peu trop facile. Enfin, cela n'enlève rien au fait que j'ai beaucoup aimé ce que j'ai lu.

Pour finir, j'ai apprécié cette petite lecture. J'ai découvert une auteure avec un style plaisant qui n'hésite pas à nous donner de supers descriptions sans en faire trop (sans vouloir m'avancer, je pense que le fait qu'elle écrive aussi du gothique y fait beaucoup). La nouvelle m'a plu, elle est pleine de qualité et j'avoue qu'elle me donne bien envie de m'offrir le recueil dont elle est tirée. Bref, une bonne découverte.

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