mardi 13 février 2018

Le Retour du Roi, le Seigneur des Anneaux, tome 3, J.R.R Tolkien

Voilà, j'ai fini ma relecture du Seigneur des Anneaux. Je quitte une nouvelle fois la Terre du Milieu pour un temps.

Le Retour du Roi, le Seigneur des Anneaux, tome 3, J.R.R Tolkien

Editeur : France Loisir
Collection : /
Année de parution : 1983
Titre en VO : he Lord of The Rings, book 3: The return of the king 
Année de parution en VO : 1955

A lire si : 
- Vous aimez les grandes épopées
- Vous aimez la fantasy avec nains, elfe et force du mal
- Vous avez aimé les films

A ne pas lire si :
- Vous n'aimez pas la fantasy

Présentation de l'éditeur : 

Dispersée dans les terres de l'Ouest, la Communauté de l'Anneau affronte les périls de la guerre, tandis que Frodon, accompagné du fidèle Samsagace, poursuit une mission presque désespérée : détruire l'Anneau Unique en le jetant dans les crevasses d'Oradruir, la Montagne du destin.
Mais aux frontières du royaume de Mordor, une mystérieuse créature les épie... pour les perdre ou les sauver ?

Mon avis

Et voilà, j'ai quitté la Terre du Milieu pour un temps (j'ai le Silmarillion qui attend bien sagement sur le kindle...). Ma relecture m'aura pris un peu plus de temps que prévu (je tablais tout de même sur un mois  pas presque deux mois) mais elle le valait, ce temps.

Le Retour du Roi reste mon tome préféré de toute la saga. J'aime beaucoup le premier aussi, bien moins le second (qui pourtant ne reste pas à la traine), mais ce tome trois est pour moi un peu au dessus. Pourquoi ? Batailles épiques, un peu de politique (mais pas trop), un peu (mais vraiment très peu) de romance... ce tome regroupe tant de chose que j'apprécie avec un dénouement pas si gentil que cela qu'il mérite toute sa place dans mon panthéon des derniers tomes (oui, j'ai un panthéon des derniers tomes). Et du coup, je vais spoiler. Parce que de toute façon, je suis presque à moitié sure que tout le monde connait la fin du Seigneur des Anneaux.

Il y a dans ce Retour du Roi une nostalgie qu'on ne trouve pas dans les deux précédents tomes. C'est aussi une des raisons qui me fait l'apprécier. Surtout qu'on la ressent très rapidement. Entre un Gondor assiégé qui voit les dernières heures de son intendance, un Frodon qui peu à peu s'étiole, des elfes qui finissent leur temps sur la Terre du Milieu, il n'y a pas à dire, on sent la fin d'un monde, d'une époque. Une fin d'époque qui devrait se faire avec un minimum de joie qu'on a finalement un peu de mal à ressentir (surement dut à ce dernier chapitre qui reste tout de même triste)(sans compter ma seule annexe, l'histoire d'Arwen et Aragorn qui là aussi est bien nostalgique). Mais en même temps, Tolkien maîtrise parfaitement la chose. Oui, le tome est nostalgique mais il n'est pas non plus triste à en pleurer toutes les larmes de son corps. C'est justement dosé, comme j'apprécie.

D'ailleurs, il n'y a pas que cet aspect-là que j'apprécie dans ce tome. Il y a les batailles (je vous ai déjà dit que j'adorais les bonnes grosses batailles en fantasy ? je suppose que oui). Il y a bien sur celle du Champs de Pelennor mais pas que. Les guerres Tolkienne ne sont pas sanglantes ou gores (franchement, j'ai lu bien plus gore que ça). Elles se focalisent d'ailleurs souvent sur un seul personnage en même temps, voire deux, jamais sur tout l'ensemble (ce qui fait que parfois, on oublierait presque qu'on est en plein siège de Minas Tirith). Et d'ailleurs, ici aussi, on ressent la nostalgie de cette fin de série (la mort de Théoden, Eowyn et son fatalismes...). Quand je disais que ce tome transpirait la nostalgie.

Mais allez, il y a aussi l'espoir d'un monde meilleur. On se retrouve avec un Aragorn "messiesque", un Frodon qui bien que tenté par le Mal va rester du côté du Bien (oui, c'est ultra manichéen comme saga et c'est justement parce qu'elle est influencée par le catholicisme de son auteur) ou encore une belle histoire d'amour entre Eowyn et Faramir. D'ailleurs, je trouve que c'est dans le Retour du Roi qu'on sent le plus l'aspect catholique de la chose. Parce que oui, même l'auteur le disait, qu'il avait écris une oeuvre catholique (même si perso, j'arrive mieux à voir l'influence de la mythologie nordique que celle du catholicisme)(en même temps, je suis athée, ceci explique peut-être cela). 

Au final, l'une des seules choses qui m’ennuie vraiment dans ce Retour du Roi, c'est la place des femmes. On a quand même l'une des femmes les plus badass de la fantasy de l'époque, la seule qui va vaincre un Nazgul et son rôle se finit en gentille future épouse. C'est à dire qu'on va rapidement oublier que sans elle, la bataille aurait plus que surement fini en drame et que Frodon n'aurait plus rien à sauver. De même, Arwen ne sert que de love interest et l'autre seule femme qui apparaît dans le Gondor est juste là pour raconter des ragots. Quant à Rose, idem, c'est un love interest (et elle ne sert vraiment qu'à ça). La place des femmes étaient clairement pas importante à cette époque... Autre chose aussi, le manque de représentation qui sera d'ailleurs accentué par les films. Forcément, ça me marque beaucoup maintenant, alors qu'à l'époque, ça ne devait pas tant le faire. Mais après mes maintes lectures plus contemporaines, je le remarque très rapidement (et qu'on aille pas me dire que mettre des hobbits, des nains et des elfes c'est de la représentation, c'est faux)(la seule qu'on peut trouver et je suis sure qu'elle est pas faite exprès, c'est la relation entre Sam et Frodon qui se rapproche régulièrement d'une relation quasiment homosexuelle, surtout de la part de Sam)(persuadée qu'il est bi, le Sam, pas juste simple serviteur de Frodon).

Et donc, vous l'aurez compris, j'aime ce tome malgré ses défauts. J'aime toute la série malgré ses défauts d'ailleurs. C'est elle qui m'a fait entré dans la fantasy (avec la Roue du Temps, découvert un peu après) et pour cela, je ne remercierais jamais assez monsieur Tolkien. Et si vous ne connaissez pas, lisez-le, au moins la trilogie ou le hobbit, juste pour découvrir.

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