mardi 29 août 2017

A gauche après l'Asile, intégrale saison 1, Jessie

Le premier épisode d'A gauche après l'asile m'avait fait forte impression. Alors quand Walrus a aussi mis l'intégrale dans son OPMORSE, je l'ai récupéré. Et je l'ai rapidement lu aussi d'ailleurs.

A gauche après l'Asile, intégrale saison 1, Jessie

Editeur : Walrus
Collection : pulp
Année de parution : 2017
Format : epub

A lire si : 
- Vous voulez du déjanté
- Vous voulez une enquête
- Vous voulez une héroine qui n'a pas la langue dans sa poche

A ne pas lire si :
- Vous n'aimez pas Lovecraft
- Vous voulez du calme et de la sérénité.

Présentation de l'éditeur : 

 Comment décrire l’indescriptible ? Il se passe beaucoup de choses à Arkham, ce qui n’est pas pour déplaire à Casey Bolton, détective privée de l’occulte à la tête d’une agence qui se voit confier d’étranges enquêtes. Entourée de curieux spécimens plus ou moins aptes à mener à bien les noirs desseins des Grands Anciens, la jeune femme doit démêler d’extravagantes affaires... sans jamais perdre son style (tout le reste pourra être négocié).
À ceux qui ont toujours su que Lovecraft n’était pas devenu fou pour rien, ce livre va vous donner raison : aucune chance que vous sortiez indemne de la lecture des aventures de Casey Bolton. Les éditeurs et surveillants du Walrus Institute déclinent quant à eux toute responsabilité concernant la perte de vos points de santé mentale, mais s’engagent à prodiguer les meilleurs soins à Jessie, l’auteure de cette truculente fresque haute en couleur.

Mon avis

J'avais eu une très bonne première impression que A gauche après l'asile. Une série qui prend racine dans l'univers Lovecraftien tout en le faisant oublié par moment pour faire sa propre vie. L'intégrale regroupe donc tous les épisodes, aux nombres de cinq. Ayant déjà lu quelques temps plus tôt le premier, j'ai fait l'impasse sur celui-ci. Je me suis donc lancée direct sur l'épisode deux et les autres.

Et autant le dire, il y a une différence entre ce premier épisode, qui introduit Casey, sa joyeuse bande et les grandes lignes de la série, et les autres. Déjà parce que comme on connait déjà Casey et les autres, il n'y a plus rien pour nous les situer les uns par rapport aux autres. Ensuite, parce qu'on passe d'un tout et n'importe quoi maîtrisé à un énorme tout et n'importe quoi pas forcément toujours maîtrisé. Et en même temps, malgré cette impression, tout cela semble ultra logique vis à vis de l'esprit de Casey, notre narratrice.

En réalité, on se retrouve souvent un peu perdu dans les épisodes. Parce que Casey ne détaille pas grand chose, si ce n'est ses états d'âmes ou l'horreur de certains monstres de manière vraiment amusantes, par contre, elle rapporte toutes les conversations. Parfois un peu trop. Certains épisodes semblent n'être qu'une succession de dialogue, rendant parfois compliqué la vision du lecteur sur l'enquête. Mais en même temps, l'enquête est-elle la chose la plus importante des épisodes, sachant que bien souvent, elles sont résolue de manière totalement improvisée, voire parfois surréalistes. En même temps, c'est aussi ça qu'il y a de génial dans A gauche après l'Asile. Franchement, j'apprécie cet étrange bordel que sont les divers épisodes. Parce qu'il donne la part belle aux personnages.

Déjà lors de ma lecture du premier tome, j'avais mis en avant les personnages, et plus particulièrement Casey Bolton. J'aime toujours autant la narratrice de la série, sa grande gueule qu'elle ferait mieux parfois de fermer, son auto-dérision aussi. J'apprécie tout autant les dialogues entre elle et Xavier, pleins de vacheries, ou ceux avec Shaliyr. Étrangement, j'apprécie moins Amanda, parfois un peu trop parfaite. Quant aux hommes de la troupe, ils se font tout de même assez discrets. Faut dire qu'avec ces dames, il en faut pour réussir à se faire une place. Et puis, elles sont plus souvent en vadrouille qu'eux. Tout ce petit monde me fait finalement penser à un peu tous les gens qu'on peut côtoyer dans la vraie vie. En fait, on se retrouve finalement avec une bande de potes qu'on a pas vraiment envie de laisser. Et ça, ça fait vraiment une différence dans le bouquin. Ce ne sont pas de supers héros à qui tout réussi. Ce sont des gens presque normaux et ça fait du bien.

On retrouve aussi toutes les références à Lovecraft mais pas que. Forcément, quand des œuvres fort connues sont tournées en dérision, j'apprécie beaucoup. Il n'y a pas Casey qui aime la dérision, surtout quand elle est bien amenée. Et comme dans l'épisode un, une écriture rapide, efficace et pleine d'humour. Bref, malgré un aspect qui pourrait sembler un peu brouillon, c'est avec une grande joie que j'ai donc lu l'intégrale de cette saison 1. C'est pas de la grande littérature au sens premier du terme mais qu'est-ce que c'est bon de lire des choses comme ça.



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