vendredi 24 avril 2015

L'ile aux Pélicans Géants, Time Trotters, tome 3, Nicolas Cartelet

Et voilà une nouvelle série de finie ce mois-ci, cela en fait donc deux, plutôt pas mal (cela veut surtout dire que je vais enfin pouvoir m'attaquer à des tomes 1, qui pullulent sur ma PAL numérique, un peu moins dans la papier). Cette fois, c'est la série bien pulp de Nicolas Cartelet qui arrive donc à sa fin.

L'ile aux Pélicans Géants, Time Trotters, tome 3, Nicolas Cartelet

Editeur : Walrus Book
Collection : série
Année de parution : 2014
Format : epub

A lire si :
- Vous aimez les histoires pulp
- Vous avez aimé Dorothée dans le tome 1
- Vous aimez quand ça part un peu dans tous les sens

A ne pas lire si :
- Vous souhaitez voir Godillot
- Vous voulez une histoire sérieuse

Présentation de l'éditeur : 

On l’avait perdue dans le temps. Elle est de retour. Fini la violence, rengainé le sabre, Tarentula est fatiguée et rentre chez elle, à son époque. La fin du voyage? Sauf si l’avion temporel dans lequel elle embarque est pris d’assaut par une bande de terroristes aussi roux que dangereux. Sauf si le vol 001 s’écrase sur une île déserte, remuée par des phénomènes aussi effrayants qu’incompréhensibles. Sauf si ses compagnons d’infortune se révèlent être de véritables bras cassés. Une fois de plus, le temps décide de n’en faire qu’à sa tête et La Tarentule en paye les frais. Fini la violence ? Rengainé, le sabre ? Pas si sûr… Vous avez aimé la série Lost ? Vous détesterez ce que Nicolas Cartelet a osé en faire… L’île aux pélicans géants est le troisième tome de la série Time-Trotters, toujours plus loufoque et inattendue.

Mon avis 

Si j'ai une affection particulière pour Martial Godillot, anti-héros maladroit et totalement à côté de ses pompes, j'avoue que j'avais eu un peu plus de mal avec les deux autres personnages principaux de Tarentula, à savoir la Tarentule elle-même et l'agent Ralph Spieler. Je savais avant de lire ce troisième tome que je n'aurais pas Godillot, mais les deux autres. Et j'avoue que du coup, j'y suis allée un peu à reculons, sachant que je ne trouverais pas le même humour, ni les mêmes situations. Dorothée et Spieler n'ont rien du looser de base qu'est Godillot, même si dans leur cas, ils sont pas mal non plus finalement.

Dorothée et Spieler embarquent sur le vol 001, premier vol de voyage dans le temps. La première pour rentrer en l'an 2000, le second pour empêcher un attentat temporel. Si l'attentat est bel et bien arrêté par les deux, rien ne va pour le vol 001. Endommagé, l'avion va faire quelques bons dans le temps et l'espace pour finir par se crasher sur une île déserte. Forcément, ils ne sont pas au bout de leur surprise. 

Comme toujours dans la série, nous partons très, mais alors très rapidement dans le n'importe quoi. Un n'importe quoi maîtrisé. Forcément, nous allons retrouvé quelques références, la plus grande allant à Lost, mais ce n'est pas la seule. Je vous laisse les découvrir. Ensuite, il y a l'humour. Tout aussi présent que dans les deux premiers tomes, mais pas forcément le même, vu que les personnages sont un peu différent. Après pour l'apprécier, je pense par contre qu'il faut éviter d'avoir des œillères et se souvenir que ce n'est que de l'humour parce que parfois, l'auteur va peut-être un peu trop loin.

Au final, ce troisième et dernier tome aura été à la hauteur de la série, même si je l'ai un peu moins apprécié que le second. Je trouve juste dommage pour la peine de ne pas avoir eu un épisode où l'on retrouverait les trois protaganistes principaux, cela aurait pu être bien marrant.





mercredi 22 avril 2015

Prométhium, David Forrest

Je l'ai dit, j'ai beaucoup aimé Legion. Forcément, je me suis un peu jetée sur sa "suite" et je dois dire que j'ai presque autant aimé.

Prométhium, David Forest

Editeur : Bragelonne
Collection : Snark
Année de parution: 2014
Format : epub

A lire si
- Vous avez aimé Legion et son personnage principal
- Vous voulez une enquête avec pour sujet principal des ET

A ne pas lire si :
- Trop de morts vous débecte

Présentation de l'éditeur :

Un corps tombé du ciel déclenche une succession d’évènements qui va entraîner le lieutenant de police Inès Herrera dans une vertigineuse spirale de mort.
Face à des ennemis inattendus et des dangers inimaginables, elle n’aura d’autre choix que d’affronter ses peurs pour espérer leur survivre.

Mon avis

Ines Herrera, que nous avions eu à peine la joie de rencontrer dans Légion, prend les commandes de la première partie du livre. Suite à Légion, la Brigade de Guivarch a été démantelé et la plupart de ses membres transféré ailleurs. Pour Ines, c'est la scientifique. Son équipe est appelé suite à la chute d'un corps sur une voiture. Alors qu'ils commencent les investigations, ils découvrent que le corps est radioactif. Alors qu'on leur prend toutes leurs affaires et qu'ils sont déchargés de l'enquête, Ines décide de passer outre les ordres. Forcément, ce qu'elle va découvrir ne va pas plaire à tout le monde. 

Je m'attendais à retrouver Ael dès le début du roman. Il faut dire que j'ai un petit faible pour ce personage. Mais, non, c'est Herrera, que nous n'avions qu'entr'apperçu durant Légion qui prend la releve. Mais la jeune femme est la digne héritière de son ancien chef, elle est aussi tenace que lui et n'apprécie pas vraiment que l'on marche sur ses plates-bandes. C'est un personnage qui s'avère vraiment intéressant, même si je regrette qu'elle me fasse parfois un peu trop penser à Guivarch. D'ailleurs, Ael revient, bien sur. Prométhium fait partie d'une trilogie dont il est le personnage central. Et autant dire que l'homme n'est pas du tout au mieux de sa forme. Suite à Légion, c'est normal, et franchement, j'en aurais voulu à l'auteur si finalement Ael revenait au top.

L'histoire va tout aussi vite, du moins au début que Légion. Par contre, j'ai trouvé qu'elle s'essouflait un petit peu vers le milieu du livre. Pourtant, Forrest écrit toujours aussi bien, avec cette manière qui nous fait tourner les pages sans nous en rentre compte. Peut-être était-ce le thème de cette enquête qui m'a un peu moins plu. Après les Satanistes, l'auteur nous plonge dans l'ufologie. Si cela peut rester interessant, ce n'est pas spécialement ma came. Malgré les recherches, les indications, les explications fournis par l'auteur, je me suis sentie un peu perdu là-dedans. Sans parler du fait que j'ai trouvé que cette fois, on se rapprochait quand même vachement de la théorie du complot, de Roswell et autres et du coup, ça m'a semblé peut-être un peu trop réchauffé. Cela n'empêche pas que j'ai apprécié ma lectur, surtout que j'y ai vraiment retrouvé ce qui m'avait fait aimé Légion.

Finalement, je ne sais trop quoi penser de Prométhium. J'ai aimé découvrir Ines et Dominique, leurs personnalités m'a beaucoup plus, j'ai adoré retrouvé Ael et certains autres que l'on trouve déjà dans Légion, mais le thème lui m'a moins plu. C'est bien dommage, parce que du coup, j'en ai un peu perdu le plaisir de lecture. Cela reste tout de même un très bon thriller qui annonce aussi une suite qui devrait être explosive.

Les Vagues, Virginia Woolf

Après Promenade au Phare, je continue ma découverte de Virginia Woolf, en passe de devenir l'un de mes auteurs classiques préférés. Je suis terriblement sensible à ses mots.

Les Vagues, Virginia Woolf

Editeur : Folio
Collection : Classique
Année de parution : 2012 pour cette édition
Titre en VO : The waves
Année de parution en VO : 1931
Nombre de pages : 428

A lire si :
- Vous voulez lire quelque chose d'un peu différent d'un roman
- Les soliloques ne vous dérangent pas
- Qu'il n'y ai pas d'"intrigue" non plus

A ne pas lire
-Pour les raisons citées plus haut.

Présentation de l'éditeur :

Six personnes, trois hommes et trois femmes, se quittent au sortir du collège et se retrouvent à différentes étapes de leur vie, sans jamais véritablement se rencontrer.
Perceval, dont la figure mystérieuse se précise au fil des pages, constitue le lien qui les rattache progressivement l'un à l'autre. Dans ce récit ponctué par la course du soleil, le flux et le reflux des vagues, Virginia Woolf suit les cheminements tortueux de la pensée humaine. Imposant un rythme qui conduit parfois au vertige, elle donne une stupéfiante démonstration de la solitude de l'être, ses illusions et désillusions, sa tendresse et sa cruauté.

Mon avis

Parler des Vagues est assez compliqué. Il faut dire que le roman ne rentre pas vraiment dans les schémas classiques. Ici, point de narration, pas vraiment d'intrigue non plus, si ce n'est le déroulement de plusieurs vies. Cela rend le livre assez dur à aborder au début, mais rapidement, on se prend au jeu.

La première difficulté reste que le récit est composé de soliloques, ceux de six personnes différentes, qui se répondent entre eux par les événements qu'ils racontent, par les sentiments qu'ils s'inspirent les uns et les autres. Ces, souvent longs, soliloques, forment donc le récit en lui-même, lui donnant une toute autre dimension. En fait, c'est assez comparable à Promenade au Phare, où l'on suivait les pensées des personnages. Ici, c'est la même chose, sauf qu'ici, nous avons une petite indication de la personne qui nous parle. Si ce procédé peut-être déroutant au début, on s'y fait rapidement et finalement, on prend plaisir à lire ce genre de livre. D'ailleurs, Virginia Woolf ne voulait pas en faire un roman normal, elle voulait que cela soit un poem-play, un roman-poème, une chose qui sorte de l'ordinaire. Et il faut bien le dire, il y a dans les Vagues quelque chose de très poétique. Que se soit dans les mots, leur enchaînement, leur sens, tout est fait pour que nous lisions ici un poème en prose. Les diverses époques sont séparés par des interludes. Eux vont se concentrer sur une seule journée, quelque par au bord de la mer, dans une maison semblable à celle de Promenade au Phare

Mais les Vagues, ce n'est pas juste un roman, un poème ou un hybride entre les deux. C'est aussi une autobiographie romancée de l'auteure qui a mis beaucoup d'elle dans ses personnages, comme si finalement, bien qu'inspiré souvent de personnes de son entourage, ce ne sont que des facettes d'elle-même. D'ailleurs rapidement, on pourrait se dire que Neville, Bernard, Louis, Susan, Jinny et Rhoda ne sont finalement qu'une seule et même personne, qu'ils en forment la personnalité, complexe. Cette impression est accentuée par la manière dont les soliloques se répondent, reprennent certaines parties. Et puis, il y a aussi cette partie qui confronte le poète, en la personne de Neville, et le faiseur d'histoire, en celle de Bernard. Les deux visions se heurtent régulièrement, se croisent et parfois se rejoignent. La vision que Woolf peut avoir des deux est des plus intéressantes, n'en considérant pas un mieux que l'autre (ou pire) et offrant une bien belle analyse voire même critiques sur les deux. 

Pour finir, j'ai été une nouvelle fois emportée par Virginia Woolf, sa sensiblerie, cette manière de peintre la société qui l'entoure ( a tel point que j'ai à présent deux nouveaux Woolf dans la PAL et que j'en aurais bien pris un peu plus). 




mercredi 15 avril 2015

La Face Cachée de Margo, John Green

J'avais adoré Nos Etoiles Contraires et j'avoue que je voulais voir ce qu'avait pu écrire son auteur avant ça. J'ai jeté mon dévolu sur la Face Cachée de Margo, l'un des seuls dont la quatrième me parlait.

La Face Cachée de Margo, John Green

Editeur : Gallimard
Collection : Scripto
Année de parution : 2009
Titre en VO : Paper Towns
Année de parution en VO : 2008
Nombre de pages : 388

A lire  si :
- Vous aimez les histoires d'adolescents
- Vous aimez les récits à la première personne
- Vous voulez une histoire en jeu de piste

A ne pas lire si :
- Vous voulez un roman qui ne soit pas iniatique

Présentation de l'éditeur : 
Margo Roth Spiegelman, le nom aux six syllabes qui fait fantasmer Quentin depuis toujours. Alors forcément, quand elle s'introduit dans sa chambre, une nuit, par la fenêtre ouverte, pour l'entrainer dans une expédition vengeresse, il la suit. Mais au lendemain de leur folle nuit blanche, Margo ne se présente pas au lycée, elle a disparu. Quentin saura-t-il décrypter les indices qu'elle lui a laissé pour la retrouver ? Plus  il s'en approche, plus Margo semble lui échapper...

Mon avis :

Parler de l'adolescence, et plus particulièrement du passage à l'âge adulte, n'est jamais très simple. C'est un moment qui différe d'une personne à l'autre, que chacun vit à sa manière. John Green a essayé de le faire ici et il ne s'en sort pas si mal au final. Quentin a toujours été amoureux de Margo, depuis leur enfance. Si enfants, la jeune fille jouer avec lui, elle ne le fait plus depuis des années et un évènement particulier. Alors, il la regarde de loin, espérant que leur amitié et même plus revienne. Voilà qu'une nuit, elle va l'entrainer avec lui dans une expédition vengeresse. Il commence à croire que son rêve va se réaliser. Sauf qu'elle fugue, une nouvelle fois, le lendemain. Il se décide à partir à sa recherche grace aux indices qu'elle lui laisse. 

Notre "héros" est un garçon de dix-huit tout ce qu'il y a de plus basique. Ni  populaire, ni impopulaire, juste normal. Il est ami avec Ben, un garçon plutôt looser et Radar, accro à Omnictionary (sorte de Wikipédia). Dans leur lycée, il passe finalement assez innaperçu. Ce n'est pas le cas de Margo, fille populaire et mystérieuse. Les personnages sont, malheureusement pour moi, un peu trop stéréotypés comédie lycéenne américaine. Pourtant, surement parce que j'aime tout de même un peu ce genre là, cela ne me dérange pas trop. IL faut dire que si l'on gratte un peu leur carapace de stéréotype, on découvre des personages un peu plus profond. Pas trop tout de même, si ce n'est pour Margo. 

Si Margo n'apprait réellement que dans la première partie du livre et un peu sur la fin, elle reste le personnage principal de ce livre. Du moins, le personnage central. C'est à cause d'elle que Quentin va partie à se racherche mais aussi, finalement, à la recherche de qui il est réellement. Car le livre tourne sur cette idée. Nous ne sommes pas ce que les gens voient de nous. Si Margo parait comme une espèce de Déesse du lycée, celle que tout le monde écoute, celle qui commande, ce n'est pas forcément le cas. De plus, personne autour d'elle ne la voit comme elle se voit. Chaque Margo est différente et c'est à partir des visions que les autres ont d'elle qu'elle va se forger une personnalité publique bien loin de ce qu'elle est en réalité. Il en va de même pour Quentin, Ben, Radar ou encore Lacey, la meilleure amie de Margo.

c'est vraiment sur cette partie, mise en relation avec les villes de papier de Margo, que se trouve la réflexion du roman. Qui sont les gens que l'ont croisent, à qui l'ont parle, qui sont-ils réellement ? John Green ne donne pas vraiment sa réponse, il laisse le loisir aux lecteurs de le faire pour lui. C'est un parti pris vraiment interessant, surtout sur un livre YA. Avec les indices que Margo va laisser pour Quentin, le jeune homme va finir par se faire une autre idée d'elle,, peut-être plus proche de ce qu'elle est réellement. 

D'ailleurs, la partie jeu de piste de son enquête pour retrouver la jeune fille est particulièrement interessante. J'ai adoré comment Margo brouille les pistes, comment elle le mène où elle veut. Finalement, si la jeune femme ne se comprend pas vraiment elle-même, elle ne comprend pas plus Quentin et les autres. Un peu comme pas mal d'adolescent dans la "vraie vie". C'est là que l'auteur a réussit son pari. IL donne vraiment vie à ses personnages, en faissant plus que de simples garçons et filles de papier.

Finalement, je dois bien dire que le livre se lit vite, mais qu'il reste longtemps en tête. Malgré beaucoup de stéréoype américains (le bal de fin d'année, la brute, le joueur vedette, la remise des diplomes...), on trouve un discours vraiment bien foutu qui parlera à beaucoup. Par contre, je dois avouer que même si le titre en VF est assez explicite, je lui préfére celui en VO, Paper Towns, plus poétique...

Le Libérateur, Les Outrepasseurs, tome 3, Cindy Van Wilder

J'ai adoré les deux premiers tomes de la série des Outrepasseurs, alors, forcément, jeudi dernier, je suis allée cherché le dernier le jour de sa sortie. Et dimanche soir, je l'avais fini. Etant en vacances, j'ai pris un peu mon temps pour écrire mon avis

Le Libérateur, Les Outrepasseurs, Tome 3, Cindy Van Wilder

Editeur : Gulf straem
Collection : / 
Année de parution : 2015
Nombre de pages : 345

A lire si :
- Vous avez aimé les deux premiers tomes
- Vous voulez des fés qui n'ont rien à voir avec celle de Disney
- Vous voulez des personnages devellopés

A ne pas lire si :
-  Aucun raison de ne pas le lire

Présentation de l'éditeur : 

Un terrible hiver s'abat sur la Grande-Bretagne. Petter, qui a été sauvé par Arnaut, se retrouve seul, car le Chasseur et le lion d'Arnaut sont affectés par la disparition de la magie. Arnaut tombe dans un coma profond, auquel il semble n'y avoir aucune solution. Jusqu'à ce que Peter comprenne que le sous-sol de Lion House regorge de ressources cachées...

Mon avis

Après les évènements du second tome, Peter a réussi à fuir Lion House et surtout Noble grace à Arnaut. Celui-ci le soigne avec l'aide de sa fé Marraine et tous les deux trouvent réfuge parmi les Ferreux. Pendant ce temps, la Reine des Neiges décide de jouer le tout pour le tout et de plonger une dernière fois le monde dans un Hiver mortel. Mais à cause d'elle, la magie disparait, mettant à mal les fés comme les Outrepasseurs. Il est temps de mettre un terme à tout cela. Et c'est à Peter que la tache incombe puisqu'Arnaut tombe dans le coma. Heureusement pour lui, Shirley va finir par le rejoindre et ils vont pouvoir profiter des faiblesses de Noble et surtout du désaccord entre lui et les autres Outrepasseurs pour mener sa mission à bien.

Cindy Van Wilder nous offre une fin de série plutôt épique. Si la magie déserte de plus en plus le monde, la Reine des Neiges ne compte pas mourir comme ça. Tout comme Noble. C'est assez amusant de voir que finalement, la fé et l'Outrepasseur se ressemblent autant, eux qui se détestent tant. Même si la Reine des Neiges reste l'ennemie principale, les Outrepasseurs, vont surtout se retourner contre Noble, qui a été défait par Arnaut et son lion lors du tome deux. Heureusement pour l'humanité, Hersent, la louve, va se jeter à la poursuite de la fé. De leurs côtés, les autres Outrepasseurs découvrent ce que la perde de la magie signifie pour eux. Petit à petit, leur hôtes disparaissent, les laissant malade, quasi mort. Forcément, tous vont se retourner contre Noble, tout en voulant encore trouver Arnaut pour tuer le Chasseur. De son côté, Peter reste sur ses positions et veut toujours annuler la malédiction. Pour cela, il doit d'abord sauvé Arnaut et surtout le Chasseur. Rejoint par Shirley, dont il va se méfier un moment (et on le comprend), il va partir à la recherche des artefacts de la Trois Fois Née, Trois Fois Morte et surtout du Tombeaux. C'est autour de celui-ci que le destin des Outrepasseurs et du monde va être scellé. 

Le Libérateur est dans la droite ligne du second tome. Les personnages y sont toujours aussi bons et j'avoue mettre pris d'affection pour Hersent que je trouvais un peu trop froide dans les deux premiers. Autant dire que la louve est un personnage fort. Tout comme les renards, que se soit Peter, notre héros, Shirley ou Hermeline. Ils méritent leur animal totem, c'est trois là. Noble n'est pas en reste non plus. J'aime à détester ce personnage et dans ce tome, il est juste génial dans son genre. Il me semble qu'il est le personnage le plus complexe des Outrepasseurs, même s'il n'obéit qu'à une seule idée fixe au final. Les nuances des personnages sont toujours aussi présentes, ce qui l'est rend plus humains pour beaucoup (parce que parfois, Noble, on se demande s'il est vraiment humain). C'est vraiment un des aspects qui m'a le plus plut dans la série. Ca et l'utilisation des contes de fées aussi.

Au niveau de l'action, l'auteure met le paquet. Si le début du tome semble aller un peu lentement (il faut remettre les idées en place au lecteur mais aussi aux personnages), la suite va vite, très vite. La Reine des Neiges ni est pas pour rien. La fin qu'elle veut pour elle-même à tout d'héroïque. En parlant des fés, nous allons enfin savoir qui est réellement la TFN, TFM (et je l'avais pas vu venir, même si finalement c'est ultra logique) ainsi que le chasseur. Une revisite d'un conte qui change autant de son original que du Disney. D'ailleurs, ce conte-là à une grande importance dans le roman et j'ai beaucoup apprécié cela.  Autre chose de très plaisant, et cela avait commencé dès le début de la série dans les Héritiers, rien n'est joyeux dans le monde des Outrepasseurs et la mort est particulièrement présente, pas seulement en tant que personnage d'ailleurs. Mais surtout, aucune mort n'est gratuite, pas même chez les fés finalement (mais je pleure encore deux des morts parce que vraiment dans ce tome, les personnages ont pris beaucoup d'épaisseur et que je les apprécie beaucoup).

Au final, j'ai lu ce Libérateur très vite, ne pouvant pas lâcher le livre. J'ai eu un énorme coup de coeur pour toute la série et ce tome-là ne déroge pas à cela. Je suis plus que fan. La réécriture de certains contes, le déroulement de l'histoire (d'ailleurs, j'ai insité le stagiaire de la librairie à finir le tome 1 qu'il a du mal à lire parce que les chapitres sont un peu trop long pour lui, en lui vendant le tome 2 de manière géniale, je trouve), les personnages. Tout est parfait dans les Outrepasseurs. Le seul bémol ? J'aurais voulu que se soit plus long tant j'aime l'univers !



vendredi 10 avril 2015

Le Maître du Jugement Dernier, Leo Perutz

C'est à cause de Cachou, des lectures de Cachou, que j'ai pris ce livre. De plus, je voulais continuer ma découverte des éditions Zulma après le coup de coeur pour le Complexe d'Eden Bellwether. Et puis, la quatrième me plaisait et j'avais bien envie d'une enquête qui tourne vers le fantastique (c'est la période en ce moment, c'est le troisième livre de ce genre que je lis à la suite). 

Le Maître du Jugement Dernier, Leo Perutz

Editeur : Zulma
Collection : Poche Z-A
Année de parution : 2014
Titre en VO :  Der Meister des Jüngsten Tages
Année de parution en VO : 1923
Nombre de pages : 224

A lire si :
- Vous voulez une enquête mené par des non policiers
- Vous aimez les histoires qui semblent un peu étranges

A ne pas lire si :
- Vous voulez un narrateur passionnant.

Présentation de l'éditeur : 

Tout commence dans la bonne société de Vienne, en 1909. Au cours d’un récital privé, on découvre le corps sans vie du célèbre acteur Eugen Bischoff. Les circonstances de sa mort sont pour le moins mystérieuses – suicide provoqué ou meurtre maquillé ? Les soupçons se portent bientôt sur le baron von Yosh, un homme froidement calculateur, étrangement rêveur et notoirement amoureux de Dina, l’épouse de Bischoff. Mais l’enquête menée en secret par Solgrub, membre lui aussi du petit cercle, bascule soudain dans l’irrationnel le plus complet.

Mon avis 

Une première chose, qui n'a rien à voir avec l'intérieur du bouquin, mais bien avec l'extérieur. Si les GF de Zulma ont une couverture qui parait bien solide, ce n'est pas le cas des poches. Je ne trimbalerais pas ce livre partout avec moi tant j'aurais peur de l'abimer. Mais cela n'est qu'un détail, me diras-tu. Et cela n'empêche pas la lecture.

Tout commence leur d'un récital privé chez Eugen Bischoff, le mari de l'ancienne amante (Dina) du Baron Von Yosh, le narrateur. Alors que tout semble se déroulait à merveille, Bischoff raconte une étrange histoire de suicide ou de meurtre maquillé à ses convives. Quelques temps après, il s'isole dans son pavillon et mort, une balle dans la tête. Rapidement, le baron est accusé d'avoir influencé le suicide de l'homme par le frère de Dina. Mais il plane sur l'affaire l'étrange histoire racontée un peu avant. Les convives vont mener l'enquête et tomber petit à petit dans ce qui semble être du surnaturel.

J'ai lu le livre très rapidement, happée par l'enquête. Pourtant, de prime abord, elle n'a rien de bien "nouveau". De plus, dès le début, nous savons à peu près à quoi nous attendre. Et pourtant, rapidement, on se laisse prendre au jeu. Il faut dire que Leo Perutz a une écriture soignée, pleine de détails et particulièrement plaisante mais qu'en plus, il manie l'art du twist et des rebondissements à merveille. Heureusement d'ailleurs car j'ai un peu pris en grippe le baron, qui m'a paru antipathique à souhait. D'ailleurs, les personnages ne sont pas forcément plaisant, si ce n'est Solgrub, dont le délire paranormal m'a plutôt amusé.

C'est marrant d'ailleurs de voir que je trouve pas mal de "défauts", disons plutôt de chose que je n'ai pas forcément aimé pour ce livre qui lui m'a fait grande impression. Surement mon amour pour les récits du début du siècle dernier ou se passant à cette époque mais aussi pour le surnaturel qui n'en ai pas. De plus, jusqu'au bout, l'auteur nous tient en haleine, malgré le fait que l'on sache dès le début ce qu'il va plus ou moins se passait. J'avoue ne pas avoir vu venir certains rebondissements et je trouve la fin du livre vraiment bien foutue.

Au final, donc, Le Maître du Jugement Dernier est pour moi un bon livre, à la juste longueur et à l'écriture délicieuse. 

jeudi 9 avril 2015

Légion, David Forrest

La collection Snark de Bragelonne possède réellement de petites perles bien sympathiques. Cette fois, c'est un thriller à tendance un peu fantastique que j'ai choisi chez elle.

Légion, David Forrest

Editeur : Bragelonne
Collection : Snark
Année de parution : 2014
Format : epub

A lire si :
- Vous voulez une enquête qui tourne vers le paranormal
- Vous voulez frisonner
- Vous voulez des personnages à faille

A ne pas lire si :
- Vous avez peur des hôpitaux

Présentation de l'éditeur :

L'hôtel-Dieu est-il hanté ? Une série de meurtres sans mobile ni lien apparent fait trembler les murs de l'hôpital nantais. Le capitaine de police Ael Guivarch, perfectionniste maladif et rationaliste méthodique, refuse de croire aux origines surnaturelles de cette escalade de violence, persuadé que sa source est bien plus rationnelle. Mais sa quête de la vérité va mettre en péril ses plus profondes convictions... et peut-être même plus encore...

Mon avis

J'ai pris Légion pour la simple et bonne raison que ça se passe à Nantes (et que je fais une fixette sur la ville que j'ai bien envie d'aller visiter dans les mois qui viennent). En plus de ça, la couverture était fort sympa et je trouve colle plutôt bien avec la quatrième (que j'ai lu avant de lire le bouquin, miracle). Et puis la quatrième, elle me plaisait aussi. Je savais que j'allais tomber sur un bon roman, un truc qui allait forcément me plaire (j'aurais franchement été déçue si ce n'avait pas été le cas)(oui c'est un jour à parenthèse, j'avoue).

Légion est un thriller qui tourne sur le paranormal, qui va vite et qui fout un peu les jetons quand même. Et ce dès le départ. Parce que l'histoire de Légion commence par un meurtre affreux (dont aucun détail ne nous serra épargné)(ne pas lire Légion pendant qu'on mange) à l'Hotel-Dieu, l'hopital de Nantes. Ael Guivarch est envoyé sur les lieux avec son équipe. Là, il va devoir comprendre comment un type incapable de faire du mal à une mouche a pu sauvage tuer un homme en lui fracassant la tête contre le sol. Petit à petit, Ael va plonger dans l'horreur et ce qui semble être des rites sataniques, car l'Hotel-Dieu a été le témoin, un an plus tôt, de la mort d'un gourou satanique et que les meurtres sur lesquels il enquête semble y être lié.

Comme je le disais donc, David Forrest nous embarque directement dans son histoire, et cela pour ne pas nous lacher jusqu'à la fin. Il faut dire que très rapidement, j'ai été conquise par Ael, le policier et son esprit pragmatique qui vient se heurter à ce qu'il prend au départ pour des délires satanistes. Petit à petit, il va se rendre compte, en même temps que le lecteur que tout cela va bien plus loin. De plus, Ael va être confronté à ses supérieurs hiérarchiques pas forcément bien net. Heureusement pour lui, il semble qu'Elisabeth, psychologue de son état, va pouvoir lui apporter son aide. Sauf que la demoiselle n'est pas toute nette non plus. Bref, les personnages servent parfaitement l'intrigue et sont psychologiquement bien fait. 

Et que dire de l'enquête en elle-même qui va nous entraîner dans les tréfonds de la nature humaine ? Avec Ael Guivarch, nous plongeons dans ce qu'il a de pire, meurtre, suicide, rituels sataniques, enlèvement... Si l'écriture de David Forrest va vite, parfaitement ciselée pour ce genre de récit (un vrai page-turner ce truc), il ne nous épargnera rien non plus, faisant ainsi monter l'angoisse, voire l'horreur (si tu n'aimais pas les hôpitaux avant, tu ne les aimeras pas après). Et puis, on sent qu'il s'est pas mal documenté, d'ailleurs, il explique un peu ça à la fin du livre. En parlant de ça, j'ai aussi découvert qu'il avait écrit un autre roman dans le même univers avec des personnages de Légion, je viens de le commencer (pour dire à quel point j'ai aimé Légion).

Pour finir, j'ai carrément aimé Légion. C'est un très bon thriller, qui fonctionne à merveille avec un personnage principal vraiment sympa. J'espère que Prométhium sera tout aussi bien.

mardi 7 avril 2015

La Promenade au Phare, Virginia Woolf

Parfois, il me prend l'envie de découvrir tous ces auteurs passés depuis longtemps à la postérité et que je ne connais pas. Parce que si je découvre sans cesse de nouveaux auteurs, je lis très peu de "vieux" auteurs classiques. Bref, il faut que je comble mes lacunes.

La Promenade au Phare, Virginia Woolf

Editeur : Le livre de poche
Collection : Biblio
Année de parution : 2010
Titre en VO : To the lighthouse
Année de parution en VO :  1927
Nombre de pages : 282

A lire si :
- Vous aimez les introspections
- Vous aimez les romans qui prennent leur temps

A ne pas lire si 
- Vous voulez une "vraie" histoire.

Présentation de l'éditeur : 

Fera-t-il beau demain pour la promenade au phare ? Cette question plane sur la famille réunie un soir de mi-septembre dans la grande maison de vacances des îles Hébrides. Tout au long du livre s'insinue la pulsation de la mer. L'eau entrave les pensées. La vie se déverse et la mort surprend. Les années passent. La maison est abandonnée. Demeurent les petits miracles quotidiens, ces « allumettes inopinément frottées dans le noir ». Ce sont eux qui donnent un sens aux choses, ... Lire la suite un mouvement à la vie.

Mon avis 

Voilà un livre prenant que cette Promenade au phare. Prenant et à lire dans les meilleures conditions, c'est à dire au calme. Adieu donc la lecture alors que Poupette est avec moi, je me suis perdue dans le livre trop de fois au début. Du coup, j'avoue avoir mis beaucoup de temps à lire ce petit livre, vraiment passionnant. Mais en même temps, je pense qu'ainsi, j'ai pu vraiment en profiter, prendre mon temps et parfois relire certains passages.

IL faut dire que Virginia Woolf ne plonge pas dans la facilité avec ce roman. Elle nous plonge plutôt dans les pensées des habitants de cette maison de vacances de l'île de Sky, sur deux époques, séparées par dix ans. Ainsi le roman se découpe en trois parties. La première et la dernière sur une seule journée chacun et la seconde, la plus courte mais pas la plus inintéressante, comble les dix ans qui passent entre elles. 

La promenade au phare n'a pas de réelle histoire. Je veux dire par là qu'il n'y a pas forcément d'intrigue. On y suit le cours des pensées des personnages. Ce cheminement peut parfois perdre le lecteur (d'où le calme et la tranquillité pour lire ce roman). On passe d'une idée à une autre, induite par un mot, un sentiment, une odeur (...) et parfois d'un personnage à l'autre sans réelle transition. Petit à petit, le lecteur plonge donc dans la vie de ces gens, les découvre. Et parmi eux, tel un phare, un personnage se découpe, Mrs Ramsay, maitresse des lieux (et apparemment inspirée par la mère de l'auteure). Vivante dans la première partie, elle mène son petit monde, noue les destins des personnes qui l'entourent, voient tout, décédée dans la dernière, elle n'en est pas moins présente et continue son oeuvre par le truchement des autres. C'est surement le personnage le plus complexe de cette Promenade au phare et aussi le plus fascinant, comme le prouveront les autres personnages et leur pensées.

Virginia, avec sa galerie de personnages, traite de plusieurs thèmes qui me semblent toujours aussi actuel, alors que le livre a tout de même 88 ans. Bien sur, il y a le passage du temps, les relations entre adultes ou entre enfants, les moments fugaces qu'on le voudraient tellement plus long, voire immortels, mais aussi la place de la femme dans le mariage, et dans la société tout court, celui de l'art aussi. Avec ces thèmes et les habitants de la maison de vacances, l'auteur dresse un portrait d'une famille anglaise entre 1910 et 1920 plutôt juste.

Au final, j'ai beaucoup aimé me plonger dans ce livre, suivre le cheminement des personnages, aller et venir, telle la mer, dans leur pensé et suivre ce phare, tellement lumineux qu'est Mrs Ramsay. Je me replongerais surement dans les écrits de Virginia Woolf, surtout que certains autres romans me font déjà de l'oeil.

jeudi 2 avril 2015

Godillot, l'Intemporel, Times Trotter, tome 2, Nicolas Cartelet

Dans ma quete désespérée de finir mes séries en cours et entièrement publiées, je me suis replongée dans Times Trotter, chez Walrus, dont le premier tome, Tarentula, m'avait laissé un peu dubitative. Quand est-il de ce Godillot, l'Intemporel ?

Godillot, l'Intemporel, Times Trotter, tome 2, Nicolas Cartelet

Editeur : Walrus
Collection : série
Année de parution : 2014
Format : epub

A lire si :
- Vous avez aimé le personnage de Godillot dans le tome 1
- Vous aimez le pulp
- Vous aimez les bons gros délires

A ne pas lire si :
- Vous voulez un héros qui réussi tout ce qu'il fait
- Vous voulez voir les autres personnages du tome 1

Présentation de l'éditeur : 

Quoi de plus dangereux que le sabre de Tarentula, me demanderez-vous ? Je vous répondrai Godillot. L’incompétence, ça, c’est dangereux. Surtout quand l’inspecteur en question saute d’époque en époque, distillant les bavures au gré du temps. De la Restauration à la Seconde guerre mondiale, on ne compte plus les clients ruinés par les erreurs de cet étrange détective, à la redingote et au chapeau sans âge. D’où vient-il, d’ailleurs ? Et jusqu’où pourra-t-il mener sa décevante carrière ? Avant qu’il ne glisse dans la faille, ils étaient une poignée à connaître la vraie nature de Martial Godillot. Après ça, ils seront des dizaines. Des dizaines d’anonymes trahis, prêts à tout pour venger l’injustice. Attention au retour de bâton...

Mon avis 

A la fin du tome 1, Martial Godillot, le pire inspecteur de Dunkerque, use du boitier permettant de voyager dans le temps, dans l'espoir de revenir en 2015. Grand mal lui en prit, le boitier l'a fait voyager à bien des époques sauf la sienne. Et durant les 14 jours qu'il passe dans ces époques, il a le temps de faire pas mal de bêtise, le monsieur. Lorsqu'enfin il revient en 2015, il devient la cible des héritiers de ceux qui ont eu à faire avec son incompétence... 

Après un premier tome d'introduction qui m'avait laissé mitigé mais avec une très bonne impression sur le personnage de Godillot, j'avais tout de même un peu peur de ne pas trop accrocher à la suite. J'avais peur de ces lenteurs qui m'avaient ennuyé sur toute la première partie du premier. Mais, je savais aussi que j'allais surement trouver un récit complétement déjanté, comme je les apprécie. Et sur ce point, j'ai été ravie. Il faut dire que le personnage se prête délicieusement à ce genre de récit. Godillot est un tellement incompétent que tout ce qu'il fait me fait juste délirer. De plus, le livre nous propose régulièrement des clins d'oeil à la culture pop et populaire (la mère Michel et son chat par exemple, ou encore Titanic, le film (moment vraiment drôle d'ailleurs)). De plus, par rapport à Tarentula, j'ai trouvé qu'on partait moins dans tous les sens, surement parce que nous n'avons qu'un des trois "héros" du premier tome. Enfin moins dans tous les sens, c'est vite dit. Disons plutôt qu'on ne se perd pas entre les personnages, puisque Godillot est le roi de la connerie et que ses voyages dans le temps n'arrange rien.

En parlant de Godillot, je suis fan du personnage. Ici, il porte tout le roman à lui tout seul, nous n'avons même pas d'allusion à Dorothée (elle revient dans le trois, il me semble) ou à ceux qu'il a pu rencontrer durant Tarentula. Comme je le disais dans l'avis du premier, c'est un personnage que j'aime beaucoup. Il fait tellement de gaffe qu'on ne peut que s'attacher à lui. Mais en même temps, il réussit aussi certaines choses dans son boulot qui semble tenir du miracle alors que finalement, c'est bien lui qui les a provoqué. On pourrait le croire simplet au premier abord, ce personnage alors que pas du tout. Les autres personnages ne sont pas en reste, surtout que leur galerie est plutôt complète, et m'a fait pensé à un film noir des années 30 (la jeune femme qui vient faire appel au privé, la mafia...).

Tout cela fait que, pour moi, ce roman est un pur délice. Assez court pour ne pas être lassé des mésaventures de Godillot, mais assez long pour se marrer un petit moment. En espérant que le tome 3, déjà dans la PAL sera aussi bon.