lundi 23 février 2015

Le temps du Twist, Joel Houssin

Après un passage en fantasy avec la Roue du Temps, je me tourne vers la SF en livre papier (et en numérique aussi d'ailleurs, mais ça, c'est pour tout à l'heure). J'ai sorti de la PAL mon dernier livre pris de la mini-collection rock de chez Folio, dont faisait également parti La Mort Peut Danser et Armageddon Rag

Le temps du Twist, Joel Houssin

Editeur : Folio 
Collection : SF
Année de parution : 1990
Nombre de pages : 304

A lire si :
- Vous aimé Led Zeppelin
- Vous voulez un monde futuriste qui sort de l'ordinaire
- Vous rêvez de revivre (ou vivre) les années 70

A ne pas lire si :
- Alcool et défonce ne vous dise rien
- Vous n'aimez pas le rock

Présentation de l'éditeur : 

L'alcoolisme comme rempart contre le virus qui menace de faire de vous un zombi, ce n'est gai qu'un temps. Pour le jour de ses seize ans, Antonin Hofa a prévu deux choses : goûter — enfin ! — aux joies du sexe et se suicider. Les amis du club des taudis humains y vont de leurs cadeaux, mais c'est d'un loup-garou fan de Led Zeppelin qu'Antonin reçoit le plus imprévisible : une buick Electra qui entraîne toute la bande dans le Londres des années 70. Du moins en apparence. Car dans ce Londres les hippies sont des fous sanguinaires, une Nouvelle Eglise répand son poison et, comble d'horreur, le Led Zeppelin ne semble pas promis à la formidable épopée qui fut la sienne ! Les plans de survie, le club ne connaît que ça. Mais comment twister le temps pour rendre les « seventies » à leurs grands mythes ? That is the question...

Mon avis :

Bienvenu dans un monde où le retrovirus Zapf a pris le controle, transformant les habitants en zombi. Pour survivre et ne pas être infecté, une seule solution, boire, beaucoup mais alors beaucoup d'alcool. C'est dans ce monde que l'on rencontre Antonin Hofa, le jour de ses seize ans. Le jeune homme vit une crise existentielle et décide donc qu'après s'être bien saoulé, il va enfin perdre son pucelage et après ça, se suicider. Programme qu'il compte réellement tenir. Mais cela était sans compter ses amis. Déjà, la fille promise ne semble pas du tout être intéressée par lui. Ensuite, voilà qu'il a comme cadeau du nouveau membre du groupe une Buick Electra. Et cette voiture n'est pas comme les autres. Améliorée avec des composants à l'origine douteuse, elle va transporter le club des taudis humains à Londres lors du tout premier concert de Led Zeppelin. Mais rien ne se passe comme prévu. Le groupe n'existe pas et pire le club des taudis va être séparer. Certains vont rentrer à leur époque et d'autres vont rester avec pour mission de tout remettre en ordre. 

Autant le dire, le Temps du Twist foisonne d'idées, certaines très bonnes, d'autres peut-être moins. Cela donne un vrai bordel, plutôt joyeux mais malheureusement pour moi souvent pas assez exploité. Ainsi le monde du futur me parait vraiment intéressant, avec son "médicament" (l'alcool donc) pour ne pas virer zombi, ses hors-jeux dont on n'apprendra finalement rien et les loups-garou qui le peuplent, fruit des amours d'une personne saine et de zombis. Malheureusement nous n'y resterons pas longtemps, pas assez en tout cas pour bien le découvrir. Les seventies (plutôt d'ailleurs la fin des années 60) ont l'air bien barrés mais là non plus finalement nous n'en avons qu'un avant-gout. Heureusement par contre que le voyage dans le temps, lui, est réellement exploité. J'aime l'idée du fait que ce qu'il se passe dans le passé réecrit le futur et encore plus l'analogie avec un disque dur (on se refait pas, hein, informaticienne jusqu'au bout). Et pourtant, le tout mélangé comme ça donne une impression de gros bordel et surtout que trop de pistes sont laissés de côté et trop de questions sans réponse. Dommage, vraiment dommage.

Outre point dommage, les personnages. Autant le dire, au début, ils m'ont pour la plupart amusé. Et puis, après, ça s'est un peu gâté. Déjà Antonin, protagoniste principal pensant plus au sexe qu'au reste. Si ça passe bien au départ, ça finit juste par gonfler. Mais vraiment. Ensuite les deux réellement intéressants sont sous exploités. D'abord 42-Crew (référence au Guide du Voyageur ?, je suppose oui), pirate informatique qui lui va retourner dans le futur pour essayer de contrer ce qu'il s'y passe tout en aidant ceux rester dans le passé. Quel dommage qu'il ne soit pas là plus longtemps et souvent. Ensuite Orlando, le loup-garou et fan de Led Zeppelin, qui finalement n'est là que pour la force brute alors qu'il faut pas déconner, il aurait tellement plus à donner. Pour les autres, à vrai dire, ils ne servent au final pas à grand chose.

Mais aussi étrange que cela puisse paraitre, avec tous les points négatifs que je viens de donner, j'ai adoré ce livre. Pas parce que je suis fan de Led Zeppelin, ce n'est pas le cas (j'aime les écouter mais voilà quoi), mais parce que le livre se veut déjanter et c'est vraiment ce qu'il est. Du coup, on en oublie vite les petits détails qui font qu'il aurait pu être vachement meilleur pour moi pour rester dans le côté "déconne" du truc. Il n'empêche que beaucoup d'idées qui en sortent sont juste énormes (l'alcool pour ne pas devenir zombi, c'est juste trop WTF) et que l'intrigue fonctionne plutôt bien. 

Au final, je regrette le trop plein d'idée pas assez exploitées, tout comme certains personnages. Cela ne m'a pas empêché de passer un bon moment de lecture, déjanté comme j'aime bien. Et pour finir, je répondrais à la question faut-il connaitre Led Zeppelin pour apprécié le livre ? Pas forcément, parce que finalement, ça aurait pu être un autre groupe de rock, mais par contre, c'est une bonne occasion pour les découvrir.



 

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