jeudi 27 décembre 2018

Les Carnets de Cerise et Valentin, Joris Chamblain et Aurélie Neyret

Hier midi, ma fille est venue vers moi, l'air pas très contente. Figurez-vous, lecteurs, que j'ai oublié de lui acheter le dernier Carnet de Cerise. J'étais surprise. Le dernier est sorti l'année dernière et il est à la maison depuis. Sauf que j'ai raté la sortie d'une suite. Parce que je ne l'avais pas prévu, parce que pour moi la série était terminée, parce qu'avec ma panne de lecture, j'ai aussi eu une panne de veille. Bref, j'ai réparé mon erreur dès le soir. Et je l'ai lu dans la foulée (par contre, elle ne l'aura qu'à midi vu qu'elle est chez mamie)

Les Carnets de Cerise et Valentin, Joris Chamblain et Aurélie Neyret

Editeur : Soleil
Collection : Métamorphose
Année de parution : 2018
Nombre de pages : 56

A lire si :
- Vous avez lu la série originale 
- Vous avez aimé la série originale
- Vous aimez le mélange carnet et BD

A ne pas lire si :
- Vous voulez beaucoup de planches de BD

Présentation de l'éditeur : 

Premier album spin-off des Carnets de Cerise, Les Carnets de Cerise et Valentin propose une histoire à deux niveaux de lecture autour de la peur de l’inconnu.
Valentin – tout comme Cerise, sa maman et le papa de Valentin – s’apprête à partir pour un long voyage autour du monde. Mais il n’a que sept ans et ce voyage lui fait un peu peur.
Pour tenter d’apaiser cette angoisse, Cerise et lui ont imaginé une histoire d’extraterrestres : dans la nuit du 18 août, Toloh-Tim a atterri dans le jardin. Il veut fuir une mission spéciale qu’il devait accomplir. Mais laquelle ? C’est ce que les agents spéciaux Cerise et Valentin devront découvrir.

Mon avis

Bon déjà, autant le dire, lire sur le résumé que c'est le premier album spin-off de Cerise m'a enchanté. Poupette et moi avons une véritable histoire avec cette bande dessinée et j'aime la partager avec elle. Savoir qu'on pourra encore retrouver Cerise dans quelques temps me fait donc plaisir. La première véritable héroine littéraire de ma fille n'est, je l'espère, pas tout à fait prête à nous quitter. Mais passons à ce nouveau Carnet en lui-même.

Forcément, comme il suit la série originale, je vais légèrement spoiler celle-ci.

D'abord, physiquement, ce tome est plus petit que les précédents. Il fait la moitié des pages environ (la Déesse sans visage fait 88 pages et c'est le plus long) mais il est aussi plus petit en longueur et largeur (pas de grand chose il me semble, je n'ai pas de tome original sous la main pour vraiment comparer). Mais il n'y a pas que l'extérieur qui change. L'intérieur, bien que reprenant le principe des Carnets de Cerise change un peu aussi. 

Cette fois, Cerise partage son carnet avec son petit frère par alliance, Valentin. Le garçon vit plutôt mal le futur voyage que prévoit la famille autour du globe. Forcément, à sept ans, ce changement est vécu comme un immense bouleversement (pas qu'à sept ans en fait). Cerise va l'aider à mettre des mots sur les sentiments qu'il ressent face au départ. Pour ça, rien de mieux qu'un petit jeu. Ils vont inventer une histoire où un jeune extraterrestre a atterri sur Terre afin de fuir une mission spéciale qu'il devait accomplir. 

L'histoire de l'extraterrestre est raconté sous la forme des carnets. Elle prend énormément de place dans le livre. En fait, le carnet relatant cette histoire est majoritaire. Nous ne trouvons que peu de planches de BD. C'est quelque chose qui risque de déranger certaines personnes. Mais en même temps, je trouve l'idée sympathique. Ce carnet-là se distingue ainsi un peu plus de ses grands frères. Alors, oui, il y a moins de fabuleux dessins d'Aurelie Neyret (enfin, je me comprends parce que c'est aussi elle qui illustre les carnets, hein) mais j'aime cette présentation, personnellement. Je trouve ça vraiment sympa. Par contre, je trouve aussi que l'émotion passe peut-être un peu moins (bon, en gros, j'ai pas pleuré et c'est la première fois que ça m'arrive sur un Carnet).

Mais si l'émotion est moins présente, le thème abordé ici est tout aussi passionnant que dans les autres Carnets. Qui n'a pas connu la peur de l'inconnu ? Surtout à l'âge de sept ans. Je suppose que du coup, le carnet va parler à Poupette qui justement à sept ans elle. D'ailleurs, il est possible que je revienne par ici lorsqu'elle l'aura lu pour vous donner ses impressions dessus. En tout cas, je dois dire que j'ai apprécié pour ma part la manière dont tout cela est amené. C'est mignon tout plein, peut-être un peu trop remplie de bons sentiments (la série fait moins dans le mignon en fait à la base, mais là, je pense que c'est pour l'adapter à un enfant plus jeune) et surtout, surtout, la relation qui  se lie entre Cerise et Valentin est vraiment chou. 

Au final, ce Carnet de Cerise et Valentin change un peu de la série de base mais en garde l'esprit. Alors, oui, on peut râler qu'il fasse moins bande dessinée mais personnellement, ça ne m'a pas dérangé. Je le trouve très bien et il me donne très envie de lire un peu plus de collaboration entre Cerise et Valentin. D'ailleurs, je me demande s'il ne serait pas là pour faire un pont entre Les cinq premiers carnets et peut-être de nouveaux durant le voyage de Cerise et sa nouvelle famille recomposée ?

lundi 24 décembre 2018

L'Empire Electrique, Victor Fleury

J'ai acquis cet opus du Mois du Cuivre il y a un moment déjà. Il fait parti des livres de la collection qui me tente le moins, juste parce que la quatrième de couverture ne me dit pas plus que ça. Mais comme j'adore le Steampunk et que je sais parfaitement qu'il ne faut pas se méfier aux quatrièmes, je me suis lancée dedans. Et j'ai eu raison.

L'Empire Electrique, Victor Fleury

Editeur : Bragelonne
Collection : Mois du Cuivre
Année de parution : 2017
Format : AZW

A lire si : 
- Vous aimez le steampunk ou plutot ici "le Voltapunk" (dixit l'auteur)
- Vous voulez plusieurs nouvelles et novellas liées entre elles.

A ne pas lire si :
- Vous voulez une seule et unique histoire

Présentation de l'éditeur : 

Dans un xixe siècle uchronique, la France domine le monde, les troupes napoléoniennes armées par la science voltaïque garantissant la paix de l’Empire. Dans cet hommage au roman populaire et à l’anticipation, des héros littéraires vivent des aventures bien différentes de celles qui les ont fait connaître.
Accompagnez Sherlock Holmes, le capitaine Nemo, Gavroche, Zorro, Watson ou encore Frankenstein dans leur lutte pour la liberté et la vérité. Et sur les pas de Jules Verne, de Conan Doyle ou encore de Victor Hugo, plongez dans les ombres de l’Empire Électrique !

Mon avis

Comme je le disais, je n'étais pas ultra emballée par cet Empire Electrique. La quatrième me donnait une impression flagrante de brouillon et, oui, je l'avoue, je n'aime pas non plus la couverture (il avait pas grand chose pour lui physiquement quoi, le petit). Et puis, je me suis dit que merde, c'était français, c'était dans le Mois du Cuivre, ça à l'air quand même bien Steampunk et puis y a des personnages que j'apprécie de base. Alors, j'ai tenté. Et comme je le disais, j'ai eu raison.

Je m'attendais à beaucoup de chose mais pas à ce que le roman soit en fait un recueil. Du coup, nous voilà avec six histoires ayant pour point commun l'uchronie de l'Empire Electrique. Napoléon a réussit sa conquête grâce à la science voltaïque découverte par Victor Frankenstein. Ainsi, la descendance de l'Empereur gouverne le monde d'une main de fer, et gare à ceux qui se dressent contre l'Empire Electrique. C'est donc dans ce monde-là qu'évoluent des personnages bien connus des lecteurs (et des non lecteurs d'ailleurs) dans des versions d'eux-même un peu "arrangés" au vu des événements.

Victor Fleury a pris ce qui faisait l'essence du Steampunk originel pour le transférer dans son propre univers. Et forcément, quand c'est bien foutu, je ne peux qu'adhérer. Or, ici, c'est très bien fait. Chaque nouvelle nous entraîne dans une nouvelle aventure, à la découverte d'un personnage de fiction reprit par l'auteur de manière à garder ce qu'il est tout en y ajoutant un petit plus. Par exemple, dans la première nouvelle, Le Gambit du Détective, Sherlock Holmes n'a jamais coopéré avec Watson et en plus de ça, il est un terroriste pour l'Empire. La rencontre entre Watson et Holmes se traduit par une sorte de sentiment de nostalgie bien pensé alors que le détective s'en va, laissant Watson en Ecosse (un Watson que nous retrouverons d'ailleurs dans l'avant dernière nouvelle). De même, des événements historiques sont repris mais transposé à l'univers de Fleury. Jack l'Eventreur par exemple, office aussi à Lyon, capitale de l'Empire (la fameuse nouvelle où l'on retrouve Watson, à savoir les Eventreurs). 

Ce que j'ai trouvé vraiment sympathique dans ces nouvelles, c'est le nombre de personnages que nous connaissons (ou pas vraiment) mais surtout la manière dont la plupart se croisent. Certains vont apparaître plus ou moins dans toutes les nouvelles, comme Fredéric Larsan (de Gaston Leroux) dont au moins le nom apparaît dans les cinq premières nouvelles (la sixième est finalement un peu à part à ce niveau-là). D'autres vont se rencontrer alors qu'ils ne l'auraient surement jamais du et pourtant, ça fonctionne très bien (la un peu longue mais passionnante finalement Comment je me suis évadé du Bagne). Et puis, on va même partir rencontrer des personnages outre-atlantique avec le Baron Samedi, Zorro ou encore Candyman (les masques du Bayou). Et enfin, on rencontrera Nemo et son Nautilus qui pour moi reste le clou du spectacle (A la poursuite du Nautilus)

Je ne saurais trop vous dire quelle nouvelle a eu ma préférence tant je les ai apprécié. Elles ne sont pas totalement différente les unes des autres par leur constructions mais les personnages qui les peuplent sont tous variés. De plus, Fleury respecte assez les dits personnages pour les intégrer parfaitement à son monde. Et finalement, c'est d'ailleurs le dit monde qui m'a le plus marqué là-dedans. Du moins, la manière dont nous découvrons celui-ci. Finalement, Sherlock, Larsan, les Napoléons, Frankenstein et les autres ne sont que des prétextes pour mettre en place l'uchronie et ses divers aspects (d'où le passage en Louisiane ou la fameuse dernière nouvelle).

Au final, j'ai donc apprécié ma lecture. Certaines nouvelles sont un peu trop longuettes (disons que parfois, certains passages n'apportent pas énorme à l'histoire en cours et la rallonge inutilement à mon gout) mais restent passionnantes. En plus  de ça, j'ai plutôt apprécié le style de Fleury, agréable à lire. Du coup, cet Empire Electrique est pas mal, surtout si l'on veut découvrir la facette uchronie du Steampunk.

vendredi 21 décembre 2018

Le Père Porcher, Les Annales du Disque-Monde,tome 20, Terry Pratchett

Depuis trois ans, la période des fêtes est pour moi l'occasion de lire et relire le génial Cirque des Rêves d'Erin Morgenstern. (oui, il a été lu l'année dernière, mais je n'ai pas fait une nouvelle review ici). Mais avant ça, elle était surtout l'occasion de lire et relire le Père Porcher de Sir Pratchett. D'ailleurs, je me suis rendue compte que je n'avais jamais fait la chronique de ce génial conte de Noël ici. 

Le Père Porcher, Les Annales du Disque-Monde,tome 20, Terry Pratchett

Editeur : Pocket
Collection : fantasy
Année de parution ; 2006
Titre en VO : Hogfather
Année de parution en VO : 1996
Nombre de page : 396

A lire si : 
- Vous aimez les Annales du Disque Monde
- Vous aimez la période de Noel
- Vous aimez le personnage de la Mort et ceux qui gravitent autour

A ne pas lire si :
- Vous vous attendez à quelque chose d'ultra mignon

Présentation de l'éditeur : 

Il neige, la ville est décorée, les sapins sont en place, on attend les cadeaux. Il ne manque que le père Porcher et son costume rouge. Mais où est-il ? Kidnappé, en vacances, assassiné ? En attendant, il lui faut un remplaçant : un faux costume, une hotte, une fausse barbe et un, traîneau tiré par des cochons sauvages... c'est la Mort qui s'y colle ! Suzanne, sa petite-fille, est surtout préoccupée par les deux enfants dont elle s'occupe et veut retrouver à temps le père Porcher. Les petits voient déjà suffisamment de monstres dans leur propre maison. Mais la Guilde des Assassins a signé un contrat avec d'étranges créatures...

Mon avis

Le Père Porcher a été le second livre des Annales que j'ai lu. Le premier étant Le Faucheur. Les deux m'avaient été prêté par mon ami Vivien qui avait quasiment toutes les Annales sorties avant 2008. Il m'avait proposé ces deux-là connaissant mon amour pour tout ce qui est relatif justement à la mort et à ses personnification (chacun ses passions, n'est-il pas ?). Je crois que je ne l'ai jamais réellement remercier pour m'avoir fait découvrir tout l'univers de Pratchett. Bref, Vivien si un jour par le plus grand des hasards tu passes par là, saches que tu es coupable de l’agrandissement un peu trop exagéré de ma bibliothèque... et que Laurent n'est pas content du tout du coup. Mais passons au Père Porcher à présent.

Il aura donc fallu attendre vingt tome pour que Prachett décide enfin de s'en prendre à Noël. Il était temps, j'aurais eu tendance à dire à l'époque (maintenant, je suis ultra heureuse qu'il l'est fait). En vingt tome, il a parodié beaucoup de chose mais ça, pas encore. Et autant dire que le travail n'était pas simple. Il fallait parodier la période de Noël tout en y ajoutant ce petit plus qui fait qu'on se retrouve bien dans un Pratchett et dans une annale du Disque-Monde. Et pour cela, rien de mieux que l'un des persos préférés de l'auteur, à savoir la Mort. Un personnage qui bien qu'étant la représentation de la fin de la vie adore celle-ci et ferait tout ce qu'il peut pour qu'elle et surtout l'humanité soient toujours là. Du coup, lorsque les Contrôleurs s'en prennent au Père Porcher, il n'hésite pas à prendre sa place. Et comme dans le Faucheur (dont je parlais plus haut donc), il va falloir que quelqu'un prenne sa place à lui. Suzanne, sa petite fille, va reprendre du service pour comprendre ce qu'il est arrivé au Porcher.

Il y a beaucoup à dire sur le Père Porcher. Peut-être plus que sur tout autre livre du Disque-Monde (et pas seulement parce que c'est un de mes préférés). Pratchett y parle de beaucoup beaucoup de chose. Bien sur, on retrouve la parodie de Noël et surtout la critique de notre belle société de consommation. Effectivement, la Mort est un personnage parfait pour ça puisqu'il prend tout au pied de la lettre et que pour lui, si on demande quelque chose au Porcher, et bien, on doit l'avoir, point. Le passage dans le magasin est assez représentatif de ça avec les parents qui s’inquiètent des cadeaux que demandent leurs gamins et le directeur du magasin qui lui se désespère que rien ne soit payé. Mais, là où l'on pourrait penser que ça pouvait être une bonne partie de l'histoire, en fait, pas du tout. Et c'est ça que j'ai particulièrement aimé dès ma première lecture. Oui, Pratchett parle un peu de ce phénomène qui fait que Noël est pour beaucoup devenu commercial, mais ce n'est pas le tout. En réalité, Pratchett a bel et bien gardé l'esprit de la fête, et plus particulièrement les croyances des enfants. Ça me touche pas mal d'ailleurs cette année vu que ma fille est dans la période où elle ne sait plus s'il faut croire ou pas au père Noël (et que je raconte de plus en plus de bêtise pour qu'elle continue encore un peu à y croire). 

Les croyances sont le ciment de ce roman-là des Annales. Ce sont elles qui font vivre les dieux ou non. Une idée qu'il avait déjà mis en place dans une autre Annales (les Petits Dieux il me semble)(que je n'ai pas chroniqué ici, forcément). Ainsi, alors que les enfants ne croient plus au père Porcher, ce sont les adultes et plus particulièrement les mages qui créent de nouveaux dieux, comme l'oh bon dieu de la gueule de bois qui accompagnera Suzanne, ou la fée bonne humeur et quelques autres bien sympathique (le dieu de l'indigestion par exemple)(oui, ce sont les mages qui donnent naissance à ces nouveaux dieux, faut pas non plus aller chercher bien loin quant à leurs croyances à ceux-là). Et sans parler des dieux, il y a les autres croyances de l'enfance, celle des peurs les plus primales telles le croque-mitaine, le monstre sous le lit, la peur du noir et j'en passe.

Tout cela pourrait faire de ce Père Porcher un roman plutôt lourd à digérer. Mais c'est sans compter le talent de Pratchett pour la parodie et les personnages de ces romans. La mort est toujours égal à lui-même*, bien que dans ce tome, je le trouve plus réfléchi, je dois dire. Plus humain aussi, en fait, bien plus que dans les autres tomes. J'apprécie aussi pas mal Suzanne et ses envies de normalité qui disparaissent bien vite quand son grand-père fait un peu n'importe quoi. Déjà, rien qu'avec eux, on trouve une bonne dose d'humour qui ne me déplait vraiment pas. Et puis, il y a les Mages... Je vous ai déjà dit à quel point j'aime cette bande d'incapables ? Non ? Ben voilà, c'est fait. Rien de mieux que des mages en période de Porcher pour me mettre de bonne humeur. Ils sont terribles, mais vraiment. 

Au final, j'adore ce tome-là, surement l'un de mes préférés (même si je suis capable de dire ça pour tous les tomes du Disque Monde)(sauf les premiers avec Rincevent en fait)(et pourtant, j'adore Rincevent)(j'ai parlé de ça lors de ma lecture du Dernier Continent). C'est une parfaite lecture de Noël qui met de fort bonne humeur tout en faisant un peu réfléchir quand même (bon et maintenant, je pars à la recherche du téléfilm que je n'ai pas encore eu l'occasion de voir et que j'aimerai vraiment voir)

* Pour rappel, la Mort est un mâle nécessaire.

vendredi 14 décembre 2018

Le Serment Orphelin, Le Secret de Ji, tome 2, Pierre Grimbert

Me revoilà (oui déjà, je sais, après des mois et des mois de disettes, ça fait bizarre, même pour moi), avec la suite du Secret de Ji. Ce tome est un peu plus lent que le premier, mais reste toujours aussi bon. On y va ?

Le Serment Orphelin, Le Secret de Ji, tome 2, Pierre Grimbert

Editeur : France Loisir
Collection : Fantasy
Année de parution : 2006
Nombre de pages : 355

A lire si :
- Vous aimez la fantasy à l'ancienne
- Vous aimez les quêtes initiatiques

A ne pas lire si :
- Vous n'aimez pas les longues séries
- Vous voulez que ça aille vite

Présentation de l'éditeur : 

Les héritiers sont plus que jamais en danger. Leur ennemi inconnu a lancé sur eux tous les tueurs Züu des Hauts-Royaumes. Combien de temps Corenn, Grigan, Rey, Bowbaq et les enfants échapperont-ils aux exécuteurs ?
Il leur faut à tout prix percer le secret de Ji, dont ils commencent seulement à saisir l'importance... et qui les mène peut-être à un péril plus grand encore.
Et voilà qu'une ombre mortelle se réveille...

Mon avis

J'avais apprécié lors de ma toute première lecture la vitesse de l'action. Je me souviens qu'à l'époque, je l'avais enchaîné après un livre où il y avait un peu trop d'information d'un coup(et du coup, ça devait être un des tomes de la Roue du Temps surement, vu l'époque de mes lectures, ça se tient)(à moins que ce ne soit un tome de l'Assassin Royal, peut-être). Enfin bref, tout ça pour dire que si vous aimez quand tout va trop vite, quand vous devez ingurgiter beaucoup d'information dans un seul tome, et bien, passez votre chemin. Le Secret de Ji prend quand même son temps.

La première partie du tome pourrait en décevoir quelques uns. Alors qu'on a passé tout le tome un à fuir et chercher des réponses, voilà que d'un coup, on se pose. Cachés dans les caves d'un trafiquant, les Héritiers cherchent toujours des réponses et le moyen d'échapper aux Züu. Alors, oui, nous restons immobiles mais ce n'est pas pour autant qu'il ne se passe pas grand chose. Entre les discussions sur ce qu'il s'est passé à Ji et les préparatifs pour rencontrer les assassins dans le Petit Palais, nous assistons aussi à la découvert de ses pouvoirs par Yan et aux entraînements de Léti. Et du coup, en vrai, il se passe donc beaucoup de chose. Surtout, on apprend à mieux connaitre nos Héritiers, du moins, à les connaitre un peu plus. La seconde partie est un peu plus mouvementé on va dire. Et surtout, elle introduit enfin la dernière Héritière dans le groupe. Mais pas que. Sauf que bon, je ne vais pas trop en dire pour le moment, sinon, je vais vous spoiler la fin (et quelle fin, mes amis d'ailleurs. Niveau cliffhanger, elle se pose quand même plus là que celle du premier tome).

En fait, il y a pas mal de chose qui se mette en place dans ce tome malgré son apparente immobilité. Comme je le disais, Yan découvre qu'il est un magicien, tout comme Corenn. Cette partie-là, celle de la magie, n'a été que très peu abordée durant le premier tome. Elle l'est beaucoup plus ici et j'apprécie que l'enseignement théorique de Corenn soit plus fait de supposition et d'interprétation personnelle que de certitude. Ça ajoute une petite touche de mystère au tout. L'arrivée de Lana, la dernière Héritière, va elle nous permettre d'aborder un peu plus la myhtologie du cycle, puisqu'elle est Maz, soit guide religieux. En fait, nous avons passé le premier tome a découvrir tout notre petit monde, à faire connaissance avec la plupart des personnages, maintenant, on s'attaque à l'univers lui-même. Mais toutes les découvertes que nous faisons pour le moment ne tombent pas comme un cheveu sur la soupe (oui, j'ai aussi employé cette expression hier, que voulez-vous, je l'aime bien), elles sont parfaitement intégrées dans le récit et ne l'alourdisse pas. C'est d'ailleurs un très bon point, ça, vu que nous ne bougeons pas beaucoup.

Côté personnages, je n'ai pas grand chose à ajouter par rapport au premier tome. Grimbert les a plutôt bien défini dès le départ. Seule chose qui a tendance parfois à m'ennuyer, ce sont les romances. Léti et Yan me saoulent avec leur désarroi de ne pas avoir encore réussi à s'avouer leurs sentiments (alors que ça crève les yeux de tout le monde sauf les leurs hein), Grigan et Corenn sont choupis mais ça n'avance pas (et là aussi ça crève les yeux de tout le monde sauf les leurs hein) et arrive la troisième (que j'aime beaucoup lors de ma première lecture), à savoir Rey qui tombe amoureux de Lana. Ces trois relations ont tendance à prendre le pas sur les relations entre les autres personnages. C'est un peu dommage parce que du coup, parfois, on a l'impression que le groupe ne se forme qu'à cause de ça alors que pas du tout. C'est un peu d'ailleurs, le seul point négatif du roman pour moi (et finalement d'ailleurs de toute la série en vraie), cette omniprésence des romances (alors qu'en fait, elles sont toutes sympathiques en vraie parce qu'assez différentes mais trop présente pour moi). 

Pour finir, ce second tome est pour moi très intéressant parce qu'il met un peu plus en place l'univers merveilleux qu'à inventer Pierre Grimbert. Il pourra paraître un peu lent pour d'autre. Mais il pose réellement les bases de ce qu'il va suivre (la fin est particulièrement importante pour cela, d'ailleurs). Je suis vraiment contente de me replonger dans cette série.

mercredi 12 décembre 2018

Ici et Ailleurs, la Magie de Paris, tome 3, Olivier Gay

Bon ben voilà, j'ai fini la Magie de Paris. Et je suis un peu triste quand même. Parce que j'ai beaucoup aimé la série et que je me suis pas mal attachée à Chloé et à Thomas. Mais toute bonne chose a une fin et je vais laisser partir ces deux-là. 

Ici et Ailleurs, la Magie de Paris, tome 3, Olivier Gay

Editeur : Castelmore
Collection : /
Année de parution : 2018
Format : AZW

A lire si :
- Vous voulez une héroine qui ne se laisse pas marcher dessus
- Vous aimez les livres de capes et d'épées
- Vous voulez de l'humour

A ne pas lire si :


Présentation de l'éditeur : 

La suite des aventures de Chloé, Thomas et David qui se retrouvent dans l'univers parallèle des démons qu'ils combattent sur terre.

Mon avis

Les derniers tomes des séries que j'aime sont toujours très compliqués à lire. Parce que j'aimerais que ça dure longtemps et en même temps, je veux à tout prix savoir. Alors, je me force à lire lentement et ça ne marche jamais. Du coup, je finis par râler quand je finis parce que je dois quitter des personnages que j'adore. Bref, ça a été le cas pour cet Ici et Ailleurs. J'ai ralé comme un putois de l'avoir fini hier soir. Et en même temps, j'étais contente d'avoir le fin mot de la fin. Mais parlons un peu de ce dernier tome.

Je ne sais pas si je vais réussir à ne pas spoiler, du coup, je préviens que ça risque d'arriver. 

Suite aux événements du second tome, Chloé, Thomas, David, Cassandre et Nour (oui, oui, Nour) se retrouvent parachutés dans l'univers des Goules.Un univers différent du notre par bien des aspects. Pourchassés par les Goules, ils vont devoir comprendre ce qu'est et surtout d'où vient la magie pour pouvoir rentrer chez eux et surtout pour mettre un terme à tout ce qu'il se passe depuis le début. On se doute que rien n'est simple, forcément.

Ce dernier tome est une parfaite conclusion à l'histoire. Même si j'avoue que j'aurais préféré peut-être (je ne suis pas encore tout à fait sure de moi sur ce point) que l'univers des Goules nous reste un peu plus mystérieux. Mais ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dis non plus. J'ai aimé le découvrir. J'ai adoré voir ce monde qui s'inspire énormément de la mythologie égyptienne (ça m'a rappelé à quel point j'adore cette période et que ça fait longtemps que je ne m'y suis plus intéressée), les révélations qui découlent de ce voyage sont importantes pour le reste du récit (et m'ont fait comprendre rapidement que la dite petite phrase que Chloé n'avait pas percuté au tome 2 était bien importante, comme je le sentais), l'évolution des personnages alors qu'ils sont loin de Paris est importante aussi. Sauf que j'aime le mystère et j'aimais que les Goules restent mystérieuses pour Chloé. Bref, je suis partagée sur ce passage dans l'autre monde juste parce que j'aurais bien aimé moins en savoir. C'est paradoxal quand même. Mais si j'oublie mes envie de mystère, je dois bien dire que ce nouvel univers est bien intégré à la série et que finalement, si on l'avait vu plus souvent, j'aurais moins râlé (mais j'aime râlé et si l'auteur a décidé que c'était ainsi c'est que ça devait l'être, point). 

Et puis, surtout, ce passage met en lumière un personnage qui était resté en retrait jusque là. J'ai dit dans les précédents avis que les personnages secondaires étaient bien foutues mais un peu trop en retrait. Et bien, Nour arrive sur le devant de la scène. Alors, oui, on ne va pas voir Célia ou la mère de Chloé par exemple, mais on va pouvoir se pencher sur Nour et le personnage est carrément intéressant dans ce tome, là où elle était clairement effacée dans les précédents. Et elle n'est pas la seule à prendre plus de place. C'est aussi le cas de Cassandre que l'on va enfin apprendre à un peu plus connaitre. Par contre, je regrette un peu la mise en arrière de David. Dommage qu'on n'arrive pas à le découvrir un peu plus, comme sa mage. Par contre, la relation entre Thomas et Chloé va prendre un nouveau tournant dont je me doutais et qui arrive de manière particulièrement douce et finalement très logique. Un changement qui ne va pas se répercuter tant que ça sur leur attitude à tous les deux (et ça, c'est plutôt cool, je dois bien le dire) et qui annonce de grands moments de fous rire (sans spoiler, les deux derniers phrases de la série).

En parlant de fous rire, je crois que je n'ai jamais autant souris voire même rigolé carrément depuis longtemps avec un livre. C'est quelque chose que j'ai vraiment adoré dans la saga, le fait que les personnages semblent incapables de rester sérieux cinq minutes alors que la situation est quand même souvent bien désespéré. Entre les références qui n'arrivent jamais comme un cheveu sur la soupe, les piques entre les personnages (mention spéciale à Thomas qui a l'art et la manière de me faire rire) et la vision de Chloé, il va forcément arriver un moment dans le chapitre où je vais devoir me retenir de rire (et franchement, ça a été compliqué de ne pas rire comme une folle parfois)(mais mon Chéri pense déjà que je suis folle, je ne voulais pas lui permettre de le croire encore plus).

Je crois qu'il est temps de finir cet avis. J'ai tellement aimé la série que je sais ne pas être objective dans mes avis. Mais ce n'est pas grave, hein, je ne suis pas là pour l'être, objective. Bref, La Magie de Paris est une excellente série Young-Adult/jeunesse. Elle mêle tant de chose que j'adore que je ne peux pas le dire autrement. Et ce dernier tome ne fait que rajouter à mon impression (mais la mythologie égyptienne quoi). Bref, si vous ne l'avez pas déjà lu, foncer dessus, c'est du bon (et en plus, c'est français (et du sud)(et le sud, c'est la vie)(dit donc la sudiste).

lundi 10 décembre 2018

Le Calme et la Tempête, La Magie de Paris, tome 2, Olivier Gay

Bon, je vais vous le dire de suite, cette série est en train de méchamment devenir mon petit coup de cœur tardif en Young-Adult de cette année (et quand on sait que je n'ai eu que 4 coups de cœurs cette année, autant dire que c'est de la bonne hein). A peine avais-je fini le premier tome que je me suis jetée sur le second. Et à peine ai-je fini le second que je me suis jetée sur le troisième (et j'ai tenté de ne pas le lire trop vite celui-là)(bon, j'en suis déjà à la moitié mais je me suis retenue)

Le Calme et la Tempête, La Magie de Paris, tome 2, Olivier Gay

Editeur : Castelmore
Collection : 
Année de parution : 2018
Format : AZW

A lire si :
- Vous voulez une héroine qui ne se laisse pas marcher dessus
- Vous aimez les livres de capes et d'épées
- Vous voulez de l'humour

A ne pas lire si :


Présentation de l'éditeur : 

Après le désastre à la tour Eiffel, Thomas et Chloé sont en probation. Sur l’ordre de Mickael, David a rejoint leur classe afin de les protéger. Ou de les surveiller. Désormais, Chloé doit jongler entre préoccupations quotidiennes, combats contre les Goules… et une quête très personnelle. Car, maintenant qu’elle connaît sa condition, la jeune fille refuse de se lamenter sur son sort. Elle veut retrouver sa vie d’avant ! Et pour cela, elle n’hésitera pas à utiliser les rituels les plus anciens et les plus obscurs que Thomas pourra dénicher, même si cela mécontente quelques Mages au passage, même si cela implique d’aller au-devant du danger – et même si David risque de se dresser contre elle.

Mon avis

Comme je le disais, je n'avais pas plus tôt fini Le Cœur et le Sabre que je me lançais dans sa suite. IL faut dire que la fin du premier était assez palpitante et que je voulais savoir ce qu'il allait se passer pour Chloé et Thomas. Donc, en essayant de ne pas spoiler, on en est où ? 

Chloé et Thomas doivent faire profil bas après la fin du tome 1. Pourtant, comme ils sont sur place, ils doivent continuer à surveiller la faille. Mais une Goule plus puissante que les autres a réussi à passer la Faille avant qu'elle ne soit fermée. Voilà comment David se retrouve dans la classe de Chloé et Thomas, comme protecteur mais aussi comme surveillant. Et tandis que les deux jeunes gens tentent de vaincre la nouvelle Goule avec David, ils vont aussi mener une quête très importante pour Chloé sans que le dit David ne soit au courant. Forcément, ça va mal tourner. 

On reprend exactement là où on s'était arrêté au tome 1. Et comme pour le tome 1, on oublie les temps morts. Pas le temps de se reposer. Olivier Gay nous entraîne dans une nouvelle aventure sans laisser le moindre répit à son héroïne ni à son lecteur. Une recette qui fonctionne très bien avec moi, forcément. J'ai encore lu le livre en très peu de temps, voulant à tout prix savoir ce qu'il se passait après. Mais il n'y a pas que dans le rythme effréné que je trouve mon compte. L'humour est toujours aussi présent, tout comme les références pop.

Mais surtout, on commence réellement à s'attacher un peu plus aux personnages. Pas que je ne m'étais pas attachée à Chloé et Thomas dans le premier tome, loin de là. Mais maintenant qu'on les connait assez, on découvre d'autres choses sur eux et surtout, on continue à voir naître entre les deux quelque chose d'assez puissant (et pas forcément de l'amour, hein). J'aime toujours autant la manière dont leur duo fonctionne. Parce qu'il n'est pas parfait mais qu'ils essayent quand même. Et puis, ils sont toujours aussi choupis ensemble. Par contre, je trouve super d'enfin voir les personnages secondaires un peu plus présent. A commencer par David, monsieur parfait qui ne laisse aucune fille indifférente, et surtout pas Chloé. Or, si on gratte un peu le vernis, on se rend compte qu'il n'est pas indifférent à tout que ça. On découvre aussi un peu plus les copines de Chloé qui font un peu moins de figuration. Et puis, il y a Cassandre. Cassandre, la mage de David, la peste de l'aventure. Un personnage que j'ai beaucoup apprécié, qui voit en Chloé une véritable erreur mais qui se retrouve tout de même à devoir l'aider parce que quand même...

Et puis, il y a la quête de Chloé qui va amener aussi Thomas à réfléchir sur deux trois choses. Et j'ai la méchante impression que pour une fois, le lecteur a de l'avance sur tous les deux (une phrase m'a un peu plus interloqué que la jeune fille par exemple, et j'ai hâte de savoir ce qu'il va se passer dans le trois pour savoir si j'ai raison ou pas). Si le premier tome était purement iniatique, là, on entre réellement dans le vif du sujet. On oublie les explications sur les Failles et les mages, on passe à la pratique. Une pratique qui ne vient toujours pas naturellement à Chloé d'ailleurs. Pourtant, elle agit enfin, sans trop se poser de question. Faut dire que pour elle, il y a beaucoup en jeu aussi (mais je vais m'arrêter à pour pas trop spoiler hein).

Au final, j'ai encore dévoré ce tome et je me suis quasi jetée sur le troisième (pourquoi il est pas encore fini ? parce que j'avais pas envie de faire deux avis le même jour)(et que le second tome du Secret de Ji est tout aussi passionnant d'ailleurs). J'ai passé mon temps à me demander ce qu'il allait se passer pour Chloé et une bonne partie à détester/aimer Cassandre (et ça continue avec le tome 3). Heureusement que j'ai pris le troisième tome lors de la petite OP aussi, parce que je crois que je n'aurais pas pu tenir plus longtemps sans connaitre la fin. Bref, l'avis pour le tome trois ne tardera surement pas à venir, et moi, je vais avoir du mal à lâcher tout ce petit monde qui me plait bien.

vendredi 7 décembre 2018

Un soir de Décembre, Delphine de Vigan

Parfois, j'ai des idées un peu connes. Comme vouloir lire ce bouquin forcément en décembre. Ben oui, vu le titre, je voulais faire ça en décembre. Mais j'ai zappé l'année dernière. Du coup, il est resté un an dans ma PAL juste pour le lire à ce que je considère le bon moment. Alors qu'en fait, ben j'aurais pu le lire à n'importe quel moment de l'année, ce livre.

Un soir de Décembre, Delphine de Vigan

Editeur : Points
Collection : /
Année de parution : 2007
Nombre de pages : 195

A lire si : 
- Vous voulez une lecture assez courte
- Vous connaissez et appréciez l'écriture de l'autrice

A ne pas lire si : 
- Vous n'aimez pas rester à l'écart

Présentation de l'éditeur : 

Quarante-cinq ans, une femme, deux enfants, une vie confortable, et soudain l’envie d’écrire, le premier roman, le succès, les lettres d’admirateurs… Parmi ces lettres, celles de Sara, empreintes d’une passion ancienne qu’il croyait avoir oubliée. Et qui va tout bouleverser. Au creux du désir, l’écriture suit la trajectoire de la mémoire, violente, instinctive et trompeuse.

Mon avis

Voilà un roman dont je vais avoir du mal à parler, je crois. Déjà parce que j'écris l'avis avant d'avoir rempli le "à lire si/à ne pas lire si". Ce n'est jamais bon signe. Ça veut dire que je n'ai pas la moindre idée de si j'ai aimé ou pas le livre. Et effectivement, je sors un peu dubitative de ma lecture. Et je vous explique pourquoi.

J'aime l'écriture de Delphine de Vigan. Je le dis à chacun de ses romans et je les ai presque tous lu. C'est une autrice que je connais donc "bien", avec laquelle je me sens bien en tant que lectrice. Je sais à quoi m'attendre avec elle. Du coup, je pars en terrain conquis, sachant que forcément, je vais apprécier au moins l'écriture. Et ça ne rate pas. J'aime la poésie des phrases de de Vigan. J'aime la manière dont elle agence les mots, dont les sonorités me parviennent. L'histoire pourrait n'avoir ni queue ni tête que j'aimerais quand même la manière dont elle est écrite.  Bon, heureusement, l'histoire a un sens, hein.

Mais elle ne m'a pas tant touché que ça, cette histoire. Nous suivons Matthieu, écrivain qui vient de publier son premier roman et qui se retrouve bloqué pour écrire le second. Un syndrome de la page blanche qui ne le perturbe pas tant que ça. Il a un bon job, une vie de famille tranquille et confortable. Que demander de plus ? Sauf que tout va changer rapidement. Une lettre et voilà notre écrivain qui se remet à écrire. Et surtout, il revit une passion d'il y a dix ans qu'il pensait fini. Sauf que... Sauf que je n'ai pas réussi à ne serait-ce qu'apprécier un peu Matthieu. J'ai eu l'impression de rester sur le pas de la porte sans jamais réussir à entrer dans l'histoire. Et pour tout dire, je crois que ça vient aussi de la manière d'écrire de l'autrice.

Pourtant, il y a des moments où j'ai réussi à entrer dans l'histoire. Quatre pour être précise. A chaque lettre de Sara. Parce que le texte s'adresse autant à Matthieu qu'au lecteur. Il n'y a pas la distance que met la narration à la troisième personne ici. Sara se livre, livre son histoire. On est loin des rapports froids que l'on trouve dans la partie Matthieu. Du coup, c'est un peu dommage que ça ne prenne pas le tiers du roman.

Parce que la romance qu'on trouve, enfin, si je peux appeler ça romance, est tout de même bien foutu. La fin de l'histoire entre Matthieu et sa femme aussi. J'ai particulièrement apprécié aussi le parallèle que l'autrice crée entre l'écriture et les deux histoires d'amour de son personnage. Ca peut paraitre un peu gros, mais ça fonctionne pas mal. Avec le retour de la passion pour Sara, Matthieu se remet à écrire. A tel point, qu'obsédé par son nouveau roman, il en oublie sa femme, la trompe finalement avec son manuscrit (en gros hein). Cela devient si pesant pour Elise qu'elle finira par partir avec les gamins, le laissant seul avec son fantasme (il ne cherchera finalement pas à voir Sara) et son roman.

Et puis, il y a cette fin. Matthieu et Elise ne vivent plus ensemble. Et on découvre enfin la dernière lettre de Sara. Cette lettre m'a marqué. Parce que quand je parle du fantasme de Matthieu, finalement, je n'en suis pas loin du tout. Et c'est là que j'en arrive à réfléchir à la facilité avec laquelle l'esprit humain peut aller très loin pour pas grand chose au final.

Pour finir, je dirais donc que je ne sais pas trop quoi penser du livre. L'ai-je aimé ? Je crois, oui. Je n'en suis pas sûre. C'est étrange. Je crois qu'il plaira aux amateurs de l'autrice. Peut-être pas aux autres.

jeudi 6 décembre 2018

Le Coeur et le Sabre, la Magie de Paris, tome 1, Olivier Gay

Et c'est qui qui a profité de la petite OP de Bragelonne du weekend dernier pour agrandir un peu plus sa PAL numérique avec quelques trilogies ? C'est bibi. Et c'est qui qui a profité de sa journée de congès pour mater des téléfilms de noël tout en lisant les trois quart restant de son roman ? C'est bibi aussi. Je ne sais pas si c'est parce que c'est la période de noel et surtout l'hiver (oui enfin, fait 19 degrés dehors au moment où j'écris, l'hiver, je sais pas où il est encore) qui fait ça, mais il semble qu'enfin, je retrouve le plaisir de lire.

Le Cœur et le Sabre, la Magie de Paris, tome 1, Olivier Gay

Editeur : Castelmore
Collection : /
Année de parution : 2017
Format : AZW

A lire si : 
- Vous voulez une héroine qui ne se laisse pas marcher dessus
- Vous aimez les livres de capes et d'épées
- Vous voulez de l'humour

A ne pas lire si :


Présentation de l'éditeur : 

Chloé, élève en seconde, assiste un jour par hasard à un combat à l'épée entre Thomas, un élève d'une autre classe qu'elle connaît à peine, et une sorte de démon. L'adolescente tente d'intervenir mais est blessée et perd connaissance. A son réveil, la créature est morte et Thomas lui explique qu'il est un mage et que sa mission est de repérer et fermer les failles vers le monde des démons.

Mon avis

On va pas se mentir, j'ai pris cette trilogie parce que j'ai adoré la Main de l'Empereur (et j'ai râlé que la suite fasse pas partie de la petite OP d'ailleurs) de l'auteur et que je voulais quelque chose de frais et facile à lire vu ma crise de lecture depuis un bon moment. Ben, j'aurais pas cru que j'accrocherais autant et que je lirais aussi vite ce premier tome (et comme dire, j'ai entamé le second hier soir, et j'ai déjà passé son premier tiers...). Mais il faut dire qu'il fonctionne plutôt pas mal ce roman, alliant fantastique, magie, cape et épée et young-adult (que j'apprécie quand les auteurs jouent avec plusieurs genres !).

Nous sommes à Paris, de nos jours. Chloé a seize ans, va au lycée, fait de l'escrime, vit seule avec une mère démissionnaire, a des copines... Bref, une vie somme toute normale pour une fille de son âge. Jusqu'au soir où elle va rester un peu plus tard à l'entrainement et qu'elle va être témoin d'un combat entre Thomas, le nouveau de sa classe, et une étrange créature. Alors que celui-ci est en très fâcheuse posture, elle va l'aider. Et se retrouver bien malgré elle embarquait dans une histoire qu'elle n'aurait même pas imaginer possible.

J'ai aimé beaucoup de chose dans ce roman. Il n'est pas parfait, aucun roman ne l'est vraiment mais il a de très bons points pour moi. Le premier, c'est les personnages. On le sait, si on n'accroche pas aux personnages, il est compliqué de suivre un roman, encore plus si l'un d'eux est narrateur. J'ai aimé Chloé, la narratrice. Bon, parfois, elle m'a un peu tapé sur les nerfs (Chloé a seize ans et mesure plus d'1m80, oui c'est chiant, on est d'accord, mais elle y pense peut-être un peu trop souvent à ça) mais la plupart du temps, elle m'a plu. Elle ne se laisse pas marcher dessus facilement, à tendance à savoir ce qu'elle veut et à vouloir se faire entendre. En même temps, sous des allures fortes, elle reste une fille sensible. L'autre personnage marquant, c'est Thomas. Le jeune mage est à un humour mordant mais cache pas mal de faiblesse aussi. L'alchimie fonctionne plutôt bien entre les deux et j'ai souris plus d'une fois à leur conversation où l'on trouve toujours une pointe d'humour vache (en gros, sont choupis ensemble ces deux-là). Les personnages secondaires ne sont pas en reste. S'ils prennent moins de place, ils sont plutôt bien construits et apportent quelques touches de fraîcheur fort sympathique dans la vie bouleversée de Chloé.

Outre les personnages, il y a la mythologie mise en place que l'on découvre petit à petit à l'instar de Chloé. Point intéressant d'ailleurs, ça, comme elle, on ne comprend pas tout depuis le départ (même si forcément, en tant que lecteur aguerri, on se doute de bien des choses). On se trouve donc dans un monde où des Failles se créée entre notre réalité et un autre monde (une autre réalité ?) abritant des sortes de démons. Pourquoi et comment ça arrive, pour le moment, le lecteur ne le sait pas vraiment. Heureusement, il y a des Mages, descendant d'un mage égyptien, pour venir au bout des Goules et des Failles dont elles proviennent. Le mélange monde réel et magie fonctionne à merveille dans ce roman même si parfois, on se dit que certains passages sont un peu gros quand même. Mais ce n'est pas bien grave, comme il n'est pas bien grave que parfois, je trouve que ça va un peu vite pour Chloé (non parce qu'au final, ce premier tome se déroule sur quoi, trois jours alors qu'on dirait que ça fait plus longtemps pour certains points). Et puis, il y a ce génial mélange avec les aventures de capes et d'épée qui ajoute un peu plus à tout ça. L'idée des Chevaliers qui se battent à la rapière ou au sabre d'escrime m'a beaucoup beaucoup plus vu que j'adore tout ce qui est cape et épée.

Enfin, il y a le style de l'auteur. Je connais sa façon d'écrire côté plus adulte (la Main de l'Empereur a vraiment un ton différent, déjà il est plus violent). Et j'ai beaucoup apprécié celle côté Young-Adult. Forcément, j'ai retrouvé ce que j'avais aimé dans la Main de l'Empereur, mais j'ai aussi trouvé beaucoup plus d'humour, des références pop-culturelles plutôt sympathiques (et que je comprends pour la plupart, même si j'avoue que les références aux mangas m'ont un peu agacé à un moment)(parce que je les ai trouvé trop facile en fait)(mais je chipote, comme d'hab)(mais pour compenser, y a les références à Dumas et ses potes les écrivains d'aventures de mousquetaires). Bref, ça me confirme qu'entre lui et moi, ça devrait pas mal fonctionner quand même.

Au final, j'ai passé un très bon moment en compagnie de Chloé, Thomas et les autres. Tellement que j'ai commencé le second tome juste après avoir fini celui-là alors que je m'étais dis à la base que j'allais alterner avec une autre série. C'est un Young-Adult qui se laisse lire sans problème, mêlant aventure, action et magie dans un Paris contemporain avec des personnages attachants. Et la suite s'annonce tout aussi sympathique (je suis au premier tiers, et c'est toujours bien)

lundi 3 décembre 2018

Scratch, Rhonda Helms

Rho, ça faisait un moment que j'avais pas lu de romance, dites donc. Depuis le mois de février et l'oubliable Sous le même toit de Moyes. Bon, je ne suis toujours pas la plus grande fan du genre, même lorsqu'il se couple à du New-Adutl (surtout lorsqu'il s'y couple en fait, je crois), mais au moins, j'ai passé un moment de lecture sans grosse prise de tête.

Scratch, Rhonda Helms

Editeur : Milady
Collection : Romance
Année de parution : 2015
Titre en VO : Scratch
Année de parution en VO : 2014
Format : AZW

A lire si : 
- Vous aimez les romances (logique quoi)
- Vous aimez les héroïnes torturées

A ne pas lire si 
- Vous voulez un certain réalisme dans la relation
- Vous voulez beaucoup de musique

Présentation de l'éditeur : 

Hantée par un traumatisme familial, Casey peine à mener une vie normale. C’est seulement lorsqu’elle est aux platines que la jeune fille se sent bien, à l’écart de la foule. À la fac, elle se méfie de tout, ne baisse jamais sa garde. Elle garde soigneusement à distance tous ceux qui tentent de l’approcher. Il en faudra plus pour que Daniel renonce à la séduire. Parviendra-t-il à découvrir ses sombres secrets du passé ? L’amour qu’il éprouve pour elle est peut-être sa dernière chance de se réconcilier avec le monde qui l’entoure.

Mon avis

Vous le savez, la romance est un genre que je critique facilement. Ce n'est pas que je n'aime pas ça, sinon, je n'en lirais pas, c'est juste que je suis très difficile. Autant, il peut y avoir une romance ultra niaise dans un livre de SFFF et ça ne va rien me faire, autant si c'est mal foutu et qu'il n'y a pas un autre genre couplé avec, je peux vite me lasser. L'avantage, c'est que souvent, la romance pure, ça se lit ultra vite. Et puis, c'est comme les téléfilms de Noël, on a beau dite que c'est nul, toujours la même chose etc..., on continue quand même à regarder/lire (oui, le téléfilms de Noël, c'est un péché mignon chez moi). Bref, passons donc à ce Scratch qui m'a fait un peu râler quand même, il faut bien le dire.

Il commence plutôt bien, ce roman. On se retrouve avec une héroïne DJ plutôt sympathique pour le coup, Casey. Rapidement, elle va faire la connaissance de Daniel, beau ténébreux aux yeux verts qui se trouvent aussi être son voisin de cours en philo. Ils vont rapidement se rapprocher mais voilà, la demoiselle a tendance à se refermer régulièrement dut à son passé quelque peu sombre. Faut dire que le dit passé n'est absolument pas simple (on le découvre rapidement d'ailleurs, mais je vous laisse le faire). Bien entendu, ça va engendrer des tensions dans le nouveau petit couple.

Autant le dire, il n'y a pas énormément d'originalité dans cette romance. Ils se rencontrent, ils se découvrent, elle lui sort son secret, il réagit comme un couillon, ils se brouillent, ils se retrouvent (et non, je spoile pas, tout le monde se doute que ça va se passer comme ça). L'histoire est banale, les personnages aussi d'ailleurs. Malgré son passé, Casey ressemble à la plupart des héroïnes de romance. Elle est belle, intelligente, cabossée par la vie. Forcément, elle n'a pas la moindre confiance en elle. Daniel est là pour ça. Il est beau, intelligent et parfaitement équilibré. C'est grâce à lui qu'elle va remonter la pente, enfin s'ouvrir aux autres. Il en va de même pour Megan, sa colocataire, personnage qui pourrait être vachement plus cool que ce qu'elle n'est.

Mais si je râle, ce n'est pas forcément pour les personnages, en fait. Non, c'est pour les situations. Je sais qu'il faut mettre de l'érotisme dans la romance Young Adult, mais heu, faut-il vraiment que les tétons de Casey pointent à chaque plus petits baisers ? Ou que monsieur se tape une érection par la même occasion ? Franchement, ça m'a fait plus rire qu'autre chose. Et on parle de la première fois qu'ils le font ? Non, quand même. Mais sachez que les dialogues à ce moment-là sont priceless (le merci à la fin m'a tué). D'ailleurs, pas mal de dialogues sonnent faux dans le roman. C'est assez gênant, surtout dans les moments un peu sensible (lorsqu'elle lui apprend ce qu'il lui est arrivé par exemple). C'est d'ailleurs dommage, parce qu'au final, ça enlève pas mal d'émotion à la lecture. Ah, et autre chose, ça manque cruellement de musique alors qu'on nous vante le fait que Casey soit DJ et que la musique prend de la place. C'est faux, et je suis déçue de ce point.

Au final, j'ai passé un bon petit moment entre gros ralage, petit fou rire et tout de même un peu d'émotion. C'est pas la romance du siècle, on va pas se mentir, je vais même surement rapidement l'oublier. Par contre, ça se laisse lire tranquillement.

vendredi 30 novembre 2018

Que le spectacle commence, Ann Featherstone

Parfois, les recommandations de ma collègue de travail fonctionnent super bien avec moi. Parfois, ça fonctionne moins. C'est le cas pour ce roman-là, qui avait pourtant beaucoup de chose pour me plaire et qui finalement ne m'a pas tant emballé que ça.

Que le spectacle commence, Ann Featherstone

Editeur : 10/18
Collection : grand détectives
Année de parution : 2011
Titre en VO : Walking in Pimlico
Année de parution en VO  : 2009
Format : epub

A lire si :
- Vous voulez un récit à double voix
- Vous aimez l'univers du spectacle à l'époque victorienne

A ne pas lire si :
- Vous n'aimez pas le parler "paysan/pauvre" exagéré
- Vous voulez beaucoup de suspens

Présentation de l'éditeur :

Dans le monde du spectacle, les apparences sont reines et les secrets mortels. Et s'il y a bien un rôle que l'amuseur public Corney Sage aurait préféré ne pas endosser, c'est être témoin du meurtre de la jeune acrtice Bessie Spooner ! Le Constellation Concert Rooms devra se passer de ses services, il préfère prendre la fuite. Mais sous ses nombreux déguisements, l'assassin rôde et se rapproche...

Mon avis

J'ai commencé ce roman conseillée par ma collègue de travail qui jusque là m'avait plutôt bien conseillée d'ailleurs. Nous n'avons pas vraiment les mêmes goûts si ce n'est en policier (parce qu'en thriller, j'aime ce qui est un peu plus violent par rapport à elle). Du coup, j'apprécie découvrir des livres que je ne lirais pas si elle ne les avait pas aimé à la base. Mais cette fois, ça n'a pas ultra bien fonctionné avec moi, comme je le disais plus haut. Dommage parce que Que le spectacle commence n'a pas que des défauts et qu'il aurait pu être bien plus passionnant pour moi.

L'époque et le lieux étaient déjà intéressante puisqu'il se situe en angleterre, je dirais vers la fin de l'ère victorienne. On le sait, je le dis assez, c'est une période que j'aime beaucoup (surtout pour le steampunk mais pas que) et qui peut donner des choses agréables à lire. Les mœurs sont différents, les gens aussi. Mais il faut avouer qu'ici, ça ne sert que de décors. Il arrive même qu'on oublie tout simplement le fait que se soit de l'historique. Ca pourrait se transposer à notre époque sans presque de problème. Dommage pour moi. Mais ce n'est pas là que le bat à blesser pour moi. 

Le premier chapitre a été, comme dire, long et laborieux. Et j'ai bien failli laisser le livre à ce moment-là. Pourquoi ?  Je n'ai pas accroché avec Corney Sage, amuseur public de son état, et témoin du meurtre qui lance l'histoire. Déjà, il parle trop. Le personnage digresse énormément (pire que moi et mes parenthèses dans mes avis), souvent pour pas dire grand chose et dans un parler typique des bas quartier londoniens de l'ère victorienne. Vous connaissez mon désamour pour cette "authenticité" souvent bien trop poussée par les auteurs. Ça n'a pas raté, j'ai vite été ennuyée par Sage. Je me suis tout de même dit que j'allais laisser une chance au roman, surtout que je venais de découvrir qu'il n'allait pas être le seul narrateur. Et effectivement, lorsqu'on passe au second narrateur, ça va un peu mieux. 

Et venu alors un autre problème, les lenteurs du roman. Ça n'avance pas. Mais pas du tout. Du coup, c'est assez perturbant. Après tout, la collection Grands détectives est censée nous présenter des enquêtes policières. Or, là, c'est plutôt une peinture de tout ce qui tourne autours du spectacle victorien. C'est intéressant, je ne dis pas le contraire, mais ça n'a plus rien à voir avec le meurtre de Bessie Spooner si ce n'est que l'on va suivre le meurtrier (qui est en fait une femme, comme nous l'apprenons donc rapidement) et les deux témoins (l'un était Sage donc). Du coup, j'avoue avoir été déçue. On suit ce qu'il va arriver aux personnages parce que même si on ne s'attache pas vraiment à eux, on a envie de savoir le fin mot de l'histoire (la fin m'a d'ailleurs vraiment déçue) mais voilà, ça n'accroche pas du tout.

A vrai dire, j'ai beaucoup de mal à trouver des points forts au roman. Je n'ai pas vraiment apprécié les personnages qui sont trop basiques et clichés pour moi alors qu'on aurait pu trouver en la narratrice quelque chose de vraiment sympa à lire. D'ailleurs, si Corney m'a agacé par son parler et le fait qu'il ne voit rien alors que tout est sous ses yeux, elle m'a énervée par son caractère trop tout. Les personnages secondaires sont oubliables encore plus rapidement, ce qui est bien dommage. Je n'ai pas non plus apprécié le déroulement de l'intrigue quoique j'ai trouvé appréciable de découvrir le monde du divertissement victorien. Le point remarquable, c'est l'alternance de point de vue plutôt bien foutu sans trop de répétitions entre les deux mais qui, au final, n'apporte pas grand chose. 

Mais alors, pourquoi ai-je pris le temps de finir ce livre ? L'ambiance. Ben oui, quand même. J'ai adoré l'ambiance qui se dégage du livre. Je ne saurais trop vous dire pourquoi mais j'ai accroché. Surement parce qu'on suit les petites frappes, comédiens, catins, voleurs, tout ce qui n'est pas la bourgeoisie de l'époque victorienne. Ca change et l'autrice semble savoir de quoi elle parle, surtout en ce concerne le monde du spectacle (de ce que j'ai compris, c'est son domaine d'étude à la base). Et heureusement qu'il y a eu ça, sinon, je me serais réellement ennuyée sur ce livre.

Bref, cette rencontre n'a pas été des plus géniales, comme vous le voyez. Je ne dis pas que le livre est mauvais mais disons qu'il n'était pas pour moi (il a plu à ma collègue par exemple). Je pense tout de même qu'il peut intéresser du monde.

mardi 27 novembre 2018

Six Héritiers, le Secret de Ji, tome 1, Pierre Grimbert

J'ai mis à jour le récapitulatif des chroniques sur le blog. J'ai aussi mis à jour la PAL. J'ai l'impression d'enfin voir le bout du tunnel et d'avoir à nouveau envie de revenir par ici. En espérant que ça soit bien le cas, parce que mine de rien, la PAL c'est un projet qui date d'il y a six ans et que j'y tiens.
Bref, passons à la suite.
J'avais besoin de revenir aux sources en lecture. Rien de mieux pour ça que de retrouver une vieille série fantasty que je n'avais pas encore relu (oui, j'en ai quelques unes comme ça dans ma bibliothèque). Me revoilà donc à tenter de percer le Secret de Ji de Pierre Grimbert.

Six Héritiers, le Secret de Ji, tome 1, Pierre Grimbert

Editeur : France Loisir
Collection : fantasy
Année de parution : 2007
Nombre de pages : 400

A lire si :
- Vous aimez la fantasy à l'ancienne
- Vous aimez les quêtes initiatiques

A ne pas lire si :
- Vous n'aimez pas les longues séries
- Vous voulez que ça aille vite

Présentation de l'éditeur :

Il y a plus d'un siècle, un homme étrange, Nol, visita tous les rois du monde connu. Personne ne sut jamais pourquoi mais il emmena avec lui les Sages désignés par les monarques pour un voyage mystérieux vers l'île de Ji. Ce qu'ils firent et qu'ils virent là-bas, sur cette île déserte et désolée, nul ne le sait. Les survivants emportèrent leur secret dans la tombe...
Pourtant, aujourd'hui, le passé rattrape les descendants des Sages, assassinés l'un après l'autre. Ceux qui échappent au massacre se mettent en route pour Ji. Car là-bas se trouve la réponse...

Mon avis

Je n'ai pas relus le Secret de Ji alors que ça fait dix ans qu'il est sur mes étagères. C'est une série qui m'a suivi dans la plupart de mes déménagements dans l'optique de la relire un jour d'ailleurs. Il était donc temps. L'avantage par contre de ne pas l'avoir lu depuis si longtemps, c'est que j'ai oublié beaucoup de détails voire même les grandes lignes de l'histoire. Pas qu'il ne m'avait pas marqué à l'époque, juste parce que j'ai lu tellement de série fantasy entre les deux lectures que j'ai eu le temps d'oublier certaines choses. Bref, j'ai l'impression de presque repartir à zéro. Ou pas. Parce qu'une fois que j'ai retrouvé les personnages, j'ai eu cette impression géniale de retrouver de vieux amis délaissés depuis un peu trop longtemps. Et moi, j'adore avoir cette impression-là. C'est un peu comme rentrer à la maison après avoir fait un long voyage. 

Mais revenons au livre en lui-même. Non parce que j'ai quand même des choses à dire sur ce premier tome. On y va ? Tout commence par les rappels de ce qu'il s'est passé un siècle avant le début de l'histoire. Un homme étrange, Nol, amena des sages de presque tous les pays sur l'île de Ji. Lorsque ceux-ci revinrent, ils avaient changé. Pourquoi, comment ? Nul à part eux ne le sait. Eux, et certains de leurs héritiers. Or, cent ans plus tard, les héritiers des sages sont en danger. Une secte les assassine un par un. Les rares héritiers à échapper au massacre se mettent en route pour découvrir ce qu'on leur veut et pourquoi.

Six héritiers est un premier tome somme toute assez "banal" en fantasy. Il est là pour présenter les personnages, les lieux et l'histoire. Et il fait ça pas plutôt bien. On se retrouve avec une sorte de début de quête initiatique pour plusieurs personnages partant chacun d'un coin de l'univers pour se rejoindre à Ji (ou presque, il en manque encore une à la fin de ce tome). L'auteur prend le temps de les présenter (sauf une, toujours la même d'ailleurs, qu'on ne voit que très peu pour l'instant), de tisser les liens entre eux. C'est sympa même si je trouve que ça va parfois un peu trop lentement justement. Enfin, au moins, ça nous laisse le temps de bien se mettre en tête qui et qui. Et autant dire que les personnages, bien que semblant un peu stéréotypés au départ (le guerrier solitaire et taciturne, l'adolescente rebelle, le géant qui ne veut pas tuer...), sont des plus intéressants, surtout dans leurs interactions.

Et si je trouve que le livre est un peu lent sur le développement et la présentation des personnages, je trouve par contre qu'il est assez rapide dans l'avancement du roman. C'est à dire qu'on ne perd pas vraiment de temps. Exemple ? Corenn apprend que les héritiers sont assassinés ? Elle va de suite aller chercher sa nièce et fuir le Matriarcat de Kaul pour trouver des réponses et tenter de rester en vie. Elle ne va pas tergiverser pendant des heures sur ce qu'elles doivent faire. Idem pour les autres. Du coup, il n'y a pas vraiment de gros temps mort et le lecteur ne s’ennuie pas en lisant le livre. C'est un gros avantage pour moi qui n'aime pas quand on perd notre temps à tout découvrir dans le détail alors qu'on peut faire plus rapide et expliquer au fur et à mesure. Et surtout, on se retrouve un peu comme Léti et Yan, à découvrir ce qu'il se passe sans être spoiler par des explications venues trop tôt. 

Le tout est porté par une écriture agréable, qui se lit très bien sans prise de tête. Certain déploreront peut-être le manque de chapitre, les tomes étant divisés en deux livres (trois il me semble pour le dernier). Personnellement, ayant l'habitude de lire des Pratchett, ça ne me dérange pas du tout (et pour ceux qui aiment s'arrêter à la fin d'un chapitre (comme moi), faite le au saut de ligne marquant la fin d'une scène). 

Au final, je suis bien contente de revenir sur cette série. Même si je trouve ce premier tome parfois un peu lent dans la présentation des personnages et de leur liens, il pose parfaitement les bases de l'histoire qui va suivre et donne envie justement de continuer les autres tomes. Bref, j'ai hâte de me plonger dans sa suite (et ça ne devrait vraiment pas tarder, j'ai l'intention non pas de tout lire d'un coup mais d'alterner avec un bouquin de la PAL puis une relecture de Ji)

lundi 26 novembre 2018

Pour une autre Terre, A.E. Van Vogt

J'ai envie de science-fiction en ce moment. En fait, j'ai envie de revenir à ces littératures des l'imaginaires qui m'ont tant fait aimé la lecture. J'ai donc fouillé dans les méandres de la PAL pour sortir un livre de SF qui serait susceptible de me plaire et peut-être même me tenir en haleine. J'ai tapé dans du pas récent du tout et du pas connu de moi non plus. Et j'ai beaucoup apprécié.

 Pour une autre Terre, A.E. Van Vogt

Editeur : Marabout
Collection : 
Année de parution : 1966
Titre en VO : Rogue Ship
Année de parution en VO :1965
Nombre de pages :309

A lire si : 
- Vous voulez de la vieille SF
- Vous voulez un huis-clos qui dure dans le temps

A ne pas lire si 
- Vous voulez une histoire ultra complexe

Présentation de l'éditeur : 

Dans l'immensité des espaces sidéraux, entre la Terre et Phocyon, un vaisseau de la dernière chance vogue à la recherche d'une planète habitable.
Pendant plus d'un siècle, plusieurs centaines de personnes doivent vivre dans ce monde clos, sans espoir de retour, puisque le bruit a couru que la Terre a été détruite. De génération en génération, le voyage interminable mine les énergies, exacerbe les conflits, cause de véritables révolutions.
Deux conceptions se heurtent. Faut-il continuer vers une planète inconnue, malgré les dangers et la lassitude ? Faut-il au contraire retourner vers le vieux monde natal, même s'il n'en subsiste que des ruines ?

Mon avis

J'aime beaucoup prendre un livre totalement au hasard dans la PAL des mes collègues de boulot et le leur emprunter pour une semaine ou deux. Ça m'arrive de temps en temps lorsque je ne sais plus quoi lire chez moi (alors que j'ai une PAL qui déborde bien entendu)(les livres c'est comme les fringues, on n'en a jamais assez)(quoique j'ai plus de livres que de fringues, donc pour moi, c'est plutôt l'inverse, 'fin bref). L'une des mes collègues a pas mal de livres de SF venant de ses fils, j'en profite donc pas mal pour ça. C'est ainsi que Pour une autre Terre a atterrie à la maison et qu'il a été lu en deux jours alors que je n'avais pas la moindre idée de quoi il parlait.

Et donc, il parle de quoi ? L'Espoir de l'Homme a quitté la Terre vouée à la destruction pour Centauri A où les humains à son bord devrait pouvoir s'établir. Mais voilà, alors que le voyage devait durer quelques mois tout au plus, voilà déjà plusieurs années que l'équipage voyage dans l'espace. Une situation dut à des erreurs de calcul n'ayant pas permis le passage à une vitesse égale à celle de la lumière et au manque de carburant. Malheureusement, elle n'est pas du goût de tout le monde sur le vaisseau. Le roman commence donc par une mutinerie. Ou plutôt un essaie de mutinerie. Il continue par d'autres essais jusqu'à la réussite de l'une d'elle, quatre générations plus tard alors que le vaisseau vogue vers Phocyon, recherchant toujours une autre Terre. Tout cela prend un bon tiers du roman, posant les bases de ce qui va suivre. A partir de là, nous allons suivre John Lesbee, arrière arrière petit fils du premier capitaine qui tente de reprendre les rênes de l'Espoir de l'Homme et de le ramener sur Terre.

Que dire de ce roman ? J'ai eu un peu de mal à me faire au premier tiers. On passe d'une génération à l'autre de manière bien trop rapide, nous empêchant d'apprécier les personnages mais aussi de comprendre certains liens. C'est un peu dommageable puisque justement, ce tiers pose les bases de ce qu'il va arriver ensuite. Une suite portée par la quatrième génération qui n'a pas connu la Terre et qui vit depuis toujours sur le vaisseau. On découvre alors à quoi les luttes intestines ont mené, comment la population (plus particulièrement celles des Officiers en fait, ce qui est bien dommage) a évolué. Et autant dire que ce n'est pas géniale pour la plupart d'entre eux. Ainsi, Lesbee tente de reprendre la place que son grand-père a perdu, tandis que Gourdy, membre d'équipage venant du "bas" du vaisseau, va réussir là où son père a échoué et prendre la place du capitaine. Mais les violences ayant déjà eu cours vont rendre tout le monde un peu trop soupçonneux. Et ce n'est pas avec la découverte faite par Lesbee du voyage au dessus de la vitesse de la lumière qui va arranger les choses.

Si j'ai eu un peu de mal avec la première partie, que j'ai tout de même trouver intéressante, j'ai beaucoup aimé la seconde partie où l'on se focalise donc sur quelques hommes de la dernière génération et sur un retour sur Terre réussit grâce à une découverte de Lesbee lors d'une attaque. Moi qui aime beaucoup lire des histoires de complots, j'ai été ravie. Surtout que les personnages sont forcément ultra soupçonneux entre eux vu l'histoire mouvementé du vaisseau. Seul hic, on ne s'attache pas vraiment aux personnages. L'histoire est clairement sympa à lire, mais les personnages sont peu convaincant pour moi. Et reste la place de la femme, totalement inexistante si ce n'est sur la fin et encore (le patriarcat fait bien des dégâts et rien ne va sauver les hommes du roman sur ce point, je tiens à le dire)(pourtant, on peut trouver un début de réflexion intéressante sur ce point, mais ça ne va pas durer).

Au final, Pour une autre Terre a des défauts mais ils sont éclipsés par un récit sans temps mort. J'ai clairement apprécié ma lecture. Le style de Van Vogt (écrivain de SF quand même très connu surtout durant l'âge dur de celle-ci) est plaisant, mêlant scientifique et aventure sans que l'on ne se lasse et de manière assez simple sur ce roman-là. J'ai hâte de lire d'autres texte de l'auteur.


mardi 20 novembre 2018

Retour sur Titan, Stephen Baxter

Après un difficile mais instructif second tome du Deuxième Sexe, j'avais envie de lecture courte et peu prise de tête. Quoi de mieux qu'une novella de la géniale collection une Heure-Lumière pour ça ? Surtout quand la dite novella, tu ne l'a choisi que parce qu'elle fait partie de cette collection.

Retour sur Titan, Stephen Baxter

Editeur : Le Belial
Collection : Une Heure-Lumière
Année de parution : 2018
Titre en VO : REturn to Titan
Année de parution en VO : 2010
Nombre de pages : 157

A lire si : 
- Vous voulez de la SF qui se lit vite
- Vous avez envie d'un peu d'aventure mêlée à un peu de science aussi

A ne pas lire si : 
- Vous ne voulez que de l'aventure
- Vous aimez être particulièrement surpris
- VOus n'aimez pas la hard SF


Présentation de l'éditeur : 

Année 3685. L'humanité a essaimé à travers le Système solaire et un nouvel âge d'or s'offre à elle. Une renaissance qui doit beaucoup à un homme, Michael Poole, ingénieur brillant dont les inventions ont joué un rôle crucial dans l'expansion humaine. Mais Poole voit plus grand. Plus loin. Or pour cela il lui faut des ressources à la mesure de sa démesure - une manne qu'il pourrait bien dénicher sur Titan, l'un des derniers lieux encore inexplorés du Système.
Quitte à s'aventurer dans les entrailles glacées du satellite de Saturne... et y découvrir l'impensable.

Mon avis

Voici donc le troisième texte de la collection une Heure-Lumière que je lis et encore une fois, il m’entraîne dans un autre courant de la SF par rapport aux deux autres. C'est quelque chose que j'apprécie beaucoup dans cette collection, outre ses sublimes couvertures d'Aurelien Police, la diversité de ce qu'on y trouve. Cette fois, je me penche donc sur le cas Stephen Baxter. Je suis partie un peu à reculons vu que le seul livre que j'ai lu de lui a, 1° était écrit à deux avec Sir Pratchett, 2° m'avait laissé avec l'impression d'être passée totalement à côté. Du coup, j'avoue que je ne savais pas sur quoi j'allais tomber, si ce n'est de la SF. 

Il s'avère, si on regarde la page wikipedia et certaines avis sur ce Retour sur Titan, qu'il fasse parti d'un cycle que je n'ai absolument pas lu où Michael Poole, l'un des personnages de cette novella, tient un rôle important. Mais à vrai dire, cette appartenance-là n'est pas si importante que ça pour lire la novella. On peut très bien ne pas avoir lu le cycle (qui n'est pas encore traduit entièrement en français, pour info) pour lire Retour sur Titan. Et ça, c'est cool. Pas besoin d'avoir lu au moins un autre roman du cycle pour savoir où l'on va. 

Mais passons à la novella elle-même. Michael Poole, ingénieur de renom, a de grand projet pour l'humanité. Après avoir compris comment se servir des trous de ver, il a besoin de financement pour son nouveau projet. Or, pour ça, il compte bien utiliser Titan, la lune glaciale de Saturne. Mais voilà, la loi de la sentience le lui interdit. Que cela ne tienne, il va monter une expédition clandestine pour découvrir ce que le satellite à lui offrir. Pour mettre tous les atouts dans sa poche, il va contraindre Jovik Emrys, gardien de la sentience véreux, à venir avec lui et son équipe. Mais le voyage ne va pas être de tout repos. Du tout.

Le récit de la découverte de Titan oscille entre aventure et hard SF. Un mélange que j'apprécie personnellement. J'apprécie énormément le côté Hard SF, surtout que Baxter s'appuie sur des données scientifiques pour la plupart vérifiées (la composition de Titan par exemple, ou encore les trous de ver (bon, pour eux, c'est un peu plus compliqué, sachant qu'ils sont surtout des représentations mathématiques). C'est toujours super passionnant à lire pour moi. Encore plus lorsque cela sert un récit qui se tourne finalement aussi pas mal vers l'aventure à la Jules Verne. Parce que oui, Baxter semble vouloir rentre ici un petit hommage à ce genre de littérature que l'on ne trouve plus réellement de nos jours (ce que je déplore, sachez-le). La découverte de Titan me fait penser aux récits de Verne avec ces rebondissements et sa partie scientifique. 


Mais si j'ai aimé ces deux aspects de l'histoire, je dois bien dire que j'ai eu un peu plus de mal avec les personnages. Je les ai trouvé un peu trop caricaturaux. Jovik, le narrateur, est cynique à souhait. Poole et son collègue ne pensent qu'à la science, oubliant tout ce qu'il se passe autour d'eux. La seule femme de l'expédition aurait pu être un personnage sympa si elle n'était pas là pour n'être que la conscience de Poole et surtout si elle n'avait pas la subtilité d'un poids lourds quant à la fin du récit (dont je ne dirais rien pour ne pas spoiler).


Autre chose, si effectivement, j'ai adoré le côté aventure de l'histoire, je l'ai trouvé tout de même peu originale dans son déroulement. Les rebondissements sont sympas mais on s'y attend à trois lieux. Ça n'enlève pas grand chose à l'histoire pour moi, parce que ça reste tout de même super sympa à lire, surtout mêlé aux explications scientifiques. Par contre, ça peut en déranger certains. Tout comme le côté Hard SF.

Au final, cette courte lecture m'aura bien plus. Même si Baxter n'est pas un conteur hors pair, je dois bien dire que j'apprécie ce Retour sur Titan. Ça se lit vite, j'ai appris un ou deux trucs (et ça, ça n'a pas de prix pour moi) et j'ai très envie de lire le fameux cycle de Xeelees du coup. Je trouve juste dommage que le récit soit un peu trop téléphoné sur certains points (mais cette fin quoi, on aurait peut-être pu faire moins manichéen peut-être).