lundi 3 juillet 2017

Les Faucheurs sont les Anges, Alden Bell

Cela faisait un petit moment que je voulais le lire celui-là. Surtout à cause de son titre, pour tout dire. J'ai finalement franchi le pas.

Les Faucheurs sont les Anges, Alden Bell

Editeur : Bragelonne
Collection : Terreur
Année de parution : 2012
Titre en VO : The reapers are angels 
Année de parution en VO : 2010
Format : AZW

A lire si : 
- Vous voulez de l'apocalypse déjà bien présente sur Terre
- Vous voulez du road-trip

A ne pas lire si :
- Vous voulez du zombie-apocalypse qui crachent beaucoup la violence et le sang

Présentation de l'éditeur : 

Depuis vingt-cinq ans, la civilisation se réduit à de pauvres enclaves qui s’efforcent d’endiguer des flots de morts-vivants. Une jeune fille nommée Temple sillonne ces paysages d’une Amérique dévastée lors d’une errance solitaire qui lui permet de faire taire ses démons intérieurs. Elle n’a pas souvenir du monde avant l’arrivée des zombies, mais se rappelle le vieil homme qui les avait recueillis, son jeune frère et elle ; un cadet dont elle a eu la charge jusqu’à la tragédie qui l’a poussée à aller de l’avant, en quête de rédemption. Un voyage initiatique d’îlot préservé en îlot préservé, à travers un Sud ravagé en proie à la sauvagerie, au cours duquel Temple devra décider où fonder un foyer et trouver le salut qu’elle cherche désespérément.

Mon avis

Comme je le disais, cela faisait un bail que je voulais lire ce roman. Du mort-vivants, du road-trip, un titre accrocheur... J'étais sûre que le livre allait me plaire. D'ailleurs, c'est le cas. Mais pas forcément pour ce que j'espérais.

L'auteur nous entraîne dans un monde où les mort se sont relevés depuis déjà vingt cinq ans. L'invasion est bien là et les humains encore en vie font ce qu'ils peuvent pour le rester. Ainsi naissent des enclaves où la vie semble reprendre un peu son court malgré la menace qui rode. Ainsi certains vont sur les routes pour échapper à tout cela. Temple, quinze ans, a trouvé refuge dans un phare. Un moment agréable mais court puisqu'elle est retrouvé par les morts-vivants (j'ai failli écrire m-v, Toxic n'est jamais bien loin de moi lorsque je chronique du zombies...). Elle repart sur les routes, trouve une des enclaves. Pense même si installer. Sauf que... Sauf qu'elle tue un homme en se défendant et que le frère de celui-ci veut sa vengeance. Alors, elle repart, rencontre sur sa route Maury, un homme déficient mental qu'elle va prendre sous son aile. 

Si vous vous attendez à de la grosse baston, à du zombies très très méchant, vous pouvez passer votre chemin. Les Faucheurs sont les Anges n'est pas une histoire de zombies. Ils ne sont là que pour le décors ou presque. Parce que le roman, c'est l'histoire de Temple, de sa recherche de rédemption. C'est clairement pas un roman qui fait peur, qui file les jetons. C'est un roman qui se veut humaniste, presque contemplatif aussi. L'auteur a choisi de situer son récit bien après la catastrophe pour parler de l'humanité qui reste, qui essaie de se redresser. Le choix n'est pas anodin dans son discours en fait. Il évite ainsi toute la partie "On va tous crevé, faisons n'importe quoi" pour se concentrer sur autre chose.

Avec le road-trip de Temple, il dépeint un monde qui pourrait être beau, qui l'est d'ailleurs en un sens. Il se penche sur l'humain. D'ailleurs, les personnages sont souvent bien faits. Temple est particulièrement intéressante à lire. Quinze ans, une vie déjà pleine d'horreur et pourtant, elle continue, va de l'avant, s’intéresse aux autres. Elle aimerait bien se pauser un moment mais n'y arrive pas. Alors, elle va de rencontre en rencontre. Des rencontres qui la font grandir, souvent, qui lui prouve que l'humanité à encore de belles choses devant elle. Maury, qu'elle appelle l'Idiot, en est un exemple. C'est un personnage attachant, qui voit le monde d'une manière très naïve, qui aide aussi Temple à ne pas tout voir en noir. Les rencontres qu'elle fait sont importantes et j'ai apprécie la diversité des gens qu'elles voient. Les "enclavés", les chasseurs de morts-vivants, cette famille de riches enfermés dans sa propriété... Bon, il est vrai que cela sonne peut-être un peu stéréotypé (la famille de riche par exemple, avec le paternel m-v dans sa cave) mais ce n'est finalement pas bien grave.

Et puis, il y a l'écriture d'Alden Bell. Elle reste assez simple, un peu à l'image de son héroïne. Je ne sais pas si c'est le traducteur ou l'auteur qui a voulu ça, mais du coup, on se retrouve bien dans la tête de Temple. Et puis, sans trop de fioriture, on apprécie aussi les paysages, les pensées, tout ça. Ce n'est pas de la grande littérature du coup, du moins dans la forme. Le fond est plus intéressant au final.

Pour finir, j'ai donc aimé le livre. Je m'attendais à du plus horrifique, du plus "sanguin" et finalement, c'est toute la partie introspection qui m'a plu. Il n'est pas fréquent de lire des romans zombies sur l'après et l'approche de Bell est appréciable. Même si l'on retrouve les stéréotypes du roman zombiesque, l'auteur arrive à sortir autre chose dans ce roman qui finalement semble être plus qu'un simple bout de vie dans celle de Temple et des personnages qu'elle croise. 

1 commentaire:

  1. Dans la série apocalypse zombie, c'est un livre qui m'avait aussi beaucoup touché par son côté humaniste son personnage central à la fois forte et sensible, des zombies peu agressifs et des humains qui survivent tout en restant humains càd avec le meilleur et le pire C'est un beau roman qui dégage une infinie tristesse Bon choix pour Bragelonne et merci pour votre commentaire Grégoire

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