mercredi 31 mai 2017

Fractures Ouvertes, Toxic, épisode 5 saison 2, Stéphane Desienne

Cher monsieur Desienne, veuillez m'excuser d'avoir interrompu pendant trop longtemps ma lecture de cette saison deux de Toxic. Mais je voulais faire durer le plaisir. Bon, peut-être pas aussi longtemps, je l'avoue. Mais me revoilà et je compte bien lire le dernier épisode d'ici peu. 

Fractures Ouvertes, Toxic, épisode 5 saison 2, Stéphane Desienne

Editeur : Walrus
Collection : Série
Année de parution : 2016
Format : epub

A lire si :
- Vous avez aimé la saison 1
- Vous voulez un joyeux mélange Zombies/alien
- Vous voulez passer un bon moment

A ne pas lire si :
- Vous avez peur d'être perdu entre les divers personnages
- Vous n'aimez pas penser que vous pouvez être de la marchandise

Présentation de l'éditeur : 

La révélation les a tous ébranlés : Joana porte l’antidote ! Le genre humain pourrait donc renaître de ses cendres en soignant les m-v. Malheureusement, Elaine et son groupe se voient à cette fin confier un nouvel objectif : s’allier avec les aliens qui paraissent être le plus de leur côté, quitte à de nouveau marcher au bord du gouffre… L’éleveur Twirl croit lui aussi s’être mis sur les bons courants, même si son intuition lui conseille de se méfier, qu’il s’agisse de ses proches ou de ses produits. Ce Larson, le chef des humains, est loin d’être le docile spécimen qu’il s’efforce d’incarner. Il manigance…

Mon avis

C'est marrant ça, j'ai laissé en plan un petit moment la série et quand je reprends, je sais parfaitement où j'en suis. C'est quand même la preuve ultime que la série est super bien foutue et surtout qu'elle reste en tête. Soit, qu'elle est géniale. Mais ça, je l'ai déjà dit plein de fois il me semble. Bon, elle mérite que je le redise, hein, surtout après ce hiatus bien involontaire de ma part. Et donc, justement, on en est où et il se passe quoi dans cet avant dernier épisode ?

Il se passe plein de chose dedans. Côté Twirl et sa ferme d'humain, on assiste à des pressions, des plans qui se mettent en route. Je déplore que cela soit si court car j'aime bien Twirl et ses problème en fait. Et en plus de cela, je trouve que le nouveau groupe d'humain sain n'est pas tellement mis en valeur. Je suppose qu'il finira par l'être un peu plus. Forcément, on se concentre plus sur ce qu'il se passe dans l'espace et plus particulièrement dans le cargo. Et là, autant dire que ça y va. Parce qu'on approche de la fin et que tout se met en place pour un final qui se déroulera en deux épisodes (enfin un mais qui a la taille de deux). Et ça envoie du lourd avant la fin donc. 

Autant le dire, on ne s'ennuie pas une seconde à la lecture de ce cinquième épisode. C'est qu'il s'en passe des choses quand même. Naakrit et Jave vont enfin arrêter de faire de la figuration. Je les aime beaucoup tous les deux et je suis ravie de voir qu'ils prennent le taureau par les cornes. Khrow fait de même vu qu'il n'a pas le choix s'il veut réussir à récupérer la marchandise. Et il fait ça comme il faut avec les gros moyens. Et pendant ce temps, pour Elaine et les autres, la survie continue. Une survie qui va peser lourd pour Joana, vu qu'à présent tout le monde sait qu'elle est l'antitode. La voilà qui devient La femme à protéger. Interdite de se mettre en danger, voire tout simplement d'aider, elle ne va pas vraiment apprécié. Une survie qui semble finalement être une préoccupation bien lointaine pour Alva qui continue sa vengeance sans se préoccuper du reste. Forcément, tout ce petit monde ne va pas tarder à se retrouver dans la même galère et j'ai plus que hâte de voir ce que cela va donner. Je pense que beaucoup risque de ne pas s'en sortir indemne. 

Ce cinquième épisode est donc génial. Il ne répond toujours pas vraiment à mes questions sur le groupe d'humain dans les griffes de Twirl mais il annonce du bien lourd pour la suite. Une suite que je vais même lire assez rapidement (ça me changera des plus de six mois entre ce cinquième épisode et son prédécesseur). Je sais parfaitement que Stéphane Desienne va réussir à me surprendre encore une fois et j'ai vraiment envie de voir comment. Surtout vu comment vient de se dérouler ce cinquième épisode !

mardi 30 mai 2017

Ferenusia, Les Outrepasseurs tome 4, Cindy Van Wilder

L'annonce de Ferenusia sur twitter il y a déjà quelques temps m'avait plus qu'émoustillait. Il faut dire que les Outrepasseurs, la série dont il est quatrième tome et spin-off, m'avait fait forte impression en 2015 (déjà ?). J'avais hâte de le lire.

Ferenusia, Les Outrepasseurs tome 4, Cindy Van Wilder

Editeur : Gulf Stream
Collection : /
Année de parution : 2017
Nombre de pages : 382

A lire si :
- Vous voulez le fin mot de l'histoire des Outrepasseurs
 Vous ne voulez pas de fés à la Disney
- Vous voulez de l'action

A ne pas lire si : 
- Vous voulez des gros monstres
 - Vous voulez de la fée gentille
- Vous n'avez pas lu la trilogie d'origine.

Présentation de l'éditeur : 

" Qui étaient ces êtres, si semblables et pourtant si différents des hommes ? On ne pouvait pas nier leur peau grise, qui se détachait délicatement de la structure de fer à laquelle ils s'accrochaient avec toute l'aisance d'alpinistes chevronnés. Soudain, la caméra bascula sur le buste de la statue de la Liberté. En lettre majuscules, vert sombre, s'étalait le mot : "FERENUSIA" " 
Privé de la magie presque disparue, l'empire des Outrepasseurs se disloque de toutes parts. Seul survivants dans cette débâcle, les Ferreux, des fés réduits à l'esclavage, s'échappent de leurs prisons. Soutenus par Ferenusia, un réseau clandestin, ils n'ont qu'un seul objectif : obtenir les mêmes droits que les humains, dans un monde qui ignore tout de leur existence. Mais leurs anciens maîtres sont prêts à tout pour protéger leurs secrets, quitte à éliminer le moindre témoin de leurs forfaits passés...

Mon avis

Ferenusia est un tome à part des Outrepasseurs. S'il est présenté comme un quatrième tome et une fin définitive de la série, il en est aussi un spin-off. Pas tout à fait hors série donc, mais pas non plus totalement dedans. Du coup, je préfére avertir dès le début, sans avoir lu la dite-série, il vaut mieux ne pas le lire sous peine de ne pas tout comprendre, voire même de se sentir totalement perdu dans l'histoire et avec les personnages. Pourquoi ? Parce qu'il commence quelques semaines après la fin du Libérateur et que l'autrice a décidé que nous avons déjà lu la trilogie et donc qu'il n'est pas totalement nécessaire de nous rappeler qui est qui. Une décision que j'apprécie puisque nous plongeons ainsi dans le vif du sujet mais que d'autres peuvent peut-être voir comme un inconvénient. 

Mais passons à l'histoire. Celle des Ferreux. Car ce tome se concentre sur ce peuple que nous avons pu découvrir dans les tomes précédents. Un peuple de fés qui bien que touché par la disparition de la magie continue de vivre, ou plutôt de survivre. Libérés des Outrepasseurs, les voilà qui plongent dans le monde des humains, un monde qu'ils ne connaissent pas et qui ne les connait pas. Passés du statut d'esclave à celui de Ferreuses et Ferreux libres n'a rien de simple. Encore moins lorsque les Outrepasseurs restant, bien que privés de la malédiction, décident de les poursuivre pour les faire taire, et cela de manière définitive. 

Cindy Van Wilder nous entraîne donc à la suite des Ferreuses et des Ferreux dans leur quête de liberté. Pour cela, elle a choisit de nous faire suivre Red Wing et Smokey, que nous connaissions déjà mais aussi Kalinda, Elween et Owen, qui eux se trouvent en Australie. Des personnages vraiment intéressants et surtout assez différents les uns des autres pour en apprendre plus sur leur peuple. J'ai d'ailleurs beaucoup apprécié les passages australiens, la quête de liberté de ces personnes qui ne comprennent pas ce qu'il se passe. Une opposition assez forte avec Red Wing et les londoniens qui eux ont déjà vu le monde et sont un peu plus apte, grâce à Smokey, a le comprendre. 

Ce qu'il y a de fortement intéressant à prendre les Ferreux comme héros, c'est de pouvoir voir tout ce que peut offrir ce peuple en terme de tolérance mais aussi la manière dont leur nouvelle liberté peut-être vu. Les voilà avec un statut de réfugiés et avec tout ce que cela implique. Si vous avez en tête ce qu'il se passe avec les réfugiés syriens, vous n'êtes finalement pas très loin. Heureusement, l'autrice leur offre une fin qui semble bien plus sympathique que pour les syriens et que personnellement, j'aimerais voir pour ces gens. Même si l'intégration ne se fait pas dans la douceur, après tout les Outrepasseurs essayent toujours de les faire disparaître, les gens "normaux" ont peur de ces êtres différents, elle se fait. Et cela grâce à des personnes qui croient en la différence, en la diversité. C'est un beau message que transmet Cindy Van Wilder dans ce roman.

Et ce n'est pas le seul. L'un des personnage, S., est genderfluid. Je ne sais pas très doué en explication mais en gros, c'est un personnage qui ne se sent ni homme ni femme mais de genre neutre. J'ai apprécié que l'autrice utilise la langue neutre (pronom iel par exemple, conjugaison des adjectif au pluriels pour ne pas mégenrer le personnage). Ce genre de personnage est encore rare et il est appréciable d'en trouver, surtout uns comme S., qui doit faire face à ce qu'iel est mais aussi aux regards des autres et au sien. D'ailleurs, la communauté LGBT+ est plutôt bien représenté avec des personnages bi et homosexuels. Ce qui est encore mieux, c'est que les personnages ne sont pas des représentations stéréotypés de la communauté et que leur orientation sexuelle et leur genre ne fait pas tout le personnage. Ainsi, je ne définis pas S que comme genderfluid, mais comme la personne qui remonte le réseau Ferenusia, qui a une dent contre les Outrepasseurs et une envie immense que tout le monde puisse être libre et égaux. Cindy Van Wilder approfondit plus les relations entre personnages, qu'elles soient amicales ou non, que les relations amoureuses (même si nous en trouvons une dans le lot).

Qu'ajouter de plus pour finir cet avis ? Je suis contente de voir que je n'avais pas "fabulé" une certaine relation qui vient tout en douceur au cours du Libérateur et de ce tome. J'ai encore une fois beaucoup apprécié l'écriture de Cindy Van Wilder, toujours aussi poétique et en même temps percutant. Ce dernier tome est riche, en personnage, en représentativité et en action. J'ai apprécié retrouvé d'anciens compagnons, d'en redécouvrir certains et de découvrir d'autres membres des Ferreux. Au final, le roman aura été un nouveau coup de coeur, comme les autres tomes de la série.

Et je finirais réellement sur un petit avis sur la nouvelle qui accompagne parfaitement le roman, Tsimoka, paru dans l'anthologie Fées et Automates des Imaginales 2016. Une nouvelle qui permet de mettre en lumière une partie du texte du roman, puisqu'elle raconte un événement important de l'histoire des Ferreux. Je les beaucoup apprécié même si elle manque d'un petit quelque chose en plus. Disons que je l'aurais peut-être moins apprécié si je l'avais lu avant Ferenusia.

jeudi 18 mai 2017

Quelques pas de plus, Agnès Marot

J'avais beaucoup aimé I.R.L., sortie l'année dernière, et les thèmes qu'abordaient Agnès Marot à l'intérieur. Alors, j'avais très envie de lire ce Quelques pas de plus, surtout que son thème principal n'est que rarement traité que ce soit dans le Youg-Adult ou même en générale.

Quelques pas de plus, Agnès Marot

Editeur : Scrineo
Collection : Ados
Année de parution : 2017
nombre de pages : 329

A lire si :
- Vous voulez des personnages avec des handicaps invisibles
- Vous voulez de la représentation
- Vous voulez un chouette road-trip

A ne pas lire si :
- Vous voulez une histoire ultra compliquée.

Présentation de l'éditeur :

Sora vient d'apprendre qu'elle doit passer le reste de sa vie à béquilles. Son quotidien se résumera désormais aux cours au lycée et aux séances de kiné. Elle pourrait s'y faire si Kay, la grande soeur qui l'a quasiment élevée, tenait le coup ; mais cette dernière, qui a toujours été la plus forte des deux, est en pleine descente aux enfers. Alors Sora décide de prendre les choses en main et d'enfiler la cape de ces superhéros qu'elle aime tant. Objectif : changer sa vie. Son meilleur atout : l'héritage navajo laissé par sa mère. Un ancien pouvoir de guérison qui pourrait les sauver, elle et sa soeur.
Le problème, c'est qu'elles ne sont pas les seules à le chercher… et que leur rival est prêt à les suivre au bout du onde pour parvenir à ses fins.

Mon avis

Comme je le disais, j'avais très envie de lire ce Quelques pas de plus, surtout en sachant qu'il traitera de handicap, plus particulièrement de handicap invisible. C'est un sujet qui est peu voire même pas du tout abordé, du moins dans les livres qui "cartonnent". On le retrouve plus souvent dans des livres plus confidentiels. Or, le sujet mérite amplement d'être traité et quoi de mieux que les ados et jeunes adultes comme cible première ? Il fait parti de la représentation dans la littérature, chose qui les touche peut-être plus que les adultes et qui surtout leur permettra dans une certaine mesure de mettre des mots sur certaines choses.

Quelques pas de plus, c'est donc l'histoire de Sora et de sa soeur Kay. Sora, adolescente d'apparence normale mais qui va devoir vivre avec des béquilles et une cheville en vrac pendant toute sa vie. Un handicap que ne ressemble pas à un handicap, quelque chose que personne ne voit et qui d'ailleurs ne semble pas vraiment être reconnu comme tel par beaucoup de monde. Un handicap avec lequel elle doit apprendre à vivre. Mais alors qu'il semble qu'elle commence petit à petit à "se faire" à la situation, sa sœur ne souffrait pas d'un mal étrange, de crise d'angoisse, et de ce qui semble être un syndrome post-traumatique. Alors, pour la sauver, elle l’amène dans un road-trip en territoire navajo, là où se trouve leur racine, là où elle pourra redevenir elle-même.

Si parfois l'histoire tombe dans le trop simple, trop évident, elle n'en reste pas moins très agréable à lire. Agnès Marot a un style des plus agréables, fluides et ses personnages sont bien foutues. On suit sans le moindre problème Sora et Kay dans leur road-trip ainsi que durant les jours le précédant. Je dois dire que les paysages du grand Canyon et de ses environs donnent envie d'y aller. Les descriptions de l'autrice sont alléchantes à souhait (et je suppose proche de la réalité et surtout de ce qu'elle a pu ressentir en les visitant avec ses béquilles)(oui parce que le handicap de Sora est aussi celui de sa créatrice, mais on va y revenir).

Mais comme je le disais, j'ai surtout apprécié les thèmes du livre. A commencer par le handicap invisible. D'abord celui de Sora. Ici, l'autrice savait de quoi elle parlait, elle en souffre elle-même. Et cela se ressent. Parce que ce que dit Sora là-dessus est réel. Parce que la bonne femme du bus qu'on a tous envie d'égorger existe vraiment. Parce que les situations ne sont pas de l'invention pure et dure. Oui, Sora est handicapée, même si ça peut passer pour une simple entorse. Or elle va vivre avec, subir la douleur, subir les humiliations. Et elle ne va pas se laisser aller. Elle est capable d'être qui elle veut être, de réussir à faire à peu près tout ce qu'elle veut, même sur une jambe. La force de la jeune femme est communicative tant elle prend cela de manière positive la plupart du temps. Il y a aussi celui de Kay. Kay souffre d'un syndrome post-traumatique (nous en découvrirons la cause vers le milieu du roman). Si elle parait normale, si tout le monde voit en elle la jeune femme ordinaire, ce n'est absolument pas le cas. Or c'est aussi un handicap. Mais là où sa sœur se bat pour vivre avec la douleur, Kay finit petit à petit par sombrer, incapable de surmonter ses crises. Elle qui jusque là semblait la plus forte des deux va devoir compter sur sa petite sœur pour s'en sortir.

On retrouve ensuite en filigrane et avec l'origine des deux demoiselles, les thèmes du métissage, des différences de culture et de la suprématie blanche. Elles sont moitié française, moitié navajo. Métisses, elles semblent n'avoir de place nulle part dans les deux cultures. Trop foncé d'un côté, trop blanche de l'autre. Si elles se sentent opprimées, pas à leur place en France, elles se comportent de la même manière que les blancs arrivées en territoire navajos. Au final, sans réellement se penser supérieure, loin de là même, elles en arrivent tout de même à donner cette impression aux amérindiens. Ce genre de situation est assez fréquente dans la vie réelle et il est bon de rappeler aux gens que cultures différentes ne veut pas dire infériorité à une autre. Et c'est plutôt bien fait par ici.

Au final, voilà un livre qui mêle fantastique, légende amérindienne, handicap invisible et différence de culture de manière presque parfaite. On ne tombe pas du tout dans la surenchère, dans le pathos et c'est fort agréable. Pour ne rien gacher, le roman est rempli de référence pop-culture, super héros, série télévisée (charmed est peut-être un peu daté pour le coup, il me semble), roman et j'en passe. Pas tout à fait un coup de coeur mais presque. En tout cas, une bonne grosse mention spéciale pour son thème principal.

jeudi 11 mai 2017

Les Chevaliers de Mars, Le Château des Etoiles, tome 3, Alex Alice

Hier, en allant sur un autre site de travail, je suis passée devant la librairie. Et il était en vitrine, bien voyant. Hier, en rentrant chez moi, je me suis arrêtée à la librairie, et j'en ai aussi profiter pour me prendre le dernier tome des Outrepasseurs. Hier, à peine rentrée à la maison, j'ai dévoré la bande dessinée (mais pourquoi est-elle si courte ?). Bref, hier, j'ai retrouvé Séraphin, Sophie et Hans pour une nouvelle aventure.

Les Chevaliers de Mars, Le Château des Etoiles, tome 3, Alex Alice

Editeur : Rue de Sèvres
Collection : /
Année de parution : 2017
Nombre de pages : 60

A lire si :
- Vous avez aimé le tome 1
- Vous aimez le steampunk et Jules Verne
- Vous voulez de beaux dessins accompagnent une bonne histoire

A ne pas lire si :
- Vous ne voulez pas de jeunes héros

Présentation de l'éditeur : 

1870. En plein dix-neuvième siècle, le sort de la Terre se joue sur Mars ! Dans cette suite de la série à succès Le Château des étoiles , récompensée par de nombreux prix, Séraphin et ses amis sont de retour sur Terre. Après avoir révélé au monde le secret du voyage spatial, ils ont trouvé refuge dans un manoir breton. Mais leur engin volant est désormais l'objet de toutes les convoitises ! Alors que le père de Séraphin est en voyage à Londres, le manoir est cerné par des brumes lourdes de menaces... Spectres, ou espions prêts à tout pour mettre la main sur le précieux engin ? Nouvelles machines, complots internationaux, têtes couronnées, expéditions au-delà de l'espace... La course à l'éther est lancée, et la paix sur Terre est désormais entre les mains de Séraphin et des Chevalier de Mars !

Mon avis

La Conquête de l'espace, premier tome de cette série , m'avait particulièrement plus, le second tout autant. Autant dire que j'avais plus que hâte de lire la suite. Alors forcément, cette couverture rouge m'a attirée. Moi qui m'étais promis de ne pas aller toutes les semaines à la librairie...  Bref, je suis faible, je le sais, et ça ne me dérange pas tant que ça. Mais que vaut-il ce nouveau tome à la belle couverture rouge ?

On retrouve Séraphin, Sophie et Hans en bretagne, quelques temps après leur retour de la Lune. Ils ont donné les plans du moteur à Ether au monde, voit le début de la conquête de l'Ether par les nations sans pouvoir rien y faire. Pendant ce temps, les scientifiques essaient de réguler tout cela, de ne pas faire de cette conquête une nouvelle guerre. Mais alors que le professeur Dulac est à Londres, il se fait enlever par les Prussiens. Prussiens qui comptent bien conquérir Mars. Une planète qui attire aussi les jeunes gens, puisque d'après les calculs de Sophie, Ludwig de Bavière doit s'y trouver.

Mais bien entendu, rien ne se passe comme prévu. Les Prussiens veulent l'éthérine ramenée de la Lune et attaque la cachette de nos héros. Débarque alors l'impératrice Sissi qui va leur permettre de s'envoler une nouvelle fois vers l'Ether, et plus précisement vers Mars avec deux missions, retrouver le père de Séraphin et le roi Ludwig.

L'histoire nous entraîne rapidement sur cette seconde partie de la conquête de l'Ether. Et il faut bien dire qu'elle est passionnante, mais vraiment. Entre une Sophie qui semble être en manque d'Ether, un Séraphin qui doute de plus en plus, un Hans toujours égal à lui-même (ce personnage mérite pourtant plus que de sembler être le bout en train du groupe), on découvre rapidement l'importance qu'à pris leur voyage dans leur vie. En plus de cela, l'Ether est devenue la chose à conquérir, que se soit scientifiquement parlant ou politiquement parlant. Tous les enjeux d'une telle découverte sont présentés, même si de manière parfois un peu simpliste (ok, il n'y a que 60 pages dans ce tome, c'est aussi un peu normal).

Et puis, comme toujours, les planches sont juste magnifiques. J'aime vraiment tout ce travail à l'aquarelle où l'on voit tout de même un peu le dessin préparatif. J'aime les nuances de couleurs dans les ciels terriens ou non d'Alex Alice. Je trouve que cela donne tout le charme de la bande dessinée. Non mais vraiment, les paysages quoi et les ciels. C'est juste beau quoi. Et ça va si bien avec cette ambiance steampunk. 

Au final, vous l'aurez compris, j'ai juste beaucoup beaucoup aimé ce troisième tome. Et je veux le quatrième maintenant (je veux beaucoup de chose maintenant en même temps, heureusement que la réalité est tout autre par rapport à mes envies, sinon, vingt quatre ne me suffiraient pas). 

mercredi 10 mai 2017

The Shadow of Death, Les Foulards Rouges, saison 3 épisode 6, Cécile Duquenne

Je prends de plus en plus mon temps pour lire les épisodes des Foulards Rouges. Parce que c'est bientôt la fin et que je ne veux pas que ça finisse. Bon, sachant que je ne peux rien faire à cette fin à part la lire, et bien je fais durer.

The Shadow of Death, Les Foulards Rouges, saison 3 épisode 6, Cécile Duquenne

Editeur : Bragelonne
Collection : Snark
Année de parution : 2017
Format : epub

A lire si : 
- Vous avez lu et aimé la première et la seconde saisons
- Vous voulez une série qui mélange les genres avec bonheur

A ne pas lire si :
-... (toujours pas trouvé pourquoi il ne faudrait pas les lires, les Foulards Rouges)
- Par contre, si vous n'avez pas lu les deux premières saisons, autant éviter (tout comme de lire mes avis d'ailleurs)

Présentation de l'éditeur :

Retrouvez Lara et Renaud dans la dernière saison des Foulards rouges !

Mon avis

Nous voilà presque à la fin de cette saison trois et de la série tout court. Je ne veux pas que cela se finisse. Je suis prête à faire un caprice si cela servait. Bon, je sais que ça ne sert à rien, alors je ne le ferais pas. Pis j'aime pas quand ma fille en fait, alors je vais pas commencer moi (quoique...). Cet avant dernier épisode est tout simplement très éprouvant pour les nerfs de tout le monde, personnage, lecteur et même surement autrice elle-même. Autant le dire, l'étau se referme et nous voilà dans la dernière ligne droite, celle qui marquera la fin, d'un côté comme de l'autre. Une fin qui ne me semble pas si simple que cela, et qui d'après moi annonce encore quelques surprises, voire même des larmes. 

A présent, passons à la partie à spoiler de cet avis, comme à chaque fois.

/!\ SPOILER (en gros et en rouge, comme ça, vous êtes prévenus !)

Le dernier cliffhanger (cette machine inventé par les Enfers), me faisait presque dire qu'il y avait encore de l'espoir dans cette aventure. C'était sans compter sur l'autrice, qui n'a jamais épargné les personnages et les lecteurs de ces histoires. Numéro Trois s'est barrée de l'Hacienda, Lara, Nikki, Claudia, Fraan et Marine se ruent à sa poursuite, suivant des traces bien trop évidentes. Toi aussi, lecteur, tu sais ce que cela veut dire. Un piège. L'ennemie n'est pas encore morte, elle a même quelques tours dans sa manche.

La première partie est bourrée d'action, la seconde aussi et Lara est au centre de tout cela. C'est étrange d'avoir un épisode entier presque entièrement portée par la jeune femme, surtout quand on a l'habitude de les voir divisés entre elle et Renaud. Bon, de temps en temps, Claudia ou Nikki prennent les rênes de la narration, mais ça tourne toujours autours de Lara. Faut dire que Renaud est en fâcheuse posture, très fâcheuse même, dans les mains de Numéro Trois. Une nouvelle fois. Je dois avouer que le voir comme ça me serre le cœur. Pour moi, Renaud, c'est le pilier, celui qui est toujours là. En fait, le voir comme ça renverse un peu cette vision et j'apprécie finalement cela. En fait, j'apprécie quand les schémas sont bousculés et que c'est bien fait, comme ici. Cécile Duquenne ne le fait pas souffrir pour rien. Ben non, sa souffrance alimente un peu plus Lara, la pousse à faire des choses qu'elle n'aurait pas forcément fait. La pousse aussi à prendre la place qui semble lui revenir de droit. 

Lara est l'héroïne de la série. C'est elle qui la porte depuis le début. Mais elle ne le fait jamais seule, elle a besoin d'une impulsion, de quelque chose qui la fait agir et surtout qui semble la faire grandir un peu plus. Ici, c'est le sort de Renaud en premier, celui de ses amis, de sa famille, et puis des Bagnards. Elle ne fait pas tout cela par pur altruisme, elle le fait pour sauver ce qu'elle aime. C'est quelque chose que j'aime beaucoup en elle. Elle n'a rien d'une super héroïne et agis de manière très humaine. Comme dans cet épisode finalement où elle agit sous le coup de la colère, de la haine mais aussi de l'amour pour ses proches. C'est ainsi que du coup, elle se retrouve à pourchasser Numéro Trois pour enfin lui mettre une balle dans la tête et arrêter le calvaire qu'elle endure depuis son apparition dans sa vie. Et je dois dire que cette partie-là est assez éprouvante vu que Lara tombe un peu dans la folie meurtrière qu'elle m'avait semblé avoir à peu prés réussi à éloigner d'elle jusque là. J'ai parfois eu l'impression qu'elle devenait une sorte de Numéro Trois face à moi et non la Lara que je connaissais jusque là. C'est assez étrange comme impression surtout quand on connait un peu le plan de la dite Numéro Trois. J'avoue que là, j'attends avec impatience l'épisode suivant pour voir où tout cela va finir par mener Lara (je les sens les larmes aussi qui vont surement couler à la fin). Surtout après ce p***ain de cliffhanger (là, Cécile, tu as fait fort, purée, c'est quand la suite déjà ?).

Pour finir, j'ai hâte de lire la suite. Même si c'est la fin de la série. Je veux connaitre le sort de certains personnages (Marine Carax est-elle toujours vivante ? Renaud ? sans parler des autres). Vivement la fin du mois !

mardi 9 mai 2017

Rosa Candida, Audur Ava Olafsdottir

Voilà un petit moment que je n'ai pas lu de livre des éditions Zulma. Je n'avais plus que deux livres d'eux dans ma PAL, le choix c'est porté sur ce Rosa Candida assez intriguant. Et puis, ça faisait longtemps que je n'avais pas lu d'auteur islandais (le dernier, c'était Magnason avec LoveStar, chez Zulma aussi d'ailleurs).

Rosa Candida, Audur Ava Olafsdottir

Editeur : Zulma
Collection : Poche Z-A
Année de parution : 2010
Titre en VO :  Afleggjarinn
Année de parution en VO : 2007
Nombre de pages : 319

A lire si :
- Vous aimez les romans contemplatifs
- Vous aimez les quêtes existentielles

A ne pas lire si :
- Vous voulez de l'action
- Vous n'aimez pas quand c'est lent.

Présentation de l'éditeur : 

Le jeune Arnljótur va quitter la maison, son frère jumeau autiste, son vieux père octogénaire, et les paysages crépusculaires de laves couvertes de lichens. Sa mère a eu un accident de voiture. Mourante dans le tas de ferraille, elle a trouvé la force de téléphoner aux siens et de donner quelques tranquilles recommandations à son fils qui aura écouté sans s'en rendre compte les dernières paroles d'une mère adorée. Un lien les unissait : le jardin et la serre où elle cultivait une variété rare de Rosa candida à huit pétales. C'est là qu'Arnljótur aura aimé Anna, une amie d'un ami, un petit bout de nuit, et l'aura mise innocemment enceinte. En route pour une ancienne roseraie du continent, avec dans ses bagages deux ou trois boutures de Rosa candida, Arnljótur part sans le savoir à la rencontre d'Anna et de sa petite fille, là-bas, dans un autre éden, oublié du monde et gardé par un moine cinéphile.

Mon avis

Je ne me souviens plus de pourquoi ce livre est arrivé dans ma PAL. Peut-être pour sa quatrième de couverture, ou parce que ma libraire l'avait apprécié. Il a dormi un moment sur mes étagères avant que je ne le prenne. Et j'ai mis un petit moment à entrer dedans.

Il faut dire que le livre commence fort lentement. Des scènes de vies, des retours en arrière, de quoi comprendre un peu Arnljótur, le narrateur. Rapidement, le voilà quittant le cocon familial pour aller remettre en état l'une des plus fameuses roseraie du monde. Il quitte donc son père, son frère jumeaux, mais aussi sa fille et la mère de celle-ci. Son voyage va l'amener à reconsidérer une bonne partie de sa vie. Alors, oui, dis comme ça, cela ne donne pas forcément ultra envie, je vous l'accorde. Du moins, ça ressemble un peu à tous les autres romans du genre. Nous allons retrouver les questionnements de presque tout le monde sur la vie, la mort, l'amour, sa place dans le monde... A vrai dire, effectivement, ce roman ressemble assez à la plupart des romans de son genre. Le départ pour une nouvelle vie de son narrateur est un prétexte, tout comme les Rosa Candida qu'il trimbale avec lui, héritage de sa mère décédée le jour de la naissance de sa fille. Complètement paumé, il espère se trouver enfin, à vingt deux ans (jeune homme, saches donc que tu te chercheras toute ta vie). 

Nous voilà donc embarqué avec lui dans une première partie style road-trip assez décevante dans le fait qu'il ne se passe pas grand chose et qu'on le découvre tout de même ultra passif. Il se laisse porter par le courant, par les gens qu'il croise. Une fois son road-trip fini, le voilà qui arrive enfin dans le village où se trouve la roseraie. Et re-belotte, il se laisse porter par le courant. Heureusement, les quelques autre personnages qu'il rencontre sont un tout peu plus intéressant. J'ai beaucoup apprécié le frère Thomas, cinéaste accompli qui trouve les réponses plus facilement dans ses films que dans la bible. Ou encore Anna, que nous découvrirons dans le dernier tiers, mère de l'enfant, qui finalement ne sait plus vraiment où elle en est. Ce sont eux qui portent Arnljótur le long du livre, eux et Flora Sol, sa fille. Parce qu'il faut bien dire que la passivité de notre narrateur est omniprésente même dans son domaine favori, la botanique (où il suit les vieilles illustrations de la roseraie pour lui rendre son charme d'antan). 

Et pourtant, chose étrange vu que je n'apprécie pas des masses ce genre de personnage, j'ai aimé le livre. Parce qu'il est contemplatif, parce qu'il fait du bien aussi, il ne prend pas la tête, se pose quelques questions intelligentes (mais n'y répond pas toujours), offre une belle histoire entre un père et sa fille pas forcément voulue. A vrai dire, ça fait parfois du  bien de lire quelque chose de si ordinaire, de si semblable à ce que certains d'entre nous peuvent vivre (surtout après pas mal de temps à lire de la SFFF ou de la blanche plus violente).

Au final, Rosa Candida est un livre qui me laisse une impression étrange. Sa lenteur aurait du me déplaire et pourtant, il me semble que cela a été l'inverse. J'avoue avoir été plus enthousiaste à partir du milieu, dernier tiers du roman, au moment où Anna rejoint notre narrateur qui semble du coup à peine un peu moins passif ( à moins que cela ne soit la présence de l'enfant ?). Bref, à lire pour passer un bon moment.