mardi 24 janvier 2017

Le tournoi des Ombres, une enquête de Georges Hercule Bélisaire Beauregard, tome 2, Hervé Jubert

Il est rare que je lise aussi rapidement un tome 2, surtout depuis un ou deux ans. J'ai tellement de série en cours et de tomes à lire... Mais j'ai beaucoup apprécié le premier tome des aventures de Beauregard que finalement, je lis plutôt rapidement le second.

Le tournoi des Ombres, une enquête de Georges Hercule Bélisaire Beauregard, tome 2, Hervé Jubert

Editeur : Folio
Collection : SF
Année de parution : 2016
Nombres de pages : 336

A lire si :
- Vous voulez du Steampunk
- Vous voulez un récit plutôt exigent
- Vous voulez du mystère

A ne pas lire si :
- Vous voulez une vraie enquête
- Vous  n'avez pas aimé le premier tome

Présentation de l'éditeur : 

Georges Beauregard, l’ingénieur mage, est envoyé à New London en compagnie de Jeanne, son assistante, pour sécuriser la venue d’Obéron III et de l’impératrice Titania. Au terme d’une semaine de festivités, le tunnel sous le détroit sera inauguré.
Beauregard travaillera avec John Dee, le psychomancien de la reine Victoria. Alors que les souverains respectent le programme, le smog s’abat sur la ville. Trois entités insaisissables en profitent pour accomplir un carnage. Mais le véritable ennemi se cache derrière elles. Il s’apprête à frapper l’Empire. Il s’agit d’un enfant. Et il est en colère.

Mon avis

Comme je le disais en intro, j'avais aimé le premier tome des enquêtes de Georges Hercule Bélisaire Beauregard et j'avais plutôt hâte de retrouver l'univers de Hervé Jubert, surtout en sachant qu'il allait délocaliser son petit monde pour New London, à savoir la capitale d'Albion, copie du Londres de Victoria. Bref, si j'aime le Sequana/Paris de cette époque, je crois que j'aime encore plus la capitale anglaise. Mais revenons à ce Tournoi des Ombres.

Beauregard, suite à son succès durant le premier tome, se voit accorder la confiance d'Oberon III et surtout de Titania. Une confiance dont il se serait bien passé, vu que l'empereur est un petit con narquois, la reine une belle manipulatrice et leurs fils est à l'image de son père... Mais il doit faire avec et il va faire avec. C'est donc ainsi qu'il se retrouve avec son assistante à New London pour préparer le terrain aux vues de grandes réjouissances, inauguration du tunnel sous le détroit, de Big Ben et rapprochement des deux pays pas vraiment copains. Il sera aidé dans cette mission par John Dee, psychomancien de génie et espion de la reine Victoria. Mais si tout semble presque bien se passer au départ, ils vont rencontrer quelques problèmes, des activistes, un enfant de 11 ans voulant venger sa famille, le smog et des massacres...

Je dois bien avouer que ce second tome est palpitant. On ne s'ennuie pas une seule seconde à suivre Beauregard, Jeanne ou Dee. Hervé Jubert n'est pas avare de rebondissement, ni de références historiques ou folklorique. Je l'ai déjà dit dans le tome 1, mais j'adore ce genre de références, surtout que je les comprends pour la plupart. Il est toujours intéressant de tomber sur des personnages ayant exister ou appartenant à la littérature de cette époque. Encore plus lorsque l'auteur s'amuse à les mélanger à la Féerie. Ainsi, un certain auteur (dont je ne dirais pas plus vu qu'il fait parti de l'intrigue de l'un des personnages) voit ses personnages de papier naître dans la vie réelle (et se retrouve avec quelques problèmes à cause de ça), Le Barde (qui n'est autre que Shakespeare) s'allie à Puck pour former le groupe An II, groupe terroriste, Spring Heeled Jack sème la panique en début de roman. J'adore vraiment.

Tout comme les personnages. Nous commençons à connaitre Jeanne et Beauregard. Si je trouve toujours qu'ils se laissent plus porter par les événements qu'autre chose, tout comme dans le tome 1, j'apprécie grandement qu'ils s'étoffent un peu plus. On en apprend d'ailleurs un peu plus sur leurs passés à tous les deux et cela s'avère des plus intéressants. Mais le personnage intéressant c'est bien John Dee. Un mélange entre Sherlock Holmes (à peine nommé d'ailleurs dans le livre et pas dans de très bons termes) et James Bond. Ça donne un homme patriote, séducteur, intelligent, et carrément insupportable, ce qui le rend encore plus attachant Son apprenti, Henry est bien sympathique aussi mais nous n'en voyons pas assez de lui, ce qui est bien dommage (surtout quand on sait de qui il est inspiré). Il en va de même pour l'enfant de 11 ans, qui semble être l'antagoniste principal, qui est lui aussi inspiré d'un personnage que j'aime beaucoup et dont finalement, nous ne saurons pas grand chose.

D'ailleurs, en parlant d'antagonistes... J'ai eu un peu de mal avec ça. En fait, Jubert s'amuse à en sortir un petit nombre, du groupe An II en passant à ce fameux gamin sans vraiment leur offrir de fin. Je suppose que pour le fameux groupe c'est qu'on le reverra à un moment où un autre, pour le gamin, la fin du livre nous dit pourquoi. Mais c'est assez dérangeant. Beauregard, Dee et leurs apprentis partent en chasse, se laissent souvent porter par les événements et tout ça pourquoi ? Ben pas grand chose, on dirait. Je dis bien, on dirait. Parce qu'en fait, si, il se passe beaucoup de chose, surtout pour Beauregard, mais au final, l'enquête, comme dans le tome 1, est secondaire. Un défaut qui se veut donc assumer et qui finalement n'en est plus un. Suffit juste d'avoir l'habitude.

Au final, cette nouvelle immersion dans l'univers de Beauregard m'a tous aussi plu que la précédente. Ah, j'ai juste oublié de dire une chose, qui m'a un peu déçue, plus de notes de bas de pages, c'est dommage, ça faisait aussi partie de l'originalité du premier tome. J'adore vraiment l'univers et le parti pris par l'auteur de faire de ce qui pourrait être des défauts (les personnages qui se laissent guider par les divers événements, une enquête qui finalement n'en est pas vraiment une...) des valeurs sûres dans cette série. 

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