vendredi 26 décembre 2014

Le Livre d'Hector, Les Carnets de Cerise, tome 2, Joris Chamblain et Aurélie Neyret

Comme je l'ai dis à la fin de l'avis sur le tome 1 de cette petite bande dessinée, je me suis jetée sur le tome 2 sans attendre. J'ai juste mis un peu plus de temps à poster son avis.

Le Livre d'Hector, Les Carnets de Cerise, tome 2, Joris Chamblain et Aurélie Neyret

Editeur : Soleil
Collection : Métamorphose
Année de parution : 2013
Nombres de pages : 74

A lire si :
- Vous avez aimé le premier tome
- Vous voulez une belle histoire
- Vous aimez les héroines curieuses
A ne pas lire si :
- Vous voulez des personnages principaux plus âgés
Présentation de l'éditeur : 
Cerise est une petite fille âgée de onze ans, qui vit seule avec sa mère. Elle rêve de devenir romancière, et a même déjà commencé à écrire ses carnets ! Son sujet favori : les gens, et plus particulièrement, les adultes. Ils sont si compliqués qu'elle souhaiterait mieux les comprendre. Elle adore les observer pour tenter de deviner quels secrets ils dissimulent... Prenez Elisabeth... toutes les semaines, depuis vingt ans, cette vieille dame emprunte le même livre à la bibliothèque. Pourquoi ? Que contient-il de si important pour elle ? Quel secret cache-t-il qu'elle n'aurait toujours pas découvert ? Une nouvelle énigme pour Cerise, prête à tout pour la résoudre, quitte à détruire ce qu'elle a de plus cher.
Mon avis :
Revoilà Cerise durant les grandes vacances, quelques temps après les aventures du premier tome, le Zoo Pétrifié. Comme pour le premier, nous commençons la BD par des pages du nouveau carnet de Cerise. Il va couvrir le premier mois des grandes vacances. Cerise est seule au village, Erica est en colonie et Lyne découvre le rôle de tata chez sa sœur. Cerise en profite pour essayer de renouer les liens avec sa mère, mais forcément, un nouveau mystère se profile. Après cette petite introduction, toujours très sympa à lire, nous entrons dans les cases elle-même, avec le retour des copines et l'explication du nouveau mystère.


Cette fois, c'est une vielle dame qui l'intrigue. Elle prend le bus une fois par semaine pour se rendre Cerise ne sait pas où. Chaque fois, elle tient dans ses mains un livre qu'elle ne semble pas vouloir quitter. Avec l'aide de ses amies, Cerise va la suivre et découvrir que la dame emprunte ce livre depuis vingt ans toutes les semaines. Il n'en faut pas plus à notre jeune fille vouloir comprendre ce que cela veut dire. Mais voilà, Cerise va un peu perdre la notion des choses et risque de détruire ce qu'elle a de plus cher, à savoir la confiance qu'on les autres en elle. Elle va se prendre la tête avec Erica, mentir à nouveau à sa mère... Légèrement égoïste pour le coup, alors qu'en fait, elle ne veut que le bien pour Élisabeth, la vieille dame.

Comme pour le tome 1, l'enquête est émouvante. Surtout qu'elle touche ici la mémoire des soldats. Le livre d’Élisabeth a été écrit par son mari, revenu de la Grande Guerre dans un sale état, muet et traumatisé à vie. Elle touche aussi à l'amour, puisque le dit livre est aussi une déclaration à sa femme (bien que caché). C'est beau et ça met la larmette à l’œil, surtout à la résolution du mystère. De plus, comme pour le tome 1, c'est parfaitement narré, sans en faire trop.

Mais je dois dire qu'ici, j'ai surtout aimé les rapports entre Cerise et les autres. Autant le dire, la prise de tête avec Erica fait très réelle. Franchement, qui n'en a pas eu à cet âge là ? Et puis, comme pour l'histoire du mystère, c'est bien fait, ni trop ni pas assez. Tout comme les relations entre Cerise et sa mère, qui évolue une nouvelle fois. S'il y a une relation que j'aime dans les carnets de Cerise, c'est bien celle-là. 

Niveau dessin, c'est vraiment comme pour le tome 1, très beau, très poétique. J'aime vraiment beaucoup le trait d'Aurélie Neyret (et j'ai hâte de voir ce que ça va donner avec un décors sous la neige dans le tome 3).

Au final, je confirme donc, je suis carrément fan des Carnets de Cerise. J'y trouve tout ce que j'apprécie dans la bande dessinée, c'est frais et agréable à lire. Et puis Poupette (trois ans et demi) a beaucoup aimé regarder les cases et se faire sa propre histoire dessus.

lundi 22 décembre 2014

Le Zoo Pétrifié, les Carnets de Cerise, tome 1, Joris Chamblain et Aurélie Neyret

Cela faisait un moment que j'avais envie de lire cette petite BD. Je n'en ai entendu que du bien. Alors, récemment, j'ai passé commande à la librairie (parce que les tomes partent comme des petits pains) et j'ai pu me jetté dessus.

Le Zoo Pétrifié, les Carnets de Cerise, tome 1, Joris Chamblain et Aurélie Neyret

Editeur : Soleil
Collection : Métamorphose
Année de parution : 2012
Nombre de pages : 76

A lire si :
- Vous voulez une belle histoire
- Vous aimez les héroines curieuses

A ne pas lire si :
- Vous voulez des personnages principaux plus âgés

Présentation de l'éditeur : 

Il était une fois... Quand j'étais petite, je me suis fait la promesse que si un jour, j'avais un journal intime, il commencerait comme ça. Il était une fois... ben moi, Cerise !
J'ai dix ans et demi et mon rêve, c'est de devenir romancière. Mon truc à moi pour raconter des histoires, c'est observer les gens, imaginier leur vie, leurs secrets. On a tous un secret enfoui que l'on ne dit pas, qui fait de nous ce que nous sommes...
En ce moment, avec les copines, on observe quelqu'un de vraiment mystérieux...

Mon avis 

Je dois dire que rien qu'en prenant le livre entre les mains, on sent déjà la qualité. La couverture est très belle, mate sauf le médaillon qui est plus brillant. L'objet est même assez lourd pour ses 76 pages. Puis, on l'ouvre et on plonge dans l'univers de Cerise, cette jeune fille de dix ans et demi, curieuse comme pas deux.

Le début du tome se présente comme un carnet. Ecriture manuscrite un peu enfantine, dessin, "photos", collage. C'est mignon à souhait et surtout, on entre directement dans la vie de Cerise qui semble déjà être une fillette attachante. Elle en profite pour  nous présenter ses amies, Lyne et Erica mais aussi Annabelle Desjardins, sa voisine et romancière ainsi que sa maman. Ensuite, nous passons directement à la BD, parfois entrecoupé de pages du carnet de Cerise.

Nous passons ensuite aux cases et à l'histoire même. Les dessins sont beaux, détaillés, très poétique aussi. L'atmosphère des Carnets de Cerise est plaisante et l'histoire tout autant. Dans ce premier tome, Cerise va observer un vieil homme, qu'elle a vu une fois sortir de la forêt non loin de la cabane dans les arbres qu'elle a construit avec ses copines. Intriguée, elle va vouloir savoir ce qu'il fait. Elle va alors découvrir un vieux zoo et la raison pour laquelle le vieux Michel y vient régulièrement.

A partir de là, Cerise ayant conclu son enquête, elle va aider Michel. Elle va faire appel à ses camarades de classe et tous vont venir rendre vie au zoo, sans le dire à leur parent.

Cerise est vraiment un personnage attachant. Elle a quelques défauts, elle ne sait pas trop où tout ce qu'elle fait va la mener, mais elle le fait avec passion et énergie. C'est une fillette à laquelle on peut facilement s'identifier, qui résout des mystères de son âge, avec ses moyens. Les autres personnages ne sont pas en reste. Les enfants sont bien caractèrisés, on a vraiment affaire à des enfants et non des adultes en miniatures, quant aux adultes, je les ai aussi trouvé très juste, comme la mère de Cerise, un peu dépassée par les évènements ou madame Desjardins, sorte de mentor toujours de bon conseil pour la fillette.

L'histoire m'a aussi beaucoup émue. Sans faire dans le mélodramatique, c'est une histoire très triste que Cerise va découvrir. Et la manière dont la fillette et ses amis vont faire revivre le zoo, pour aider Michel est juste énorme, en fait.

Au final, j'ai carrément aimé ce premier tome des Carnets de Cerise (à tel point que j'ai lu le second le lendemain). J'ai aimé cette petite fille qui n'a peur de rien et qui veut à tout prix vivre son rêve.


vendredi 19 décembre 2014

L'Emprise des Dévorantes, Sainte Marie des Ombres, tome 3, Sophie Dabat

C'est marrant comme je suis incapable de lacher un tome de Sainte Marie des Ombres dès que j'en ai un dans la main. Celui-ci n'a pas dérogé à la règle. 

L'Emprise des Dévorantes, Sainte Marie des Ombres, tome 3, Sophie Dabat

Editeur : Bragelonne
Collection : Snark
Année de parution : 2014
Format : epub

A lire si
- Vous avez aimé le tome 1
- Vous aimez l'urban fantasy
- Vous aimez les héroines fortes mais avec de vrais faiblesses
A ne pas lire si 
- Trop tard le soir
- Vous n'aimez pas les personnages plutôt punk
- Vous n'aimez pas la "vulgarité"
Présentation de l'éditeur : 
Marja Baldursdóttir.
Ce crétin m’a collé le nom de Marja Baldursdóttir. En soi, j’ai rien contre, c’est même plutôt flatteur, elle a été la première à tirer la sonnette d’alarme sur la régression de la position féminine dans notre société.
Sauf que Ballard l’ignorait complètement. Et quand je le lui ai appris, il m’a informée qu’il s’en battait autant que de son premier slip kangourou, et que si ça ne me plaisait pas, j’avais qu’à me démerder seule.
Du coup, j’ai fermé ma gueule et empoché les papiers, l’appartement et le boulot qu’il m’a trouvés sans faire ma difficile.
Je suis Marja Baldursdóttir, une trentenaire aux cheveux blonds, qui roule avec une moto bien cabossée, dotée d’un side-car pour transporter sa fille.
Eh oui, sa fille...
Ma mission : me tenir à carreau. Ça ne pouvait pas bien se terminer.

Mon avis :

Je crois que la quatrième de couverture présente bien la première partie du livre. Lily/Marie est devenue Marja et surtout elle a accueilli Kerry, la fille de Ballard, après l'avoir sauvé des labos. Si tout semble allait presque pour le mieux pour les deux, leur nouvelle vie n'est pourtant pas toute rose. Lily ne va pas très bien depuis la mort de Cullan, elle ne supporte pas sa nouvelle vie, déprime et se sent pas mal inutile. Kerry, qui a pris le nom de Kiddy, de même. Mais lorsque tout commence à aller un peu mieux, forcément, une vieille connaissance repointe le bout de son nez avec l'intention de faire souffrir Lily bien comme il faut. Après quelques péripéties, voilà notre amie de retour dans sa ville d'origine, prête à en découdre pour en finir.

Cette première partie est assez étonnante. Déjà, Lily en mère de famille, c'est juste énorme. C'est un rôle dans lequel on ne l'attend pas du tout. Après tout, elle reste une handicapée des sentiments. Or, aussi étonnant que cela puisse être, elle ne s'en sort pas si mal et elle va construire petit à petit une vraie relation avec la gamine. Ensuite, elle va accueillir, bien forcée d'ailleurs, un nouveau chien, enfin une chienne, Morag. La cohabitation avec celle-ci ne va pas être des plus simples, une nouvelle fois, la mort de Cullan étant bien trop fraiche. Et même si j'aime beaucoup Cullan, je dois bien dire que Morag a aussi son petit charme. Malheureusement pour elle, tout ce qu'elle réussit à construire petit à petit va en prendre rapidement un coup. Abha est de retour et comme elle garde cela pour elle, pas mal de monde va en pâtir,  Thomas, son proprio, elle bien sur. Et c'est à partir de là qu'on retrouve la Lily/Marie d'avant.

La seconde partie la voir donc revenir dans sa ville, elle rouvre un shop tattoo, se montre, fait en sorte qu'Abha soit bien au courant de son retour. Et cela fonctionne. Un peu trop. Ce sera avec l'aide d'Anne qu'elle ira régler ses comptes. Et tu imagines bien que rien ne se passe vraiment comme elle l'a prévu.

Si j'ai aimé la première partie, j'ai carrément apprécié la seconde. Déjà parce qu'on retrouve tout plein de personnage que j'avais aimé dans le premier tome, comme Katia et Charlène, toujours aussi déjantée (la touche de bonne humeur dans n'importe quel moment), mais aussi Anne, qui reste un personnage très important dans la vie de Lily et on y trouve aussi Djuka (plus ou moins présente, comme dans la première partie d'ailleurs). Mais surtout, l'action est beaucoup plus au rendez-vous et je dois dire que je ne m'attendais pas vraiment à tout ce qu'il va se passer. L'ambiance y est aussi beaucoup plus sombre. Sophie Dabat a encore fait fort.

Mais si j'ai tout aimé, je dois bien dire qu'il y a une chose que j'ai particulièrement apprécié. Parce que je suis une grande sentimentale et une amoureuse des animaux. Et que franchement, cette évolution-là, qui semble d'ailleurs ne pas être la seule (je sens que personne ne va comprendre, vu que j'essaie de ne pas spoiler) va surement être au centre des prochaines tomes. Moi, elle m'a juste rendu super heureuse pour Lily sur le coup. J'avoue qu'après, je me suis demandée comment ça va tourner cette histoire, mais je ne me fais pas de soucis pour ça. D'ailleurs en parlant de comment ça va tourner, j'ai bien hâte de lire le prochain tome vu la fin de celui-ci. Parce que là, elle a fait plus que fort, Sophie Dabat (et en même temps, elle m'a à nouveau fait couler des larmes, parce que putain mais non quoi !).

Bref, ce troisième tome suit parfaitement les deux premiers et semble finir une première trame de l'histoire. Nous allons une nouvelle fois de surprise en surprise, menée par une Lily/Marie bien plus combative que d'habitude, malgré tous les doutes et les problèmes qui l'assaillent (à sa place, je crois que j'aurais fini par me mettre dans un trou pour n'en plus bouger). Et surtout, je dois dire que la place que prennent les Ombres, même si elles n'apparaissent que peu au final, a vraiment une grande importance cette fois et présage de bien des choses. Bref, j'ai aimé, beaucoup beaucoup. Il n'y a pas à dire, Sainte Marie des Ombres, c'est de la bonne !

mardi 16 décembre 2014

La Romance de Ténébreuse, Intégrale 3, Marion Zimmer Bradley

Cela faisait un petit moment (un peu plus d'un an il me semble) que je ne m'étais pas plongée dans le monde de Ténébreuse. Pourtant, j'avais l'intégrale 3 dans la PAL depuis quand même quelques mois.

La Romance de Ténébreuse, Intégrale 3, Marion Zimmer Bradley

Editeur : Pocket
Collection : fantasy
Année de parution : 2013
Titre en Vo : Darkover, The Renunciates : The Sattered Chain, The Thendara House, City of Sorcery
Année de parution en Vo : 1979, 1983, 1984
Nombre de pages : 1135

A lire si :
-Vous aimez le mélange fantasy\SF
- Vous avez aimé les livres précédents
- Vous aimez les femmes fortes qui ne se laissent pas abattre.
A ne pas lire si :
- Vous n'aimez pas le mélange des genres
- Vous voulez de l'héroic fantasy
Présentation de l'éditeur : 
Sur Ténébreuse, seules mes femmes peuvent user de la puissance des sciences secrètes qui préservent leur monde de l'emprise des Terriens. Elles restent cependant à presque tous les égards des esclaves. Et même, dans certaines régions barbares, elles sont enchainées... C'est auprès des mystérieuses Amazones Libres, bandes de femmes dégagées des contraintes et des tabous de l'étrange culture de la Planète aux vents de folie, que pour la première fois les Terriens vont trouver des alliées sans préjugés.

Mon avis

Dans cette troisième intégrale, nous allons nous consacré à une des diverses castes de Ténébreuse, les Amazones Libres, nommées aussi les Renonçantes. Ce cycle là fait aussi partit du cycle Redécouverte, dont nous avions déjà pu avoir un aperçu dans la seconde intégrale. D'ailleurs, le premier livre de cette intégrale-là se passe quelques vingt ans après Redécouverte. Il nous manquera après la lecture de l'intégrale trois, quatre romans pour finir la partie Redécouverte. Ils font partie de la quatrième intégrale (que je n'ai pas encore).

Comme pour les intégrales précédentes, je vais donner mon avis sur les trois romans avant de le faire sur toute l'intégrale.

La Chaine Brisée

La chaine Brisée commence par le sauvetage d'une femme de la famille Comyn. Comme les hommes ne veulent plus prendre de risque, c'est Dame Rohana qui, avec l'aide des Amazones Libres qui part affronter les dangers. Malheureusement, la femme meurt en mettant au monde son fils. Pourtant, tout espoir n'est pas perdu puisque Rohana aura réussi à sauver Jaelle, sa cousine ainsi que le petit. Douze ans plus tard, nous suivons Magda Lorne, une Terrienne née à Caer Donn. Elle fait partie des services de renseignement de l'empire Terrien. Elle part sauver son ex-mari, qui ressemble comme deux gouttes d'eau au fils ainé de Dame Rohana, kidnappé contre rançon. En chemin, elle croisera des Renonçantes. Forcée de prêter leur serment, Magda va découvrir qui elle est vraiment.
Nous allons suivre tour à tout Dame Rohana, Magda et Jaelle dans ce roman. Chacune va chercher sa liberté et essayer de la conquérir comme elle le peut. Et au sein de Ténébreuse, ce n'est pas simple puisque les femmes ne sont pas du tout les égales de l'homme. D'ailleurs, suivant certaines régions, elles vivent même enchainées. Ce premier tome du cycle des Renonçantes va donc commencer par nous introduire les femmes qui décident de devenir des Amazones Libres. Marion Zimmer Bradley n'en oublie pas pour autant les autres femmes de Ténébreuse mais qui luttent avec leur propre moyen pour une liberté qu'elles n'ont pas toujours. Il permet aussi de mettre en place une quête d'identité pour les Terriens nés sur Ténébreuse, comme Magda, qui ne se sent ni l'une ni l'autre et qui pourtant aura un choix à faire. Or, ce choix semble bien être le prix de sa condition de femme sur cette planète.

La Maison des Amazones

 Nous reprenons la trilogie des Amazones Libres juste après les évènements de la Chaine Brisée. C'est assez rare pour le moment de trouver des livres de la Romance de Ténébreuse qui se suivent comme ça, ça le deviendra moins au fur et à mesure. Tout comme jusque là, il était rare de retrouver les mêmes personnages.

Ce tome aura pu s’appeler "Le choc des civilisations". Magda va entamer ses six mois de réclusion dans la maison de la guilde des Renonçantes à Thendara, suite à son serment tandis que Jaelle va épouser Peter et le suivre dans la Zone Terrienne. Forcément, rien n'est simple pour toutes les deux. Magda, habituée à la vie facilité par les machines, va se confronter à celles des Amazones, plus simple et surtout plus manuelle. Elle va aussi découvrir ce que sont réellement les Renonçantes et leur aspiration, bien loin finalement de ce qu'elle pensait. Pour Jaelle, c'est l'inverse, de la vie de Renonçante, elle passe à l'univers aseptisé des Terriens et surtout va devoir se faire à leur coutume. De plus, si Magda va trouver de vraies amies à la Guilde, elle va rester solitaire et va se rendre compte qu'entre Peter et elle, rien ne va, celui-ci étant obsédé par son travail et son envie d'avoir un fils.

Le choc des civilisations est parfaitement décrit mais il n'est pourtant pas le thème principal de La Maison des Amazones. Nous en revenons plus à la partie féministe de la Romance de Ténébreuse, déjà bien amorcée dans la Chaine Brisée. Elle parle aussi couple homosexuel d'une manière simple et sans arrière pensées homophobe. Elle met aussi en avant pas mal d'opposition entre les féministes trop engagée et qui virent "méchante" (certaines amazones trouvent dans les hommes des sous-humains qui ne méritent presque pas de vivre par rapport à la femme) et les féministes engagée mais plus modérée (telles qu'on en trouve de nos jours) qui militent pour une vraie égalité des sexes. La Maison des Amazones est donc un roman engagé plutôt plaisant à lire malgré le fait que j'ai de plus en plus de mal avec Magda et Jaelle (ce qui est plutôt bête vu qu'elles en sont les héroïnes et qu'on les retrouve dans le tome suivant).

La Cité Mirage

Nous revoilà avec Magda et Jaelle, sept ans après la Maison des Amazones. Elles sont entrées dans le cercle de la Tour interdite, sont devenues mères et surtout ont participé activement à l'union entre Amazones et Terriens. Mais voilà, Magda est jalousée par beaucoup dont Lexie Anders. Celle-ci, après avoir eut un accident en avion assez étrange, va partir à la recherche d'une cité cachée qui recelerait bien des mystères. Rafaella va partir avec elle. Inquiètes, Jaelle, Magda, Camilla mais aussi Cholayna et Vanessa vont partir à leur recherche.

Nous avons cette fois droit à une vraie quête comme on en fait plus. Nous allons voyager à travers les montagnes durant presque tout le livre, chose que nous n'avions plus fait depuis un moment. Cette fois, l'auteure va se concentrer uniquement sur les personnages féminins, parlant ainsi sororité, dépassement de soi, mais aussi du bien et du mal et de la recherche de soi. Il est beaucoup moins question de féminisme dans ce tome que par rapport aux deux précédents mais il n'oublie pas d'en parler quand même. Je l'ai aussi trouvé un peu moins cliché que la Maison des Amazones (qui reste le livre que j'ai le moins aimé de cette intégrale). De plus, alors que je commençais sérieusement à avoir beaucoup de mal avec Jaelle et Magda, je dois bien dire que là, elles m'ont vraiment interessées et les autres personnages, surtout Camilla, en fait, m'ont tout autant plu.


Pour finir ce long avis, passons à quelque chose de plus général. Cette troisième intégrale m'a plutôt plu, malgré un second livre avec lequel j'ai eu du mal (surtout les personnages en fait). Marion Zimmer Bradley a réussi à faire trois livres vraiment centrés sur les femmes sans trop tomber dans le cliché. Je trouve d'ailleurs assez amusant de comparer sa vision du féminisme, et surtout celle des années 80 à la notre, et de voir à quel point, au final, le combat est le même malgré quelques différences. Je ne dirais pourtant pas que la Trilogie des Renonçantes est entièrement féministe, bien qu'elle s'appuie largement dessus. L'auteure réussit toujours à traiter plusieurs thèmes dans ces livres, des thèmes malheureusement toujours d'actualité (racisme, choc de culture, homophobie et j'en passe), tout en y mettant beaucoup d'espoir. C'est d'ailleurs une chose que j'apprécie toujours autant dans ces romans.

Par contre, juste un léger bémol pour la couverture, jolie mais que je trouve un peu hors thème avec cette amazone court vêtue, trop femme fatale et guerrière qui ne correspond pas au final aux Renonçantes de Ténébreuse.



vendredi 12 décembre 2014

Arlis des Forains, Mélanie Fazi

J'ai déjà eu l'occasion de croiser la plume de Mélanie Fazi le temps d'une nouvelle dans l'anthologie Reines et Dragons et depuis, je voulais lire un peu plus de ce qu'elle a pu écrire. Lors de l'opération 1000K de Bragelonne (où ma PAL numérique a pris beaucoup d'ampleur), j'ai pris Arlis des Forains.

Arlis des Forains, Mélanie Fazi

Editeur : Bragelonne
Collection : Fantasy
Année de parution : 2013
Format : epub

A lire si :
- Vous voulez un livre orienté plutôt jeunesse
- Vous voulez une quête identitaire
- Vous voulez une petite ville d'amérique hors du temps

A ne pas lire si :
- Vous voulez voir la vie des forains
- Vous voulez un livre sans mystère et secret

Présentation de l'éditeur : 

 Lorsqu’on a onze ans, le monde est un endroit étrange...
Et quand ce monde se compose d’un ours, de singes savants et de serpents, l’étrange devient le quotidien. Car Arlis est un forain, et sa maison est la route. Il vit heureux en compagnie d’Emmett et de Lindy, qui dirigent la caravane, de Jared, le cul-de-jatte, d’Aaron et de Katrina. Si seulement Arlis savait ce qu’il fait parmi eux. Car il ignore tout de ses origines ou de sa famille.
Un jour, alors que les forains atteignent la petite bourgade de Bailey Creek, Arlis fait la connaissance de Faith, la fille du pasteur. Ils se lient d’amitié et deviennent complices, au cœur des blés, sous la lune et le vent. Mais Faith n’est pas non plus une fille comme les autres. Elle connaît les secrets des champs de blés. Elle initie Arlis à d’étonnants sacrifices dédiés à l’épouvantail qui règne en maître sur ces lieux. Autour d’eux plane une présence invisible et effrayante.
Oui, lorsqu’on a onze ans, le monde est un endroit étrange, où peuvent surgir la violence et la mort, et changer votre vie à tout jamais…

Mon avis

Arlis des Forains commence comme commence généralement un livre avec des forains, par leur arrivé dans une nouvelle ville. Nous sommes aux Etats-Unis, à une époque incertaine (je dirais entre les années 50 et maintenant, peut-être plus 60-70 d'ailleurs) et nous voilà à Bailey Creek, petite bourgade comme il peut y en avoir par là-bas. Arlis, jeune orphelin de onze ans élevé par Lindy depuis qu'il est bébé, va nous embarquer avec lui dans l'histoire. Rapidement, il va faire la connaissance de Faith, la fille du révérend. Faith qui l'entrainement à sa suite et qui veut en faire un admirateur du Seigneur des Moissons, plus par jeu que parce qu'elle y croit. C'est à cause d'elle qu'Arlis va vivre d'étranges choses et se demandait qui il est vraiment.

Nous suivons donc Arlis, héros et narrateur de l'histoire. Le jeune garçon se lie d'amitié rapidement avec Faith, fille du révérend mais surtout seule enfant à ne pas lui poser cent cinquante questions sur sa vie de forain et qui semble le voir pour ce qu'il est et non pour ce qu'il fait. Rebelle, voulant être autre chose que fille de révérend, elle va entrainer Arlis dans ses jeux dangereux, allant jusqu'à l'initier au culte du Seigneur des Moissons. Le jeune garçon se laisse prendre au jeu, jusqu'à l'apparition du fantôme de la mère de Faith. A partir de ce moment, Arlis va se poser des questions sur son identité, sur les phénomènes que déclenchent leur jeu mais aussi sur les forains. Il faut dire que le jeune garçon ne sait pas d'où il vient et que cette question le tarabuste pas mal (ce qui est compréhensible) mais surtout que ce qu'il se passe lui rappelle quelque chose sans qu'il ne sache trop quoi. Alors, il va chercher, seul. Ce qu'il va découvrir va bouleverser sa vie, le faisant passer de l'enfance à l'âge adulte (ou du moins à ce qui le deviendrait vu qu'il n'a que onze ans).

Petit à petit, l'histoire qui semble être somme toute "banale" va se teinter de fantastique. D'abord avec l'apparition du fantôme de la mère de Faith, que le garçon prend pour une simple hallucination au début, puis avec celle d'autres "fantômes" bien plus effrayant. J'ai apprécié cette montée en puissance dans la partie fantastique, allant parfaitement avec l'ambiance du livre. J'ai aussi beaucoup aimé que le livre ne repose pas que sur cette ambiance fantastique. Car, nous allons découvrir les histoires des forains avec Arlis, pas toutes, pas complètement, mais tout de même. 

Il faut dire que la troupe de forains rassemble pas mal de rejeté de la société. Parmis eux, nous avons d'abord Lindy, ancienne écuyère venue chez les forains suite à un accident de cheval qui la rendu boiteuse et incapable de remonter à cheval, puis Jared, né sans jambes et dresseur d'ours, Katrina, qui s'est enfui de son foyer à force d'être battue par son mari, Emmett, dont on ne sera finalement pas grand chose mais qui semble caché un bien lourd secret ou encore Aaron, alcoolique notoire. Tout ce petit monde forme la famille d'Arlis, une famille plus ou moins normale dans laquelle les secrets sont nombreux. La vision qu'à le garçon de son petit monde m'a beaucoup touché. Lui ne les voit pas comme des monstres de foire, des personnages étranges, il les aime (enfin pas tous), les apprécie et surtout les voit comme des être humains normaux. Il porte par contre un autre regard sur les non-forains. Un regard plus critique mais jamais vraiment méchant. Il n'y a que Faith qu'il voit de la même manière que sa "famille", parce qu'elle semble si différente des autres pour lui. Pourtant, c'est une véritable petite peste au caractère bien trempée. C'est un personnage vraiment interessant, qui malheureusement n'est pas assez exploité pour moi (alors qu'elle apparait quasiment tout le temps), je pense que c'est du au fait qu'on la voit par les yeux d'Arlis.

Même si le livre peut sembler plutôt lent à certain moment (le début fut difficile pour moi à ce niveau), l'écriture de Mélanie Fazi, nous entraine rapidement dans l'histoire aux allures intemporelles et poétique. J'ai beaucoup aimé les thèmes qu'elle va aborder tout le long du livre, celui de la quête de soi, celui de l'enfance, mais aussi la confrontation entre le monde forain et le monde sédentaire, entre les "monstres de foire" et les autres. Ses personnages ne sont pas sans faille, ils ont leur bons côtés et leurs mauvais et elle nous montre les deux, nous permettant rapidement de nous attacher à eux. D'ailleurs, elle sait très bien faire jouer les sentiments, que se soit au niveau des personnages qu'au notre. 

Au final, j'ai beaucoup aimé Arlis des Forains, malgré un début un peu lent. Une fois lancée, j'ai eu du mal à le lacher. J'ai apprécié l'ambiance du livre, celle qui règne dans le camps des forains, celle du champs de blé et la partie fantastique qui donne à tout cela un petit plus non négligeable, même si au final, elle n'est pas forcément la plus importante.




vendredi 5 décembre 2014

La Brigade des Loups, épisode 6, Lilian Peschet

Et voilà, une nouvelle série numérique de finie. Le dernier épisode de la Brigade des Loups est paru il y a peu, et je me suis empressée de le lire.

La Brigade des Loups, épisode 6, Lilian Peschet

Editeur : Voy'el
Collection:  E-courts
Année de parution : 2014
Format : epub

A lire si :
- Vous avez aimé le premier épisode
- Vous aimez les histoires en plusieurs parties
- Vous aimez les histoires de loups-garou
 
A ne pas lire si : 
- Vous voulez du loup-garou stéréotype
- Vous avez du mal avec les points de vue multiples
 
Présentation de l'éditeur : 
 
2020. L'épidémie de lycanthropie sévit en Europe depuis près de trente ans. La Roumanie est l'un des pays les plus en pointe concernant la recherche sur ce rétrovirus, mais aussi l'un des rares où les lupins ont le droit de vivre dans la société.
Sous certaines restrictions.
Pour s'occuper des crimes lupins, des unités de polices spéciales exclusivement composées de malades ont été créées.
On les appelle les Brigades des loups.
 
Mon avis :
 
Cet ultime épisode commence sur un flashback, dix huit ans en arrière. Flashback que nous allons retrouver régulièrement et qui est très important pour comprendre comment on a pu en arriver là. Nous trouvons aussi des passages qui  ne sont pas narrés par l'un de membre de la brigade, certain le sont par d'autres protagonistes, certains sont carrément en focalisation externe (pas de "je"). Au niveau des personnages point de vue, nous retrouvons le Capitaine Vasile, Dragos, Yakov, Aleksei (le chef de la résistance lupine) et le colonel Antonescu. L'action est toujours partagée en deux, puisque Vasile, Mikaï et Dragos sont avec les résistants et Yakov et Pavel sont toujours dans le camps de l'armée.

Sans trop spoiler (je vais essayer), nous allons enfin découvrir ce qu'il se passe réellement et qui tire les ficelles de tout cela. Et je dois bien dire que même si je m'attendais un peu à ce qui nous est dévoilé, j'ai tout de même était surprise par beaucoup de chose (dur dur de ne rien dire pour ne pas spoiler). En tout cas, tout cela est super bien mené et permet vraiment de nous surprendre. On passe par tout plein d'émotion et même par la tristesse puisque tout cela ne se finit pas en happy end (ce qui aurait été très con, vu le ton de toute la série, on est d'accord). D'ailleurs, la fin me semble pas mal ouverte, surtout pour un personnage. Puis-je espérer une suite à la série ?

Au final, l'épisode finit la série en beauté. Une série qui m'a d'ailleurs vraiment beaucoup plus parce qu'elle mêle judicieusement action, fantastique, uchronie et critique de la société (racisme, maladie, mais aussi critique militaire, critique du gouvernement...) et cela jusqu'à sa fin. Bref, Une série comme je les aime, capable de divertir et en même temps de faire réfléchir.

Pour info, les éditions Voy'el ont sorti l'intégrale de la série sous format papier avec une magnifique couverture rouge pour ceux qui voudraient découvrir mais qui n'ont pas de liseuse.

mercredi 3 décembre 2014

Avant Toi, Jojo Moyes

J'avoue que si l'epub n'avait pas été proposé gratuitement sur l'ibookstore, je ne l'aurais surement pas pris. La romance et moi, nous ne sommes pas encore de grandes copines et puis, la quatrième de couverture me faisait tout de même grave penser à un téléfilm de Noël sur M6. Pourtant, je me suis retrouvée entrainer là-dedans et, contre toute attende, j'ai plutôt aimé.

Avant Toi, Jojo Moyes

Editeur : Milady
Collection : Romance
Année de parution : 2014
Titre en VO : Me before You
Année de parution en VO : 2012
Format : epub

A lire si 
- Vous aimez les romances
- Vous voulez une héroine plutôt farfelue
- Vous voulez un peu plus qu'une romance

A ne pas lire si :
- Vous voulez des personnages complexes
- Vous n'aimez pas les récits à la première personne
- Vous êtes totalement contre le suicide assisté.

Présentation de l'éditeur : 

Quand Lou apprend que le bar où elle est serveuse depuis des années, met la clé sous la porte, c'est la panique. En pleine crise, dans ce trou paumé de l'Angleterre, elle se démène pour dégoter un job qui lui permettra d'apporter à sa famille le soutien financier nécessaire. On lui propose un contrat de six mois pour tenir compagnie à un handicapé. C'est alors que la jeune femme découvre Will, un jeune tétraplégique qui rêve de mettre fin à ses jours. Lou n'a que quelques mois pour le faire changer d'avis.

Mon avis :

Non vraiment, cette quatrième de couverture me fait penser à un téléfilm de Noël, il n'y a pas à dire. Et pourtant, j'aime bien regardé les téléfilms de Noël, moi, ça détend, ça ne prend pas la tête, ça fait souvent rire et c'est plein de bons sentiments. C'est plein de clichés aussi, et malheureusement, sur ce point, Avant Toi ne semble pas y échapper.

L'histoire est celle de Lou. On la rencontre alors qu'elle perd son job de serveuse, elle qui semble ne savoir faire que cela. Sa famille est en pleine crise financière, la mère ne travaille pas, le père va surement se faire licencier pour raison économique, la sœur a un enfant mais pas le père, elle a du abandonner ses études pour travailler comme fleuriste... Après avoir cumulé quelques petits jobs pas franchement géniaux, elle va passer un entretien d'embauche pour être accompagnante pour un handicapé. Elle va avoir le poste et la voilà qui entre dans la vie de Will Traynor. Or les premiers temps vont être très dur pour elle, vu qu'il semble qu'il ne peut pas la supporter. Et puis, elle va apprendre pourquoi elle est là, ce qu'il compte faire dans six mois. A savoir, se rendre à Dignitas pour se suicider. Elle ne va avoir que six mois pour le faire changer d'avis. Et en six mois, il peut se passer tout plein de chose.

Oui, c'est cliché. Et étrangement, cela ne m'a pas tant gênée que ça. Surement parce que je m'y attendais, mais pas que. Déjà Lou est un personnage que j'ai apprécié, parce qu'elle est un peu farfelue, un peu fofolle mais tout de même intelligente, parce qu'elle a presque mon âge, qu'elle vit des galères qui pourraient m'arriver, qu'elle n'a pas sa langue dans sa poche et un style vestimentaire tout aussi dingue qu'elle. Oui, elle est un bon gros cliché, mais ça passe bien avec elle. C'est aussi le cas de Will d'ailleurs. Tétraplégique carrément gros con bourru au début, il va petit à petit s'adoucir en présence de Lou, tout en gardant son humour noir. Il reste vraiment intéressant et porte bien plus le livre sur ses épaules que Lou. Après tout, c'est lui qui va la changer, c'est lui qui va la faire évoluer et nous la faire de plus en plus apprécié, c'est à cause de lui qu'on va se poser des questions sur le droit de mourir. Et il en va de même pour les autres personnages, autant le dire. Et pourtant, ils fonctionnent plutôt bien, ces personnages. Ensuite, parce que si on occulte l'histoire d'amitié/amour qui se profile devant nous, les clichés bien voyant et le reste, il reste une vraie question dans ce livre. Celle du droit à la mort lorsque les souffrances dut à la maladie deviennent trop grande.

Et je crois vraiment que c'est cela qui m'a le plus plu dans ce livre. Parce que la question se pose, que se soit du côté de celui qui veut mourir que de sa famille. Je pense comprendre Will. IL a eu une vie trépidante, faite de boulot jusqu'à pas d'heure, de plaisir physique, de voyage, de sensation extrême et puis un jour, parce qu'il se fait rentrer dedans par une moto, il va se retrouver à ne plus pouvoir bouger, enfermé dans un fauteuil. Sa vie est bouleversée, détruite même. Lui qui avait de grandes ambitions, doit tout revoir à la baisse parce qu'il ne peut plus faire un mouvement sans aider. Forcément qu'il a envie de mourir, forcément qu'il ne veut pas de cette vie. Mais ça, personne ne semble le comprendre. Pas par égoïsme ou que sais-je d'autre, par amour. Sa mère ne peut pas imaginer que son fils veuille en finir, Lou non plus. La vie réserve beaucoup de surprise, alors, on ne sait jamais. Je comprends aussi le point de vue de la mère de Will, même celui de Lou. Et je me demande ce que moi, je ferais dans cette situation si ma fille était dans le cas de Will. Le seul problème que j'ai rencontré côté "anti-suicide assisté", c'est le pourquoi ils sont contre. Ça parle religion, ça parle même meurtre, mais jamais on ne parle de ce que les gens pensent réellement. Je ne peux pas croire que tout ne soit qu'une histoire de religion ou de meurtre. Même si les raisons sont surement égoïste, il aurait fallu en donner, comme cela est fait pour les "pro-suicide assistés". Je suppose que c'était surement ce que voulait l'auteure, mais tout de même.

Avant Toi est donc un livre bourré de cliché, mais avec dedans des questions que l'on peut se poser et qui font tout de même un peu réfléchir. C'est pour cette raison qu'en fait, il se laisse lire et que je l'ai même plutôt apprécié. Plus que pour son histoire, pourtant touchante, et ses personnages. Juste parce qu'on tombe si rarement sur un livre en YA qui nous parle du suicide assisté et surtout qui  ne finit pas forcément comme l'héroïne ou même nous, voudrions.

"Je pense donc que tu ne te poses la bonne question Pourquoi les valides décideraient de ce que doivent être nos vies ? Si cette vie ne convient pas à ton ami ,ta question devrait plutôt être : comment puis-je-l'aider à en finir ? "