lundi 31 mars 2014

Ne t'inquiète pas pour moi, Alice Kuipers

Ce livre, cela faisait un petit moment que j'avais envie de le lire. Sa quatrième de couverture m'avait plus, tout comme les retours que j'avais trouvé dessus. Je l'ai trouvé par hasard chez ma libraire. Je l'ai pris et lu plutôt rapidement.

Ne t'inquiète pas pour moi, Alice Kuipers

Editeur : Albin Michel
Collection : Wiz
Année de parution : 2014 pour mon édition.
Titre en VO : Life on the refrigerator door
Année de parution en Vo : 2007
Nombre de pages : 252

A lire si : 
- Vous aimez les romans type correspondance
- Vous n'avez pas peur de verser quelques larmes

A ne pas lire si :
- Vous êtes dans une période un peu déprime.
- Vous voulez de la profondeur dans l'histoire et pour les personnages

Présentation de l'éditeur :

Maman, je suis allée au supermarché. Regarde dans le frigo. J'ai arrosé les plantes. J'ai nettoyé la cage de Jeannot Lapin. J'ai rangé le salon. Et la cuisine. Et j'ai fait la vaisselle aussi. Je vais me coucher. Ton esclave à domicile, Claire. 
Une correspondance par Post-it sur le frigo entre une mère et sa fille. Lorsque la mère tombe malade, le temps presse mais l'espoir demeure. Un livre comme un trésor qui chuchote à l'oreille l'importance de ceux qu'on aime...

Mon avis

Ne t'inquiètes pas pour moi est un livre épistolaire à base de post-it et autres accrochés au frigo. Ainsi, nous entrons dans la vie de Claire et de sa mère. Claire a quinze ans, adolescente comme une autre, elle croise très peu sa mère, docteur à l'hopital (surement sage-femme ou gynéco vu ce qu'on apprend de son boulot). Toutes les deux se parlent par post-it, se croisant à peine dans la vie. Nous ne connaitrons de leur vie que ces bouts de papiers, rien de plus. 

Au premier abord, et durant le premier chapitre, les post-it ne sont pas ce qu'il y a de plus interessant à lire. On découvre la liste des courses, le fait qu'il faille nettoyer la cage du lapin,  les habitudes des deux protagonistes, la colère de Claire envers sa mère toujours absente. Et toujours reviens la phrase "il faut qu'on parle" de sa mère. Et puis, petit à petit, la situation entre les deux va un peu plus se compliquer, parce que la mère est malade, quelque chose de grave (nous ne serons quoi que vers le milieu du livre précisément, même si on s'en doute très fort,). 

Autant le dire de suite, je n'ai pas apprécié le pathos du livre. Il y en a trop. Pour comparer (puisque presque même sujet), Nos étoiles Contraires de John Green faisait ça tout en finesse. Ici, c'est parfois trop gros. Beaucoup trop. Le fait que nous n'ayons à lire que les post-it de cette petite famille n'aide pas. Nous n'avons que des sentiments exacerbés par l'écrit, par le fait qu'à la base, tout est écrit sur l'instant. Il n'y a pas de nuance ou alors très peu. C'est dommage puisque soit on adhère et on passe son temps à pleurer, soit on adhère pas et le livre devient ennuyeux. Pour ma part, j'ai eu les deux, il y a des moments qui m'ont pris à la gorge (et pas forcément ceux sur la maladie de la mère d'ailleurs) et d'autres qui m'ont paru tellement gros que rien du tout, je me suis ennuyée en les lisant.

Pourtant, les idées sont bonnes. Déjà celle de faire une correspondance par post-it, chose qui arrive régulièrement dans la vraie vie. Ensuite, l'évolution de la relation entre la mère et la fille, leur problème de communication, les problèmes tout court de la période adolescente sont plutôt pas mal retranscrit. Mais voilà, entre les répétitions (liste de course par exemple, ou encore le fait que la cage de Jeannot le lapin soit sale...) et le pathos qui envahit parfois trop  les pages, j'en suis arrivée à m'ennuyer (mais je l'ai déjà dit). Par contre, je dois avouer que la fin, la toute fin m'a fait pleurer, relevant le niveau.

Pourtant, malgré toutes les choses négatives que je viens de dire, j'ai pourtant apprécié la lecture. Elle reste rapide avec de bons passages sur l'adolescence ou le cancer. L'idée de base reste très bonne (comme j'ai déjà pu le dire). Je pense que le livre doit bien fonctionner sur les adolescentes de quatorze/quinze ans, qui sont plus à même de s'identifier à Claire, à comprendre ce qu'elle peut ressentir réellement (chose que l'on voit finalement très peu). Bref, un livre qui se lit vite mais qui n'est pas forcément agréable pour tout le monde.

L'Assassin Royal, tome 1 à 7, Jean-Charles Gaudin, Laurent Sieurac, Jean-Luc Clerjaud, Christophe Picaud, Robin Hobb

J'ai découvert l'Assassin Royal lorsque j'étais à l'IUT. Je suis tombée amoureuse de l'univers, des personnages, de la magie. J'ai dévoré tous les livres ainsi que ceux des Aventuriers de la Mer. Et puis, lorsque je suis arrivée sur Bordeaux, je m'étais lancée dans la lecture de la BD. J'avais lu les deux premiers tomes, commandés jusqu'au six et suite à mon déménagement, j'ai arrêté de les lire. Je m'y suis remise la semaine dernière. J'en ai profité pour commander le 7. Et en une semaine j'avais fini.

L'Assassin Royal, tome 1 à 7, Jean-Charles Gaudin, Laurent Sieurac, Jean-Luc Clerjaud, Christophe Picaud, Robin Hobb

Editeur : Soleil
Collection : Cherche futur
Année de parution de 2009 à 2013
Nombres de pages : en moyenne 48

A lire si :
- Vous avez lu la série de Hobb et voulait découvrir ce que des Français ont été capable d'en faire en BD
- Vous voulez vous replonger dans l'univers

A ne pas lire si :
- Vous voulez une adaptation vraiment parfaite.

Présentation de l'éditeur (celle du tome 1) :

Fitz est le fils illégitime du prince Chevalerie, héritier du royaume des Six-Duchés. Conduit à la forteresse des Loinvoyants alors qu’il n’est encore qu’un enfant, il est confié au maître des écuries tel un rejeton bâtard de peu d’importance…

Jusqu’à ce que le Roi Subtil le remarque et décide d’en faire son assassin personnel. Suivant en grand secret l’enseignement d’Umbre qui l’initie aux arcanes complexes de la cour, il est formé à l’Art Magique pourtant réservé au sang pur, sous le joug du cruel Galen qui n’aura de cesse de lui rappeler sa condition. Commence alors pour Fitz une longue initiation semée d’embûches, objet malgré lui de manigances dont il tente, en dépit de son jeune âge, de comprendre les enjeux…

Mon avis

Comme je le disais, je suis fan de la série de Robin Hobb. A une époque, elle a même failli supplanter la Roue du Temps de Jordan dans mon petit coeur. Même si ce n'est pas le cas, elle ne se trouve vraiment pas très loin derrière. J'ai une grande affection pour toute la série, ainsi que pour celle à mettre entre les deux parties, les Aventuriers de la Mer (dont un tome est sorti en BD aussi et que je dois me proccurer).

A vrai dire, je ne sais pas trop comment donner mon avis sur ces sept tomes qui pour les connaisseurs vont donc du tout début de l'Assassin Royal à Guet-de-Négoce et la première attaque de Fitz avortée contre Royal. Cela couvre quelques trois tomes (découpage VO) de la série. Pour enfin pour finir la première partie, il faut encore couvrir quasiment tout le tome 3 du découpage VO.

Je me souviens de la première fois eu j'ai posé les yeux sur le tome 1 et où j'ai été des plus surprises par la première case. A tel point que j'ai embarqué ma BD chez un ami, fan comme moi, et que je lui ai montré. Sa réflexion fut la même que la mienne : "Merde, c'est vraiment comme ça que je voyais cette porte !".  Et pour beaucoup de chose, la reflexion sera la même.

Pourtant, il faut bien avouer que les auteurs, bien que fidèle aux livres, ont leur propres visions des personnages, qui ne correspond pas tout le temps à la mienne. Ainsi, je n'ai pas aimé le design du Fitz des deux premiers tomes, celui dessiné par Laurent Sierac.

Je ne dis pas par là que ses planches ne m'ont pas plus, loin de là. J'avais juste un peu de mal avec ses personnages. Lors du changement de dessinateur, pour le tome 3, j'ai commencé à un peu plus apprécié. Christophe Picaud ayant un style que j'apprécie un peu plus. Il reste tout de même dans la continuité de son prédécesseur, rendant ainsi le passage entre les deux plus doux (j'aurais eu du mal à me faire à un autre design, je pense). A vrai dire, je préfère vraiment les tomes par Picaud, mais cela reste très subjectif, ce sont mes gouts.

Pour en revenir aux personnages, que se soit dans les livres ou dans les BD, j'ai toujours un faible pour le fou. Et il reste aussi le personnage le plus proche de ce que j'avais en tête. De plus, les dessinateurs ont réussi, je trouve, à lui rendre cette impression d'étrangeté qui lui colle vraiment bien à la peau. Quel dommage par contre qu'il n’apparaisse pas aussi souvent que je l'aurais souhaité. Autre personnage vraiment bien réussi et collant bien avec l'original, c'est Umbre. A vrai dire, dans le roman, j'ai toujours eu du mal à vraiment me le représenter, là je n'ai plus le problème. Quant aux autres, même si physiquement, ils ne ressemblent pas vraiment à l'idée que je m'en faisais (mention spéciale pour Molly et Kettricken sur ce point-là), on retrouve très bien leur trait de caractère dans les traits du crayon.

J'en reviens aussi aux décors. Comme je le disais, la première case du tome 1 ressemblait vraiment à ce que j'avais en tête. Ce n'est malheureusement pas le cas de tous les décors. Je reste dessus de la manière dont a été représenté la falaise où Molly et Fitz se retrouvent pour pique-niquer. Pas assez falaise en fait. Seul un autre endroit aura eu l'effet de la première case, le jardin de la Reine, que se soit lors des entrainements à l'Art ou lorsque Kettricken le transforme. Mais en même temps, j'ai grandement apprécié voir le monde de l'AR autrement. Parce que faut bien dire qu'on s'habitue méchamment à sa vision et que parfois, la vision des autres peut s’avérer un peu plus juste que la sienne. Et puis, parfois, on visualise enfin un truc qu'on arrivait pas à voir.

Enfin parlons un peu de l'histoire. Nous retrouvons tout ce qui fait l'AR en livre, moins quelques passages surement jugés de moindre importance. Et non, cela ne gène pas. Du moins, cela ne m'a pas gênée puisque j'ai retrouvé les grandes lignes et intrigues principales des livres de Robin Hobb. 

Au final, cette série est, pour moi, une adaptation presque parfaite de la série. J'y ai retrouvé ce que j’appréciai dedans,  quelques passages ont manqué mais cela reste bon. Comme je le disais, j'ai un peu moins accroché à certains dessins, mais à vrai dire, cela n'a pas perturbé ma lecture. Je trouve aussi que pour ceux qui veulent découvrir la série sans toutefois passée par les livres, cela peut être une bonne alternative (même si, franchement, ne pas lire Robin Hobb est un sacrilège).

Bon à présent, il n'y a plus qu'à attendre la suite, je ne sais d'ailleurs même pas quand elle va sortir, il faudrait que je me renseigne (peut-être en cours d'année, ça serait bien) et à découvrir la série sur les Aventuriers de la mer qui a l'air prometteuse (vu quelques planches qui m'ont bien plus).









dimanche 23 mars 2014

La Brulure de la Nuit, Sainte Marie des Ombres, tome 1, Sophie Dabat

Encore l'exemple de livres pris pour sa belle couverture et son éditeur sans regarder plus loin. A croire que ce mois-ci je ne suis attirée que par ça. Mais j'ai encore bien choisi puisque je me suis vraiment laisser prendre par ce tome 1 et que j'espère que le 2 sortira rapidement.

La Brulure de la Nuit, Sainte Marie des Ombres, tome 1, Sophie Dabat

Editeur : Bragelonne
Collection : Snark
Année de parution : 2014
Format : epub

A lire si :
- Vous aimez l'urban fantasy
- Vous aimez les héroines fortes mais avec de vrais faiblesses
- Vous aimez l'univers du tatouage

A ne pas lire si: 
- Trop tard le soir
- Vous n'aimez pas les personnages plutôt punk

Présentation de l'éditeur :

« Les Dévorantes. C’est comme ça que je les ai appelées. Elles ont failli nous avoir, Cullan et moi. À nous deux, le monde entier peut aller se faire foutre, on est de taille à l’affronter. »
Depuis plus de vingt ans, les Ombres hantent le monde et dévorent tout être vivant à leur portée. Hormis une petite fille, personne n’a jamais survécu à leur poison. Mais la fillette miraculée est devenue un rat de laboratoire, avant de disparaître dans la nature.
Lily Turner est désormais une femme presque comme les autres. Tatoueuse, elle partage sa vie entre son compagnon, sa meilleure amie et son chien, rescapé des Ombres comme elle. Nul ne sait qu’elle était autrefois surnommée Sainte Marie des Ombres. Mais une vague de meurtres risque fort de remettre cet équilibre en jeu, et forcer Lily à faire des choix difficiles, tant pour se protéger que pour sauver ceux qu’elle aime...

Mon avis :

Lire de la vraie urban fantasy qui ne part pas dans le bit-lit, ça faisait bien longtemps que cela ne m'était pas arrivé. Et lorsqu'en plus elle mêle aussi un peu de thriller, un peu d'anticipation et un peu de l'univers du tatouage, je ne peux être que contente. Et puis cette couverture, qu'est-ce qu'elle est belle (j'en arriverais même à me demander si je ne vais pas commander la version papier rien que pour elle). Bref, la collection Snark de Bragelonne m'a encore une fois enchantée avec un texte mêlant beaucoup de genre, au style percutant et à l'histoire envoutante.

J'avais déjà lu un texte de Sophie Dabat, il y a quelques années dans la superbe anthologie les Dames Baroques aux Editions du Riez (chez qui elle publie aussi une série que je ne vais surement pas tarder à me commander...). J'avais gardé une bonne impression de ce texte, même si tout cela reste un peu flou (ça fait longtemps tout de même). Du coup, je m'attendais à apprécier. Pas à avoir un gros coup de cœur.

L'histoire de la Brulure de la nuit est celle de Lily Turner, jeune femme tatoueuse, un peu punk, beaucoup rebelle. Rapidement, nous allons découvrir par bribes son passé, durant ses cauchemars. Lily se nomme en fait Marie, elle a été la première mordue par les Ombres, elle a été la seule à survivre à ça. Du coup, enfant, elle est devenue rat de laboratoire. Comment elle s'est enfuie, ce qu'elle a fait après, on va l'apprendre petit à petit, alors que des meurtres vont avoir lieu autour de son domicile et de son studio. D'ailleurs, les dits meurtres semblent avoir un lien avec tout cela.

Sophie Dabat nous fait entrer rapidement dans la peau de Lily, déjà parce qu'elle est la narratrice de l'histoire, mais aussi parce que la jeune femme ne nous épargne pas grand chose de sa vie (attention à ce qui n'apprécie pas les scènes de sexe dans un livre). Son personnage est haut en couleur, a une forte et grande gueule et est terriblement attachante en fait. C'est une femme indépendante, forte, mais qui a de grosses faiblesses, la rendant réellement humaine (non parce que vu ce qu'elle a vécu, elle pourrait vite devenir un monstre). Les personnages l'entourant sont eux aussi plutôt pas mal. Nous trouvons d'abord Thomas, son mec, un véto, puis Anne, sa mère adoptive, tout autant cassée à l'intérieur qu'elle, mais aussi Charlène et Katia, ses collègues de travail (dommage qu'on ne les voit pas plus, j'aime bien leur duo) et surtout le lieutenant Ballard, flic bossant sur l'enquête des meurtres mais pas que (je vous laisse découvrir).

Le monde créé par Sophie Dabat est tout aussi interessant que ses personnages. La nuit est envahie par les Ombres. Les Dévorantes (leur autre nom) sont dangereuses, elles tuent. Du coup, les villes se sont parés de tunnels anti-ombres et de couvre-feu, pour empêcher les accidents. Il faut dire que ça va vite, un peu d'ombre et pouf, on se fait bouffer. En plus de ça, les Dévorantes infligent un poison mortel. En plus de tout cela, notre héroïne est considérée par certains comme une sauveuse trop égoïste pour le faire et par d'autres comme la grande méchante qui a ramené les Ombres. On comprend alors que sa vie, et celles des personnes qui l'entoure (qu'elles connaissent ou non sa véritable identité) n'est pas des plus simples. 

Entre les personnages et l'histoire, j'ai été rapidement prise dans le livre, incapable de le lâcher le soir. Et autant le dire, je n'ai pas regardé les ombres de la même manière durant les trois jours de lecture (j'avais eu le même problème en lisant Au sortir de l'Ombre de Syven d'ailleurs). Et puis, l'écriture, le style de Sophie Dabat nous entraine encore plus. C'est percutant, très imagé, avec quelques références sympas. On ne s'ennuie pas une seconde, même dans les moments calmes. 

Au final, j'ai eu un vrai coup de cœur pour ce roman. Il regroupe tant de chose que j'apprécie tellement ; l'urban fantasy, le côté thriller, celui anticipation et même un peu de romance (mais vraiment un peu hein), un style percutant et une héroïne comme je les apprécie qui ne passe pas son temps à se demander pourquoi elle même si là, ça serait grave légitime de sa part. Je le conseille vraiment mais alors vraiment. Et vivement le tome 2 !


PS: rien à voir, mais la collection Snark s'étoffe un peu plus chaque mois pour offrir de vraies petites perles, avec ce mois-ci par exemple les premiers tomes des Nécrophiles Anonymes de Cécile Duquenne (jetez-vous dessus si ce n'est pas déjà fait, c'est un vrai bonheur à lire). Et Bragelonne a lancé une nouvelle collection, l'autre B. qui semble elle aussi avoir de très bons bouquin (un seul paru pour le moment et j'ai bien envie de me le prendre)

jeudi 20 mars 2014

La Chasseuse de Livres, Alex Evans

Ce livre est sorti il y a vraiment peu et je dois bien dire que j'ai été attiré à la fois par sa maison d'édition, Walrus, qui ne m'a jamais déçue, et par sa couverture, vraiment très belle. A vrai dire, je n'ai pas vraiment lu sa quatrième de couverture.

La chasseuse de Livres, Alex Evans


Editeur : Walrus Book
Collection : One-shot
Année de parution :2014
Format : Epub

A lire si :
- Vous aimez les romans courts, les novellas
- Vous voulez un peu de magie

A ne pas lire si :
- Vous voulez du long
- Vous voulez trois tonnes d'actions.

Présentation de l'éditeur :
Cassandra est une étudiante un peu particulière : héritière de l'antique famille royale des Galata, la jeune princesse prépare une thèse de Magie à l'université. Passant en revue les grimoires les plus vénérables et les plus prestigieux, l'académicienne mène une vie rangée et, pour tout dire, un peu ennuyeuse : elle rêve par-dessus tout d'aller sur le terrain et de devenir enfin Chasseuse de livres. Car la Magie a beau avoir déserté le pays depuis quatre siècles, certains nostalgiques des arts occultes semblent convaincus que l'énergie mystique est sur le point de reparaître. Mais les évènements prennent une tournure inattendue le jour où la jeune érudite reçoit une invitation pour une soirée à la Fondation des Sciences Occultes. La vénérable Tamora Caton a en effet une mission à lui confier : retrouver le mythique "L'Appel des Anciens", plus qu'un livre, une légende des arts magiques et une source de pouvoirs terribles pour celui qui mettra la main dessus. L'occasion est trop belle. Mais l'étudiante n'imagine pas encore que son chemin sera parsemé d'embuches et dépassera de loin sa simple curiosité scientifique. Dans l'ombre, les convoitises s'aiguisent.

Dans un monde mêlant légendes bibliophiles et steampunk assumé, Alex Evans nous offre une novella riche en rebondissements, en personnages passionnés et en atmosphères dépaysantes, et ouvre une porte sur un univers bouillonnant où magie et ambition ne font pas toujours bon ménage.

Mon avis :

Comme je le disais, je n'ai pas vraiment lu la quatrième de couverture de ce livre. Je suis restée sur ce que j'ai pu en lire sur Twitter mais aussi sur la couverture que je trouve magnifique. Et puis, je sais d'expérience que Walrus sort des bouquins qui sont plus que susceptibles de me plaire, ayant toujours trouvé une bonne lecture chez eux. 

La chasseuse de livres nous conte l'histoire de Cassandra de Galata, princesse de son état. Oui, une princesse. Mais en fait, cette partie là nous est expliqué dès le départ et nous finissons par l'oublier pendant un bon moment du livre. Il faut dire que Cassandra n'a rien à voir avec ce que l'on peut penser des princesses. Elle est indépendante, n'a pas sa langue dans sa poche. Elle m'a un peu fait penser à Alexa dans le Protectorat de l'ombrelle. Une femme comme je l'ai apprise pas mal, en fait. La jeune femme se voit mander pour trouver un mystérieux livre de magie. Elle, simple étudiante, va découvrir le métier de Chasseur de Livre qui lui plait plutôt pas mal.

L'univers de la chasseuse de livre m'a beaucoup plus. La magie réapparait avoir disparu pendant 400 ans et elle est une science, une vraie. D'ailleurs, c'est cela qu'étudie notre héroïne. Le monde semble être à peu-près égal au notre durant la période victorienne, au vu de l'habillement de Cassandra mais aussi de quelques autres éléments. Cela donne un petit côté steampunk à l'univers (mais pas trop développer non plus).

Le seul problème que je trouve au livre, reste sa longueur. Il est très court, quelques 160 pages environ. Du coup, tout va très vite. Peut-être un peu trop pour moi (surtout que je sors de deux longs romans). Pourtant, l'auteur (auteure ? je n'ai pas trouvé) réussi à nous faire vivre une véritable aventure assez complexe tout en nous donnant des indications sur le passé de son monde et de ses personnages. Mais tout cela a un prix, j'ai trouvé la fin un peu trop abrupte, trop rapide et finalement, j'ai encore des questions sur le livre. 

Au final, cela reste une très agréable lecture, bien que trop courte (une heure/une heure et demie de lecture). J'ai aimé l'univers, le personnage principal mais tout était, à mon gout, bien trop rapide. 

20 000 lieues sous les mers, Jules Verne

J'avais envie de découvrir enfin Jules Verne, précurseur du Steampunk, genre que j'apprécie beaucoup. Pour cela, j'ai choisi l'histoire du Nautilus, sous-marin totalement invraisemblable pour l'époque mais tellement Steam.

20 000 lieues sous les mers, Jules Verne

 Éditeur : Un livre du domaine public
Collection : /
Année de parution : 1905
Format : Epub

A lire si : 
- Vous aimez l'exploration sous-marine
- Vous aimez les récits à la première personne

A ne pas lire si :
- Les longues listes de poissons vous ennuit
- Vous avez en tête le film de Disney

Présentation de l'éditeur :
Le scientifique français Pierre Aronnax, son fidèle domestique Conseil et le harponneur canadien Ned Land sont capturés par le capitaine Nemo qui navigue dans les océans du globe à bord du sous-marin Nautilus. L'aventure donne l'occasion de descriptions épiques (dont un enterrement sous-marin, un combat contre des calamars géants, etc.).

Mon avis :

Jules Verne est un auteur connu et reconnu dont je n'avais jamais lu un seul livre. Ben oui. En fait, j'avais un peu peur d'être déçu. Suite à ma lecture de la Bible Steampunk, je me suis lancée dans l'un de ses romans les plus connus, à savoir 20 000 lieues sous les mers. Je dois dire que découvrir le Nautilus me faisait vraiment très envie. 

L'histoire de 20 000 lieues sous les mers est celle du professeur Aronnax, français de son état et naturaliste de profession. Il s'embarque sur un navire afin de chasser un narwal géant causant quelques dégâts dans les sept océans. Avec lui partent Conseil, son domestique et Ned Land, un canadien baleinier. Lorsqu'enfin, ils découvrent le mystérieux animal, celui-ci se défend contre le navire et lors d'une frappe, les trois hommes sont envoyés à la mer. Ils seront récupérés par le Nautilus, magnifique sous-marin (et surtout le fameux narwal) et se retrouveront prisonniers de son capitaine, le mystérieux Nemo. A partir de là, ils vont faire le tour du monde marin à bord du Nautilus, découvrant mille et une merveilles.

Bien que le style soit un peu vieillot pour nous (en même temps, 1905 quoi), la lecture se fait facilement. Nous suivons le professeur Aronnax dans sa découverte du monde sous-marin. Du coup, notre vision semble un peu faussée. Effectivement, il semble vouer durant une bonne partie du roman une véritable amitié au capitaine Némo, ne voyant pas ce qu'est réellement l'homme. J'ai d'ailleurs trouvé un peu insipide notre professeur, un peu trop influençable aussi. En même temps, le voilà embarqué dans une aventure qui le ravit, lui permettant de découvrir ce qu'il étudie.

Malheureusement, n'ayant que le point de vue d'Aronnax, nous ne faisons qu'entrevoir les autres personnes. C'est bien dommage, je pense que Ned Land aurait pu être plus interessant. Ne le voyant que par les yeux de notre narrateur, il parait juste colérique et assez égoïste. Quant à Conseil, c'est bien simple, il semble transparent. De plus, nous ne voyons pas à quoi peut ressembler réellement l'équipage du Nautilus, si ce n'est le capitaine Némo et parfois son second.

L'exploration des mers est elle bien plus intéressante. Nous découvrons un autre monde, un monde qui semble merveilleux, nous découvrons même l'Atlantide, ou du moins ses ruines. Le tout documenté par nombres dates et nom d'explorateur. Bon, il faut par contre passer les listes multiples des poissons et autre animaux et plantes que croisent le Nautilus. Ces listes sont longues et pour le moins ennuyeuse même si elle serve le récit et son "authenticité".

Parce que la grande force de ce livre, c'est bien de paraitre authentique. Que se soit dans la description du monde marin ou dans celle du Nautilus, nous avons vraiment l'impression que tout est vrai. Alors, à notre époque, effectivement, le Nautilus pourrait exister, mais à celle de la publication du livre, cela était encore du domaine de la science fiction. Jules Verne arrive donc à le rendre réel (même si en y regardant de plus près, on se rend compte que le Nautilus ne fonctionnerait surement pas en vrai) et cela fait la force du roman, bien plus que son personnage principal ou même que Nemo.

D'ailleurs, parlons-en de Nemo. Il reste le personnage le plus énigmatique de l'histoire. Nous ne savons rien de lui, du pourquoi il a décidé de vivre hors des terres habitables. Nous le découvrons d'abord presque altruiste, du moins, c'est ainsi que le voit Aronnax. Puis, petit à petit, nous découvrons l'homme tel qu'il est, vengeur, mauvais même, obligeant nos amis à fuir le plus rapidement possible le Nautilus. Nemo est un véritable despote, un homme mauvais commandé par des intentions qui auraient pu être bonne s'il n'avait pas cet esprit vengeur. On est loin de l'idée que l'on se fait de Nemo par rapport au film, beaucoup plus altruiste.

Bref, le livre est des plus intéressants, bien qu'il souffre de pas mal de longueur. J'ai adoré découvrir les sept mers à bord du Nautilus, découvrir beaucoup de chose comme certaines pêches ou animaux. J'ai par contre moins apprécié le manque d'action constant du livre, du à la narration par le professeur Aronnax.

mercredi 19 mars 2014

Paint it Black, Les Foulards Rouges, épisode 3, Cécile Duquenne

Moi qui désespérais le mois dernier d'être au ski et de ne pas pouvoir récupérer ce troisième épisode, je remercie grandement mon Chéri d'avoir un espèce de modem 3G qui me permet d'avoir internet. Du coup, hop, troisième épisode téléchargé et lu dans la foulée (on est accro ou on ne l'est pas hein).

Paint it Black, Les foulards Rouges, Episode trois, Cécile Duquenne


Editeur : Bragelonne
Collection : Snark
Année de parution : 2014
Format : Epub

A lire si : 
- Vous avez aimé les premiers épisodes
- Vous aimez le mélange des styles.

A ne pas lire si :
- Vous n'avez pas aimé les premiers épisodes

Présentation de l'éditeur 
Une sombre menace pèse sur l’Hacienda, le bastion du Capitan – de retour de sa mission en tandem avec Lara, Renaud arrivera-t-il à temps pour la contrecarrer ? Car il se pourrait bien que les Foulards Rouges se trouvent pour la première fois confrontés à une véritable bande ennemie organisée, bien décidée à remettre en cause la Fédération et l’autorité du Capitan... Mais quel secret cachent ces mystérieux Foulards Noirs ?

Mon avis :

Nous revoilà sur Bagne une nouvelle fois. Lara et Renaud reviennent à l'Hacienda après avoir déposé l'argent du Capitan dans une nouvelle cachette. Le retour se fait rapidement sans le moindre incident entre les deux jeunes gens. Malheureusement, à peine arrivés à bon port, l'Hacienda est attaqué par les Foulards Noirs.

La première partie de l'épisode trois nous parle donc de cette attaque. Elle nous permet de découvrir une facette du Capitan qu'on ne connaissait pas vraiment, celle d'un homme aux abois. Il n'en perd pas moins sa superbe et surtout cette attitude qui le rend si détestable aux yeux de Lara (et un peu au mien, mais j'aime les personnages comme lui en même temps). Elle nous permet aussi d'en apprendre un tout petit peu plus sur Renaud qui je crois est mon personnage préféré de la série. Mais plus que cela, elle nous permet surtout de découvrir un peu plus les Foulards Noirs, et leur chef. 

La seconde partie est plus calme. Après la non prise de l'Hacienda, on repart sur un petit road trip et la découverte du comment le Capitan récupère les denrées fournies par les évadiens. Nous voilà donc à présent face à la magie et aux révélations sur Renaud pour Lara. Bien que lui ne parle pas vraiment de ce qu'il est et que nous ne le lisons pas de sa part, elle découvre qu'il est bien plus que ce qu'elle ne le pensait. Cécile Duquenne fait entrer de plein pied la magie dans son monde, beaucoup plus qu'avec celle permettant de mouvoir les divers véhicules. 

Au final, nous voilà avec un nouvel épisode bourré d'action et de quelques révélations. Les personnages se dévoilent un peu plus à nos yeux, tout comme le plan du Capitan pour s'évader de Bagne et les ennemis de celui-ci. Il est dommage de ne pas encore savoir précisément ce que veulent les Foulards Noirs, mais je pense que cela viendra avec le temps. La série prend une nouvelle dimension avec l'arrivée de la magie, bien plus présente que dans les épisodes précédents, nous prouvons une fois de plus que l'auteure mélange tous ses ingrédients comme un grand chef, faisant la joie des lecteurs, surtout la mienne. 

Le seul bémol, comme toujours, c'est bien trop court. Et autant le mois dernier, nous avions deux épisodes à nous mettre sous la dent, autant, là, un seul, ça fait vraiment court (surtout vu le cliffhanger encore une fois...). Allez un nouveau mois à attendre, ce n'est pas non plus la mer à boire, surtout que dans quinze jours, il devrait y avoir l'épisode 2 de Purespace.


Une place à prendre, J.K. Rowling

Il m'aura fallu un peu de temps pour finir ce livre, qui pourtant est des plus interessants. Il faut dire que madame Rowling y a mit tout son talent de conteuse de sentiments et qu'elle a décidé de ne pas avoir un seul héros mais bien des personnages.

Une place à Prendre, J.K Rowling

Éditeur : Le livre de poche
Collection : /
Année de parution : 2013
Titre en VO : A casual Vacancy
Année de parution en VO : 2012
Nombre de pages : 790

A lire si :
- Vous aimez suivre plusieurs personnages en même temps
- Vous aimez les histoires qui pourraient bien être réelle

A ne pas lire si :
- Vous voulez lire du Harry Potter.

Présentation de l'éditeur :

Bienvenue à Pagford, petit bourgade en apparence idyllique. 
Un notable meurt. Sa place est à prendre...
Comédie de moeurs, tragédie teintée d'humour noir, satire féroce de nos hypocrisies sociales et intimes, ce formidable roman confirme le talent d'un écrivain prodige.

Mon avis

Je fais partie, si je peux dire, de la génération Harry Potter. Mais à l'inverse de beaucoup, j'ai lu les livres en deux mois, du premier au dernier, les deux mois juste avant la sortie du dernier. Je ne les ai jamais relu, je n'ai pas fait de fixation dessus, j'ai même apprécié les films. Bref, je ne suis pas une fervente admiratrice du sorcier à la cicatrice. Pourtant, j'ai vraiment aimé ce que madame Rowling avait écrit, appréciant surtout cette manière qu'elle avait de mettre en avant les personnages plus que son histoire. Et c'est ce que l'on trouve ici, dans cette Place à prendre. Nous vous attendez pas à de la magie, ni même à un peu de surnaturel, il n'y en a pas. Ici, il n'y a que des hommes et des femmes vivant tous avec des secrets plus ou moins avouable.

Pagford est une petite ville anglaise comme il y en a tant, comme on pourrait même en trouver en France, ou partout dans le monde. Elle est charmante, presque idyllique, les gens s'y sentent bien, l'aiment. Mais suite à la mort de l'un des conseillers paroissiaux (une sorte de conseil municipal pour ville de petite envergure), les langues se délient, les sentiments bons ou mauvais reviennent et nous voilà embarqués dans les intrigues "normales" d'une petite ville. La jalousie se fait sentir, les secrets sont dévoilés. L'élection du nouveau conseiller promet alors d'être des plus mouvementés.

Le talent de l'auteure se fait sentir dès le début, même si celui-ci peut paraitre lent. A vrai dire, je ne vais pas mentir, il est lent, et il faut attendre un bon quart pour entrer réellement dans l'histoire. Il faut aussi dire que ce quart là va servir à nous présenter tous les personnages importants (ou non) de Pragford, ceux que nous allons accompagner durant quasiment 800 pages. J.K. Rowling nous prouve alors une fois de plus l'importance qu'elle met à décrire les sentiments de ces personnages, leur envies, leur jalousie, leur passion. De façon détaillée, mais toujours très juste, elle va nous dresser des portraits pas toujours flatteurs.

Les personnages du livre ne sont pas des gentils. Aucun d'eux, à part peut-être Barry Fairbrother, le mort dont la présence va hanter tout le roman. Nous allons découvrir un père violent, un autre souffrant de TOC, une mère à la ramasse, des enfants cruels entre eux et avec les adultes, des pipelettes dont la préoccupation première reste d'écouter les ragots, des drogués, des trop sur d'eux... Tout un panel de gens ayant les pires des défauts et les cachant généralement très bien en dehors du cercle familial. Le seul problème à cela reste qu'on ne trouve finalement aucun personnage à qui s’identifier, de qui on pourrait se sentir proche. Par contre, on en plaint beaucoup, surtout un ou deux, en fait.

Parfois, j'ai eu l'impression d'être une espèce de voyeur, rentrant dans l'intimidé des gens, découvrant le pire chez eux sans entrevoir, ou alors si peut, ce qui pourrait en faire tout de même des gens bons. C'est aussi l'un des talents de J.K. Rowling, déjà entr’aperçu dans sa saga Harry Potter. Sauf que dans HP, elle était aussi capable de nous montrer le bon, surement à cause de la partie jeunesse de son héros. Ici, comme je le disais, on ne le voit que très peu, même Fairbrother ne parait pas si bon que cela et finalement, seule Sukhvinder, jeune fille rabaissée par sa mère, qui se mutile et ne supporte plus sa vie, va prendre la place de héros.

Le talent de l'auteure se voit aussi à la vitesse à laquelle j'ai pu passé du rire (pas souvent pourtant) aux larmes et inversement. Les sentiments sont bien présents, prenant le pas sur l'histoire parfois (des fois un peu trop par contre). Elle nous permet de ne pas avoir d'avis strict sur tel ou tel personnage, de ne pas voir que le mal qu'elle dépeint de manière si réelle. Elle nous montre alors la nature de l'homme, telle surement qu'elle la voit (dois-je rappeler que la vie de J.K. Rowling ne fut pas un long fleuve tranquille avant la parution de Harry Potter ?), à la fois bonne et mauvaise, à la fois forte et faible. Je trouve d'ailleurs que tout cela se voit parfaitement avec le personnages de Samantha, quarantenaire dont les rêves ont été brisés par la naissance de sa fille, par sa belle-famille et par un mari voulant trop plaire à ses parents, mais aussi par l'alcool qu'elle apprécie un peu trop. On comprend alors pourquoi justement l'alcool et pourquoi il semble lui permettre de se retrouver elle. Le personnage de Terri, dans une certaine mesure nous le fait aussi comprendre. D'ailleurs, autant le dire, les personnages les plus intéressants d'une Place à Prendre, restent les femmes.

Au final, j'aime la façon d'écrire de l'auteure et qu'en fait, son histoire en vaut la peine, tout comme ses personnages et l'analyse qu'elle fait des humains, même si elle ne prend que leur mauvais côté. Elle nous prouve qu'elle est une très bonne auteure et qu'elle a su passé au dessus du succès de sa saga jeunesse pour livrer un roman adulte plutôt bon. Après, je comprends aussi à présent pourquoi tant de personne ont été déçue d'une Place à Prendre, qui s'éloigne tout de même beaucoup, au niveau de l'histoire de Harry Potter. Pourtant, si on relis les tomes du sorcier, on peut se rendre compte qu'elle n'a pas vraiment changé sa manière d'écrire, juste son sujet et le genre du roman.

vendredi 7 mars 2014

Peter Pan, Mattew James Barry

Voilà un petit moment que je n'avais pas lu de classique Jeunesse. Peter Pan a toujours été un livre que je voulais lire mais que bon, si je ne le trouvais pas, ce n'était pas grave. Je suis tombée dessus par hasard chez ma libraire (en même temps que plein d'autres livres de ma wishlist, mais fallait bien faire des choix). J'en ai profité pour découvrir le vrai Peter et non celui de Disney.

Peter Pan, Mattew James Barry

Editeur : Librio
Collection : Imaginaire
Année de parution : 2009 pour mon édition
Titre en VO : Peter and Wendy
Année de parution en Vo : 1911
Nombre de pages : 140

A lire si :
- Vous voulez la vraie version de Peter Pan, et pas celle revue et corrigée par Disney
- Vous voulez retomber en enfance

A ne pas lire si :
- Vous voulez garder une bonne image de Peter Pan

Présentation de l'éditeur :

Peter Pan enlève Wendy et ses frères. Il les conduit au Pays Imaginaire où il règne en maître sur les enfants abandonnés. La lutte contre le Capitaine Crochet est sans merci. La jalousie de la fée Clochette est sans pitié pour Wendy... Et le dévouement de Wendy pour les enfants sans mère est sans limite.

Mon avis :

De Peter Pan, je ne connaissais jusque là que l'adaptation de Disney et le film Hook de Spielberg (où Peter a grandit, l'hérésie totale par rapport au personnage). Bref, autant dire que finalement, je ne connaissais que des version édulcorées du conte originel. Il faut bien avouer que si Disney a repris une bonne partie du conte, il a aussi enlevé ce qui en fait l'essence véritable. Disney a préféré joué sur le fait de ne pas grandir, plutôt que sur "la nature" des enfants. Sans parler de Hook qui comme je le disais à fait pire, à savoir grandir Peter (et pourtant, j'aime beaucoup le film en lui-même). Mais passons donc au livre.

La première chose qui m'a étonné reste la narration du livre. Déjà parce que le narrateur nous prend régulièrement à partie. Chose pour le moins appréciable, surtout lorsqu'on est un enfant, que de vivre aussi le livre de cette manière. Mais cette narration est aussi un peu décousue, passant d'un point à l'autre de l'histoire sans réellement transition parfois. Du coup, j'ai la nette impression qu'il est plus sympa de le lire par à coup, style un chapitre par jour que le lire d'un coup, comme j'ai pu le faire.

Une autre chose étonnante, mais je pense que cela est du au fait que je sois une adulte, c'est que j'ai été incapable de m'attacher à un seul personnage. Peter m'a paru antipathique, Wendy complétement effacée sans parler de ses frères, John et Mickaël qui font juste acte de présence. Quant aux autres, nous n'avons pas le temps de vraiment nous y attacher, n'étant là que pour jouer les faire valoir à Peter. Même Crochet, pourtant un personnage que j'aime beaucoup normalement, m'a paru bien en deçà de ce que je pouvais imaginer de lui. Je pense que malheureusement ma vision Disney m'a un peu trompé.

Pourtant, il faut dire qu'en lui-même, le personnage de Peter est des plus intéressants. Le fait qu'il ne veuille pas grandir nous révèle une peur de la mort mais aussi celle de l'autorité (l'un des principaux syndromes du Syndrome de Peter Pan d'ailleurs). On découvre aussi un garçon pour qui les émotions se vivent jusqu'à l’extrême, quelqu'un de colérique, orgueilleux, très "petit chef", mais en même temps, il peut se montrer courageux, fort, chevaleresque même. Bref, un véritable enfant. Et cela est valable pour tous les enfants de Neverland. Quant aux adultes, ils sont dépeints comme fourbes, violents, sauf les Darlings, qui semblent faire office d"'adultes responsables". La seule personne ne rentrant pas vraiment en compte dans ce schéma reste Wendy, désireuse de grandir et devenue la maman des garçons perdus. D'ailleurs, le dernier chapitre nous montre bien tout cela (il faut par contre savoir qu'il fut ajouté quelques années plus tard par l'auteur).

Au final, le petit conte de Sir Barry est bien plus interessant que ce que j'aurais pensé avec ma seule vision du dessin animé. Il est fort plaisant à lire, que se soit pour un enfant ou pour un adulte (et encore plus pour les deux en même temps). 

jeudi 6 mars 2014

Shining, Stephen King

Allez, plus que deux avis pour combler mon retard... Je peux le faire. Cette fois, c'est donc au tour de Shinning, un livre que je voulais lire depuis fort longtemps mais qui, je l'avoue, me faisait un peu peur. Déjà par le thème, mais aussi parce que se doit être l'oeuvre la plus connue de Stephen King.

Shining, Stephen King

Editeur : Le livre de Poche
Collection : Horreur
Année de parution : 2007 pour mon édition
Titre en Vo : The Shining
Année de parution en VO : 1977
Nombre de pages : 570

A lire si :
- Vous aimez les huit-clos
- Vous aimez vous faire peur

A ne pas lire si :
- Vous n'aimez pas le fantastique

Présentation de l'éditeur

Situé dans les montagnes Rocheuses, l'Overlook Palace passe pour être l'un des plus beaux lieux du monde. Confort, luxe, volupté... L'hiver, l'hôtel est fermé. Coupé du monde par le froid et la neige. Alors, seul l'habite un gardien. Celui qui a été engagé cet hiver-là s'appelle Jack Torrance : c'est un alcoolique, un écrivain raté, qui tente d'échapper au désespoir. Avec lui vivent sa femme, Wendy, et leur enfant, Danny. Danny qui possède le don de voir, de ressusciter les choses et les êtres que l'on croit disparus. Ce qu'il sent, lui, dans les cent dix chambres vides de l'Overlook Palace, c'est la présence du démon. Cauchemar ou réalité, le corps de cette femme assassinée ? ces bruits de fête qui dérivent dans les couloirs ? cette vie si étrange qui anime l'hôtel ?

Mon avis :

Shining pour moi, c'est un peu l'oeuvre qui me faisait peur. Que se soit en livre ou en film d'ailleurs. Pas peur au sens propre du terme, juste que j'avais peur d'être déçue, de ne pas aimer, de ne pas l'apprécier. Pour tout dire, j'ai eu emprunté le livre à une amie il y a longtemps sans même oser l'ouvrir et j'ai le film à la maison sans l'avoir vu depuis bien six ans alors que je me promets tous les mois de le voir. Bref, comme vous l'aurez compris, j'ai entamé le livre avec une certaine appréhension. Et pour tout dire, j'ai été happé par l'histoire dès le début, renouant en même temps avec le Stephen King que j'appréciais adolescente.

L'histoire de Shining reste pourtant assez simple dans les grandes lignes. Une famille se retrouve seule dans un hôtel fermé pour la saison hivernale, et forcément, il va s'y passer des choses pas très sympathique pour elle. Vu comme ça, rien de bien folichon. Et pourtant, dès le début, j'ai été happé la dedans. Déjà parce que Stephen King écrit d'une manière plaisante, à nous faire tourner les pages sans s'en rendre compte, ensuite, parce que les personnages, particulièrement Danny sont attachants et que j'ai vraiment eu envie de savoir ce qu'il allait lui arriver (et cela même si je le savais, puisque Shining est assez connu pour que quasiment tout le monde connaisse l'histoire).

L'évolution du livre va peu à peu nous plonger dans un monde des plus étranges et surtout des plus malsains. L'hotel joue un rôle bien particulier dans tout cela. Il faut dire qu'il a été le témoin de pas mal de choses affreuses durant son existence et qu'il garde tout cela en mémoire. Cela va nous offrir des scènes assez terrifiante (faut dire que je suis capable de me faire peur toute seule, mais en même temps entre des animaux en buis qui se mettent à bouger, du sang sur les murs, des morts qui ne devraient pas être là et j'en passe, il y a de quoi), surtout quand elles sont vues du point de vue de Danny, garçon de cinq ans. Il n'y a rien de réellement gore dans le livre, un peu de sang et de cervelle, mais pas de grosse effusion. Tout est psychologique. Ainsi Stephen King augmente petit à petit la pression et nous fait vivre le passé de l'Overlook en même temps que le présent des Torrance. C'est drolement bien fait, surtout qu'on arrive facilement à se perdre entre la réalité et ce que l'hotel veut bien nous faire voir.

De plus, là où il aurait pu ne faire qu'insinuer les divers évènements, il préfère nous donner quasiment toutes les ficelles de son histoire dès le début. Cela aurait pu être gênant, or ce n'est pas le cas. Ainsi, nous comprenons dès le départ que Danny a le Don, que Jack est un ancien alcoolique violent, que Wendy a déjà pensé au divorce... Alors que nous avons l'impression que nous n'aurions pas de surprise (exemple avec les animaux en buis où dans la seconde partie du livre, Hallorann prévient qu'il va se passer quelque chose ou sur ce qu'il a pu se passer dans la chambre 217), j'ai sursauté pas mal de fois en lisant les différents passages. Preuve s'il en est que King n'a pas volé son rang de Maitre de l'horreur.

L'autre point interessant du livre reste ce que King a voulu dire avec cette histoire, le fait que toute famille peut être détruite à cause de certains évènements. Ici, c'est l'alcoolisme du père, Jack, ainsi que sa démence qui petit à petit va grandir, aider en cela par l'hôtel. Et je crois vraiment que c'est ce qui m'a le plus touché dans le livre, outre la partie fantastique. Voir à quel point tout peu aller si vite, comment un évènement, qui pourtant ne paierait pas de mine dans un monde "normal" entraine petit à petit la destruction d'une famille. En cela, le personnage de Jack est réellement interessant, plus que Danny ou que Wendy (en même temps, je n'ai pas apprécié Wendy). Il reste un humain normal, à l'inverse de son fils qui dès le début à le Don. 

D'ailleurs, en parlant de Jack, j'ai apprécié le fait que se soit un auteur un peu raté et qu'écrire l'histoire de l’hôtel devienne une obsession pour lui. Je ne serais trop dire pourquoi d'ailleurs. Mais cela permet de faire avancer ses recherches, de mieux le comprendre et comprendre ce qu'il va se passer. De plus, il essaye d'écrire une pièce en cinq actes durant le livre, or si l'on regarde la table des matières à la fin du livre, on se rend compte que celui-ci comporte aussi cinq actes. Ce parallèle entre le livre et l'histoire qu'il raconte m'a particulièrement plus, surtout en sachant que King a révélé qu'il y a une part d'autobiographie dans le livre (à savoir son alcoolisme, mais aussi le fait que l'idée de l'histoire lui est venue dans un hôtel à côté de Boulder, là où se situe l'action)

Au final, je me suis fait peur quelque fois en lisant le livre (va le lire alors que tu es seule à la maison... Ca m'apprendra) et j'ai carrément accroché. Je regrette juste de l'avoir trouvé si court (c'est pourtant un petit pavé le Shinng...). Je ne regrette en rien d'avoir enfin pu dépasser mon blocage quant à ce livre, maintenant faut que je fasse de même pour le film par contre.

Purespace, épisode 1, Cécile Duquenne

Avis à ceux qui n'aimerait pas Cécile Duquenne, le blog est cette année (du moins pendant bien six mois) zone à proscrire. Le premier mars annonçait la sortie du premier épisode de sa nouvelle série, à peine quinze jours après Foulards Rouges. Vous allez en baver. Je lis les deux. Je crois bien que 2014 sera l'année de Cécile par ici !

Purespace, épisode 1, Cécile Duquenne

Editeur : Editions du Petit Caveau
Collection : feuilleton/sang neuf
Année de parution : 2014
Format : epub

A lire si :
- Vous aimez les vampires
- Et aussi la SF
- Et lmes histoires de Cécile Duquenne

A ne pas lire si :
- Vous n'aimez les vampires
- Vous n'aimez pas le format feuilleton court

Présentation de l'éditeur :

Reine du plus vaste clan d’Europe, Shereen est une vampire dont le but est d’offrir aux victimes une seconde chance, soit par la vengeance, soit par l’immortalité.
Elle tient plus que tout à son groupe, chaque membre étant quelqu’un qu’elle a sauvé des griffes de ses bourreaux.
Alors qu’elle vient de sauver une nouvelle victime de ses tortionnaires, son clan est attaqué par un véritable vaisseau spatial qui décime leurs rangs.
Cette invasion extra-terrestre semble viser uniquement les espèces surnaturelles. On les appelle les Purespaces…

Mon avis :

Purespace a eu un peu moins de publicité que les Foulards Rouges. Il faut dire que Bragelonne est quand même super fort pour promouvoir ses livres. Il n'empêche que cette nouvelle série est des plus prometteuses.

Cécile nous revient donc avec un thème qu'elle a déjà traité de fort plaisante manière, les Vampires. Mais cette fois, elle y glisse aussi de la science fiction, là où les Nécrophiles Anonymes restaient ancrés dans notre époque (ou une époque proche de la notre). Je dois bien avouer que pour le moment, je n'ai jamais lu de fiction vampirique teintée de SF. Je ne savais pas trop à quoi m'attendre sur ce point. Allais-je me retrouver dans un monde temporellement loin du notre ? Dans un autre univers carrément ? Et bien en fait, j'avais tout faux, nous restons en France (pour cet épisode) et en 2013/2014. Ce qui donne un petit côté uchronie pas déplaisant non plus.

Mais que trouvons-nous dans ce premier épisode, me demanderez-vous. Et bien, nous y trouvons Shereen, reine du plus vaste clan vampire d'Europe. C'est elle que nous allons suivre à présent. Et autant le dire, ça commence très fort par la découverte de sa nouvelle protégée, jeune femme ayant subi les pires atrocités simplement pour avoir participer à la manif pour le mariage homosexuel. Dès le départ, l'auteure nous montre donc tout le mal dont peut-être capable l'homme lorsqu'il ne comprend pas grand chose à ce qui l'entoure. Mais autant dire que Cécile Duquenne ne va pas s'arrêter là dans les atrocités de l'humanité, mais je vous laisse le découvrir vous même.

Le personnage principal, Shereen, est donc une vampire. Mieux, elle est chef de clan, ce qui va nous permettre rapidement de comprendre le fonctionnement des clans. Elle offre aux victimes une seconde chance en leur donnant l'immortalité. Très attachée à son clan, qu'elle a fait grandir peut-être un peu trop, elle se voit très mal laisser ses protégés à d'autres, pas même à son second. Du coup, lorsque celui-ci se fait attaquer par un étrange appareil, elle va tout mettre en oeuvre pour protéger les survivants, quitte à bouger et à demander de l'aide aux loups-garou.

Ce premier épisode nous permet donc de faire connaissance avec presque tous les protagonistes, ainsi qu'avec le passé de certain tout en étant aussi bourré d'action. Et il faut dire qu'en si peu de "pages", c'était tout de même assez difficile à faire. Pourtant, Cécile y arrive, divulguant quelques informations, en gardant d'autres pour elle et nous offrant un bien méchant cliffhanger à la fin (je hais les cliffhanger comme ça, surtout lorsqu'il faut attendre un mois pour avoir la suite).

Au final, ce premier épisode m'a déjà embarqué et j'attends avec impatience la suite.

Ah, et s'il vous plait, les Éditions du Petit Caveau, ne faite pas comme avec Bad Moon Rising de Marika Gallman dont j'attends la suite avec impatience depuis trop longtemps.

Encore une chose, la magnifique couverture est de Alexandra V. Bach

La Bible Steampunk, Jeff Vandermeer

C'est marrant, l'année dernière, presque à la même époque, je m'achetais et je lisais Steampunk ! d'Etienne Barillier aux éditions du Mouton Électrique. A croire que le mois de Mars est chez moi le mois du Steampunk.

 La Bible Steampunk, Jeff Vandermeer

Editeur : Bragelonne
Collection : Steampunk/mois du cuivre
Année de parution : 2014
Titre en VO : The Steampunk Bible
Année de parution en Vo : 2011
Nombre de pages : 224

A lire si :
- Vous aimez les beaux livres avec une belle couverture et de belles pages
- Vous voulez en savoir un peu plus sur le mouvement Steampunk
- Vous ne voulez pas vous cantonnez à la littérature

A ne pas lire si :
- Le mouvement Steampunk ne vous plait pas.


Présentation de l'éditeur :

 Véritable bible illustrée, ce collector retrace les origines du steampunk, des pères fondateurs comme Jules Verne ou H. G. Wells aux nombreux auteurs, artisans et artistes qui ont illustré les canons du genre, à travers la mode et le culte des accessoires futuristes. Rehaussées d'illustrations et de photographies professionnelles soignées, ces pages hautes en couleur abordent la littérature, les arts, le cinéma et toutes les références cultes propres à ce courant planétaire, d'hier, d'aujourd'hui et de demain.

Mon avis :

Voilà un livre des plus agréables qui a trouvé place dans ma bibliothèque (à côté du magnifique Memory of retrocity de Bastien Lacouffe). Il faut dire qu'il en jette sans même l'avoir encore ouvert. La couverture me fait penser à une édition d'un livre de Jules Verne, elle est juste magnifique. La tranche dorée lui donne un petit côté encore plus précieux. L'intérieur est tout aussi beau. Les pages, glacées, sont agréables à lire et à tourner, les images et autres photos sont mise en valeur. Bref, rien qu'à le feuilleter, je savais déjà que j'allais apprécier le livre et qu'il aurait bonne place à la maison. Mais venons-en à l'intérieur du livre, finalement, le plus interessant.

L'aventure de cette bible steampunk commence tranquillement avec une introduction plutôt sympathique qui va nous donner le ton du livre. Puis, nous passons aux diverses parties du mouvement, en commençant par son origine, à savoir Jules Verne et H.G. Wells. Là, rien de plus classique, Steampunk ! commençait de la même manière. Il faut dire que lorsqu'on lit un essai sur le genre, nous passons forcement par là. Tout comme il faut en passer ensuite par monsieur Powers (il faut vraiment que je me trouve  Les Voix d'Anubis d'ailleurs) et ses comparses qui firent vivre le genre et surtout lui donnèrent son nom. Ensuite, petit détours par la bande dessinée, les films et autres. Jusque là, rien de bien différent par rapport à Steampunk ! si ce n'est le ton et les illustrations. 

Là où la Bible Steampunk se détache de Steampunk !, c'est bien sur le reste de la culture Steam. Parce que la Bible embrasse toutes les directions, sans toutefois se perdre. Ainsi, elle va nous parler cosplays, musique, mais aussi "art de vivre". Et franchement, se sont les parties que j'ai de loin préférer. L'auteur, passionné de steampunk, a rencontré des tas de personnes qui font vivre le mouvement, des auteurs (quelques apparitions de Gail Garriger, auteure de la série du Protectorat de l'Ombrelle), mais aussi des artistes, des bricoleurs et autres. C'est vraiment une partie des plus interessantes, surtout qu'elle se base pas mal sur ce que l'auteur a pu nous dire avant au niveau de la littérature, des films ou de la musique. Tout cela est agrémenté par des appartés sur des points spécifiques ou des discours de certaines personnes présentes dans l'ouvrage sur leur steampersonnalité. Ce qui nous permet de voir l'étendue que peu avoir le mouvement dans leur vie et dans notre époque.

Et puis, enfin, on trouve la partie finale, qui est la même ou presque que dans Steampunk !, celle sur la fin du mouvement. J'avoue que c'est une partie que j'ai du mal à comprendre surtout qu'en France, du moins, j'ai l'impression que le mouvement est encore jeune et pas près à s'arrêter. 

Le seul point que je trouverais à redire sur cette bible est qu'elle se base vraiment sur ce qu'il se passe Outre Atlantique. Oui, elle parle un peu du japon, un peu de ce qu'il se passe en Asie ou en Europe mais elle reste centrée sur l’Amérique, ce qui est un peu dommage. Le Steampunk n'est pas qu'américain et j'aurais aimé en voir plus sur le reste du monde, comme à pu le faire Steampunk !. A part cela, j'ai vraiment apprécié redécouvrir le mouvement, ces origines et tout ce qui va avec.

Au final, je conseille vraiment ce livre (tout comme Steampunk ! d'ailleurs) à ceux qui apprécie le mouvement, qui veulent en découvrir des points un peu obscur pour eux ou même à ceux qui veulent juste le découvrir. D'ailleurs, je parle beaucoup de Steampunk ! ici, mais je trouve vraiment les deux approches complémentaires, malgré quelques redites.