mercredi 29 octobre 2014

Le Complexe d'Eden Bellwether, Benjamin Wood

Le Complexe d'Eden Bellwether m'a été conseillé par l'une de mes libraires, qui connait décidément bien mes gouts en matière de littérature blanche. Il me donne aussi l'occasion de découvrir les éditions Zulma dont les couvertures très graphique m'intriguaient.

Le Complexe d'Eden Bellwether, Benjamin Wood

Editeur : Zulma
Collection : /
Année de parution : 2014
Titre en VO : The Bellwether Revivals
Année de parution en VO : 2012
Nombre de pages : 498

A lire si :
- Vous voulez une histoire complexe, fleurant parfois avec le fantastique
- Vous voulez vivre l'atmosphère de Cambridge
- Vous voulez des personnages complexes

A ne pas lire si :
- La philosophie et la psychologie ne vous interessent pas
- Vous voulez une histoire toute en suspense

Présentation de l'éditeur : 

Cambridge, de nos jours. Au détours d'une allée de l'imposant campus, Oscar est irrésistiblement attiré par la puissance de l'orgue et des chants provenant d'une chapelle. Subjugué malgré lui, Oscar ne peut maitriser un sentiment d'extase. Premier rouage de l'engrenage. Dans l'assemblée, une jeune femme attire son attention. Iris n'est autre que la sœur de l'organiste virtuose, Eden Bellwether, dont la passion exclusive pour la musique baroque s'accompagne d'étranges conceptions sur son usage hypnotique.

Mon avis 

Il y a des livres qui font que dès qu'on a lu la première page, la première phrase même, ont est happé par l'histoire, les personnages. Au final, on aimerait ne pas pouvoir les lâcher une seule seconde, les lire d'une traite, toute la nuit s'il le faut. J'avoue que si je n'étais pas autant fatiguée en ce moment, m'écroulant dès que je rentre à la maison, c'est ce que j'aurais fait avec celui-ci. C'est d'ailleurs ce que j'ai fait hier soir, impossible de m'arrêter, je voulais savoir ce qu'il allait se passer à la fin. Au du moins, comment cela allait se dérouler, puisque la fin, nous la trouvons au début du roman.

Le Complexe d'Eden Bellwether commence donc quasiment par sa fin. Et dès ce chapitre, j'ai été engloutie par l'histoire. Déjà parce qu'il faut avouer que Benjamin Wood a une manière d'écrire qui m'a embarqué, c'est clair, limpide, mais en même recherché, affuté. Rapidement, l'ambiance du livre se met en route, et me voilà prise dans les filets d'Eden, comme le sera Oscar, Iris et les autres. Parce que même s'il n'est pas le personnage principal, le personnage point de vue, Eden Bellwether va hanter le livre, le peupler de sa présence si particulière et faire tourner l'histoire autours de lui. Il faut dire qu'Eden a tout du personnage complexe et surtout charismatique. Le fait qu'il ne soit pas héros du livre ajoute beaucoup à cela. Nous ne le verrons que par le regard des autres et il va prendre une importance énorme dès le départ (mais on s'en serait douté puisqu'il est mentionné dans le titre).

Le livre se penche donc sur le cas d'Eden Bellwether, génie, personnalité narcissique aux passions immenses et aux idées bien arrêtées. Sa sœur va demander de l'aide à Oscar, le personnage principal et son petit ami, afin de pouvoir faire soigner Eden, au du moins, de prouver qu'il a besoin d'être soigner. Petit à petit, on va donc découvrir Eden, ses étranges manières, sa passion pour la musique et surtout pour lui-même. Le jeune homme est persuadé de pouvoir tout guérir grâce à la musique et veut prouver à tous qu'il en est capable. Grace à cela, l'auteur va pouvoir nous fournir de passionnantes réflexion sur les pouvoirs thérapeutique par la musique, mais aussi sur la psychologie et la philosophie. Les discussions qu'auront Oscar et son petit groupe là-dessus sont d'ailleurs vraiment très intéressantes. L'auteur s'est particulièrement bien documenté sur tout cela et ça se ressent à la lecture.

Mais le livre n'est pas fait que de cela. Déjà il y a Cambridge, cité universitaire bien connu pour son excellence et sa discipline. On y retrouve bien l'atmosphère studieuse qui doit y régner. Mais on retrouve aussi opposition entre les étudiants et ceux qui vivent simplement à Cambridge, puisque Oscar n'est pas étudiant, mais aide-soignant. On trouve aussi l'opposition classe modeste/classe riche avec la vision que peut avoir Oscar sur Iris, sa famille et ses amis. Et puis surtout, il y a les personnages. Au début, on a l'impression d'avoir des caricatures et puis, rapidement, ils vont tous gagner en profondeur, se révéler plus complexe que ce que l'on croit, et cela pour quasiment tous, d'Oscar à Iris en passant bien sur par Eden (vraiment un personnage remarquable), le Dr Paulsen ou encore Jane, Marcus et Yin. Surtout, ils sont tous attachants, et cela dès le départ. Attachants et surtout terriblement proches de ce qu'ils pourraient être dans la vie réelle. On se sent proche d'eux, vraiment. J'aurais pour ma part adorer pouvoir avoir des conversations avec eux, pouvoir faire partie de leur groupe.

Le Complexe d'Eden Bellwether peut paraitre ne pas être un livre facile à cause de son sujet. Pourtant, je m'y suis plongée et j'ai voulu resté dedans. D'ailleurs, je suis encore à Cambridge là, c'est pour dire. Il est pour moi un vrai coup de cœur, un livre que je recommanderais sans le moindre problème, tout comme l'a fait pour moi ma libraire.

mardi 28 octobre 2014

Reconstruction, Bad Moon Rising, Episode 6, Marika Gallman

Vendredi est sorti le dernier épisode de Bad Moon Rising de Marika Gallman. Comme d'habitude, n'est-ce pas, je me suis jetée dessus (enfin pas vraiment puisque je n'ai pu le lire que dimanche soir).

Reconstruction, Bad Moon Rising, Episode 5, Marika Gallman

Editeur : Petit Caveau
Collection : Sang numérique
Année de parution : 2014
Format : epub

A lire si :
- Vous avez aimé les premiers épisodes
- Vous voulez du vampire qui fait peur

A ne pas lire si :
- Vous voulez tout savoir de suite

Présentation de l'éditeur : 
Elle rêve d'un nouveau départ, mais c'est la mort qui l'attend au tournant.
Recueillie par ceux qui l'ont arrachée aux mains de ses agresseurs, c'est dans un monde de ténèbres qu'elle devra tenter de survivre.
Tout a commencé un soir de lune bleue, et tout se terminera dans le sang...
  
Mon avis :

Et voilà, Reconstruction est le dernier épisode de Bad Moon Rising. Alors que se passe-t-il là-dedans sans trop spoiler ? Et bien, à vrai dire, comme pour chaque épisode final, c'est assez dur à dire. Neela va se prendre en main et bien comme il faut. Elle ne veut pas devenir vampire et va tout faire pour que cela n'arrive pas, quitte à s'allier avec "les méchants" et faire du mal à ceux qui l'ont aidé. Le tout dans une ambiance bien sombre comme Marika Gallman sait si bien les faire.

Et franchement, même si j'ai trouvé que cela allait bien souvent trop vite (mais c'est le format qui veut ça aussi, n'empêche que bon, ça va parfois trop vite), j'ai apprécié cette fin. Déjà parce qu'il faut avouer que Neela, ici, se révèle capable de tout, ce qu'on avait déjà eu l'occasion de voir dans l'avant dernier épisode, et franchement, j'ai beaucoup apprécié cela. En plus, avec tout ce qui lui arrive, elle reste tout de même humaine, avec des sentiments, des doutes et tout ce qui va avec. Alors que dans certains épisodes, j'avais envie de la baffer, là j'avais surtout envie de l'applaudir. Ensuite, il faut bien dire que jusqu'au bout, la tension est là et surtout on se pose La question, va-t-elle réussir à rester humaine ? Parce que Marika Gallman, comme toujours, nous fait douter jusqu'au bout. Et ça, c'est vraiment ce que j'apprécie chez elle (en plus de son esprit retors qui nous fait souvent partir sur de mauvaises pistes).

Pour finir, un petit mot sur toute la série Bad Moon Rising. Je dois dire que je l'ai beaucoup apprécié, comme tu t'en doutes, lecteur, malgré le long iatus entre les premiers épisodes et les derniers. Iatus qui finalement a eu du bon, puisque Marika Gallman a pu améliorer les trois premiers épisodes et ensuite se consacrer aux trois derniers sans "interférence". De plus, je dois bien avouer que pouvoir lire sur des vampires se rapprochant plus des Nosferatus que de ceux qu'on peut avoir jusque là (et ne pas avoir d'histoire d'amour entre humaine et vampire), ça fait aussi du bien. Et puis, l'auteure fait ça tellement bien, avec une histoire qui nous mène dans des endroits incroyables et surtout qui nous fait douter tout le long et des personnages forts et interessants.


 

vendredi 24 octobre 2014

La Croix d'Ossements, Mercy Thompson, tome 4, Patricia Briggs

C'est marrant comme lorsque je lis Kate Daniels, Mercy n'est jamais loin (l'inverse est aussi vrai d'ailleurs). Mais il faut dire que ce sont deux séries Urban Fantasy/Bit-lit que j'apprécie vraiment beaucoup.

La Croix d'Ossements, Mercy Thompson, tome 4, Patricia Briggs

Editeur : Milady
Collection : Bit-lit
Année de parution : 2011
Titre en VO : Mercedes Thompson, book 4 : Bone Crossed
Année de parution en VO : 2006

A lire si :
- Vous avez aimé les tomes précédents
- Vous voulez en savoir un peu plus sur les Vampires de l'univers de Mercy
A ne pas lire si :
- Vous voulez beaucoup mais beaucoup de loup-garou
 
 
Présentation de l'éditeur : 
 
Mercy Thompson a compris pourquoi sa race avait failli être exterminé de la façon la plus brutale qui soit. Quand les vampires ont quitté l'Europe pour immigrer en Amérique du Nord, ils ont trouvé que les membres de sa race avaient un certain talent caché... pour trucider des vampires. Malheureusement pour Mercy, la reine du repaire de vampires de sa ville a découvert qui elle est. Elle est de plus furieuse parce que Mercy s'est mise en travers de son chemin et a tué l'un de ses vampires. Mercy pourrait avoir besoin de la protection de la meute de loups-garous et particulièrement de son mâle alpha mais cela ne suffira peut-être pas à éloigner Marsilia qui a plus d'un tour dans son sac. Mercy ferait alors bien de surveiller ses arrières.
 
Mon avis :
 
C'est fou comme sur ce genre de série, les quatrièmes de couverture spoilent un peu mais surtout n'ont finalement pas grand chose à voir réellement avec ce qu'il va se passer dans le livre lui-même. Tu t'attends à une bataille Mercy/Marsilia et puis en fait, ben pas vraiment... Mais bon, on leur pardonnera, surtout que lorsqu'on arrive déjà au quatrième tome d'une série, c'est qu'on l'apprécie et qu'on ne lit plus les quatrièmes (je les lis lorsque je dois les taper ici, pour tout dire).
 
La Croix d'Ossements commence là où se finit le Baiser de fer. Mercy est dans un état déplorable mais qui ne le serait pas après ce qu'elle a subit ? Alors qu'elle aimerait beaucoup pouvoir se reconstruire, et cela avec l'aide d'Adam, Stefan fait irruption dans son mobil-home à l'état de chose ayant bien brulé. Son état est catastrophique et sans la meute d'Adam, il aurait pu mourir (pour de bon). Déjà perturbée par cela, Mercy va découvrir un dessin de Croix en forme d'os sur la porte de son garage. Pour elle, tout est clair, Marsilia sait ce qu'elle a fait dans Les Liens du Sang et veut la tuer. Mais rien n'est simple au royaume des Tri-cités. En plus de cela, Mercy, voulant s'éloigner un peu de la ville, va partir pour aider Amber, une camarade de l'université, a se débarraser d'un fantôme, sauf qu'avec sa chance légendaire, elle va tomber sur un autre vampire, bien plus dangereux que Marsilia...

Dans ce tome, nous avons donc une Mercy affaiblie, une Mercy qui doute, qui ne sait plus comment réagir, ni comment vraiment s'en sortir. Heureusement pour elle, Adam est là pour l'épauler ainsi que les quelques membres de la meute qui l'apprécie. D'ailleurs, sa relation avec Adam va évoluer, puisqu'elle devient sa compagne, et cela au sens de la meute. Et oui, notre Mercy qui a toujours voulu se tenir à l'écart de la meute ne va plus pouvoir le faire. Du coup, entre ce qui lui est arrivé dans le tome trois, sa liaison avec Adam et la Meute, elle va se retrouver perdue, et ce n'est là que le début. 

Forcément, Patricia Briggs ne pouvait pas nous faire un tome sans ennemis. Cette fois, nous revenons aux vampires comme pour les Liens du Sangs et d'ailleurs cela a à voir avec ce qu'il s'est déroulé dans ce tome. Marsilia veut la tuer pour avoir massacré André. Mercy va donc prendre le large et partir chez Amber, une vieille connaissance, qui semble avoir des problèmes de fantômes. Qui vont s’avérer être des problèmes de vampires. Entre Marsilia et Blackwood, autant dire qu'elle n'en a pas fini avec les vampires, surtout qu'elle va se retrouver lier à Stefan pour ne pas l'être à Blackwood (oui, il y a beaucoup de liage dans ce tome). Autant dire que tout cela va se revêler bien compliqué pour notre changeuse, surtout que Blackwood est un vampire bien pire que Marsilia.

Je dois bien avouer que les deux parties Mercy contre les vampires sont vraiment sympas. Du côté Marsilia, on en apprend pas mal sur le fonctionnement de l'essaim et sur la guerre intestine qui le bouscule. Côté Blackwood, s'est sur les dons vampiriques qu'on en apprend un peu plus. De plus, les nouveaux personnages, Blackwood, Amber, son mari et surtout Chad leur fils sont bien foutus (surtout Chad) et j'ai pris plaisir à suivre cette partie. Tout comme j'ai adoré le dénouement côté Marsilia, plutôt pas mal foutu. Quant à la partie plus intime de la vie de Mercy, sa découverte de la magie de la meute et surtout la réaction de ses membres à son arrivée est tout aussi bien faite, n'allant pas du tout vers la facilité. 

Au final, c'est donc pour moi un très bon tome, même s'il manque un peu trop de loups-garous à mon coups (oui, nous les voyons, mais au final très peu par rapport aux vampires par exemple). J'aime toujours autant la manière dont les relations entre personnages sont abordées par l'auteure, la manière dont tout cela évolue. L'action reste aussi très présente et se mêle parfaitement au reste. De plus, pour une fois, on revient vraiment sur les évènements des trois autres livres, même sur ceux de l'Appel de la Lune, qui semblait juste là pour poser les bases. Bref, encore un bon tome qui fait que je me lasse toujours pas de Mercy et que je vais continuer pendant un moment encore à la lire.





jeudi 23 octobre 2014

Daemone, Thomas Day

J'ai beaucoup aimé Sympathies for the Devil et Du Sel sous les Paupières de l'auteur, donc, en toute logique, lorsque j'ai vu Daemone à la librairie, je l'ai pris. C'est encore une nouvelle facette de Thomas Day que je découvre, cette fois dans la SF et plus particulièrement le Space Opéra.

Daemone, Thomas Day

Editeur : Folio
Collection : SF
Année de parution : 2014 pour cette édition remaniée, 2001 pour l'origine sous le titre Les Cinq Derniers Contrats de Daemone Eraser.
Nombre de pages : 241

A lire si :
- Vous voulez une histoire plutôt courte
- Vous aimez les séries B
- Vous aimez l'action

A ne pas lire si :
- Vous ne voulez pas de violence et d'une touche d'érotisme
- Vous voulez des personnages ultra dévellopés.

Présentation de l'éditeur :

David Rosenberg est mort. Vive David Rosenberg 2.0! Ou plutôt vive Dæmone Eraser, comme il se fait appeler depuis sa résurrection. Star plus que célèbre et richissime du Jeu – des combats à mort opposant dans l’Arène des gladiateurs surentraînés –, Dæmone n’a plus le goût à la vie depuis le coma irréversible de Susan, sa femme. Mais un jour surgit Lhargo, un Guerrier du temps, un Alèphe, un de ces extraterrestres insectoïdes dont l’humanité ignore tout ou presque. Et avec lui, un marché que Dæmone ne peut refuser : tuer cinq personnes et retrouver, enfin, celle qu’il aime plus que tout.

Mon avis

Daemone chez Folio est une version remaniée des Cinq Derniers Contrats de Daemone Eraser, publié initiale chez Le Bélial et en rupture de stock. D'après ce que j'ai compris, les prologues et épilogues ont été ajouté et les chapitres en eux-même ont été un peu reécrit. Dans quelle proportion, je ne sais pas par contre.

Le livre nous raconte donc l'histoire de Daemone Eraser, gladiateur moderne. Depuis sa résurrection (grâce à une sauvegarde de son "moi" d'avant) et surtout la perte de sa femme, alors enceinte de leur premier enfant, il n'a plus vraiment de raison de vivre. Il garde chez lui le corps de sa femme, dans le vain espoir de la faire revivre un jour. Un jour, Lhargo, un Alèphe va le trouver et lui proposer un marché. Il doit tuer cinq personnes pour retrouver sa femme dans les Ombres, sortes de dimension parallèles.  Daemone va accepter et se lancer dans cette quête.

Si en soi, l'histoire n'a rien de bien original et qu'on se doute pas mal de comment ça va se finir dès le début, je dois bien dire que j'ai plutôt bien accroché au livre. Surement parce qu'on ne s'ennuie jamais à le lire. Il fait 241 pages où l'action est toujours présente. On passe d'un contrat à un autre, sans temps mort et cela avec fluidité. De plus, aucun d'entre eux ne se ressemblent vraiment, sauf peut-être les deux premiers. Du coup, nous suivons Daemone sur diverses planètes, dans divers éco-système, ce qui ajoute beaucoup à la diversité du livre. A chaque fois, les méthodes deviennent différentes et chaque contrat plus passionnant. Car même si les deux premiers semblent d'utilité publique, les autres amènent à se poser quelques questions.

Et des questions, notre héros peut s'en poser quelques unes. Déjà à cause du marché. Qui ne se poserait pas la question du "est-ce bien ce que je fais ?" ou "Dois-je vraiment devenir un assassin pour retrouver la personne que j'aime ?". Pourtant, j'ai trouvé que l'auteur ne appesantit pas trop dessus, du moins pas assez à mon gout. Bon en même temps, le livre est court, ceci explique aussi cela. Malheureusement, j'ai aussi eu cette impression avec pas mal de personnages qui pourtant aurait pu être le départ pour quelques questions bien sympas, mais là n'était pas le sujet du livre qui reste avant tout une série B et non un livre à penchant trop philosophique.

Enfin pour finir, un bémol, parce que j'avoue ne pas trop avoir compris le pourquoi de ce que fait l'Alèphe, du moins, ne pas avoir trop compris sur le coup qu'est-ce que ça foutait là. Parce qu'en fait, tout cela semble bien trivial par rapport au reste. Du moins, ce n'est pas assez développé à mon gout et du coup, on se demande vraiment pourquoi il fait ça, j'ai eu l'impression qu'il y avait autre chose derrière mais un autre chose que l'auteur ne voulait pas nous dire vraiment. A moins que ce ne soit moi qui n'est pas vu le message, ce qui est aussi possible.

Au final, c'est donc un livre de SF qui se laisse bien lire, même s'il a quelques défauts. J'ai appris dans l'interview de la fin de l'édition qu'il fait partie d'un ensemble contenant pas mal de textes, je vais essayer d'en trouver certain pour en savoir plus de l'univers.

lundi 20 octobre 2014

Purespace, épisode 4 et 5, Cécile Duquenne

Ce vendredi est sorti l'épisode 5 de Purespace, qui est aussi le dernier de la première saison. Je l'ai fini samedi matin, et rha, franchement vivement 2015

Purespace, épisode 4 et 5, Cécile Duquenne

Editeur : Le Petit Caveau
Collection : Sang numérique
Année de parution : 2014
Format : epub

A lire si :
- Vous avez aimé le premier épisode
- Vous aimez les vampires
- Et aussi la SF
A ne pas lire si :
- Vous n'aimez les vampires
- Vous n'aimez pas le format feuilleton court
 
Présentation de l'éditeur :
 
Reine du plus vaste clan d’Europe, Shereen est une vampire dont le but est d’offrir aux victimes une seconde chance, soit par la vengeance, soit par l’immortalité.
Elle tient plus que tout à son groupe, chaque membre étant quelqu’un qu’elle a sauvé des griffes de ses bourreaux.
Alors qu’elle vient de sauver une nouvelle victime de ses tortionnaires, son clan est attaqué par un véritable vaisseau spatial qui décime leurs rangs.
Cette invasion extra-terrestre semble viser uniquement les espèces surnaturelles. On les appelle les Purespaces...  

Mon avis :

Je ne sais pas pourquoi, je mettais mis en tête que la saison 1 de Purespace comportera six épisodes. Je crois que c'est parce que les épisodes sont courts et que je n'imaginais pas qu'en seulement cinq épisodes, Cécile Duquenne pourrait faire une histoire aussi courte mais aussi aussi intense. Pour moi, à la fin de l'épisode trois, il en manquait donc trois de plus, et cela me semblait normal. Sauf que non, cette saison un ne fait que cinq épisodes, et elle n'en perds ni en intensité, ni en action, ni en révélation. 

L'épisode quatre annonce déjà la fin de la saison et nous l'annonce pleine d'action et de rebondissement. Le concile créée sur l'idée de Shereen ne va pas tarder à passer à l'action, tout comme les Purespaces. La tension augmente, les alliances semblent fragiles. La première partie de cet épisode reste pourtant "calme" (si on veut). La seconde partie est beaucoup plus intéressante puisqu'on va enfin découvrir ce que veulent les Purespaces et que la grande bataille s'annonce avec un avant gout qui va laisser quelques marques.

Le dernier épisode est, lui, juste trop. Trop bien, trop intense, trop "mais pourquoi !!!". Sans trop en dire, on va enfin découvrir l'importance de Naomi (non parce que je me doutais bien qu'elle aurait un rôle plus important que ce qu'elle a pu avoir jusque là), on va assister à de la bataille qui fait mal, et une fin à laquelle on ne s'attend pas du tout.

Au final, les deux épisodes sont carrement canons. On ne s'ennuie pas une seconde à suivre Shereen dans sa quête pour sauver son peuple, à découvrir avec elle les tenants et aboutissements de ce qu'il a pu se passer jusque là. On frisonne, on crie presque de stupeur, on pleurerait presque. Et puis, on se dit à la fin que vivement la saison deux qui va surement être encore mieux. Surtout que Cécile ne nous a pas encore tout dis, loin de là, je suppose.

Pour conclure, un petit mot sur toute la saison 1. J'avoue qu'au début, je me demandais ce qu'allait pouvoir donner le mélange Alien/Vampires (tout comme je m'étais posé la question lorsque j'avais commencé Toxic avec le mélange Alien/zombie) et franchement, Cécile Duquenne ne m'a pas déçu. Le mélange fonctionne parfaitement, parce que bien dosé et plutôt inattendu. Idem pour les personnages. J'ai apprécié qu'elle reprenne les codes des créatures surnaturelles tout en leur donnant sa touche d'originalité. Et puis, il n'y a pas à dire, Cécile gère les séries, sait y mettre la tension qu'on y attend tout en en dévoilant assez pour que le lecteur veuille continuer sans toutefois trop en dire. Bref, Purespace est une mini-série qui a tout d'une grande et qui mérite vraiment d'être lue.

mercredi 15 octobre 2014

Dans les Rapides, Maelys de Kerangal

Après le buzz de Réparer les Vivants, je me demandais ce que valait Maelys de Kerangal, mais sans lire ce livre-là. Comme je semble être dans une période livre + musique, Dans les Rapides me semblait beaucoup plus interessant pour la peine.

Dans les Rapides, Maelys de Kerangal

Editeur : Folio
Collection : /
Année de parution : 2007
Nombre de pages : 117

A lire si : 
- Vous voulez découvrir un peu la jeunesse du Havre fin 70.
- Vous aimez les histoires d'adolescentes
- Vous aimez Blondie et Kate Bush

A ne pas lire si :
- Vous n'aimez pas les phrases à ralonge
- Vous voulez autre chose que des histoires de copines

Présentation de l'éditeur :

Le Havre, 1978. Elles sont trois amies : Lise, Nina et Marie, la narratrice. Lycée, garçons, aviron, la vie quotidienne. Un dimanche de pluie, elles font du stop, et dans la R16 surgit la voix de Debbie Harry, chanteuse de Blondie. Debbie, blonde, joyeuse, sexy, Debbie qui s'impose aux garçons de son groupe, Debbie qui va devenir un modèle. Jusqu'au jour où Nina découvre l'amour et la voix cristalline de Kate Bush qui, d'un coup de pied romantique et pop, vient fissurer le trio jusqu'ici soudé comme un roc.

Mon avis : 

Dans les Rapides, c'est l'histoire d'une amitié, celle de trois adolescentes, qui ne vont pas tarder à passer à l'âge adulte, c'est l'histoire de trois filles qui se ressemblent et qui partagent les mêmes choses, c'est l'histoire de leur émancipation par rapport à ce qu'on veut d'elles. Ca aurait pu bien partir entre lui et moi. Le premier chapitre me fait penser un peu à Despentes, la même écriture toutes en images, en sensation. Et puis, et puis...

Et puis donc, l'écriture de Maelys de Kerangal. Celle-ci a de quoi dérouter. Elle alterne phrase courte, coups de poing avec phrase pouvant aller à courir sur la page entière et la moitié de la suivante. Ça déroute, c'est sur. Pourtant, cela a un sens dans ce livre, le rythme peut faire penser à de la musique, du rock, un solo long et lancinant puis des moments plus vigoureux et speed. Et forcément, ça fonctionne sur un livre dont les chapitres sont des titres de chansons de Blondie ou de Kate Bush. Mais, j'ai eu du mal. Parce que parfois, la phrase ne voulait plus rien dire pour moi, tellement je me suis perdue dans les virgules, les parenthèses, les points virgules. 

Pourtant, l'idée m'avait plu. Et elle me plait toujours. L'émancipation de ses trois amies grâce au rock féminin, c'était sympathique comme idée. Surtout que les chapitres sont calibrés pour le titre qui leur donne leur nom, qu'ils sont en accord avec. Et puis, la jeunesse de cette fin des 70 n'a rien à envier à la notre, mieux, elles pourraient être la notre. J'ai aimé voir les filles se disputer sur la musique, parler garçon, hésiter sur la marche à suivre. Ça m'a rappelé ma propre adolescence, en fait. D'ailleurs, j'ai lu un article super intéressant sur ça chez Cindy Van Wilder (l'auteure de la saga Outrepasseur). Et pourtant, j'ai trouvé que cette idée aurait pu être plus exploité. Mais le roman est petit et ne peut pas non plus en dire trop. A tel point que la fin en parait trop courte, voire mise là pour finir et puis c'est tout.

Alors au final, je reste partager sur cette lecture. J'ai apprécié l'idée, le déroulement (mais pas jusqu'à la fin), j'ai compris le pourquoi du phrasé, j'ai d'ailleurs aimé le style, sans parler de ces phrases trop longues, mais j'ai un sentiment d'inachevé, de frustration. J'en aurais voulu plus, j'aurais voulu de la profondeur. Ce ne fut pas le cas. Et c'est bien dommage, parce que du coup, j'en ai moins apprécié la lecture.

Je pense donc que je lirais un autre de Kerangal pour me faire une idée plus précise de cette auteure. Après tout, j'ai choisi un de ses premiers romans, les suivants doivent être un peu différent (l'auteure ayant murie).

mardi 14 octobre 2014

Blessure Magique, Kate Daniels, tome 4, Ilona Andrews

Me voilà arrivée à la fin des Kate Daniels en VF avec ce Blessure Magique. Je le dis de suite, je vais passer à la version VO, Kate Daniels étant une série que j'adore et qui fait plus que se bonifier avec le temps.

Blessure Magique, Kate Daniels, tome 4, Ilona Andrews

Editeur : Milady
Collection : Bit lit
Année de parution : 2011
Titre en VO : Kate Daniels, Book 4 : Magic Bleeds
Année de parution en VO : 2010
Format : epub

A lire si :
- Vous avez aimé le tome 1
- Vous aimez les héroines fortes
- Vous voulez des monstres mythologiques
- Vous aimez les garous
 
A ne pas lire si :
- Vous ne voulez pas un monde futuriste
- Vous ne voulez pas commencer une série qui risque de ne jamais voir ses derniers tomes édités en français et que comme moi, vous êtes une bille en anglais
 
Présentation de l'éditeur :
 
Kate Daniels va avoir du boulot pour rétablir l'ordre au sein des communautés surnaturelles. Un étrange personnage vêtu d'une cape s'amuse à répandre une espèce de peste magique et virulente qui rend les Changeformes fous. Alors que ce personnage, surnommé le Mary d'Acier, sème la panique partout en ville, Kate découvre que celui qui se cache derrière tout ça a un  lien avec sa propre famille...
 
Mon avis :
 
Je préviens dès le début, je vais spoiler. Et surement pas qu'un peu. Parce que ce tome-là est un tournant dans les Kate Daniels et que je vais être obliger de le faire pour pouvoir dire ce que j'ai à dire. Alors, si toi, lecteur, tu ne veux pas savoir ce qu'il se passe dedans ou le savoir sans spoiler, évite de lire plus avant. 
 
Donc nous retrouvons Kate quelques semaines après les évènements d'Attaque Magique. Elle va avoir fort à faire dans ce tome-ci. Déjà, elle va devoir surmonter une crise de cœur. Parce que Curran va lui poser un lapin pour le diner qu'elle lui doit suite à Attaque Magique mais aussi parce qu'un mystérieux personnage à cape met la panique dans Atlanta en déclenchant des débuts d'épidémies. Elle va donc se jeter à corps perdu à la recherche de l'ennemi, plus pour oublier Curran qu'autre chose au début. Et cela semble fonctionner jusqu'à ce que la Meute, et en l'ocurrence Sa Majesté des Fourrures lui propose leur aide. 

Kate se dévoile réellement dans ce tome. Sa peine de cœur va la rendre humaine, faible (d'après elle, parce qu'en fait tout cela ne la rend que plus forte). Elle sait pertinemment qu'elle n'aurait jamais du croire pouvoir vivre normalement, pas avec son héritage et pourtant. Mais du coup, cela la fait encore plus souffrir et on la comprend. Elle qui a appris à n'avoir confiance en personne se sent trahie lorsque cela lui arrive. Sa réaction est compréhensible et parfaite écrite par l'auteure qui ne tombe pas non plus dans le mélo. 
 
Au niveau de la partie "enquête" du livre, là aussi, l'auteure fait fort. Elle introduit enfin la famille de Kate, du moins physiquement avec le personnage d'Erra, sa tante. Celle-ci est assimilée au Dieu Babylonien de la Peste et elle envoie carrément du bois. Il n'y a pas à dire, les autres méchants jusque là, c'était de la pacotille. Erra est psychopathe, totalement folle et surtout imprévisible. Elles font d'ailleurs une belle paire avec Kate. Elles se ressemblent beaucoup et pas que physiquement. Heureusement, Kate n'est pas une psychopathe mais Erra nous donne un aperçu de ce qu'elle aurait pu être si son père ne cherchait pas à la tuer. De plus, certaines scènes entre les deux sont justes énormes, comme celle où elles se trouvent dans l'appartement de Kate à discuter comme si de rien n'était avant de se mettre sur la tête (cette scène est juste énorme, franchement). 

D'ailleurs, les relations de Kate avec tout le monde change un peu dans ce tome. Déjà avec Curran, ce qui va donner des scènes magnifiques. Les deux vont enfin se trouver et arrêter de se tourner autour. Mais pas de guimauve là dedans. Kate et Curran restent égaux à eux-mêmes et même s'ils sont enfin ensembles, cela n'empêche pas qu'ils se lancent beaucoup de piques pour notre plus grand plaisir. En même temps, je n'aurais pas adhéré si leur couple les changeait trop. Ensuite il y a la relation avec Andrea qui va en prendre un coup (je ne dis pas pourquoi ni comment, mais j'espère que tout cela va s'arranger), mais aussi avec l'Ordre (sans déconner, le Ted, je l'aurais bien frappé) et avec la Meute (ben oui, elle va devenir compagne de Curran, ce n'est pas rien). Bref, tout évolue, mais de manière naturelle sans changer les personnalités des uns et des autres, et ça c'est franchement génial.

Au final, Blessure Magique est juste génial. Je me répète à chaque fois, mais plus j'avance dans les Kate Daniels, plus je trouve que la série est géniale et chaque tome est meilleur que le précédent. Et celui-ci ne fait pas exception à la règle. Kate évolue réellement sur ce tome, qui je pense est un tome charnière (vivement que je lise le cinq). Quel dommage vraiment que Milady est stoppé la traduction en VF à partir de là, parce que vraiment Kate est une série à découvrir.

lundi 13 octobre 2014

La Mort peut Danser, Jean-Marc Ligny

La Mort peut Danser fait partie de la mini collection Rock et SF de Folio SF, tout comme Armaggedon Rag de GRR Martin. Le thème de la collection me plaisant terriblement et la quatrième de couverture annonçant Irlande et légende, je dois bien dire que tout était là pour me plaire dans ce livre.

La Mort peut Danser, Jean-Marc Ligny

Editeur : Folio
Collection : SF
Année de parution :1999
Nombre de pages : 400 

A lire si :
- Vous aimez les légendes celtes
- Vous n'avez pas peur d'une chronologie en désordre
- Vous voulez de la musique

A ne pas lire si 
- Vous n'aimez pas avoir deux histoires en une
- Vous aimez les histoires linéaires

Présentation de l'éditeur : 

1181, sur une falaise d'Irlande, la poétesse et prophetesse Forgaill est brulée vive, accusée de sorcellerie...
Huit cents ans plus tard, Bran et Alyz, un couple de musiciens, s'installent dans un manoir datant du XIIe siècle. Sous le nom de La Mort Peut Danser, ils donnent des concerts dont le succés grandissant, probablement à cause de la puissance surnaturelle qui anime la voix d'Alyz. Inspiré des légendes celtiques, riches des couleurs et de la beauté sauve de l'Irlande, ce roman renouvelle magistralement le thème de la possession.

Mon avis : 

Il en faut peut pour que je saute sur un livre. Généralement quand ça parle Irlande et légende, ça me suffit. Y ajouter un peu d'histoire contemporaine plus de la musique et c'est parti mon kiki. Forcément La Mort Peut Danser entre dans cette catégorie et je dois avouer que j'aurais été triste si le livre ne m'avait pas plu. Or, ce ne fut pas le cas. Je dois bien avouer que j'ai aimé le livre, et pas forcément qu'à cause de la partie Irlande.

Le roman se divise en deux parties bien distinctes. La première s'est celle de l'histoire de Bran et Alyz, couple de musiciens arrivés en Irlande parce qu'elle a hérité d'un manoir mais surtout parce que l'Irlande l'appelle depuis quelques temps. Nous allons les suivre alors que leur groupe, The Dead Can Dance, va se former et petit à petit rencontrer le succès. Or celui-ci ne vient que parce qu'Alyz semble posséder durant les chansons et qu'ainsi elle hypnotise son public. Malheureusement, ses possessions sont complétement aléatoires et arrivent aussi bien sur scène qu'ailleurs, faisant passer la jeune femme pour dérangée auprès des proches du couple. D'ailleurs, même Bran au début à du mal à comprendre ce qui lui arrive. Nous suivons donc à la fois l'évolution du groupe mais surtout celle de la jeune femme. 

La seconde partie concerne Forgaill, la jeune femme vivant au XIIe siècle. Nous allons la suivre surtout durant cinq ans, ceux avant sa mort. Avec elle, nous allons découvrir les légendes celtes mais aussi la guerre entre Normands et Gaël. Cette partie, passionnante pour qui aime l'histoire a pourtant quelques défauts. Le premier étant la chronologie. Celle-ci va aller et venir entre les dates, revenant régulièrement en arrière pour mieux repartir en avant. Pourtant, cette chronologie-là a un sens, autant par rapport aux chapitres précédents de Forgaill qu'à ceux d'Alyz et Bran. L'autre défaut reste que forcément il se concentre sur Forgaill et que celle-ci est parfois un peu trop tout, trop pinbêche, trop passionnée, trop elle. Elle ne semble souffrir d'aucun problème, ce qui la rend parfois trop irréelle. Et puis, des fois, elle souffre trop, pour tout. Bref, elle ne fait pas dans la demie-mesure et cela peut déranger. J'aurais aimé un personnage plus en nuance.

Les deux parties semblent ne rien à voir l'une avec l'autre, du moins au début. Petit à petit, le lecteur va comprendre ce qu'il se passe, bien avant Alyz, et ne va plus pouvoir lâcher le livre (enfin, je n'ai pas pu). Parce qu'on a envie de savoir ce qu'il va se passer pour Forgaill, comment on en arrive au fait qu'elle meure bruler (je ne spoile pas, on le découvre dès le prologue) et surtout ce qu'il va arriver à Alyz, comment elle va pouvoir vivre avec son étrange possession et surtout pourquoi cela lui arrive à elle ? Tout se mélange, se regroupe pour nous offrir une histoire merveilleuse. Histoire qui plus est musicale, puisque le groupe Dead Can Dance existe réellement et que leurs chansons se retrouvent tout à long du livre. D'ailleurs, je conseille vraiment de lire le bouquin en écoutant au moins quelques chansons du groupe, l'expérience n'en est que plus passionnantes.

Au final, j'ai aimé, beaucoup, le livre. J'ai aussi aimé découvrir les musiques du groupe réel, dont le livre n'est pas une biographie (je préfére le dire, ça peut peut-être échappé sur le coup). Il a quelques défauts, mais tout cela reste minimes par rapport à l'histoire et à l'écriture, très poétiques, de Jean-Marc ligny. Je le recommande aux amoureux de musique et de vieilles légendes irlandaises.

Je parle aussi du livre sur les Tribulations

Le Secret de la Licorne-Sirène, La Petite Mort, Tome 2, Davy MOurier

J'avais beaucoup aimé le tome 1 de la Petite Mort, alors lorsque j'ai vu que le second sortait, je l'ai acheté, forcément.

Le Secret de la Licorne-Sirène, La Petite Mort, Tome 2, Davy MOurier

Editeur : Delcourt
Collection : /
Année de parution : 2014
Nombre de pages : 96


A lire si :
- Vous aimez l'humour
- Vous voulez des personnages sortant de l'ordinaire.
A ne pas lire si :
- "Parler" de la mort vous géne.
- Vous ne voulez que de l'humour
 
Présentation de l'éditeur :
 
La petite Mort a dû faire un terrible choix entre faucher Ludovic, son meilleur ami atteint d'une leucémie, ou son chat Sephi. A-t-il fait le bon choix ? L'entrée au collège, cet univers impitoyable, va-t-elle remettre en question l'amitié, l'amour et l'existence des licornes sirènes ? De toute façon, rien ne va se passer comme prévu car la famille Mort a... Un squelette dans son placard.
 
Mon avis :
 
La première chose que je dirais sur la BD, c'est que l'objet est toujours aussi sympa. La couverture noir mat (qui prend malheureusement trop vite la marque des doigts) fait toujours aussi classe. Le personnages de la Petite Mort et la Licorne Sirène sont en légère surbrillance. L'objet est un peu lourd. Bref, de la jolie Bande Dessiné qui fait joli dans la bibliothèque. Passons maintenant au contenu.

Le tome débute juste après la fin du premier. La Petite Mort enterre son chat qu'il a du faucher pour sauver son ami (le seul) Ludovic. Cet évènement ainsi que la fin de la primaire marque pour lui le passage à l'adolescence. L'entrée en sixième ne se passe pas forcément super bien, entre les boutons (qu'il doit cacher au tipp-EX) mais aussi la découverte d'un nouvel environnement et des déboires des collégiens (histoires d'amour et d'amitié qui en prennent un coup par exemple). Et en plus de cela, Pépé Mort refait surface, mettant soudainement la famille en péril. Sans parler de la fameuse crise d'ado que va super notre héros.

Davy Mourier tape fort dans la caricature de l'adolescence avec ce tome. Mais en même temps, tout semble réel, plus particulièrement les aventures collégiennes de la Petite Mort. Qui n'a pas connu de déception amoureuse dans sa vie d'ado ? Ou pire de déception par rapport à une personne qu'on pensait être un ami ? La Petite Mort va vivre tout cela, en accéléré (ben oui, le tome ne contient que 96 pages) et bien plus.

Comme pour le tome 1, l'auteur va se servir de son personnage pour aborder des thèmes plus sérieux. Parmi eux, il y a bien sur toujours la mort et la vie, mais aussi la tristesse, la société de consommation (comme pour le premier d'ailleurs), la mode (la copine de la Petite Mort étant une goth qui ne sort avec lui que parce qu'il est la Petite Mort et que c'est trop la classe devant ses potes) ou encore la place des gens dans la vie et celle de l'imaginaire. Tout cela sous couvert d'humour, plutôt noir d'ailleurs. Par contre, là où dans le premier tome, il ne tombait pas dans le cliché, celui lui arrive malheureusement dans ce tome-ci. Ce n'est pas un problème en soi, juste que parfois, j'ai trouvé qu'il en faisait un peu trop. Il continue aussi d'émailler son récit avec des pages "pub" ou l'histoire d'un doctor Who félin (d'ailleurs, doctor Who apparait dans le carnet des fauches de l'imaginaire de la Petite Mort avec d'autres personnages). Du coup, comme pour le premier tome, on rit beaucoup mais on est aussi triste. 

Par contre, je dois avouer que j'ai eu un grand faible pour le personnage de Pépé Mort, qui est juste à mourir de rire mais aussi pour Papa Mort, que j'avais trouvé un peu effacé dans le tome 1. Ici, il prend beaucoup d'importance (surtout à la fin) et il a réussi à m'émouvoir beaucoup plus que son fils, je crois. Dommage par contre que maman Mort semble toujours aussi éffacée, elle qui a toujours le mot pour rire.

Au final, j'ai autant aimé ce second tome que le premier, mais pour d'autres raisons. Davy Mourier a réussi à créer des personnages qui évoluent dans le bon sens dans un univers qui n'est pas figé. J'aime toujours autant le mélange d'humour et de sérieux et je dois dire que je me suis un peu reconnue dans les déboires de la Petite Mort au collège. La Petite Mort est une très bonne Bande Dessinée, et j'espère vraiment que nous aurons un troisième tome.


mercredi 8 octobre 2014

La Brigade des Loups, Episode 5, Lilian Peschet

Cela faisait un petit moment que je l'attendais cet épisode 5 de La Brigade des Loups. Le voilà enfin, et je dois bien dire que je vais avoir du mal à attendre le sixième.

La Brigade des Loups, Episode 5, Lilian Peschet

Editeur : Voy'el
Collection : E-courts
Année de parution : 2014
Format : epub

A lire si :

- Vous avez aimé le premier épisode
- Vous aimez les histoires en plusieurs parties
- Vous aimez les histoires de loups-garou
- Vous voulez une autre vision des dits loups-garou
A ne pas lire si : 
- Vous voulez du loup-garou stéréotype
- Vous avez du mal avec les points de vue multiples
Présentation de l'éditeur : 
2020. L'épidémie de lycanthropie sévit en Europe depuis près de trente ans. La Roumanie est l'un des pays les plus en pointe concernant la recherche sur ce rétrovirus, mais aussi l'un des rares où les lupins ont le droit de vivre dans la société.
Sous certaines restrictions.
Pour s'occuper des crimes lupins, des unités de polices spéciales exclusivement composées de malades ont été créées.
On les appelle les Brigades des loups.
Mon avis : 
Dans l'épisode précédent (sorti en janvier, tout de même, ça fait long), nous suivions Mikaï et Vasile. Cette fois, nous voici avec Pavel et Yakov . Les deux sont tout aussi en fuite que les premiers, sauf que l'un va se retrouver sur le champs de bataille et l'autre dans un labo, le tout en Moldavie. Chacun d'eux va essayer de survivre et de découvrir ce qu'il se passe vraiment en Moldavie. Ce que chacun va découvrir va encore un peu plus bouleversé la situation.

Pour ce cinquième épisode, nous continuons donc à n'avoir que deux points de vue. Et chacun va nous montrer deux enfers différents. Avec Pavel, se sera l'enfer de la guerre, puisqu'il va se retrouver sur le front. Et Lilian Peschet ne nous épargne pas grand chose dans l'horreur tout en restant tout de même soft, pas de gore, et c'est tant mieux. Avec Yakov, c'est un enfer plus subtil. En effet, il se retrouve dans une ville laboratoire où il va en apprendre bien plus sur le virus lycan. Et là, forcément, on a envie de penser à la conspiration, et on en est vraiment pas loin. 

Du coup, nous avons un épisode plutôt bien équilibré, entre action et révélation. De plus, il faut vraiment bien avancer tout ça, surtout que nous sommes presque arrivés à la fin de la série (déjà oui, je suis triste). La tension monte et les révélations ne font qu'augmenter tout cela, sans parler du cliffhanger de fin. Au final, hâte hâte de pouvoir lire le sixième là.

PS : Ceci est le centième livre de l'année. J'ai donc dépassé avec lui l'une de mes bonnes résolutions (lire plus de cent livres par an).

mardi 7 octobre 2014

Les Morsures de l'Ombre, Karine Giebel

J'ai téléchargé Les Morsures de l'Ombre cet été pendant que l'ibook store faisait des promos sur certains bouquins. Je ne savais pas trop sur quoi j'allais tomber, mais la quatrième de couverture avait l'air sympa et puis ça faisait longtemps que je n'avais pas lu de thriller.

Les Morsures de l'Ombre, Karine Giebel

editeur : 12 21
Collection : thriller
Année de parution : 2012 pour l'édition numérique
Format : epub

A lire si:
- Vous voulez un huit-clos prenant
- Vous voulez de l'angoisse
- Vous voulez des personnages à la psychologie avancée

A ne pas lire si :
-  Vous voulez suivre de près l'enquête policière
- Vous aimez bien tout découvrir rapidement

Présentation de l'éditeur : 

Elle est belle, attirante, disponible. Il n'a pas hésité à la suivre pour prendre un dernier verre. A présent il est seul, dans une cave, enfermé dans une cage. Isolé. Sa seule compagnie ? Sa séductrice et son bourreau. Et elle a décidé de faire durer son plaisir très longtemps. De le faire souffrir lentement. Pourquoi lui ? Dans ce bras de fer rien n'est dû au hasard. Et la frontière entre tortionnaire et victime est bien mince.

Mon avis

J'aime bien faire des découvertes comme les Morsures de l'Ombre. Ce sont des livres dont je n'attends pas grand chose, parce que je découvre l'auteur, l'histoire et que rien ne me destinait pour le coup à le lire. Je n'avais pas spécialement envie de lire un thriller, ni de découvrir une nouvelle auteure. Et puis, en le voyant dans ma PAL (pris parce que gratuit, j'avoue), je me suis dis que tiens, ça me changerait un peu. 

L'histoire des Morsures de l'Ombre se déroule principalement en huit-clos, dans la cave où est retenu Benoit Lorand, commandant de police. L'homme ne sait pas ce qu'il fait, il ne sait pas au début comment il est arrivé là. Rapidement, son bourreau lui apparait, une femme, Lydia. Elle semble avoir une dent contre lui, vouloir sa mort. Elle va le torturer, pendant des jours et des jours, pour qu'il avoue un meurtre qu'il n'a pas commis. En parallèle, nous allons suivre les collègues de Benoit, à sa recherche, mais aussi un peu de la vie de Lydia. 

Je dois bien dire que cela faisait un moment que je n'avais pas lu de huit-clos (depuis Shinning) et cela m'avait un peu manquer. Surtout qu'ici, malgré parfois quelques longueurs, celui-ci nous tient vraiment en haleine. La psychologie des personnages, que se soit Benoit ou Lydia, est particulièrement travaillée. Surtout pour Lydia en fait, qui fait une formidable tortionnaire dans l'esprit vacille facilement vers la folie pure et dure. A eux deux, ils forment le ciment du huit-clos et le font parfaitement. D'ailleurs, j'ai beaucoup apprécié le fait que Benoit fasse tout son possible pour ne pas sombre dans la folie, pour garder le fil du temps, qu'il pense toujours à sa famille, que cette pensée là l'aide à surmonter l'épreuve, plus que sa fierté de mâle ou de flic. Il est humain, ce n'est pas un surhomme qui peut survivre à tout. Quant à Lydia, elle aussi est humaine, on pourrait la comprendre, au vue de ce qu'elle a traversé.  Les autres personnages ne sont pas en reste. C'est marrrant, j'aurais pensé que pour la plupart, nous ne ferrions que les survoler, mais en fait non. L'auteure a pris soin de leur offrir passé et présent, une vraie personnalité aussi, même ceux qu'on ne verra que sur quelques pages.

L'autre point fort, après les personnages, c'est bien l'histoire. Parce que nous allons de surprise en surprise. Nous découvrons les secrets des uns et des autres, petit à petit, nous forçant ainsi à tourner plus vite la page, pour savoir. Savoir pourquoi, savoir comment, savoir qui. Et je dois bien dire que je n'ai presque rien vu venir. Parce que les personnages des Morsures de l'Ombre ont tous quelque chose à cacher, un secret, plus ou moins grand, plus ou moins important dans l'histoire. Et petit à petit, les pièces du puzzle se mettent en place, jusqu'à la fin. 

En fait, les Morsures de l'Ombre est un vrai page-turner. Pas forcément grâce au style de l'auteure, qui manque d'originalité mais qui fonctionne très bien pour ce genre de roman. Non, c'est vraiment grâce aux personnages et à la manière dont tout s'imbrique, sans parfois qu'on s'en rende compte. On a envie de savoir, de comprendre. On a envie de voir la fin arrivée, on espère qu'elle sera heureuse pour Benoit, que les flics vont tout comprendre... Et puis, lorsqu'on arrive à la fin, on reste forcément sur le cul, pour une raison ou une autre, parce qu'au final, on a l'impression d'avoir été tourné en bourrique durant tout le livre et qu'on a rien vu venir du tout. 

Pour finir, j'ai aimé les Morsures de l'Ombre, j'ai aimé suivre cette histoire, les personnages, qu'ils soient du bon côté ou non, j'ai aimé cherché pourquoi, comment. J'ai aimé la fin, qui apparemment est sujette à débat parmi les amateurs de Giebel (et je comprends pourquoi, même si moi, je la trouve très bien, cette fin). Je pense que si je tombe à nouveau sur un livre de Karine Giebel, je le lirais aussi, parce que même si je n'ai pas trouvé son style d'écriture original, ces idées, elles, m'ont énormement plu.


La Nuit des Temps, Rene Barjaval

Mon libraire m'avait offert ce livre il y a un bon moment déjà. Je dois bien dire que j'avais quelques appréhension à le lire, La nuit des Temps étant tout de même un classique vraiment très apprécié.

La Nuit des Temps, Rene Barjaval

Editeur : Pocket
Collection : SF/Edition Limité
Année de parution : 2013 pour mon édition, 1968 pour l'originale
Nombre de pages : 410

A lire si :
- Vous voulez une belle histoire d'amour
- Vous voulez de la SF sans voyage spatial 
- Vous voulez du retour dans le passé

A ne pas lire si :
- Vous voulez des personnages très developés, surtout dans la partie "présent"
- Vous ne voulez pas d'histoire d'amour

Présentation de l'éditeur :

Dans l'immense paysage gelé, les membres des Expéditions Polaires Françaises font un relevé sous-glaciaire. Un incroyable phénomène se produit : Les appareils sondeurs enregistrent un signal. Il y a un émetteur sous la glace.

Mon avis 

J'avoue, si je n'avais pas eu ce livre en cadeau, je ne l'aurais surement jamais lu. Parce que s'attaquer à La Nuit des Temps, c'est lire un monument de la littérature SF française, un livre adoré par des milliers de personnes qui voient en lui un chef d'oeuvre, une magnifique histoire d'amour. C'est prendre le risque de lui en demander beaucoup trop et d'être déçue. Alors, la Nuit des Temps est restée un moment dans la PAL, pourtant bien en vue. Et puis, il fallait bien que je finisse par le lire, tout de même.

La Nuit des Temps est un classique de la SF et en le lisant, on comprend facilement pourquoi. Une découverte surprenante en antarctique, des scientifiques qui vont user de tous les moyens possibles pour arriver à leur fin, un voyage dans le temps, une civilisation ancienne pourtant bien plus évoluée que la notre... Tout est là pour avoir un récit passionnant. Et il l'est. Je dois avouer que j'ai eu bien du mal à le quitter, enchainant quelques 250 pages en une soirée (là où je lis normalement dans les 100 pages). La partie SF, très scientifique, m'a passionné. J'ai aimé suivre l'expédition antarctique, les savants du monde entier. Tout semble tellement possible. De la découverte de l’œuf en or à celle d'Eléa et de son compagnon, j'ai suivi avec intérêt les manœuvres de tout le monde.

Et puis, et arrivait la partie de l'histoire concernant le passé d'Eléa et donc celui de la Terre. Ici aussi, tout est passionnant. Mais surtout, le récit de la jeune femme, outre l'histoire d'amour (j'en parlerais après), offre une belle critique de la société de l'époque déjà entamé avec la partie "présent"(la guerre froide, la bombe atomique) avec même un avant gout de ce qui se passera en France l'année de la publication, à savoir mai 68 (d'ailleurs, une note de bas de page explique que l'auteur a écrit tout cela bien avant et qu'à la base, donc, il ne pouvait pas savoir que mai 68 allait se produire, dans le genre prémonitoire, il se posait là). C'est aussi une critique de l'homme en lui-même, de ses défauts.

Et enfin, il y a la fameuse histoire d'amour. Celle que tout le monde, ou presque, aime vraiment. Or, il s'avère que bien qu'elle soit magnifique (un amour qui survivra à 900 000 ans de sommeil), je dois avouer qu'elle ne m'a pas fait tant vibrer que cela. Oui, l'histoire d'amour est belle, oui, elle occupe une grande place, pourtant, elle n'a pas la plus grande place dans le roman. Et puis, vraiment, elle me fait trop penser à Roméo et Juliette, comme une redite de ce que j'ai pu déjà lire dans les histoires d'amour tragique.

Au final, je dois bien avouer que je retiens vraiment de ce livre la partie purement SF et la partie critique de la société et des hommes, qui est pour moi la plus passionnante, à la partie histoire d'amour, même si celle-ci est très belle.  J'ai pris beaucoup de plaisir à découvrir cette Nuit des Temps, et je regretterais presque de ne pas l'avoir fait plus tôt, parce que vraiment, c'est une très belle histoire que nous offre là Barjavel.


"Nous savons au moins déjà une chose, c'est que l'homme est merveilleux, et que les hommes sont pitoyables."

vendredi 3 octobre 2014

Pieds d'Argile, Les Annales du Disque Monde, tome 19, Terry Pratchett

Je crois que je repars dans une période Pratchett. Il m'a fallu un peu plus d'un mois pour me replonger dans le Disque Monde, et j'ai encore quelques tomes sous la main.

Pieds d'Argile, Les Annales du Disque Monde, tome 19, Terry Pratchett

Editeur : Pocket
Collection : Fantasy
Année de parution : 2011 pour mon édition
Titre en VO : Feet of Clay
Année de parution en VO : 1996

A lire si :
- Vous aimez les personnages du Guet
- Vous voulez une enquête à la "Les experts"
- VOus aimez l'humour anglais

A ne pas lire si :
- Vous n'aimez pas les parodies
- Vous voulez d'autres personnages que ceux du Guet

Présentation de l'éditeur : 

A Ankh-Morpock, le Guet a de nouveau fort à faire. Deux vieillards ont été assassinés tandis que le Patricien est victime d'un empoisonnement. Pour l'équipe de police (troll, nain, louve-garou et autres non-humains), le mystère est total, le coupable insaisissable. Les différentes guildes de la ville profitent de la panique générale pour comploter... Et chose étrange, les golems se mettent soudain à se comporter d'une drôle de manière. Comme s'ils étaient vivants. Et contrôlés par un mystérieux maître... Mais le commissaire Samuel Vimaire en a vu d'autres et son équipe a fait de remarquables progrès...

Mon avis

Ce dix-neuvième tomes des Annales du Disque Monde prend place à Ankh-Morpock et nous fait suivre les agents du Guet. On ne les avait pas vu depuis le Guet des Orfèvres, il y a quatre tomes déjà. Alors depuis, le Guet a un peu changé, il a grandit, a prit sous son aile des personnes des minorités ethniques. A présent, il va vivre une nouvelle révolution, l'entrée de la science à son service, afin de pouvoir régler l'affaire de l'empoissonnement du Patricien mais aussi celles des golems...

Alors, oui, c'est toujours un plaisir de retrouver Samuel Vimaire et ses agents. Surtout que cette fois, l'enquête permet beaucoup de chose. Et Pratchett a vraiment du s'en donner à cœur joie sur celle-ci. Parce que ce qui commence comme une banale enquête va prendre des proportions sidérantes où tout se regroupe mais aussi parce qu'elle lui permet de parler de plein de thème différent.

Le premier, c'est l'arrivée de la science dans les méthodes de travail, avec en première ligne le nain Hilare Petitcul, alchimiste de son état. Forcément entre la technologie moderne et les méthodes ancestrales de Vimaire, il va y avoir quelques étincelles. Mais Hilare Petitcul va aussi faire bouger pas mal de chose, et ça dans le cerveau de ses collègues. Parce que ce n'est pas UN nain mais UNE naine qui va s'assumer en tant que telle avec l'aide d'Angua, la louve-garou. Je peux vous dire que certaines situations vont se révéler à mourir de rire avec ça.  Mais Hilaria ne va pas être la seule à faire changer les mentalités. Je crois vraiment que Pratchett a voulu faire de ce tome une ôde à la différence, à l'ouverture d'esprit. Le second thème qui ressort, c'est la parodie d'Isaac Isamov et de ses robots. Je crois que c'est la première fois que nous avons droit à une parodie de SF pure dans un des tomes des Annales. Retranscris en fantasy, les robots deviennent donc Golems. On retrouve donc les lois qui régissent la robotique mais aussi toute une réflexion sur le fait d'être vivant, sur le libre-arbitre... Les réflexions y sont interessantes et plutôt bien menés d'ailleurs.

Mais un Pratchett, outre des thèmes souvent interessants, se sont aussi tous les personnages qui le peuplent et leur manière de voir les choses. Forcément, j'aime toujours autant Vimaire, Carotte et Angua, mais j'ai aussi redécouvert Chicard et Colon, qui faisaient partis des personnages que j'appréciais le moins dans les Annales. Et je dois bien dire que cette fois, je les ai apprécié. Le reste de la troupe du Guet m'a tout aussi plut, sans parler des personnages secondaires qui apparaissent ici et là et qui ajoute souvent leur dose d''humour au livre.

Pour finir, Pieds d'Argile est un très bon Pratchett, qui sait donner au Guet ses lettres de noblesse. Je ne me lasse pas du tout de retrouver cette institution qui je trouve reste celle qui évolue le plus (par rapport aux Mages ou aux Sorcières) dans cet univers.