mercredi 27 août 2014

Hamlet, William Shakespeare

Il y a quelques temps de ça, je téléchargeai sur ma liseuse deux pièces de Shakespeare, Hamlet et MacBeth avec la ferme intention de les lire rapidement. Comme rapidement semble ne pas faire parti de mon vocabulaire lorsqu'il s'agit de ma PAL, j'ai donc mis quelques deux ans avant de me lancer enfin dans Hamlet...

Hamlet, William Shakespeare

Editeur : Une Oeuvre du Domaine Public
Collection : /
Année de parution : 2010 pour cette édition numérique
Titre en VO : Hamlet
Année de parution : 1603

A lire si :
- Vous aimez le théatre
- Vous aimez les tragédies
- Le "français ancien" (tout comme l'anglais ancien) ne vous gène pas

A ne pas lire si :
- Vous voulez un amour pur

Présentation de l'éditeur : 

Pour mener à bien sa vengeance sans éveiller les soupçons, Hamlet feint la folie. Lorsque le fantôme de son père lui révèle que Claudius, souverain actuel et frère du défunt roi, est le meurtrier de celui-ci, on s'attend à une stratégie ingénieuse, d'autant que le prince semble plein de courage, d'insolence et d'esprit. Or, durant quatre actes, il ne commet qu'un seul meurtre, conséquence d'une erreur de perception. À la fin de la pièce, il venge son père, mais in extremis. Hamlet est une tragédie intérieure, presque intime, dont le rythme est motivé par les hésitations du héros qui donnent lieu à des scènes superbes de grandeur pathétique, car elles disent l'aspiration de l'homme à la liberté et au repos, malgré l'enfermement obsessionnel auquel l'existence le condamne. Tragédie du doute, voyage dans un esprit qui ne rêve que d'immatérialité mais ne parvient pas à prendre son envol, Hamlet, pièce mélancolique, nous invite à un saut existentiel.

Mon avis :

D'Hamlet, je garde un vague souvenir du film de Kenneth Branagh, mais vraiment très vague, puisque vu lorsque j'étais à peine ado. Bien sur, je connais les répliques, du moins les deux cultes, à savoir "être ou ne pas être" et "il y a quelque chose de pourri dans l'Empire du Danemark". Pas de quoi, donc, dire que je connaissais l'histoire, même si celle-ci me semble familière. D'ailleurs, j'en avais une vision un peu faussé quant à Hamlet et Ophélia, c'est pour dire.

Lire une pièce de théâtre est souvent bien moins interessant qu'en voir une, puisqu'il manque tout le jeux d'acteur, mais personnellement, cela ne me gène pas du tout. Au moins, je me concentre sur les paroles, et non sur les actes. Bon j'avoue que parfois, cela peut devenir ennuyeux. Surtout ici où le texte ressemble à de l'ancien français, avec parfois des tournures de phrase qui nous semble incohérente à nous, pauvre lecteur des années 2010. Pourtant, si on oublie ce détails, on se laisse rapidement embarqué dans l'histoire. 

Cela n'est pas vraiment compliqué tant Shakespeare réussit rapidement à parler complot, politique, folie, amour, honneur et mort. De quoi en faire une super production à l'époque mais aussi maintenant d'ailleurs. En moins d'un acte, on est embarqué là-dedans et bien que même sans l'avoir lu on connait forcément la fin, on a envie de savoir comment tout cela arrive. Et puis, à force, lecteur, tu le sais, moi dès qu'on parle complot et folie, je ne suis que joie. Surtout que de la folie, on en trouve pas mal, avec Hamlet d'abord, dont la folie est parfois feinte, avec Ophélia ensuite, qui va devenir folle. Les relations entre les personnages tourneront autours de ce thème plus celui de la vengeance, à croire que tout le monde veut se venger de tout le monde dans Hamlet.

Chose aussi fort intéressante dans cette pièce, ce sont toutes les critiques de l'auteur pour sa société et pour celle des théatres de l'époque. Alors, oui parfois, les allusions faites peuvent ne pas sauter de suite aux yeux. Heureusement (ou pas d'ailleurs des fois), les notes de bas de pages du traducteur aide vraiment à mieux comprendre. Tout comme j'ai apprécié que souvent, elles expliquent la traduction elle-même, ou donne une autre traduction tout à fait possible. Cela permet aussi de mieux comprendre le texte et les paroles et gestes de certains personnage ou de mettre en parallèle certains vers. Seul problème, comme les notes sur cette édition numérique se trouvent juste après les tirades qui les concernent, on perd parfois le fils. Ce qui fait que j'ai fini par abandonner leur lecture rapidement, dans après, j'avais du mal à me remettre dans le bain.

Au final, j'ai aimé Hamlet, histoire que je redécouvrais alors que je ne l'avais jamais lu (mais en même temps, Hamlet inspira tant de monde qu'entre les films, les musiques, les opéras, les pièces, les mangas et autre livres, on fini par connaitre l'histoire. J'ai été agréablement surprise de voir comme je me méprenais sur Ophélia (moi qui la voyait comme une autre Juliette, j'avais un peu tord quand même), mais surtout de voir qu'Hamlet était un personnage particulièrement complexe, comme je les aime.

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