jeudi 22 mai 2014

Mastermind, Les Foulards Rouges, Episode 5, Cécile Duquenne

Cécile Duquenne annonçait sur twitter l'épisode des révélations. Autant dire qu'entre le cliffhanger de l'épisode précédent (je ne m'en suis toujours pas remise de celui-là) et cette déclaration j'avais plus que hâte de le lire.

Mastermind, Les Foulards Rouges, Episode 5, Cécile Duquenne

Editeur : Bragelonne
Collection : Snark
Année de parution : 2014
Format : epub


A lire si :
- Vous avez lu les trois premiers épisodes
- Vous aimez le mélange des styles. 
A ne pas lire si :
- Vous n'avez pas aimé les premiers épisodes
Présentation de l'éditeur : 
Lorsque Lara sort de l’inconscience, elle se rend tout de suite compte qu’elle est en bien mauvaise posture – prisonnière des Foulards Noirs, et qui plus est, bientôt confrontée à un ennemi revenu d’entre les morts. Heureusement, elle peut compter sur le soutien indéfectible de son très cher Will, caché dans un repli de son corsage...
Mon avis : 
Je crois qu'en ce moment, je suis dans les révélations aux niveaux des feuilletons numériques que je lis. Après l'épisode 5 de Toxic, voilà celui des Foulards Rouges. Et tout comme pour celui de Toxic, nous avons droit à pas mal de révélation mais en même temps pas assez. 
Nous retrouvons Lara dans une mauvaise posture (vu le cliffhanger de l'épisode 4, c'était normal en même temps). Elle se trouve dans le camp de l'ennemi, prisonnière et seule. Enfin, seule, pas vraiment puisqu'elle a Will avec elle. Rapidement, elle va faire connaissance avec le chef des Foulards Noirs, que l'on connait déjà d'ailleurs (non je n'en dirais pas plus).  Elle va alors un peu mieux comprendre certaines choses, comme qui est vraiment le chef des Foulards Noirs, ce qu'il veut... Mais on en apprend pas que sur lui. Bon par contre, je fais durer le suspense, non vous ne serez pas tout ici, il faut lire la saison.

Cet épisode est donc un peu plus centré sur Lara que les précédents. La jeune femme va devoir prendre pas mal de décision en très peu de temps et doit le faire du mieux possible. Sauf qu'entre son propre jugement, parfois faussé par sa propre expérience, ce qu'elle va apprendre et le fait qu'elle est "légèrement" manipulée, tout n'est pas si simple. Et de notre côté, on en arrive à se demander que croire, ce que Lara pense vrai ? ce qu'on lui raconte (que se soit côté Foulards Noirs ou côté Renaud) ? Voilà que le titre de cet épisode porte du coup très bien son nom. L'impression de la voir jouer au Mastermind (jeu de réflexion où il faut trouver la combinaison de couleur gagnante avec les indications "oui", "non", "oui mais pas là") se fait très très présente. Et au final, le lecteur est aussi perdue que Lara et attend donc avec impatience la suite. En plus de cela, on découvre quelques petites choses sur Lara auxquelles, perso, je ne m'étais pas attendu. Comme pourquoi elle est sur Bagne, réellement (parce que jusque là, nous savons qu'elle a été embarqué dans une méchante histoire par son père, mais nous ne nous doutions pas de l'étendue du bordel).

Nous avons donc eu quelques révélations dans cet épisode, Cécile n'avait pas menti, mais nous voilà avec de nouvelles questions, enfin, moi en tout cas. Comme "Comment elle s'est faite avoir par son père ?", "Qu'ont-ils réellement fait sur Terre ?", "Où va la mener toute cette histoire ?", "Il est vraiment gentil Renaud ?", " Et si elle était à nouveau manipulée ?", "Et par qui ?". Bref, ça tourne dans ma tête et ça me donne plus qu'envie d'avoir le fin mot de l'histoire.

Au final, cela nous donne un super épisode, bien équilibré entre action, révélations et questionnement. Pas de gros cliffhanger de la mort qui tue comme dans le précédent mais un suspense tout autre qui donne toujours autant envie de continuer la série (dire qu'il ne reste plus que deux épisodes !). Cécile, c'est encore du bon boulot que tout ça !

PS: Si certain se demande, si, si, j'ai bien lu le second épisode de Purespace, qui est bon lui aussi. J'attend juste de pouvoir lire le troisième pour faire un petit article dessus, pour ne pas faire des avis trop courts.

Jool, Toxic, Episode 5, Stephane Desienne

Plus j'avance dans Toxic, plus j'ai envie de finir la saison 1. Pour tout dire, il n'y aurait pas eu l'épisode  5 des Foulards Rouges de Cécile Duquenne, je me serais déjà jetée sur le dernier épisode de Toxic...

Jool, Toxic, Episode 5, Stephane Desienne

Editeur : Walrus book
Collection : Série
Année de parution : 2013
Format : epub

A lire si :
- Vous avez aimé les précédents épisodes
- Vous voulez du zombies
- Vous voulez aussi de l'alien
A ne pas lire si :
- Vous ne voulez pas voir les humains comme des marchandises
Présentation de l'éditeur : 
 
L’attaque terrible lancée sur le camp du Révérend fait hurler les mitrailleuses et plonge les combattants dans l’effroi. Alors qu’Elaine pense sa dernière heure arrivée, la Providence frappe encore à la porte : Jave, l’extraterrestre décidé à résoudre le mystère de l’épidémie de zombification qui décime la planète, la sauve d’une mort certaine et lui propose une étrange collaboration. Acceptera-t-elle de se ranger aux côtés de l’ennemi ?
Pendant ce temps, le groupe de Masters s’enfuit dans les terres en quête d’une villa ultra-protégée dont Bruce leur a vanté la fiabilité. Et pour cause : il s’agit de la maison de son père, un riche excentrique dont la fortune n’avait d’égale que la paranoïa. En attendant de retrouver Elaine, et peut-être le Colombien qui a disparu corps et biens, il s’agit de retrouver un peu de sérénité en attendant la prochaine bataille. Mais le péril rôde, et les crocodiles ne sont pas les plus dangereux habitants des environs.

Mon avis :

Jool est l'avant dernier épisode de la saison 1 de Toxic et autant dire qu'il est plein de révélation tout en nous laissant encore trop de question. Du coup, il devient un épisode presque parfait du point de vue de la saison complète et j'ai vraiment l'impression que l'on suit là le cheminement de la plupart des série télévisuelles. Et j'avoue que j'aime beaucoup ce traitement-là, plus proche, je pense, de ce que veulent lire les gens aujourd'hui par rapport aux toutes premières séries numériques au XIX siècles (même si les dites séries sont généralement plutôt bonnes à lire). Mais passons à Jool en lui-même.

Notre petit groupe d'humain a été séparé, je le rappelle, dans l'épisode précédent Défense Désespérée. Alors qu'on pensait qu'ils allaient enfin être réunis, Elayne se fait sauver une nouvelle fois par Jave et la voilà qui part pour une plateforme pétrolière tandis que les autres sauf Hector, fuit loin du massacre de la base du Révérend pour se rentrer dans la villa du père de Bruce. Nous allons donc suivre du côté humain, Elayne, puis le groupe et enfin les survivants du Révérend. Et que se soit pour Elayne ou les autres, rien n'est simple. Elle va se retrouver sur une plateforme où bien que le mot ne soit pas dit, elle est prisonnière, tandis que les autres vont avoir à faire au Révérend qui rêve juste de les massacrer (c'est beau la religion...). Du côté Alien, on pourrait croire que c'est un peu plus calme, mais en fait non. Jave va faire quelques découvertes qui vont un peu le perturbé tandis que le Primaark doit faire face à bon nombres de commerciaux qui veulent tous leur part du gâteau terrestre.

Et dans tout ça, nous avons droit à quelques révélations donc. Comme où se trouve le fameux site A, ce qu'il cache, ou encore ce qu'il a surement du se passer avant l’épidémie de zombie et l'arrivée des E.T. sur notre planète. Mais nous gardons toujours autant de suspense sur beaucoup d'autres choses. Du coup, on en sait plus mais en même temps on ne sait vraiment pas tout et les fils de l'intrigue sont encore embrouillés. Ce qui fait que personnellement, je ne tiendrais pas le mois que je me donnais entre chaque épisode (je veux savoir !). 

Donc au final, un très très bon épisode, plein de surprise et qui annonce une fin de saison vraiment mais vraiment passionnante (comme son début d'ailleurs). Hâte de savoir comment tout cela va se finir.

lundi 19 mai 2014

Demain J'arrête, Gilles Legardinier

Lorsque j'ai pris le livre, il finissait son buzz, l'auteur en ayant sorti deux autres. Je m'étais dit qu'il était temps de le lire et que comme je suis bon public, j'allais aimer. Après tout, j'aime généralement les livres qui font du buzz. Pourtant, comme mon édition l'indique, je l'ai acheté en décembre et je ne l'ai lu que maintenant. 

Demain J'arrête, Gilles Legardinier

Editeur Pocket
Collection : /
Année de parution : 2013 pour mon édition (spéciale noel)
Nombre de pages : 406

A lire si :
- Vous voulez quelque chose de léger
- Vous voulez quelques chose qui puisse vous faire un peu rire

A ne pas lire si : 
- Vous voulez du sérieux
- Vous voulez des personnages devellopés

Présentation de l'éditeur : 

Et vous, quel est le truc le plus idiot que vous ayez fait de votre vie ? 
Au début, c'est à cause de son nom rigolo que Julie s'est intéressée à son nouveau voisin. Mais très vite, il y a eu tout le reste : son charme, son regard, et tout ce qu'il semble cacher... Parce qu'elle veut tout savoir de Ric, Julie va prendre des risques de plus en plus délirants... 


Mon avis :

Comme je le disais, c'est à cause du buzz surtout que j'ai pris ce livre. Parce que je suis un bon mouton et un public facile et que parfois, du léger, ça fait du bien aussi. Or, j'avais lu et entendu que ce livre faisait vraiment rire.  Et puis rien que la phrase d'accroche de la quatrième me plaisait pas mal. 

L'histoire est assez sympathique. Julie, jeune femme de vingt-huit ans (mon âge donc) découvre le nom de son nouveau voisin. Un nom qui lui plait, qui la fait rire. Elle va alors se lancer à la poursuite du voisin, pour découvrir qui se cache derrière ce nom si amusant. Forcément, elle va en faire une obsession, et forcément, elle va en tomber amoureuse. Elle va aussi changer de vie à ce moment-là, elle va démissionner, changer de job, se reprendre en main.

L'histoire avait donc pas mal de chose pour me plaire. Elle semblait raconter ce que pas mal de jeunes femmes de mon âge rencontre comme évènements dans leur vie. Julie avait l'air sympathique au premier abord, plutôt rigolote comme femme. Elle aurait même pu être mon amie dans la vraie vie. Sauf que bien sur, le tableau semblait trop idyllique et j'ai rapidement déchanté. 

D'abord à cause de Julie elle-même. Julie est rigolote mais peu sure d'elle. Julie fait des plans de dingue mais est incapable de faire le premier pas. Julie a vingt-huit ans mais en fait dix de moins dans sa tête. En gros, au bout d'une centaine de pages, Julie m'a légèrement gonflé. C'est le genre de personne que j'ai envie de baffer au bout d'un moment dans la vraie vie. Ensuite, les autres personnages ne sont pas assez développé à mon gout. J'avoue que les faits que le narrateur soit Julie y est pour beaucoup. Elle ne retient d'eux que ce qu'elle veut, faisant du coup une caricature de personnages pour la plupart, même pour son voisin. C'est vraiment dommage. Au final, le seul personnage qui j'ai vraiment apprécié, c'est Xavier, le meilleur ami de Julie. Pourquoi ? Parce qu'il est tellement caricaturé qu'il en devient touchant.

Ensuite, le livre est vendu comme étant amusant, à faire rire aux larmes. Je sais que je suis compliquée pour ça. Je n'ai pas le rire facile, et j'ai une nette tendance à préféré l'humour anglais au français. Or, là, je n'ai pas ris. Pas une seule fois. Un sourire c'est bien dessiné sur mon visage à certains moments, mais pas de rire. Le livre est amusant mais sans plus pour moi. J'avoue que le plan pour sortir la voiture de Xavier de son immeuble m'a fait sourire, que le mariage de l'une des copines de Julie aussi, mais voilà, après c'était trop. Le premier rendez-vous avec le voisin par exemple aurait été parfait s'il n'y avait pas eu deux catastrophes mais une seule. En fait, pour que le livre marche sur moi, il aurait fallu en couper la moitié, je pense. Parce que c'est souvent trop. L'auteur semble jouer sur la surenchère et ça ne fonctionne pas sur moi.

Pourtant, j'ai lu le livre, et je l'ai fini. C'est qu'il m'a tout de même un peu plus. il faut dire que déjà, l'auteur a compris comment faire un page-turner. Ses fins de chapitres donnent envie de savoir ce qu'il va se passer. Et puis, avouons, même si elles ne m'ont pas fait rire, ses idées sont tout de même assez sympathiques. Et puis, il y a quelques moments vraiment bons dans tout cela. Voilà ce qui fait que j'ai lu le bouquin en entier alors que j'ai failli le lâcher au bout de la première centaine de pages. 

Et au final, même s'il était loin de mes attendes, même si parfois je me suis pas mal ennuyées, je dois bien dire que ce livre mérite assez son buzz. Je ne dirais pas que j'ai passé un bon moment avec Julie et compagnie, mais je ne dirais pas non plus que ce fut un vrai calvaire. En fait, pour moi, ce sera juste un livre de plus dans ma bibliothèque, pas mémorable mais qui pourrait plaire à des amis en manquent de bouquins.

lundi 12 mai 2014

La République des Voleurs, Les Salauds Gentilshommes, tome 3, Scott Lynch

Je crois que je suis devenu un peu beaucoup fan des Salauds Gentilshommes. Je me suis un peu jeté sur ce troisième tome, après deux courtes lectures entre lui et le deux. Et j'ai vraiment mais vraiment aimé cette lecture.

/!\ Spoilers

La République des Voleurs, Les Salauds Gentilshommes, tome 3, Scott Lynch

Editeur : Bragelonne
Collection : Fantasy
Année de parution : 2014
Titre en VO : The Gentleman Bastards, book 3: The Republic of thieves
Année de parution en VO : 2013
Nombre de pages : 668

A lire si :
- Vous avez aimé les deux premiers tomes
- Vous voulez de la bonne fantasy, sans monstre
- Vous voulez un héros qui n'est pas tout blanc
- Vous aimez lorsque plusieurs intrigues s’entremêlent
 
A ne pas lire si :
- Vous voulez du gros monstre
- Vous voulez une intrigue simple
 
Présentation de l'éditeur : 
 
Après le plus grand casse de leur carrière, Locke et son inséparable complice, Jean, ont réussi à s’échapper. Mais Locke ne s’en est pas tiré indemne : empoisonné, il est mourant. Aucun alchimiste n’est en mesure de l’aider. Alors que le moment fatidique approche, une mystérieuse Mage Esclave lui propose un marché qui le sauvera ou mettra un terme à ses souffrances. Locke hésite, jusqu’à ce que la mage mentionne le nom d’une femme qu’il a connue par le passé. L’amour de sa vie. Sa rivale en matière d’habileté et d’intelligence. Et, s’il accepte cette mission, son plus dangereux adversaire.
À l’approche des élections de la cité des mages, les différentes factions recrutent leurs stratèges. Locke doit faire un choix : affronter ou séduire celle qu’il n’a jamais pu oublier. Leurs vies dépendent peut-être de sa décision…
 
Mon avis :
 
IL va être dur de parler de ce tome sans spoiler les deux premiers. Du coup, si vous ne les avez pas lu et que vous comptez les lire, je pense qu'il vaut mieux ne pas lire ce qui va suivre.

Nous retrouvons Locke et Jean juste après les évènements des Horizons Rouges Sangs. Locke est dans un bien triste état. Le poison que lui a administré l'archon fait des ravages et il est sur le point de mourir. Jean essaye de faire ce qu'il peut pour ne pas que cela arrive. Mais voilà, sa dernière tentative se solde à nouveau par un échec, pire, ils doivent quitter la ville de Lashain où ils ont trouvé refuge après avoir kidnapper un medekiner. C'est à ce moment qu'arrive les Mages Esclaves, en la personne de Patience. Elle promet de guerir Locke si les deux compères acceptent de jouer les stratèges pour un des partis politique de Karthain durant les élections qui vont si dérouler. Les deux hommes vont accepter la mission, surtout que leur adversaire n'est autre que Sabetha, le grand amour de Locke.

Parallèlement à l'histoire principale, et comme à son habitude, Scott Lynch nous propose une seconde intrigue, du temps où les Salauds Gentilshommes étaient encore jeunes. On les découvre embarqué à Espara, dans une troupe de théâtre. Cette intrigue-là va surtout nous servir à mieux comprendre Locke et Sabetha, la relation qu'ils ont et le mystère qui entoure la jeune femme depuis déjà deux tomes. En plus de ça, elle nous permet de retrouver des personnages du tome 1, ce qui est plutôt sympa.

La République des Voleurs est un tome un peu moins tourné vers l'action que les deux autres. Il faut dire que la politique s'y prête un peu moins mais surtout qu'au final, le livre se centre surtout sur l'histoire entre Locke et Sabetha. On y trouve pourtant de grands moments d'escroquerie, digne de Locke et Jean. Et Sabetha n'est pas non plus en reste, elle faisait aussi partie de la bande, ne l'oublions pas. Donc même s'il y a moins de coups et de bastonnades, nous avons tout de même affaires à des Salauds Gentilshommes en forme (même Locke, tant qu'il mange). On y trouve aussi de l'amour, avec Locke et Sabetha. Mais attention, hein, pas le truc super mièvre. Lynch réussi à nous écrire une histoire oscillant facilement de l'amour à la haine sans trop tomber dans les évènements que l'on peut attendre. C'est drolement bien fait et surprenant. L'histoire est donc toujours aussi prenante, sans le moindre temps mort, que se soit dans la partie présent que dans celle passé et je peux même dire que cette fois, j'ai lu le premier tiers très très vite (alors que pourtant, la partie où les Mages Esclaves engagent Locke et Jean et où ils soignent Lamora est tout de même bien longue).

Au niveau des personnages, c'est toujours aussi bien fait. Locke est égal à lui-même, toujours aussi chiant mais tellement charismatique même avec des kilos en moins, Jean reste presque le même, si ce n'est son deuil d'Ezri. Leur amitié est toujours là, comme au premier jour, Jean soutient toujours autant Locke qui le lui rend plutôt bien. Bref, à ce niveau, on est pas dépaysé.

Et vient Sabetha. Sabetha qu'on n'a vu jusque là que par les yeux de Locke. Qu'on a fini par idéaliser, tout comme lui. Son personnage est très bon, une espèce de Locke au féminin mais pas que. Elle est belle, intelligente, forte tête. Un personnage féminin comme je les apprécie. Par contre, je dois avouer que l'ayant autant idéaliser que Locke, je m'attendais à autre chose. Je ne sais, je la voyais plus mordante, plus je ne sais quoi en fait. Rien de bien grave au final, car son personnage est vraiment bien fichu et sa relation avec Locke des plus passionnantes. 

Enfin, ce troisième tome nous permet aussi de mieux comprendre le fils rouge qui court depuis le tome 1, à savoir qui est Locke, réellement. On va en découvrir plus sur son nom, qui il pourrait être... Les révélations vont aller bon train, et à vrai dire, on ne sait pas vraiment ce qui est vrai ou faux. C'est encore une fois très bien jouer de la part de l'auteur qui nous embrouille de manière magistrale. Mais je n'en dirais pas plus, je pense qu'il vaut mieux se faire une idée par soi-même.

Au final, voilà un troisième très bon, qui change un peu des deux précédents de par son histoire et son intrigue. On découvre un peu plus sur nos Salauds Gentilhommes ainsi que sur les Mages Esclaves et cela nous annonce une suite surement tout aussi bonne et complexe (apparemment, un quatrième tome devrait être dispo en VO à la fin de l'année, donc se devrait être fin 2015 pour nous en VF). Bref vivement fin 2015 début 2016 (je suppose toujours hein) pour avoir la suite !


Waylander, David Gemmel

Je continue à lire les livres faisant partis de la saga des Drenai de Gemmel. Cette fois, ce fut le tour de Waylander.

Waylander, David Gemmel

Editeur : Bragelonne
Collection : fantasy
Année de parution : 2001
Titre en Vo : Waylander
Année de parution en Vo : 1986 (ce livre à mon âge !)
Format : epub

A lire si :
- Vous aimez les grandes batailles
- vous aimez les héros qui se posent des questions

A ne pas lire si :
- Vous voulez des dragons et autres créatures mystiques
- Vous voulez du voyage iniatique

Présentation de l'éditeur :

Le Roi de Drenaï a été assassiné. Une armée d’envahisseurs déferle sur le pays, avec pour mot d’ordre de tuer hommes, femmes et enfants. Mais tout espoir n’est pas perdu. Il repose sur les épaules de celui que la nation surnomme Waylander. Seul, il va s’aventurer en territoire nadir pour retrouver la célèbre Armure de Bronze, symbole de liberté.
Mais peut-on faire confiance à ce Waylander ?...
Après tout, c’est lui qui a assassiné le roi.

Mon avis

Je pense que Waylander doit être le premier livre à lire de la saga Drenai si l'on veut l'avoir dans l'ordre chronologique des évènements (je me trompe peut-être mais il semble tout de même l'être). Par rapport à Légende, nous sommes en tout cas bien plus tôt, beaucoup plus tôt je dirais. De combien ? Je ne sais pas par contre. Faudrait que je trouve une chronologie presque exacte.

Dans ce tome, nous suivons Waylander, un héro qui n'en est pas vraiment un, surtout que l'on apprend que si Drenaï est à feu et à sang, c'est légèrement à cause de lui. L'assassin a effectivement tuer le roi drenaï. Mais voilà, alors qu'il pensait juste pouvoir se faire la malle et surement se faire oublier quelques temps, il se retrouve à sauver un jeune moine et une jeune femme qui vont le faire un peu changer d'avis. Ajouter à celà que le fantôme du père du roi va venir lui confier une mission de la plus haute importance et voilà Waylander qui se lance dans une étrange aventure où on ne l'aurait surement pas attendu.

Alors autant le dire de suite, oui oui, il y aura un siège. Comme pour Legende, comme pour Le Roi sur le Seuil. Mais celui-ci n'aura pas du tout la même importance au final. Ici, l'important, se sont bel et bien les personnages, celui de Waylander, de Dardalion, le prêtre et de Karnak, général Drenaï. Par contre, oui, leur schéma de construction rappelle pas mal ceux des romans précédents. Mais Gemmel gère cela tellement bien qu'au final, ce n'est pas du tout gênant. Nous avons bien le héros torturé, le prêtre qui l'ai tout autant, le général sans peur, la femme qui va finir par changer le héros... Pourtant, ce n'est pas la même histoire, ni les mêmes thèmes qui ressortent. Pas vraiment du moins.

Mais le plus interessant de ce livre, c'est bien les origines de beaucoup de choses. Celle des Trente d'abord, puisque Dardalion en est le père fondateur. On va découvrir un ordre qui n'aurait pas du exister et qui d'ailleurs sera au début rejeter par les autres ordres de la Source. On va aussi du coup, en découvrir un peu plus sur la dite Source. Ensuite, c'est l'origine de l'Armure de Bronze et surtout du conte de Bronze, que nous découvrirons au fils des livres et des époques. Nous allons comprendre son importance, la magie qui va avec, pourquoi les hommes la perçoivent comme elle est... 

Tout cela nous donne un très bon livre fantasy, bien ancré dans sa saga, agréable à lire. Nous y retrouvons bien la patte Gemmel, un univers assez complexe et bien détaillé, de grandes batailles et surtout des personnages bien travaillés. Du coup, c'est toujours avec plaisir que je lis un de ces livres. 


mardi 6 mai 2014

Le plus petit baiser jamais recensé, Mathias Malzieu

J'ai tenu quasiment un an avant de m'acheter ce livre. Parce que j'avoue ne pas avoir voulu acheter le GF (déjà parce que mes autres livres de Malzieu sont en poche et puis parce que j'avoue que je trouve ça un peu cher quand même). Par contre, une fois à la maison et dès que j'ai eu fini Stardust, je me suis jetée dessus (et moi qui étais sencée lire les vieux livres dans la PAL...).

Le plus petit baiser jamais recensé, Mathias Malzieu

Editeur : J'ai lu
Collection : /
Année de parution : 2014
Nombre de pages : 154

A lire si :
- Vous voulez un roman court
- Vous voulez une histoire avec de la poésie dedans
- Vous avez aimé Maintenant qu'il fait tout le temps nuit sur toi

A ne pas lire si :
- Vous voulez une vraie enquête (cf la quatrième de couverture)
- Vous avez du mal avec les bons sentiments
- Vous voulez des personnages approfondis

Présentation de l'éditeur :

Un inventeur dépressif rencontre une fille qui disparaît quand on l'embrasse. Alors qu'ils échangent le plus petit baiser jamais recensé, elle se volatilise d'un coup. Aidé par un détective à la retraite et un perroquet hors du commun, l'inventeur se lance alors à la recherche de celle qui « fait pousser des roses dans le trou d'obus qui lui sert de coeur ». Ces deux grands brûlés de l'amour sauront-ils affronter leurs peurs pour vivre leur histoire ? Un vrai faux polar romantique, regorgeant de gourmandise explosive. Comme si Amélie Poulain dansait le rock'n'roll et croisait le Petit Prince avec un verre de whisky.

Mon avis :

Maintenant qu'il fait tout le temps nuit sur toi est l'un de mes romans préférés. C'est un peu le roman doudou, celui que je prends lorsque je ne suis pas très bien, lorsque j'ai besoin de me remonter le moral. Du coup, j'étais des plus contentes en voyant que ce Plus Petit Baiser Jamais Recensé était un peu une suite de Maintenant. Je dis un peu parce que le personnage principal est le même, une version romanesque de Mathias Malzieu mais que finalement, le roman est assez loin de Maintenant qu'il fait tout le temps nuit sur toi, que se soit dans le temps ou dans le thème.

Cette fois, Mathias Malzieu nous embarque à la recherche de la fille qui devient invisible lorsqu'on l'embrasse. Avec cette histoire, il va nous parler peine de cœur, amour et tout ce qui va avec. Il fait ça à sa manière, c'est à dire toujours poétique et pleine d'humour. Pourtant, l'histoire en elle-même n'est pas drôle ou mignonne. L'histoire du Plus Petit Baiser est surtout empreinte d'une sorte de nostalgie, de mélancolie qui nous apporte rapidement. Il y a la nostalgie de cet amour qui a duré si longtemps qu'on le croyait invincible, la mélancolie de la séparation, sa tristesse aussi. Et puis, il y a l'espoir, avec un nouvel amour, celui de la fille invisible et avec lui toute les questions que l'on est en droit de se poser après une déception amoureuse comme celle qu'a vécu le personnage. En plus de cela, Mathias Malzieu nous prouve une fois de plus quel est un très bon écrivain, capable de jouer avec les mots, d'utiliser des mots-tiroirs à la Vian et de nous offrir un univers fantastique et merveilleux.

De plus, le héros, que l'on connait donc déjà si on a lu Maintenant... est entouré par quelques personnages plutôt bien foutu et dans la veine de ce que nous a déjà présenté Malzieu. Je dois bien dire que j'ai beaucoup aimé le perroquet Elvis et que j'ai un petit faible pour Louisa, la pharmacienne du héros. J'avoue pourtant que j'aurais aimé retrouvé Giant Jack, mais tant pis, le détective occupant un peu sa place, je suis presque comblée. Et puis de toute façon, il aurait peut-être fait doublon avec le héros, inventeur lui aussi.

Pourtant, j'aurais tout de même un bémol pour ce livre. Bien que j'ai aimé l'histoire, je l'ai trouvé conventionnelle et surtout sans vraiment de surprise. Rapidement le mystère de la femme qui devient invisible a été percé, bien avant le héros. Alors, non, le livre n'en perd pas son charme, mais du coup l'histoire perd peut-être un peu d’intérêt. Tout comme le retour de la Bombe d'Amour, l'ancien amour du héros, et surtout sa réaction face à elle alors qu'il vit tout de même avec la femme invisible. 

Au final, Mathias Malzieu nous offre une belle histoire, poétique et merveilleuse, emplie de nostalgie et de mélancolie (je me repettais non ?). J'ai passé un très bon moment avec ce Plus Petit Baiser, pas aussi inoubliable qu'avec Maintenant qu'il fait tout le temps nuit sur toi, par contre. Je ne suis pas déçue pour autant vu que j'ai retrouvé ce que j'aime chez l'auteur.

lundi 5 mai 2014

Stardust, Neil Gaiman

Ca faisait un petit moment que je n'avais pas lu un livre de Neil Gaiman (2012 pour être plus précise). Cette année, j'ai prévu deux livres de lui, Stardust et Neverwhere. J'ai décidé de commencer par le plus "simple".

Stardust, Neil Gaiman

Editeur : J'ai lu
Collection : Fantasy
Année de parution : 2010 pour mon édition
Titre en Vo : Stardust
Année de parution en Vo : 1999
Nombre de pages : 222

A lire si 
- Vous voulez un conte de fée pour adulte
- Vous voulez une jolie histoire d'amour
- Vous voulez rêver un peu

A ne pas lire si :
- Vous voulez une histoire longue
- Vous voulez des personnages très fouillés
- Vous voulez une fin non conventionnelle.

Présentation de l'éditeur :

D'un côté, il y a Wall, paisible village niché au sein d'une calme forêt anglaise. De l'autre, le Pays des Fées, univers d'enchantements, de sorcières, de licornes et de princes sanguinaires. Entre les deux, il y a le mur, l'infranchissable et épaisse muraille qui ceint le hameau et le sépare de Féerie. Infranchissable ? Pas tout à fait, puisque tous les neuf ans s'ouvre la Foire des Fées qui, durant un jour et une nuit, permet aux deux mondes de se rencontrer. Dans certaines circonstances, cependant, attendre si longtemps pour pénétrer en Féerie est impossible. Car quand on s'appelle Tristran Thorn et que l'on a promis à sa belle l'étoile filante tombée du firmament de l'autre côté du Mur, aucun obstacle ne saurait s'élever contre l'amour...

Mon avis :

S'il y a une chose  à dire sur monsieur Gaiman, c'est bien que c'est un formidable conteur. A chaque fois que j'ai lu un livre plus orienté jeunesse de lui, je n'ai pu que faire cette constatation. Et Stardust ne déroge pas à cette règle là. Neil Gaiman nous offre un conte pour adulte (disons plutôt pour adolescent voire YA) des plus sympathiques qui nous permet de voyage et de rêver un peu. Ici, pas trop de "glauque" ou de noirceur, comparé à Coraline ou L'étrange Vie de Nobody Owens mais beaucoup de magie. En même temps, le conte se déroule en Féérie, pays des fées et des créatures magiques.

Tout commence à Wall, petite bourgade à la limite du monde "normal" et du monde "surnaturel". Le premier chapitre nous raconte la rencontre des parents du héros du livre. Ensuite nous passons à l'histoire en elle-même, c'est à dire la quête de l'Etoile. Principalement, nous allons suivre Tristan Thorn, héros de l'histoire, nous aurons aussi quelques passages avec les autres personnages à la recherche de l'Etoile, que nous pouvons presque nommé "méchant", presque parce que tout n'est pas non plus très simple au royaume de Gaiman. Cette quête de l'Etoile va nous faire découvrir le monde de Féérie, ses habitants, sa géographie, un peu de sa politique aussi.

Et autant le dire en 222 pages (pas énorme finalement), Gaiman nous dresse un monde quasi complet et ultra cohérent. C'est vraiment le point fort de l'auteur, et ça dans n'importe quel livre que j'ai pu lire de lui. Même lorsque l'histoire est plutôt simple et sans surprise (non je n'ai pas vu le film, du moins pas en entier et pas la fin), on se laisse embarquer dedans rien que pour l'univers. Celui de Stardust est magnifique et maitrisé. De plus, il semble être un hommage à la littérature "féérique" anglaise et l'auteur truffe son texte de nombreuses références. Ajouter à cet univers quasi parfait, l'humour très anglais de Gaiman et des personnages fantasques et vous avez là un livre vraiment merveilleux.

Mais, ce que j'ai le plus aimé dans cette lecture, c'est vraiment de trouver un conte pour les adultes voulant rester un peu dans l'enfance, ceux qui souffrirait d'un espèce de syndrome de Peter Pan. On trouve dans le livre des thèmes plutôt adultes mais tournés à la manière des contes de fées, nous permettant ainsi de se croire à nouveau enfant. En plus de cela, on trouve une certaine mélancolie dans le texte qui va parfaitement avec l'idée que je me fais d'un conte pour adulte.

Au final, j'ai clairement aimé ce livre, malgré une Étoile que j'aurais bien baffé durant presque tout le roman et une fin bien trop conventionnelle (je ne sais pas, je m'attendais vraiment à autre chose que cet espèce de Happy End teinté de mélancolie). J'ai aimé retrouvé l'écriture de Gaiman, sa façon de voir les choses, de les conter surtout. C'est beau, avec un air d'enfance et de nostalgie.

Des Horizons Rouges Sangs, Les Salauds Gentilshommes tome 2, Scott Lynch

La semaine dernière, j'étais en vacances et je n'ai pas pris le temps de mettre mes avis par ici. Sachant que j'ai lu trois livres, ça va faire trois avis à mettre assez rapidement. Bref, commençons donc par le premier livre fini durant ces vacances, à savoir le tome 2 des Salauds Gentilshommes.

Des Horizons Rouges Sangs, Les Salauds Gentilshommes tome 2, Scott Lynch

Editeur : Bragelonne
Collection : /
Année de parution : 2008
Titre en Vo : The Gentlemen Bastards, book 2: Red Seas Under Red Skies 
Année de parution en Vo : 2007
Nombre de pages : 639

A lire si :
- Vous avez aimé le tome 1
- Vous voulez de la bonne fantasy, sans monstre
- Vous voulez un héros qui n'est pas tout blanc
- Vous aimez lorsque plusieurs intrigues s’entremêlent
A ne pas lire si :
- Vous voulez du gros monstre
- Vous voulez une intrigue simple

Présentation de l'éditeur : 

Locke Lamora, l'ancienne Ronce de Camorr, et son comparse Jean Tannen ont fui leur cité natale. Ils ont embarqué à bord d'un navire et gagné la cité-État de Tal Verrar, où ils prévoient bientôt de réaliser leur forfait le plus spectaculaire : s'attaquer à L'Aiguille du péché, une maison de jeu réservée à l'élite et voler son incommensurable trésor. Il n'existe qu'une façon de s'approprier l'argent de cet établissement: le gagner aux divers jeux qu'il propose à ses clients. Un domaine que Locke et Jean croient connaître sur le bout des doigts. Mais, une fois encore, les deux compères se retrouvent embringués dans des aventures imprévues... et devront se frotter à la flotte pirate de la redoutable capitaine Zamira Drakasha. Une véritable sinécure pour des voleurs qui ne distinguent pas bâbord de tribord ! Et pendant ce temps, les Mages Esclaves fomentent leur revanche contre celui qui les a humiliés et croit avoir échappé à leur châtiment: un certain Locke Lamora.

Mon avis :

J'avais laissé Locke et Jean en mauvais état et sur un bateau suite aux aventures des Mensonges de Locke Lamora. Je les retrouve à présent à Tal Verrar prêt à une nouvelle arnaque. Cette fois, nos deux compères projettent de s'attaquer à L'aiguille du Péché tenu par un certain Requin. Sauf que rien ne va se passer comme prévu. Les Mages Esclaves, qu'ils ont légèrement énervé dans le tome 1, vont leur mettre quelques bâtons dans les roues par l'intermédiaire de l'Archon, chef militaire de Tal Verrar, qui ne va rien trouver de mieux que de les envoyer en mer. Autant dire que l'histoire est plutôt riche en rebondissement et pourtant...

Pourtant, j'ai eu beaucoup de mal à passer le premier tiers du livre. Il faut dire que l'auteur doit nous présenter une nouvelle ville, de nouveaux personnages et une nouvelle arnaque. Du coup, ça coupe un peu le rythme sur le début du livre. Ce n'est pourtant pas le manque d’élément, ni même celui de moment plutôt sympa à lire. Juste que tout remettre en place est long, surement autant pour l'auteur que pour le lecteur. Heureusement par contre qu'on découvre une évolution des personnages plutôt interessante et qui fonctionne à merveille.

L'histoire de ce second tome se situe deux ans après les évènements du premier. Locke et Jean n'en sont pas ressortis indemne, surtout Locke. Alors que Jean arrive à peu près à se faire une raison à propos de ce qu'il s'est passé (j'essaie de ne pas trop spoiler, vous m'excuserez), Locke a bien plus de mal à s'en remettre. Ainsi, durant les passages Flashback qui l'on va retrouver durant toute la première partie, nous allons découvrir un Locke qui s'en veut grave et même dépressif. Autant dire que cela colle plutôt bien avec le tome 1 et sa fin et surtout que ça rend Locke plus humain. Mais Jean n'en reste pas moins mis de côté, puisque le jeune homme, outre sa culpabilité dut à ce qu'il s'est passé dans le tome 1, va aussi tomber amoureux dans la seconde partie du livre.

Seconde partie qui, je dois bien le dire, m'a tenu en haleine tout le long. Il faut dire que voir nos héros, citadins dans l’âme sur un navire pirate n'a que du bon. Déjà parce que ce n'est pas leur élément et ça se sent. C'est dingue comme Scott Lynch a réussi à créer des héros si imparfaits avec des caractères qui fonctionnent vraiment bien. Et puis le reste des personnages à ce moment-là est tout aussi bien fait. J'ai eu un petit faible pour Zamira, capitaine pirate et surtout mère de deux enfants ainsi que pour Jabril, simple marin sorti de sa prison par Locke et dont l'évolution par rapport à nos deux héros est plutôt pas mal foutu. Ensuite, parce que l'action est bien là et que surtout toutes les roues de l'engrenage se mettent en place pour nous mener à la conclusion des deux intrigues principales. Et quelle conclusion d'ailleurs. C'est brillant, bien foutu et plutôt bien trouvé.

Au final, malgré un début un peu long pour moi, je dois bien dire que j'ai adoré ce second tome. On y retrouve ce qui faisait la force du premier tome, des personnages charismatiques mais non parfaits et une histoire à tiroir des plus impressionnantes. De plus, mettre Locke et Jean sur un bateau pirate, avec tout ce que cela implique était, je trouve une très bonne idée (pis j'étais dans ma période vieux gréements en bois avec le festival Escale à Sète qui se tenait lorsque j'ai débuté le livre). Du coup, j'avoue que je me suis plongée très vite dans le tome 3 (qui pour info est tout aussi lent à se mettre en place et pourtant, j'ai lu quasiment la moitié du livre en trois jours)