lundi 17 février 2014

Gagner la Guerre, Jean Phillipe Jaworski

Pour Noël, ma grand mère m'a dit, tu prends n'importe quel livre à la librairie. Je me suis dis super, je vais pouvoir m'offrir l'édition de Gagner la Guerre qui me fait rêver (tirée à 2000 exemplaires sans nouveau tirage, juste magnifique). Faut dire qu'elle semblait m'attendre cette édition, plus de trois mois qu'elle me faisait de l’œil et que personne ne l'avait acheté. Et franchement, je suis bien contente de l'avoir pris, pour l'objet mais aussi pour l'histoire.

Gagner la Guerre, Jean Phillipe Jaworski

Editeur : Les moutons Electriques
Collection :  Bibliothèque Voltaique
Année de parution : 2013
Nombre de pages : 682 

A lire si : 
- Vous aimez les récits à la première personne
- Vous aimez les récits d'aventure
- Vous aimez aussi les intrigues

A ne pas lire si :
- Avoir un "héros" pas très gentil vous ennuie
- Les intrigues politiques vous dérangent

Présentation de l'éditeur :

Au bout de dix heures de combat, quand j’ai vu la flotte du Chah flamber d’un bout à l’autre de l’horizon, je me suis dit : « Benvenuto, mon fagot, t’as encore tiré tes os d’un rude merdier. » Sous le commandement de mon patron, le podestat Leonide Ducatore, les galères de la République de Ciudalia venaient d’écraser les escadres du Sublime Souverain de Ressine. La victoire était arrachée, et je croyais que le gros de la tourmente était passé. Je me gourais sévère. Gagner une guerre, c’est bien joli, mais quand il faut partager le butin entre les vainqueurs, et quand ces triomphateurs sont des nobles pourris d’orgueil et d’ambition, le coup de grâce infligé à l’ennemi n’est qu’un amuse-gueule. C’est la curée qui commence. On en vient à regretter les bonnes vieilles batailles rangées et les tueries codifiées selon l’art militaire. Désormais, pour rafler le pactole, c’est au sein de la famille qu’on sort les couteaux. Et il se trouve que les couteaux, justement, c’est plutôt mon rayon…

Mon avis

Avant de parler du contenu, je veux parler du livre. Comme je le disais dans l'introduction de l'article, ma grand-mère m'a donc offert une superbe édition de Gagner la Guerre. Le truc que je mets en valeur dans ma bibliothèque et qui l'a met en valeur tellement elle est belle cette édition. Je n'ai appris qu'après avoir ouvert le livre que l'édition ne comptais que 2000 exemplaires et qu'elle ne serait tirée qu'une seule fois. C'est un livre beau. Mais très beau. Blanc, avec sa tranche vermillon, son titre embossé, son illustration qui ressort vraiment et son petit signet blanc, c'est vraiment l'objet de collection. Et que dire de l'intérieur ? C'est tout aussi beau. Les pages sont agréables (quoique peut-être un peu trop blanche), épaisse, à la police agréable. D'ailleurs, pour mieux s'en rendre compte, voici le lien vers la page du livre sur le site des Moutons Electriques.

A présent passons à l'histoire. Nous suivons Don Benvenuto Gesufal, assassin et membre de la Guilde des Chuchoteur après la bataille qui donna la victoire à l'armée de Cuidalia sur Ressine. Notre ami est mandaté par son patron, le Podestat Ducatore pour conclure quelques accords secret avant les accords plus officiels. Et cela n'est que le début de ce qui sera fait dans le secret (ou non) par les vainqueurs pour se partager le gâteau. Autant dire que pour moi, grande amatrice d'intrgues, ce roman est un vrai petit bijoux à lire.

Et pas seulement pour les intrigues d'ailleurs. Le personnage de Benvenuto dont nous lisons les mémoires, est un sacré bonhomme. L'homme n'est absolument pas blanc, c'est un assassin, un brigand, un manipulateur et même nous, lecteur, il nous manipule. Pourtant, on en vient à pas mal l'apprécié, faut dire qu'il a tout de même un certain panache et qu'on en vient à s'attacher à lui. Surtout qu'il ne nous cache pas grand chose de son état physique, ainsi dès le départ, il nous fait par de son mal de mer ou de ce que lui font ses blessures. Il garde par devers lui beaucoup d'autres choses, surement bien plus importante que nous viendrons à découvrir de nous même. Quant aux autres personnages, même si c'est lui qui nous les décrit, et pas forcément sous leur meilleur jour, ils sont tout aussi intéressants et plein de mystère. Mais là aussi, je soupçonne Benvenuto de ne pas nous en dire assez... Tout comme il ne nous raconte pas tout de Ciudalia.

La ville est elle-même un personnage du roman. Ciudalia ressemble à une ville italienne, et les descriptions que notre héros nous en fait sont justes magnifiques. J'ai même eu parfois l'impression d'y voir ma propre ville (un port dont la moitié si ce n'est plus des habitants ont des origines italiennes...) tellement l'ambiance portuaire et maritime y est parfaitement retranscris. La ville est importante dans le récit, c'est pour elle que tout est fait, que se soit de la part de Benvenuto ou de son patron et de ses ennemies. Elle tient un peu office de la maitresse à qui l'on offre ce qu'il y a de mieux, pour qui ont ferait toutes les concessions possibles.

Et tout cela, les personnages, les intrigues, les aventures, la ville sont écrit d'une manière des plus plaisantes par monsieur Jarowski. Il nous fait entrer dans l'univers de son héros sans fioriture, écrivant comme parlerait Benvenuto, ni trop recherché ni en même temps trop "populaire". Comme je le disais, ses descriptions sont vivantes, plaisantes à lire, les combats sont âpres et parfaitement "documentés" (oui, nous avons droit au sang et aux tripes, mais aussi à des descriptions des coups plutôt pas mal et très imagés). Sans parler de l'intrigue et des intrigues qui m'ont fait prendre quelques mauvaises pistes, même si à la longue le Benvenuto, on commence à le connaitre (ce qui n'est pas le cas des autres personnages qui nous reservent pas mal de surprise).

Au final, je n'est qu'une chose à dire, ce Gagner la Guerre a été un énorme mais alors énorme coup de cœur. J'y ai trouvé tout ce que j'apprécie dans un livre, de l'action, de l'humour, des intrigues, une ville magnifique et une histoire complexe qui ne laisse pas indifférent.

3 commentaires:

  1. Aaaah, je suis tellement contente que tu aies aimé ! On a aimé les mêmes points, en plus xD

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  2. En même temps, c'est à cause de toi que j'ai voulu le lire ce bouquin !

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