vendredi 28 février 2014

Joyeux Anniversaire la PAL !!!

Bonjour

Aujourd'hui, 28 février, la Pile à Lire entre dans sa troisième année d'existence. Oui, cela fait déjà deux années que je me connecte ici minimum une fois par semaine pour vous faire part de mes lectures. Pour tout dire, j'ai encore du mal à réaliser que j'ai tenu autant de temps et que je prends toujours autant de plaisir à venir par ici. Alors, tous avec moi pour souhaiter un 


JOYEUX ANNIVERSAIRE LA PILE A LIRE !!!

Pour cette nouvelle année sur la Pile à lire, j’ai autant de livres que pour sa première année, 96 romans/nouvelles/BD qui se décomposent de cette façon :

livres papier : 55
livres numérique : 41

Mais aussi :
Romans tout genre confondu : 80
Nouvelles (ou recueil de nouvelles) : 9
Autobiographie/biographie : 3
roman graphique/ Bande dessiné : 3
Manga : 1

mais on peut aussi les décomposer de cette façon (oui ça ne fait pas 96 mais certains livres ont plusieurs genres) :
Fantasy : 26
Fantastique : 33
Science-fiction : 18
thriller/policier : 5
classique : 2
contemporain : 11
Horreur : 2
Young Adult : 3
Essai : 2
Série numérique : 5


Mais c’est aussi : 50  livres écrits par des auteurs français, 31  livres écrits par des auteurs américains, 9 par des auteurs anglais, 2 par une auteure suisse , 2 d'un auteur autrichien, 1 d'une mangaka japonaise, 1 par une auteure Italienne, 1 par deux auteurs allemand, . Ce fut aussi 13 coup de coeur, dont beaucoup de livres francophones.

Mais vous le savez, il n'y a pas que les chiffres. L'année fut une nouvelle forte en lecture. J'ai encore fait de belles rencontres, dont celle de Jaworski et de son Gagner la Guerre qui m'a fait le même effet que lorsque j'ai découvert Alain Damasio et sa Horde du Contrevent, celle aussi de Silène Edgar dont les Fortunes Cookies m'ont chamboulée à un point que je n'aurais pas imaginé, ou encore celle de Delphine de Vigan ou de Brandon Sanderson. J'ai aussi découvert de nouvelles maisons d'édition, surtout une en numérique, Les Editions Walrus, ou encore des collections vraiment sympa comme Snark chez Bragelonne, ou encore E-court chez Voy'el.

J'ai continué à m'éloigner un peu de la fantasy et si je n'ai pas lu autant de science-fiction ou de fantastique que je l'aurais voulu, je me suis vraiment plus penché sur les lectures plus contemporaines et blanches qu'avant (merci à Delphine de Vigan pour cela, ainsi qu'à Virginie Despentes). J'ai eu très peu de "mauvaises" lecture, j'ai fini tous les livres que j'ai lu, même si certains ont été durs à le faire (Tout est sous contrôle, ou encore Les Chiennes Savantes). J'ai continué ma relecture de la Roue du Temps, qui me prendra encore une année de plus, je pense. J'ai aussi commencé tous pleins de série numérique, dont deux seulement sont finies (Jésus VS Hitler et Passeurs d'Ombre), mais ce n'est pas ma faute, elles sont en cours pour la plupart. C'est vraiment un format que j'apprécie beaucoup. 

Et puis, pour finir cette année, je voulais remercier quelqu'un en particulier, l'auteure la plus lue du blog (j'aurais voulu le faire exprès que je n'y serais pas arriver) (sans compter Jordan qui arrive tranquille en haut des tags, mais avec la Roue du Temps, c'est un peu normal, quoique je sens que cette année, elle va le dépasser). Outre le fait qu'elle a eu droit à quatre articles cette année (et qu'à chaque fois, elle a rougi comme pas possible), que j'attends avec impatience le premier mars pour découvrir sa nouvelle série, elle m'a permis surtout de découvrir beaucoup de nouveaux livres, de nouveaux auteurs, et une nouvelle maison d'édition (Walrus). Elle a un blog qui allonge ma PAL chaque mois et qui lui aussi ne va pas tarder à fêter ses deux d'existence. Elle est d'une gentillesse à toute épreuve sur les réseaux sociaux et elle passe de temps à autre par ici. Elle sait à quel point j'aime son travail. Cécile, un grand merci à toi, pour tes livres, ta gentillesse, tout ça, et pour me rappeler chaque jour que si je suis ton exemple, moi aussi, je pourrais peut-être voir une de mes histoires sur un blog comme la PAL ou 100%SFFF Francophone !

Et pour continuer dans les remerciements, je remercie Syven et les Editions du Riez qui, il y a trois ans, m'ont redonné l'envie de lire, je remercie toutes les maisons d'éditions de SFFF française de nous offrir des livres qui m'embarquent à chaque fois, je remercie aussi Livraddict qui me fait toujours découvrir de nouveaux livres à lire.

Et puis, je remercie aussi mon Chéri, qui même s'il ne vient pas sur le blog, supporte sans trop rien dire ma passion dévorante pour les livres mais surtout le fait qu'ils envahissent toutes les pièces de la maison. 

Enfin pour finir, comme l'année dernière, les prochains objectifs pour cette nouvelle année parmi vous (qui sont d'ailleurs les mêmes que l'année dernière en fait...):
- Passer la barre des cent livres par an. Allez, ce n'est que quatre de plus que cette année (ou l'année dernière)
- Découvrir encore et toujours plus d'auteurs
- Découvrir encore et toujours plus de personne partageant la passion de la lecture.

Liaisons Dangeureuses, Toxic, Episode 3, Stephane Desienne

Bien que je me suis pris l'intrégrale récemment sorties de la série de Stéphane Desienne, j'ai décidé de continuer à ne lire qu'un seul épisode par mois. Voilà donc celui du mois de Février.

/!\ Spoiler

Liaisons Dangeureuses, Toxic, Episode 3, Stephane Desienne

Edition : Walrus book
Collection : série
Année de parution : 2013
Format : epub

A lire si :
- Vous avez aimé le tome 1
- Vous voulez du zombies
- Vous voulez aussi de l'alien
 
A ne pas lire si :
- Vous ne voulez pas voir les humains comme des marchandises

Présentation de l'éditeur :

Si seulement les morts-vivants avaient été le seul problème de l’humanité... Alors que les extraterrestres découvrent, navrés, que le précieux navire sur lequel ils espéraient faire une récolte d'humains sains n'est en fait qu'un nid de zombies affamés, l'émissaire Jave fait une découverte étonnante : une fiole contenant un mystérieux liquide, étiquetée SD966–NT. Ses propriétés demeurent inconnues mais... et s'il s'agissait de l'antidote tant recherché ? Pendant que le Primark Naakrit, furieux, ne décolère pas de voir toutes ses ressources partir en fumée, Jave décide de se lancer dans un petit test. Quant aux survivants perdus en pleine mer, c'est à peine s'ils comprennent comment ils ont réussi à échapper à la débâcle : un véritable miracle ! Mais l'accalmie est de courte durée. À peine accostent-ils qu'un de leurs membres disparait. Décidé à partir à sa recherche, le petit groupe va finalement faire une rencontre hautement déplaisante. Toxic est une série littéraire à mi-chemin entre anticipation et survival-horror, où les zombies tiennent la dragée haute aux extraterrestres et se mélangent dans une aventure haletante au ton résolument original

Mon avis

J'avais laissé les personnages de Toxic dans une situation pour le moins dangereuse pour la plupart. Dans le site B, le groupe humain était attaqué à la fois par les zombies et par les aliens. L'épisode commence donc sur les chapeaux de roues avec la fuite de notre petit groupe qui ne se passe pas forcément très bien. Elayne et Alva sont faites prisonnières par les aliens. Heureusement pour elles, Jave a d'autres plans et après avoir trouvé un hypothétique antidote, il va faire en sorte de les libérer. Mais comme on le sait dans le monde de monsieur Desienne, rien n'est simple et l'aventure de notre groupe est pleine d'embuche.

Au niveau des humains, l'épisode est donc bourré d'action. Entre la fuite du bateau site B, leur accostage sur une nouvelle île où ils vont avoir maille à partir avec un groupe de junkies qui va aller jusqu'à blesser dangereusement Hector et la horde de zombies qu'ils vont rencontrer dans l’hôpital où ils se sont réfugiés pour le soigner, ils ne sont pas au bout de leur peine. Mais ils vont aussi se rendre compte qu'ils forment un vrai groupe qui s'entraide et non qui cohabite parce qu'ils y sont obligés. Les épreuves forgent leur nouvelle famille. Du coup cet épisode prend un autre ton à ce niveau, et l'on commence à les voir à nouveau prendre confiance en l'humanité et surtout en eux. 

Pourtant, comme souvent pour le moment, c'est du côté alien que je trouve les choses les plus intéressantes. Déjà parce que j'aime beaucoup Jave et puis parce qu'il ne se laisse pas abattre malgré les embuches que lui met le Primaark dans les pattes. Et puis, il avance pas mal dans ses recherches ici. C'est lui qui trouve ce qui pourrait bien être l'antidote à la zombification et qui va le tester à l’insu de tous. En plus de cela, nous avons aussi droit à la mégalomanie du Primaark qui part se faire un petit safari pendant que ses troupes chassent de l'humain. 

Au final, cet épisode est parfait sur tous les points. Et puis il fait tout de même pas mal avancé la chose, surtout côté Alien (comme les deux autres finalement). Pour une fois, j'ai même trouvé la partie "humain" beaucoup plus sympa que pour les deux autres épisodes, surement parce que leur lien se soude et que l'on commence aussi à en apprendre un peu plus sur chacun.

jeudi 27 février 2014

Les Héritiers, Les Outrepasseurs, Tome 1, Cindy Van Wilder

IL y a quelques années de ça, je tombais sur le blog d'une future auteure publiée. Je lisais ces posts et j'ai découvert un univers qui semblait vraiment prometteur. Il n'en était qu'à ses débuts. Je le trouvais déjà génial. Et puis, l'auteure a changé de blog, j'ai arrêté de la suivre parce que je ne trouvais pas le nouveau... Et voilà qu'un jour un titre me saute aux yeux. Elle avait réussi, elle publiait son roman. Ce roman, c'est le tome un des Outrepasseurs. 

Les Héritiers, Les Outrepasseurs, Tome 1, Cindy Van Wilder

Editeur : Gulf Stream
Collection : /
Année de parution : 2014
Nombre de pages : 347

A lire si :
- Vous aimez la littérature Young Adult
- Vous aimez lire des histoires se passant sur deux époques différentes
- Vous en avez marre des fées de Disney

A ne pas lire si :
- Vous voulez des gros monstres
 - Vous voulez de la fée gentille

Présentation de l'éditeur :

-Jure-moi fidélité et je te protégerai. Nous le ferons tous.
- Nous ?
- Les Outrepasseurs. Tous ceux qui portent la Marque. Regarde ces jeunes gens. Voilà ta seule famille, à présent. Vous combattrez ensemble. (Il baissa le ton de sa voix.) Nos adversaires ne s’arrêteront jamais. Les fés nous pourchassent depuis huit siècles. Une éternité pour nous. Un instant pour eux. »

Peter, un adolescent sans histoire, échappe de justesse à un attentat et découvre que l’attaque le visait personnellement. Emmené à Lion House, la résidence d’un mystérieux Noble, il fait connaissance avec les membres d’une société secrète qui lutte depuis des siècles contre les fés : les Outrepasseurs. Les révélations de ces derniers vont changer le cours de sa vie…

Mon avis :

IL existe des livres qui ne nous laisse pas un seul moment de répits, qui dès qu'on les tient en main ne veulent plus qu'on les lâche. Des livres comme ça, il y en a quelques uns qui sont vraiment bons. Les autres souvent ont un défaut, un truc qui fait que oui, on ne va pas le lâcher comme ça mais quand même temps, s'il n'était pas un page-turner, on le lâcherait bien finalement. Les Héritiers fait partie de ceux qui n'ont quasiment pas de défaut, qui nous entraine dans un monde qu'on a du mal à quitter, malgré la fatigue du à l'heure tardive. 

Cindy Van Wilder nous entraine à la suite de Peter, un jeune garçon anglais, passionné de football qui vit seul avec sa mère et sa nurse. Sa vie est des plus normale jusqu'à ce soir-là où il se fait attaquer par des créatures étranges. A partir de ce moment-là, il va devoir découvrir qui il est, et surtout pourquoi il est comme ça. Nous allons donc suivre son initiation dans ce premier tome, mais pas que. Comme lui, nous allons découvrir le secret des Outrepasseurs, ce qu'il a pu se passer 800 ans plus tôt...

L'auteure nous fait donc passer du présent au passé grâce à l'épreuve initiatique de quatorze jeunes gens (même si nous ne suivons finalement que Peter dans ce tome). La transition se fait donc de manière "douce" (pour le lecteur, pas vraiment pour les jeunes gens). Ainsi nous n'avons pas de coupure brutale entre les deux, le passé faisant finalement partie du présent. Elle est aussi la partie prenant le plus de place dans le livre, nous permettant d'en comprendre l'univers, la mythologie aussi.

Dans cette partie, nous suivons un petit groupe de villageois, dont Niels, dans un petit village français en 1200 et des poussières, se battant contre des fés pour sauver le fils de Niels ainsi que le village finalement. Nous découvrons alors la vie dans un petit village de cette époque, vraiment bien documentée d'ailleurs. Cindy Van Wilder sait de quoi elle parle, elle nous sort des mots qui maintenant ne veulent plus dire la même chose, nous l'explique. D'ailleurs, les notes de bas de page sont super intéressantes pour ça (et quand on sait qu'à la base, je ne lis que celles des livres de Pratchett parce que généralement ça m'agace...). Elle nous plonge direct dans l'ambiance du 13ième siècles, et dans ses superstitions aussi, puisque les ennemis de la troupe sont les fés. Pas les gentilles mignonnes, non celles de l'époque, celles du bon peuple. Et là, franchement, elle gère vraiment. Parce que pour moi, elle a su rendre ce peuple comme je l'imagine lorsqu'on me parle par exemple de la Chasse Sauvage, des êtres ni vraiment mauvais, ni vraiment bons, qui font juste ce qu'ils font parce que ça leur plait et puis c'est tout. 

La partie présent, bien que moins présente, à tout autant de charme. Déjà parce que la magie y est particulièrement présente. Ensuite, parce qu'il faut bien avouer que le jeune Peter ait attachant, avec ses doutes, ses envies. Et puis, franchement, j'ai eu envie de savoir comment il allait passer l'épreuve, ce qu'il allait apprendre de tout cela. Et ici aussi, le charme de l'écriture de Cindy Van Wilder a opéré. Elle écrit vraiment bien, de manière fluide, c'est très agréable.

Au final, ce premier tome, plein de mystère et d'Histoire m'a vraiment mais vraiment beaucoup plus. L'univers de Cindy Van Wilder est très riche, et je suppose que les deux autres tomes le seront tout autant. Elle nous entraine dans un monde sombre et en même temps merveilleux, à la recherche des fés. J'ai vraiment hâte d'être l'année prochaine pour pouvoir lire le second tome de cette histoire et savoir ce qu'il va arriver à Peter et aux autres Outrepasseurs. Et pour ceux qui ont peur du côté jeunesse du livre, franchement, on ne le sens pas du tout. Il peut être lu par des jeunes comme par des adultes.

mardi 25 février 2014

Autour de Londres, Lydie Blaizot

En novembre 2012, je lisais le roman la Maison de Londres dans le cadre du challenge 10%SFFF francophone. Presque un an et demi plus tard, me voilà à nouveau dans cet univers avec le recueil de nouvelles écrites dessus par l'auteure.

Autour de Londres, Lydie Blaizot

 Editeur : Le Petit Caveau
Collection : Sang d’Absinthe
Année de parution : 2011
format : epub

A lire si :
- Vous aimez les vampires dans leur vision romantiques
- Vous aimez le Londres et son ambiance à l'époque victorienne
- Vous avez lu la Maison de Londres (ou non)

A ne pas lire si :
- Vous voulez du vampire assoiffé de sang
- Vous n'aimez pas les nouvelles

Présentation de l'éditeur

Londres. Sa Tamise, son célèbre pont, son brouillard, sa banlieue... et ses vampires. Chef charismatique, mousquetaire, danger public ou simple quidam, chacun laisse une empreinte différente dans la Maison qu'il sert. Cette non-vie, trop souvent imposée, plus ou moins bien acceptée, se heurte à la réalité des vivants qui viennent chambouler des existences dont ils ignorent tout. Face à cette problématique, les vampires improvisent, s'adaptent, luttent pour demeurer dans l'ombre ou, au contraire, satisfaire de nouveaux appétits.
Partez à la découverte de ces individus hors du commun au travers de huit nouvelles où les lecteurs de La Maison de Londres retrouveront des personnages familiers
Ce recueil contient dix illustrations internes dessinées par l'auteur

Mon avis

J'avais plutôt apprécié le roman La Maison de Londres, l'ambiance victorienne était géniale et je mettais attaché aux héros du livre. Du coup, je m'étais dit rapidement qu'il fallait que je lise Autour de Londres pour retrouver tout cela. Bon forcément, avec tous les livres déjà présent dans la PAL et ceux qui me faisaient vachement envie, j'ai retardé la lecture de celui-ci (son achat aussi, tu me diras). Et finalement, voilà, je l'ai lu.

Le recueil est composé de huit nouvelles, ayant toute comme point commun des vampires appartenant à la Maison de Londres, l'organisation vampirique de la capitale anglaise. La première nous parle de comment Jedediah est devenu le chef de l'organisation, la dernière nous raconte un peu ce qu'il se passe juste avant le début du roman La Maison de Londres. Entre ces deux-là, nous découvrons comment s'est formé le petit groupe composé de Ruppert, Arthur et Hubert (les héros du roman) ou encore des aventures de vampires que nous ne reverrons pas forcément dans le roman. Et bien que les personnages du roman prennent beaucoup de place dans les nouvelles, il n'est pas obligatoire de l'avoir lu. Ni même de le lire ensuite. C'est quelque chose de plutôt sympathique de la part de l'auteure qui se permet ainsi de faire découvrir son monde sans non plus forcer à lire le reste. Et franchement, c'est une très bonne initiative de sa part.

Mais parlons un peu des nouvelles. Nous retrouvons le charme du Londres victorien et de ses alentours. Lydie Blaizot a un don pour décrire l'environnement, pour nous faire sentir l'ambiance de cette époque sans pour autant être lourde ou trop descriptive. En même temps, sur du format court comme celui-ci, il vaut mieux. Elle n'en oublie pas pour autant l'action de ses récits ni ses personnages. Le mélange de tout cela est agréable à lire et équilibré. De plus, elle se diversifie pas mal et je n'ai pas eu l'impression de relire à chaque fois la même histoire avec d'autres personnages.

Je n'ai pas aimé toutes les nouvelles de la même manière. Certaines, forcément m'ont plus touché. Je pense à Fatum par exemple, qui nous conte l'histoire d'une vampire qui ne peut pas se nourrir ou encore Clown, qui explore un peu le thème de Sherlock Holmes. D'autres m'ont moins plus, comme Premier fauteuil en partant de la droite (qui pourtant avait un bon potentiel) ou Piccolo. Mais dans l'ensemble, j'ai clairement apprécié le recueil. Il faut dire que comme je le disais, il est parfaitement équilibré et que franchement, l'ambiance y est géniale.

En bref, voilà un recueil agréable à lire que vous ayez ou non lu le roman la Maison de Londres. Il peut aussi servir de préquelle à celui-ci, puisque l'action des nouvelles se passent avant. Je le conseille aux amateurs de vampires "gentils" et à tous ceux qui aime l'ambiance du Londres victoriens.




lundi 24 février 2014

La Brigade des Loups, Episode 4, Lilian Peschet

Je l'attendais depuis le mois de novembre, le voilà, le nouvel épisode de la Brigade des Loups. Comme je sais que je lis les épisodes vite, j'ai lâché l'epub en cours (ben oui encore...) pour le lire. En une heure, c'était fait et j'en demande encore.

/!\ Spoiler 

La Brigade des Loups, Episode 4, Lilian Peschet

Editeur : Voy'el
Collection : E-courts
Année de parution : 2014
Format : epub

A lire si
- Vous avez aimé le premier épisode
- Vous aimez les histoires en plusieurs parties
- Vous aimez les histoires de loups-garou
- Vous voulez une autre vision des dits loups-garou
A ne pas lire si : 
- Vous voulez du loup-garou stéréotype
- Vous avez du mal avec les points de vue multiples
Présentation de l'éditeur :
2020. L'épidémie de lycanthropie sévit en Europe depuis près de trente ans. La Roumanie est l'un des pays les plus en pointe concernant la recherche sur ce rétrovirus, mais aussi l'un des rares où les lupins ont le droit de vivre dans la société.
Sous certaines restrictions.
Pour s'occuper des crimes lupins, des unités de polices spéciales exclusivement composées de malades ont été créées.
On les appelle les Brigades des loups.
Mikaï et Vasile, capitaine de la Brigade, fuient à travers la Roumanie, aidés par la Résistance. Le procès de Vasile sert de prétexte au gouvernement pour augmenter la pression sur les lupins, et surtout sur les Brigades des loups. La Roumanie, terre de refuge des lupins, le restera-t-elle encore longtemps ?

Mon avis

Comme je le disais, j'attendais avec impatience la suite des aventures des Loups-Garou de Budapest. Les voilà enfin de retour. Je ne suis toujours pas déçue par cette série. Il faut bien dire que Lilian Peschet continue à nous faire frisonner. Il est vraiment très doué pour faire monter la tension et pour nous laisser en plan à la fin avec une seule envie : avoir la suite. Surtout que nous venons de dépasser la moitié (six épisodes prévus) et que là vraiment je veux savoir ce qu'il va se passer.

Mais revenons-en à cet épisode là. Déjà, petite nouveauté, nous n'avons que deux points de vue. Seulement deux, du coup, on se demande largement ce qu'il arrive des trois autres membres que l'on avait laissé dans une posture pas si simple que ça. Cette fois, nous suivons donc les deux fugitifs du moment, à savoir Mikaï (mon petit chouchou, j'avoue) et Vasile, son capitaine. Nos deux compères fuient à travers la Romanie les récents évènements (voir épisode 3 donc). Forcément, ils ne sont pas du tout au bout de leur surprise.

Alors, même si nous n'en apprenons pas forcément sur qui manipule le tout en arrière plan, nous avons droit à quelques informations plutôt intéressantes, comme ce qu'il est advenu des autres Brigades dans le pays. Et c'est pas joli-joli. Effectivement, ils sont formatés pour chasser les autres lupo-positifs. Autant dire que je ne m'attendais pas du tout à ça. Je pensais bêtement qu'ils seraient gardé dans des camps, voire exterminer (genre Allemagne nazi quoi en fait, ça me paraissait tellement plus plausible en fait...). L'option choisie par l'auteur est, je trouve, bien meilleure. Et elle permet un peu plus de possibilité (je n'en parlerais pas, vous laissant découvrir tout ça).

Du coup, cet épisode est vraiment basé sur l'action et le début de la Résistance, ce qui présage beaucoup de bons en perspective pour la suite des évènements, surtout que pour le moment, nous ne savons toujours pas ce qu'il est arrivé à deux des hommes de la brigade. Bref, encore du bon et une tension qui augmente de plus en plus. Du coup, j'ai vraiment vraiment envie d'avoir la suite là maintenant de suite.

Les Chiennes Savantes, Virginie Despentes

Je continue ma découverte (est-ce encore une découverte d'ailleurs à ce point-là ?) de Virginie Despentes avec le second livre qu'elle a publié. Du coup, il ne me restera plus qu'à lire son premier, Baise-moi, ainsi que le recueil de nouvelle Mordre au travers. 

Les Chiennes Savantes, Virginie Despentes

Editeur : J'ai lu
Collection : roman
Année de parution : 1999
Nombre de pages : 249

A lire si :
- L'univers des peep-shows, des prostituées et autres ne vous fait pas peur
- Vous voulez du sexe
- Et de la violence

A ne pas lire si :
- Vous voulez une histoire qui se tienne
- Vous n'aimez ni le sexe ni la violence ni la drogue
- Vous n'aimez pas le style de Despentes

Présentation de l'éditeur : 

"La cabine n° 1 avait quelque chose du confessionnal, version luciférienne. Granules épais rouge sombre le long des murs, comme repeints d'un vomi de viande saignante. C'était une pièce étroite et haute de plafond, séparée en son milieu par un gros grillage noir. Le client était assis en contrebas..." Louise travaille dans un peep-show et elle fait ça bien. Sans se forcer. Elle se renverse contre le mur, ferme les yeux et se met au boulot... Elle officie patiemment avec parfois cette envie d'être ailleurs, d'échapper à son histoire... Mais le jour où on découvre deux filles sur le carreau, gorges et visages bien nettoyés, écorchés... ça rigole plus pareil, d'un coup... et Louise d'en apprendre, des choses, sur ce que les garçons font aux filles...

Mon avis

J'aime le style de Virgine Despentes. J'aime ce qu'elle fait de ces héroïnes, des filles paumés mais qui en même temps on ce petit truc qui les rendraient presque fortes. J'aime généralement ce qu'elle nous décrit, la manière dont elle le fait. Pourtant, je n'ai pas spécialement aimé Les Chiennes Savantes. Au moins, c'est dit. 

En lisant la quatrième de couverture, et connaissant à présent assez bien ce que l'auteure peut écrire, je savais à quoi m'attendre. Je savais que ça serait trash, surement violent aussi. Bref, je n'avais pas peur de ce que j'allais trouver. Je ne m'attendais juste pas à une histoire qui a du mal à tenir la route et qui est là pour finalement mettre en évidence le Mal qui engloube les personnages du livre. Pourtant, la dite histoire aurait pu être passionnante si elle n'avait pas été traité de cette manière, juste en arrière plan. C'est vraiment dommage. Mais bon, les personnages, chez l'auteure, prennent toujours une très grande place. Le fait que je n'ai pas vraiment apprécié Louise, la narratrice, n'aide pas non plus à apprécier le livre.

D'ailleurs, parlons-en de Louise. Jeune femme travaillant dans un peep-show, elle fait ça pour le plaisir. Elle fume de l'herbe, boit pas mal, vit en dilettante. Bref, une "héroïne" comme les aime l'auteure. Louise a une particularité assez "amusante" pour son métier, elle est persuadé de ne pas pouvoir faire l'amour. C'est comme ça. Sur le coup, je l'aimais bien, la Louise. Paumée mais en même temps, elle a ce petit truc en plus. Pourtant, au fur et à mesure qu'avance le livre, elle m'ait paru finalement faible. Très faible. Au point qu'après avoir été violentée et violée, elle en redemande. Et pour moi, ça a été la fin. Déjà parce que lire une scène de viol n'est pas une chose que j'apprécie des masses, comme beaucoup, mais quand plus voir la victime souffrir d'un espèce de syndrome de Stockholm m'a juste fait rager.

Et il n'y a pas que ça qui m'a fait rager dans l'histoire. Il y a l'histoire. Alors, oui, elle sert à Virginie Despentes pour mettre en place tout son petit monde, pour nous montrer la face cachée de la prostitution et de l'univers du sexe à Lyon (et on se demande vraiment si cela se passe comme ça), mais tout de même, elle nous annonce deux meurtres bien sanglant et puis presque plus rien sur ça. Enfin, quand je dis plus rien, c'est faux puisque nous avons tout de même les états d’âme de Louise et de ses amies. Mais du coup, ça part en tout sens et on en oublie l'essentiel, comme Louise quoi. C'est bien dommage, ça aurait pu donner plus de profondeur à l'histoire, ce n'est pas le cas (et puis la résolution des meurtres quoi...).

Du coup, même l'écriture que j'apprécie beaucoup de Virginie Despentes ne sauve pas pour moi ce livre. Trop violent, trop trash et tout cela trop gratuitement. Je m'étais habituée à mieux sur les livres plus récents de l'auteure. C'est dommage, parce qu'entre l'univers qu'elle a crée et sa manière si particulière d'écrire, elle aurait pu nous livrer un meilleur livre. En même temps, je mets aussi ça sur le compte de la jeunesse, après tout, c'était son second roman.

vendredi 21 février 2014

L'appel de la Lune, Mercy Thompson, tome 1, Patricia Briggs

Je continue ma découverte de la Bit-lit avec cette fois le premier tome de la saga Mercy Thompson. C'est encore une bonne pioche dans ce genre, puisque j'ai plutôt apprécié ma lecture. Je crois que je deviens de plus en plus fan de ce genre de bouquin

L'appel de la Lune, Mercy Thompson, tome 1, Patricia Briggs

Editeur : Bragelonne
Collection : Bit-lit
Année de parution : 2010
Titre en VO : Mercedes Thompson, book 1 : Moon Called
Année de parution en VO : 2006
Format : epub

A lire si 
- Vous voulez du loups-garou
- Et pas vraiment de vampire
- Vous voulez une héroine sympathique

A ne pas lire si :
- Vous voulez du vampire, beaucoup, souvent
- Vous voulez une histoire d'amour et surtout du sexe

Présentation de l'éditeur

" Les loups-garous peuvent être dangereux si vous vous mettez en travers de leur chemin. Ils ont un talent extraordinaire pour dissimuler leur véritable nature aux yeux des humains. Mais moi, je ne suis pas tout à fait humaine. "
En effet, Mercy Thompson n'est pas une fille des plus banales. Mécanicienne dans le Montana, c'est une dure à cuire qui n'hésite pas à mettre les mains dans le cambouis et à sortir les griffes quand le danger frappe à sa porte. Mais ce n'est pas tout : son voisin très sexy est le chef de meute d'une bande de loups-garous, le minibus qu'elle bricole en ce moment appartient à un vampire, et la vieille dame très digne qui lui rend visite vient jeter des sorts sur son garage. Au cœur de ce monde des créatures de la nuit, Mercy se trouve mêlée à une délicate affaire de meurtre et d'enlèvement...

Mon avis

J'ai l'impression qu'à part pour Maeve Regan de Marika Gallman, je préfére lorsque les créatures surnaturelles sont des changeformes plutôt que des vampires. Pourtant, j'aime bien les vampires hein. Peut-être un trop plein ces derniers temps (en même temps, je commence un epub avec des vampires aujourd'hui, contradictoire en plein quoi). Bref, je me suis attaquée à la série des Mercy Thompson juste pour les loups-garou, faut bien l'avouer.

Donc, j'ai pris ce tome pour les loups-garou parce que j'aime les loups. Et puis, je me suis dit aussi que découvrir une créature surnaturelle venant du folklore amérindien pouvait être sympa, je connais très peu leur légende. Et j'ai été enchanté d'en découvrir un peu plus sur les Changeurs, même si j'aurais préféré en avoir plus. Mais bon, je me dis aussi qu'il y a sept autres tomes pour en apprendre un peu plus là-dessus (en gardant l'idée que c'est un roman et qu'il doit y avoir des incohérences). 

Ce premier tome nous permet de nous familiariser avec l'univers. Il peut paraitre un peu lent, surtout sur sa première moitié. Il faut dire que Patricia Briggs prend son temps pour que nous ne soyons pas perdu. C'est une chose que j'apprécie pas mal dans les premiers tomes d'une série, du coup, moi ça ne m'a pas géné plus que ça, surtout que même si c'est un peu lent, l'action arrive tout de même vite. Il s'avère que c'est entre deux moments d'action qu'elle nous explique le fonctionnement des meutes, la particularités de Changeuse de son héroïne et ce qu'il peut se passer dans l'univers où elle évolue. D'ailleurs, cet univers, bien que fort proche du notre, nous offre un monde où les faes se sont dévoilés, mais pas les autres créatures telles que les loups-garou. C'est d'ailleurs une partie de l'intrigue que ce dévoilage (pas sure qu'il existe ce mot...).

En parlant de l'intrigue, elle est plutôt simple de prime abord. Un meurtre, un enlèvement, la recherche du qui a pu faire ça. Petit à petit, elle se complexifie, d'abord pour nous faire comprendre le fonctionnement des loups-garou (les meutes, les solitaires...) mais aussi ce qu'il se cache réellement derrière tout cela. L'intrigue aurait pu être encore plus sympa si tout n'allait pas trop vite, et si Mercy ne nous entrainait pas sur des fausses pistes, qui ont pourtant lors importance. C'est bien dommage parce qu'elle promettait d'être vraiment sympa. 

Heureusement, les personnages sauvent la dite "enquête". Nous avons d'abord Mercy donc. J'ai apprécié qu'elle est un boulot plutôt masculin surtout qu'elle a été élevée dans un monde où la femme n'a pas vraiment une grande place. Ensuite, je dois dire que son caractère, assez affirmé, me plait beaucoup, Mercy ne se laisse pas marcher sur les pieds, pas même par Adam, l'alpha du coin, et ça fait toujours du bien. Et puis, enfin, c'est son don qui m'a plus. Comme je le disais, je ne connais pas les légendes amérindiennes, du coup, découvrir une héroïne qui fait "partie" de ces légendes est pour moi vachement interessant. Seul problème, je m'attendais à pouvoir vraiment différencier la Mercy humaine de la Mercy coyotte, or ce n'est pas vraiment le cas, à part lorsqu'elle dit se frotter les pattes avec le museau ou une autre chose dans le même genre. Ensuite, nous avons Adam, alpha de la meute du coin. Nous ne le voyons pas forcément au meilleur de sa forme la plupart du temps et c'est tant mieux en fait. Parce que pour une fois, le mâle de l'histoire n'est pas vraiment là pour sauver la femme. C'est d'ailleurs l'inverse qui se produit. Il n'empêche que je l'aime bien Adam. Puis, nous avons l'autre mâle dominant de l'histoire, Samuel, fils du chef des loups-garou américains et ex copain de Mercy. Autant vous dire qu'entre lui et Mercy mais aussi entre lui et Adam, certaines répliques sont particulièrement sympathiques à lire ! Quant aux personnages secondaires, ils sont plutôt bons, et je suppose que nous en reverrons pas mal dans les autres livres. J'ai d'ailleurs beaucoup apprécié Warren, le loup-garou gay (ce qui implique pas mal de chose d'ailleurs) ainsi que Zee, ancien boss de Mercy et surtout gremlin (pas celui des films du même nom, celui qui correspond au lutin féru de mécanique).

Au final, j'ai apprécié le livre, au style sans fioriture et qui fonctionne plutôt pas mal. Je déplore juste la partie intrigue, un peu biscornue pour le coup et qui, je pense, aurait pu être plus intéressante. Je vais donc prochaine lire le second tome, en espérant que les petits défauts trouvés dans celui-ci soient un peu gommé. Il n'empêche que j'ai l'impression d'avoir entre les mains une bonne petite série bit-lit (et j'espère que le triangle amoureux Mercy/Adam/Samuel ne va pas bouffer toute la place même si du coup, les dialogues entre eux sont bien sympa)

jeudi 20 février 2014

Six Feet Under, Les Foulards Rouges, Episode 2, Cécile Duquenne

Comme annoncé hier, j'ai enchaine les deux premiers épisodes des Foulards Rouges. Voici donc l'avis sur le second, tout aussi bon que le premier.

Six Feet Under, Les Foulards Rouges, Episode 2, Cécile Duquenne

Editeur : Bragelonne
Collection : Snark
Année de parution : 2014
Format : epub

A lire si :
- Vous voulez un monde SF/western/steampunk
- Vous voulez une héroïne avec un sale caractère
- Vous voulez du dépaysement
A ne pas lire si :
- Vous voulez des héros tout gentils
- Vous n'aimez pas le sable
 
Présentation de l'éditeur : 
 
Blessée, Lara a été obligée de ravaler sa fierté et de mettre sa méfiance de côté pour réclamer de l’aide auprès de son père et de Renaud. Soignée à l’Hacienda, elle ne rêve pourtant déjà que de repartir et de retourner à sa chère solitude... Mais le Capitan a une nouvelle mission pour elle, qui nécessite qu’elle collabore avec Renaud, et parcoure plusieurs milliers de kilomètres avec lui dans le Hubb. Tandis que de mystérieux ennemis très organisés se dressent contre la Fédération – les fameux Foulards Noirs – Lara va devoir décider jusqu’où elle est prête à aller dans l’espoir de voir se réaliser le nouveau rêve de son père : les faire s’évader...
 
Mon avis
 
J'avoue avoir beaucoup de mal à différencier cet épisode deux de l'épisode un vu que je les ai lu à la suite. Pourtant, ils le sont bel et bien. Là où Lady Bang and the Jack nous faisait découvrir Bagne et les personnages que nous suivrons tout le long de l'aventure, Six Feed Under, lui, nous fait entrer petit à petit dans le vif du sujet. Oui, petit à petit, parce que nous ne savons pas encore tout. Le suspens est toujours là et je dois dire que je râle déjà de devoir attendre le mois prochain (pire, je serais au ski lors de la sortie des prochains épisodes et je ne pourrais peut-être pas les télécharger !) pour continuer l'aventure avec Lara et Renaud.
 
Dans cet épisode, Lara se trouve dès le départ dans l'Hacienda, demeure du Capitan et de la plupart des Foulards Rouges, endroit qu'elle déteste et évite normalement. Nous la trouvons aussi blessée, suite aux évènements du premier épisode. Cette partie-là, qui prendra la moitié de l'épisode sert beaucoup pour en découvrir un peu plus sur notre héroïne. Confinée dans un endroit qu'elle n'aime pas, auprès de gens qu'elle n'aime pas, elle va un peu réfléchir sur pas mal de chose et nous faire découvrir une jeune femme pas si forte que ce que nous aurions pu croire au début. Elle va aussi nous permettre de voir un peu qui pourrait être les ennemis des Foulards Rouges, du moins de connaitre leur nom. Cette partie va aussi servir à faire monter la tension entre Renaud et elle pour nous amener doucement à la seconde partie, à savoir un petit voyage dans Bagne pour tous les deux sur mission du Capitan. Ce voyage va être l'occasion d'en découvrir cette fois un peu plus sur Renaud et ses motivations, bien que très peu. J'ai trouvé qu'elle permettait aussi de se faire une bien plus grande idée sur le personnage.

Je ne parlerais pas forcément des personnages aujourd'hui, l'ayant fait hier et en passant la même chose. Par contre, je vais m'attarder sur une particularité de Lara, une chose que j'ai beaucoup apprécié. Cécile Duquenne m'a un peu habitué aux personnages ayant des attirances homosexuelles, voir homosexuels tout court (je pense à Bob et Népo dans les Nécrophiles qui ont une très belle relation amoureuse platonique). Ici, elle remet le couvert avec Lara, d'une manière que j'apprécie énormément. Alors que les femmes de Bagne sont considérée comme des prostituées par les hommes qui les entourent et que du coup, nous imaginons mal une histoire d'amour, et même si Lara n'est pas forcément indifférente aux hommes, Cécile nous livre une jolie histoire d'amour dont nous ne connaissons finalement vraiment que l'une des deux protagonistes (la seconde, Fraan, est tout de même la narratrice de ce que nous pourrons nommer les prologues des différentes parties) et qui est juste belle. Tellement belle et bien écrite, qu'on en vient à oublier qu'il s'agit de personne de sexe identique. Et ça, moi j'adore, ça prouve bien qu'on n'a pas besoin d'être hétéro pour s'aimer et que l'amour entre deux personnes de même sexe n'est pas une tare. Et puis, il faut le dire, lorsque Cécile créé une relation, que se soit d'amitié ou d'amour, elle trouve toujours les mots justes pour la rendre quasi parfaite.

Enfin pour finir, parce que je me rend compte que j'ai beaucoup parlé hier de tout ce qui m'a plut dans le premier épisode et que c'est aussi tout ce qui me plait dans le second, je vais parler un peu des références que Cécile Duquenne dispatche dans son texte. J'ai la chance d'être un peu plus âgée qu'elle et surtout d'avoir presque les mêmes gouts en ce qui concerne les livres (elle cite entre autres Harry Potter ou Arthur C. Clarke oui encore les Misérables), et apparemment, la musique. Ce qui fait que lorsqu'elle met un nom de roman ou un titre de musique, je vois parfaitement de quoi elle parle. Mais là où les références m'intriguent, s'est surtout dans leur date de parution et pour l'une d'elle, sa date de censure. Et j'en viens donc à un point important de l'histoire, qui nous fait comprendre la partie uchronie de celle-ci dont Cécile Duquenne parle dans les remerciements. Parce que déjà les dates des "prologues" m'avaient un peu fait tilt, une autre date dans la partie un aussi, mais là, c'était évident. Cécile semble nous parler d'un monde se déroulant en 2003, mais pas le 2003 que nous connaissons. Alors j'espère grandement qu'elle nous donnera une explication à tout ce qui a pu se passer pour qu'en 2003 le monde qu'elle a créé soit comme ça et nous en dira un peu plus sur le passé et l’élément qui fait que tout change. A moins que ce ne soit une nouvelle chronologie ( du style nous sommes en 2003 après tel évènements (comme dans Stars Wars qui base sa chronologie sur l'attaque de l'étoile noire)). Mais j'en doute. C'est vraiment là que l'on sent le sens du détails de l'auteure.

Au final, je ne raconte pas grand chose du livre pour le coup... Tant mieux, ça vous donnera l'occasion de découvrir ce qu'il se passe par vous-même !

mercredi 19 février 2014

Lady Bang and the Jack, Les Foulards Rouges, épisode 1, Cécile Duquenne

Qui s'est qui a téléchargé son epub à 6h15 ce matin juste après le cauchemar de sa fille et qui s'est mise à lire de suite le premier épisode des Foulards Rouges alors qu'elle a déjà un epub en cours (et presque fini) ? C'est bibi ! Ben oui, je suis comme ça moi lorsque Cécile Duquenne sort un nouveau livre. Je ne peux m'empêcher de le lire dès qu'il est là.

Lady Bang and the Jack, Les Foulards Rouges, épisode 1, Cécile Duquenne

Editeur : Bragelonne
Collection : Snark
Année de parution : 2014 (aujourd'hui, même d'ailleurs)
Format : epub

A lire si :
- Vous voulez un monde SF/western/steampunk
- Vous voulez une héroïne avec un sale caractère
- Vous voulez du dépaysement

A ne pas lire si :
- Vous voulez des héros tout gentils
- Vous n'aimez pas le sable

Présentation de l'éditeur

Plongez avec Lara dans l’enfer de Bagne, planète-prison où le danger se cache partout, au cœur de chacun de ses sinistres habitants, et même derrière chaque goutte d’eau, chaque ressource naturelle de cette terre irradiée.
Sur Bagne, Lara traverse les étendues désertiques pour remplir ses contrats et ses missions. Car Lara est une Foulard Rouge, appelée à faire régner la loi à grand renfort de balles. Et sur cette planète-prison où les deux-tiers de la population sont des hommes, anciens violeurs ou psychopathes, c’est une vraie chance pour une jeune femme comme elle de ne pas avoir fini dans un bordel. En plus, elle fait son boulot plutôt bien – on la surnomme même Lady Bang. Mais Lara n’a pas obtenu ce job par hasard – tout comme elle n’a pas atterri dans cet enfer par hasard. Elle doit tout ça à quelqu’un en particulier, quelqu’un à qui elle en veut profondément... et qui, pourtant, a peut-être quelque chose de nouveau à lui offrir, une chose qui n’a pas de prix. Acceptera-t-elle de baisser un peu sa garde pour écouter ce que son envoyé, le mystérieux Renaud, a à lui proposer ?

Mon avis

J'adore tout ce qu'écris Cécile. Depuis que j'ai découvert son blog et le premier tome des Necrophiles Anonymes, j'ai lu tout ce que je pouvais d'elle et je continuerais à le faire. J'aime sa façon d'écrire, de naviguer entre divers genres, de se renouveler à chaque fois. Après avoir lu des textes fantasy (Entrechat), du fantastique (Les Nécrophiles Anonymes 1 et 2), des nouvelles fantastiques (Les deux Orfèvres et Voler (de ses propres ailes)), je me plonge à présent dans sa vision de la SF avec un feuilleton numérique qui envoie du lourd pour ce premier épisode.

Cette fois, Cécile Duquenne nous entraine dans un monde pas vraiment ultra plaisant à la base, Bagne, une planète prison où le sable et la violence règne en maitre. Sur cette planète à l'allure de western matiné de Dune (pour le sable), vivent les pires voleurs, violeurs, assassins, psychopathes du monde. Tous sont là parce qu'ils se sont fait choper et que Bagne correspond à la peine de mort. Alors forcément, l'ambiance n'est pas celle d'un camps de vacances et la survie devient la préoccupation numéro un des gens qui s'y trouvent. Du coup, certains ont trouvé plus sympa d'essayer de faire une Fédération, une sorte d'état qui ressemble tout de même vachement à une dictature. Ainsi sous le règne du Capitan, certaines personnes se sont vus offrir une fonction. D'abord, il y a les Foulards Rouges, ceux qui "préservent" la loi, puis les Foulards Gris (banquier), mais aussi les Foulard Roses, soient les femmes qui attirisent sur Bagne et qui se trouvent d'office dans la catégorie prostituée. Et puis, il y a les autres, ceux qui n'ont pas de fonction, si ce n'est survivre. C'est dans cet environnement là que l'on rencontre Lara, dite Lady Bang, Foulard Rouge de son état. Alors qu'elle s'aquitte d'une mission de nettoyage, elle va faire la rencontre de Renaud qui va lui proposer quelque chose qui ne se refuse pas comme ça.

Alors après cette introduction, je me demande par où je vais bien pouvoir commencer. Peut-être par Bagne déjà. Parce que la planète est plus qu'un décors, elle est aussi personnage de ce premier épisode. Nous la découvrons petit à petit. Ce n'est pas une planète de tout repos, nous le savons. J'ai particulièrement aimé ses paysages, du sable à perde de vue et de temps à autre une ville dépotoir. Assez paradoxalement, ça m'a un peu fait penser à la Terre envahi par les eaux de Waterworld (film navet avec kevin Costner) pour l'organisation de la chose (surtout celles des "villes"). Mais Bagne n'est pas le seul personnage, et du côté humain, nous avons un lot plutôt interessant. Déjà Lara et son mauvais caractère. Une héroïne forte dont on ne sait pas grand chose au final durant ce tome, si ce n'est qu'elle aime être seule et qu'en plus d'être une fine cachette, elle est aussi mélomane. Ensuite, il y a Renaud, encore plus mystérieux que Lara qui lui aussi nous cache surement un truc de louche (j'ai envie de dire comme tout le monde sur Bagne en fait). Et puis, il y a le Capitan. Même si on ne rencontre pas vraiment le personnage dans ce premier tome, on se doute fortement qu'il va nous amener son lot de surprise et surtout qu'il est pas mal important.

Mais Cécile sait aussi que de bons personnages ne font pas tout. Elle nous livre donc une bonne histoire avec ça, que nous ne faisons pour le moment qu'entrevoir, une histoire qui je suis sure va être remplie d'aventure pour les "héros" de la série, de mystère, de faux semblant, de pleins de chose que j'aime. Elle nous en donne un très bon aperçu sur ce premier épisode d'ailleurs. Tout cela, elle nous le livre en y mélangeant aussi de l'humour, des références culturelles aussi (la chanson qu'écoute Lara dans son camion par exemple) et surtout une belle écriture, simple et efficace. En plus de ça, elle a décidé de donner un ton steampunk au tout (il n'y a qu'à voir la couverture d'ailleurs pour s'en rendre compte), qui donne un plus à la lecture (on n'a jamais assez de Steampunk dans la vie)

Au final, au lieu de continuer ma lecture de Mercy Thompson à la suite de celle-ci, j'ai entamé le second épisode... Je suis incorrigible, mais c'est tellement bon !

Ah, et j'allais oublier, ce premier épisode est en téléchargement gratuit. C'est une bonne occasion pour découvrir Cécile et sa série mais aussi ce que fait Bragelonne avec sa collection Snark.

Nos Etoiles Contraires, John Green

Voilà un livre qui y restait un moment dans ma Wishlist, n'arrivant pas à le trouver chez ma libraire jusqu'au jour où je me rende compte que c'était du Young Adult et que donc, je le trouverais dans les rayons "livres pour ados". Il ne sera pas resté longtemps dans la PAL, celui-là par contre, histoire de compenser son attente plutôt longue


Nos Etoiles Contraires, John Green

Editeur : Nathan
Collection : /
Année de parution : 2013
Titre en VO : The Fault in Ours Stars
Année de parution en VO : 2012
Nombre de pages :  323

A lire si :
- Vous aimez les récits à la première personne
- Vous avez envie d'un récit qui ne tombe pas dans le pathos exagéré mais qui laisse beaucoup de place aux sentiments

A ne pas lire si:
- Vous ne voulez pas d'histoire sur le cancer trop déprimante (en même temps, comment ne pas tomber dans la déprime lorsqu'on a le cancer ?)
- Vous voulez un récit "scientifique" du cancer

Présentation de l'éditeur : 

Hazel, 16 ans, est atteinte d’un cancer. Son dernier traitement semble avoir arrêté l’évolution de la maladie, mais elle se sait condamnée. Bien qu'elle s'y ennuie passablement, elle intègre un groupe de soutien, fréquenté par d'autres jeunes malades. C’est là qu’elle rencontre Augustus, un garçon en rémission, qui partage son humour et son goût de la littérature. Entre les deux adolescents, l'attirance est immédiate. Et malgré les réticences d’Hazel, qui a peur de s’impliquer dans une relation dont le temps est compté, leur histoire d’amour commence… les entraînant vite dans un projet un peu fou, ambitieux, drôle et surtout plein de vie

Mon avis

Lorsque je galère à écrire les "A lire si/A ne pas lire si" comme aujourd'hui, c'est que je sais que je vais avoir du mal à parler du livre. Parce qu'il m'a plu, parce que je lui vois aussi des défauts et parce que sur un livre comme celui-ci, sur un sujet pas franchement joyeux, il est toujours dur de donner des envies (ou non) de lecture à celui qui va lire l'avis. Mais avouons que Nos Etoiles Contraires est un livre qui peut être lu par tous et qui touche surement énormement de monde par son sujet principal, le cancer.

L'histoire d'Hazel n'est pas celle de toutes les adolescentes de seize ans. Hazel a un cancer et elle doit vivre avec cette épée de Damocles, parce que son cancer, bien que stable, finira par la tuer. Pour elle, il n'y aura pas de rémission. Pourtant, malgré les idées noires et les moments durs, elle essaie encore de vivre, aider par ses parents et par sa bonbonne d'oxygène. En fait, si on lui enlève la dite bonbonne, on peut avoir l'impression d'avoir une fille normale, avec les problèmes de l'adolescence. Parce qu'elle s'en donne la peine, parce que se morfondre n'est pas forcément la bonne solution pour vivre. POur faire plaisir à sa mère, elle va à un groupe de soutien. Elle y rencontre Augustus Waters, lui aussi cancéreux, mais en rémission. Il a vécu le pire, il prend la vie comme elle vient. Entre tous les deux, dès le départ, il y a attirance. Nous allons les suivre durant quelques mois, découvrir avec eux le cancer, la maladie, les sacrifices, les joies... 

Je ne dirais pas que le livre est juste. Je ne dirais pas non plus qu'il est vraiment très bon ou super émouvant. Parce que ce n'est pas vraiment ce que j'en ai pensé. Oui, il y a de l'émotion, mais pas de là à me faire verser des larmes, même si, à la fin, j'ai eu une boule dans la gorge. J'ai souvent eu l'impression que l'auteur voulait trop jouer sur la corde de l'émotion, et du coup, ça plombe un peu tout. C'est trop parfois, là où j'aurais préféré quelque chose de plus soft, de moins pleurnichard. Surtout qu'il faut avouer qu'Hazel et Augustus sont aussi très doués pour faire de l'humour, et pas que sur leur maladie. C'est d'ailleurs l'un des aspects les plus plaisants du livre, cette façon qu'ils ont de voir la vie du bon côté, la plupart du temps, de ne pas se laisser tomber dans la déprime et les idées noires. Cette façon de vivre le peu qu'ils leur restent comme si de rien n'était, malgré le cancer, les examens, les médocs et tout ça.

Tout cela est mené par une écriture agréable et simple. John Green a un style plaisant, direct. Mais il a aussi une histoire dont la fin se devine très vite, que se soit pour les deux jeunes héros du livre (l'histoire d'amour m'a presque paru de trop d'ailleurs, tant j'ai apprécié le début de leur relation) ou pour la petite histoire en plus, celle avec l'auteur Van Houten qu'ils iront rencontré (que l'on devine bien trop tôt). En même temps, je n'ai pas lu ce livre pour avoir un suspens insoutenable, donc ce n'est pas si gênant. Et puis le livre se lit seul, rapidement (parfois trop). Le texte rend les personnages plus vivant, plus proche de nous et nous fait oublier les défauts qu'il comporte.

Au final, je ne suis pas sortie chamboulée par ma lecture, je n'en suis pas sortie déçue non plus. J'ai aimé lire ce roman sur la vie, la mort, les relations avec les autres. Je ne suis pas sortie déprimée de cette lecture (ça aurai pu vu le sujet), je n'en suis pas non plus sortie avec un grand espoir sur la vie. Juste j'ai ressenti de la paix intérieure, comme Hazel, un petit moment de grace en lisant les deux dernières lignes. 

Pour finir, voici quelques extraits du livre. Je n'en mets pas souvent, je devrais revoir un peu ça sur les avis :

"J'ai l'impression d'être une grenade , maman. Je suis une grenade dégoupillée et, à un moment donné, je vais exploser. Alors j'aimerais autant limiter le nombre de victime, OK?  "

"Fût-ce le contraire ,vos étoiles n'aurait pas été aussi contrariées,mais c'est dans la nature des étoiles d’être contrariée ."

"Tu m'as offert une éternité dans un nombre de jours limités, et j'en suis heureuse."

lundi 17 février 2014

Gagner la Guerre, Jean Phillipe Jaworski

Pour Noël, ma grand mère m'a dit, tu prends n'importe quel livre à la librairie. Je me suis dis super, je vais pouvoir m'offrir l'édition de Gagner la Guerre qui me fait rêver (tirée à 2000 exemplaires sans nouveau tirage, juste magnifique). Faut dire qu'elle semblait m'attendre cette édition, plus de trois mois qu'elle me faisait de l’œil et que personne ne l'avait acheté. Et franchement, je suis bien contente de l'avoir pris, pour l'objet mais aussi pour l'histoire.

Gagner la Guerre, Jean Phillipe Jaworski

Editeur : Les moutons Electriques
Collection :  Bibliothèque Voltaique
Année de parution : 2013
Nombre de pages : 682 

A lire si : 
- Vous aimez les récits à la première personne
- Vous aimez les récits d'aventure
- Vous aimez aussi les intrigues

A ne pas lire si :
- Avoir un "héros" pas très gentil vous ennuie
- Les intrigues politiques vous dérangent

Présentation de l'éditeur :

Au bout de dix heures de combat, quand j’ai vu la flotte du Chah flamber d’un bout à l’autre de l’horizon, je me suis dit : « Benvenuto, mon fagot, t’as encore tiré tes os d’un rude merdier. » Sous le commandement de mon patron, le podestat Leonide Ducatore, les galères de la République de Ciudalia venaient d’écraser les escadres du Sublime Souverain de Ressine. La victoire était arrachée, et je croyais que le gros de la tourmente était passé. Je me gourais sévère. Gagner une guerre, c’est bien joli, mais quand il faut partager le butin entre les vainqueurs, et quand ces triomphateurs sont des nobles pourris d’orgueil et d’ambition, le coup de grâce infligé à l’ennemi n’est qu’un amuse-gueule. C’est la curée qui commence. On en vient à regretter les bonnes vieilles batailles rangées et les tueries codifiées selon l’art militaire. Désormais, pour rafler le pactole, c’est au sein de la famille qu’on sort les couteaux. Et il se trouve que les couteaux, justement, c’est plutôt mon rayon…

Mon avis

Avant de parler du contenu, je veux parler du livre. Comme je le disais dans l'introduction de l'article, ma grand-mère m'a donc offert une superbe édition de Gagner la Guerre. Le truc que je mets en valeur dans ma bibliothèque et qui l'a met en valeur tellement elle est belle cette édition. Je n'ai appris qu'après avoir ouvert le livre que l'édition ne comptais que 2000 exemplaires et qu'elle ne serait tirée qu'une seule fois. C'est un livre beau. Mais très beau. Blanc, avec sa tranche vermillon, son titre embossé, son illustration qui ressort vraiment et son petit signet blanc, c'est vraiment l'objet de collection. Et que dire de l'intérieur ? C'est tout aussi beau. Les pages sont agréables (quoique peut-être un peu trop blanche), épaisse, à la police agréable. D'ailleurs, pour mieux s'en rendre compte, voici le lien vers la page du livre sur le site des Moutons Electriques.

A présent passons à l'histoire. Nous suivons Don Benvenuto Gesufal, assassin et membre de la Guilde des Chuchoteur après la bataille qui donna la victoire à l'armée de Cuidalia sur Ressine. Notre ami est mandaté par son patron, le Podestat Ducatore pour conclure quelques accords secret avant les accords plus officiels. Et cela n'est que le début de ce qui sera fait dans le secret (ou non) par les vainqueurs pour se partager le gâteau. Autant dire que pour moi, grande amatrice d'intrgues, ce roman est un vrai petit bijoux à lire.

Et pas seulement pour les intrigues d'ailleurs. Le personnage de Benvenuto dont nous lisons les mémoires, est un sacré bonhomme. L'homme n'est absolument pas blanc, c'est un assassin, un brigand, un manipulateur et même nous, lecteur, il nous manipule. Pourtant, on en vient à pas mal l'apprécié, faut dire qu'il a tout de même un certain panache et qu'on en vient à s'attacher à lui. Surtout qu'il ne nous cache pas grand chose de son état physique, ainsi dès le départ, il nous fait par de son mal de mer ou de ce que lui font ses blessures. Il garde par devers lui beaucoup d'autres choses, surement bien plus importante que nous viendrons à découvrir de nous même. Quant aux autres personnages, même si c'est lui qui nous les décrit, et pas forcément sous leur meilleur jour, ils sont tout aussi intéressants et plein de mystère. Mais là aussi, je soupçonne Benvenuto de ne pas nous en dire assez... Tout comme il ne nous raconte pas tout de Ciudalia.

La ville est elle-même un personnage du roman. Ciudalia ressemble à une ville italienne, et les descriptions que notre héros nous en fait sont justes magnifiques. J'ai même eu parfois l'impression d'y voir ma propre ville (un port dont la moitié si ce n'est plus des habitants ont des origines italiennes...) tellement l'ambiance portuaire et maritime y est parfaitement retranscris. La ville est importante dans le récit, c'est pour elle que tout est fait, que se soit de la part de Benvenuto ou de son patron et de ses ennemies. Elle tient un peu office de la maitresse à qui l'on offre ce qu'il y a de mieux, pour qui ont ferait toutes les concessions possibles.

Et tout cela, les personnages, les intrigues, les aventures, la ville sont écrit d'une manière des plus plaisantes par monsieur Jarowski. Il nous fait entrer dans l'univers de son héros sans fioriture, écrivant comme parlerait Benvenuto, ni trop recherché ni en même temps trop "populaire". Comme je le disais, ses descriptions sont vivantes, plaisantes à lire, les combats sont âpres et parfaitement "documentés" (oui, nous avons droit au sang et aux tripes, mais aussi à des descriptions des coups plutôt pas mal et très imagés). Sans parler de l'intrigue et des intrigues qui m'ont fait prendre quelques mauvaises pistes, même si à la longue le Benvenuto, on commence à le connaitre (ce qui n'est pas le cas des autres personnages qui nous reservent pas mal de surprise).

Au final, je n'est qu'une chose à dire, ce Gagner la Guerre a été un énorme mais alors énorme coup de cœur. J'y ai trouvé tout ce que j'apprécie dans un livre, de l'action, de l'humour, des intrigues, une ville magnifique et une histoire complexe qui ne laisse pas indifférent.

jeudi 13 février 2014

Passeurs d'Ombres, l'intégrale, Anne Rossi

J'avais vu un avis sur cette série numérique sur le blog de Cécile Duquenne, 100 %SFFF (le blog à ne pas suivre si tu ne veux pas voir ta PAL ou ta Wishlist prendre une vingtaine ou plus de bouquin en plus). Ce qu'en disait Cécile m'avait bien plu et du coup, lorsque je cherchai un nouveau livre numérique, je me suis prise l'intégrale.

Passeurs d'Ombres, l'intégrale, Anne Rossi

Editeur : Numeriklivre
Collection : Numerikserie/45 minutes
Année de parution : 2013
Format : epub

A lire si : 
- Vous aimez les séries
- Vous voulez une grande diversité dans les personnages et surtout dans leur origine
- Vous voulez de la romance soft

A ne pas lire si :
- Vous voulez beaucoup de suspens
- Vous ne voulez pas de magie

Présentation de l'éditeur :

Dans un monde sans soleil où seule la chaleur monte du sol, des hommes et des femmes courageux appelés les passeurs d’ombre sont les seuls humains capables de transiter d’une ville à l’autre pour vendre leurs marchandises et escorter les voyageurs. Les Terres Noires sont peuplées de créatures dangereuses appelées les Surnaturels. Les passeurs d’ombre, même au péril de leur vie, savent comment les éviter et souvent comment les affronter. Découvrez dans cette série fantasy captivante, la destinée de ces hommes et de ces femmes d’exception.

Mon avis

La collection dont est tiré cette série nous promet des histoires qui se lisent en quarante cinq minutes environ (plus ou moins suivant le lecteur). Alors, non, je ne me suis pas chronométrée mais je pense qu'effectivement c'est bien le cas. Et pourtant, en quarante cinq minutes, ce qui peut paraitre court, les sept épisodes de cette série nous dévoile une vraie histoire avec des personnages complexes, tout comme l'univers. Le seul point faible reste tout de même que tout s'enchaine rapidement, des fois un peu trop pour certaines choses. Mais en lisant ce genre de livre, je savais finalement à quoi m'attendre. Du coup, cela ne m'a pas dérangé plus que cela, et je pense que si le lecteur est habitué au format court, ça ne le dérange pas plus.

Passons à présent aux histoires des épisodes, sans toutefois trop rentrer dans les détails, ça je vous le laisse découvrir. Nous avons donc sept épisodes de romance fantasy. Nous suivons durant ses sept épisodes ce qui sera la partie féminine d'un futur couple. A chaque nouvel épisode, une nouvelle héroïne et donc un nouveau petit couple. Nous ne sommes pas vraiment perdue dans les personnages puisque Passeurs d'Ombre se veut aussi être le récit d'une famille. Ainsi l’héroïne du premier tome, qui sera finalement une espèce de fils conducteur entre les autres, apparaitra quasiment à chaque épisode. Cela en fait presque une petite saga familiale. Mais cela a surtout l'avantage de voir les personnages évolués, mais vraiment, que se soit eux ou leurs histoires d'amours.

Oui, parce que Passeurs d'Ombre reste de la romance. Assez soft d'ailleurs, ce qui n'est pas forcément pour me déplaire, personnellement. Les femmes de la série trouvent l'amour à chaque fois. Alors, oui, on s'y attend la plupart du temps, mais c'est pourtant très bien fait. Surtout qu'Anne Rossi ne choisit pas la facilité puisqu'elle associe généralement les héroïnes humaines à des surnaturels. Ainsi dès le départ, Eliane tombera amoureuse de Capricorne, un demi-faune. Nous croiserons d'ailleurs un bon nombres de surnaturels, du faune, de l'efrit, en passant par les vampires, les ondins, les dragons et autres. J'ai beaucoup aimé le mélange des espèces, cette manière dont Anne Rossi nous montre que l'on peut s'entendre et même trouver l'amour entre diverses "espèces". Une jolie leçon de tolérance, surtout que la série s'adresse pas mal aux adolescents.

Mais Passeurs d'Ombre n'est pas que de la romance non plus. J'ai beaucoup apprécié l'aspect fantasy de la série. Tout d'abord sa diversité au niveau des créatures surnaturelles, comme je le disais plus tôt, mais aussi le monde qu'elle nous peint et même certaines quêtes. L'auteure m'a donné envie de découvrir les Terres Noires et ce qu'elles réservent. En plus de cela, l'auteure nous donne pas mal d'occasion de sourire avec un peu d'humour, généralement très bien placé pour détendre un peu l'atmosphère.

Finalement, je trouverais un bémol dans cette série, et c'est le même que Cécile, le manque de suspens entre deux épisodes. Comme nous changeons d’héroïne, nous changeons aussi un peu d'histoire (surtout lorsque plusieurs années passent entre deux épisodes). Il n'y a pas le moindre cliffhanger (enfin un seul) entre eux. C'est vraiment la curiosité qui va pousser le lecteur a continué sa lecture, celle de savoir comment la famille va évoluer ou de quelle créature va tomber amoureuse l’héroïne. C'est bien dommage parce qu'il ne m'a pas été possible généralement d'arrêter la lecture en milieu d'épisode. En fait tout le suspens se concentre dans les épisodes eux-même qui nous tienne en haleine. 

En dernier, je parlerais d'un truc plutôt marrant dans la série et personnel en fait. Comme je le disais, la première héroine se nomme Eliane, qui est le nom de ma mère. Quelle ne fut pas ma surprise en découvrant le nom de sa fille... Oriana. Alors, oui, mon prénom c'est Oriane, mais tout de même, c'est assez étrange de découvrir un couple mère fille se nommant quasiment comme ma mère et moi. J'ai même demandé à ma mère si par le plus grand des hasards, elle ne connaitrait pas une Anne Rossi !

Au final, j'ai aimé découvrir la série, son monde, les femmes fortes qui la peuplent. Le petit bémol de l'absence de Cliffhanger peut être dépassé si comme moi, vous lisez l'intégrale sans coupure. D'ailleurs, je pense bientôt lire la saison 2, les Milles Royaumes.

lundi 10 février 2014

Aquatica, La trilogie Atlante, Tome 1, Corinne Guitteaud

Après avoir sorti de la PAL mon plus vieux livre papier, j'ai sorti le plus vieux en numérique. Acheté il y a deux ans, si je me souviens bien, il était à l'époque gratuit. Comme je découvrais Voy'el et que je voulais lire de la SF, je l'avais pris. Il a pris la poussière numérique. Et à l'inverse de Tout est sous controle, j'ai pas mal apprécié.

Aquatica, La trilogie Atlante, Tome 1, Corinne Guitteaud

Editeur : Voy'el
Collection : Science Fiction
Année de parution : 2009
Format : Epub

A lire si :
- Vous aimez les baleines, dauphins et autres cétacés
- Vous voulez de la SF sur une autre planète 
- Vous voulez des ET

A ne pas lire si :
- Vous voulez des personnages très developés
- Vous voulez beaucoup d'action
- Vous n'aimez pas les lenteurs


Présentation de l'éditeur : 

Sur Aquatica, à trente années-lumières de la Terre, cohabitent les Hommes, les Reens à l'apparence de fourmis géantes, et une multitude de cétacés qui ont franchis les gouffres interstellaires pour aller emplir de leurs chants les océans qui recouvrent cette planète idyllique.
Mais quand Tamara Whalings, jeune gouverneur frais émoulu des écoles vient y prendre son premier poste, elle s'aperçoit bien vite que la réalité est plus sombre qu'elle ne s'y attendait, entre anciens ennemis de l'humanité, syndicalistes surexcités et fonctionnaires imbus de leurs pouvoirs. Et puis il y a ces cauchemars qui la hantent et lui annoncent l'arrivée de pillards venus des recoins de la galaxie.
Alors, dans un univers que conduisent le jeu et le hasard, où s'affrontent des races anciennes et policées et des êtres plus jeunes à l'agressivité guerrière, les habitants d'Aquatica vont aller de surprise en déconvenue, d'émerveillement en horreur, et devoir se battre pour la survie de leur monde et de leurs races.

Mon avis

Tamara Whalings, jeune femme métisse, débarque sur Aquatica pour prendre son poste de gouverneur. Elle découvre une planète ressemblant à la Terre, si ce n'est qu'elle est couverte à plus de 90% par les eaux. Elle découvre aussi que les requins se cachent plutôt sur la terre ferme et qu'elle va bien galéré pour se faire respecter. Fort heureusement pour elle, elle va aussi se faire quelques alliés. Et elle va en avoir besoin. Parce qu'elle veut changer les choses, faire en sorte qu'humains et ET s'entendent pas trop mal, que les fermier aquacoles soient entendus et que son monde devienne plus libre. 

L'histoire de ce premier tome pose surtout, je pense, l'univers d'Aquatica. Nous y suivons son tout jeune gouverneur, Tamara, dans sa découverte de la planète mais aussi de ceux qui l'habitent. Grâce à elle, nous allons découvrir une planète que j'ai pour ma part trouver bien sympathique, avec toute cette eau et ceux qui la peuplent, baleines, dauphins et autres. Mais nous allons aussi avoir droit à tout l'aspect politique de sa fonction. Aspect qui pour une fois (moi qui aime tellement tout cela d'habitude) m'a légèrement gonflé. Pas que c'était mal fait, juste que ça prend beaucoup de place dans la première partie du livre et qu'au final, ça n'apporte peut-être pas grand chose, à part vers le milieu du livre. Autant le dire, la première partie du livre est concentrée sur Tamara, ses fonctions, les divers parties d'Aquatica. Heureusement qu'il y a aussi une partie découverte dedans, sinon, je crois que j'aurais un peu lâcher le livre. Alors oui, ça sert pas mal à comprendre ce qu'il se passe sur la planète, mais cela reste assez ennuyeux. Il ne se passe presque rien. Heureusement, la seconde partie est plus aventureuse, moins politique et surtout beaucoup plus sympathique à lire. Elle va aussi plus vite, ce qui est dommage puisque j'ai l'impression qu'elle va poser les bases de la suite, bien plus que la première partie.

Si le début de l'histoire m'a un peu déçu au  niveau de son déroulement, elle permet tout de même de découvrir les personnages. J'ai beaucoup aimé Tamara, sa jeunesse, sa force face à l'adversité. Un peu moins par contre le fait que très souvent, elle ne maitrise pas grand chose tant elle pense maitriser ses sentiments. Elle a parfois des réactions de petite fille gâtée qui ne colle pas tout à fait avec son personnage. J'ai par contre plus apprécié Ethan Leeward, ancien militaire au passé trouble. Et puis, leurs échanges, pour la plupart assez mouvementés, m'ont bien plus. Les autres personnages ne sont par contre pas assez poussés par rapport à ces deux-là, ce que je trouve assez dommage parce que certains l'auraient bien mérité (je pense à Reeds, mais aussi aux Reens, qu'on ne voit pas assez).

Aquatica, comme souvent dans les livres SF que j'ai pu lire en ce moment, c'est aussi pas mal de message. Celui sur la tolérance en premier lieux. La tolérance entre deux peuplent différents déjà, avec les humains et les Reens, tolérance envers l'autre et ses sentiments. C'est aussi un plaidoyer contre la guerre. Et puis, sur une planète comme Aquatica, on se doute qu'il y a aussi un message écologique qui pourtant n'est pas si évitant que cela. 

Au final, le livre est intéressant. Il est juste dommage qu'il soit si long au début. Il présage tout de même une série qu'y m'a l'air sympathique. Je lirais les autres tomes, voir où cela va nous mener, en espérant juste qu'ils ne souffriront pas des mêmes problèmes de lenteurs.
 

mardi 4 février 2014

De l'autre côté de la nuit, Les Enfants d'Evernight tome 1, Mel Andoryss

Cela faisait un petit moment que je n'avais pas lu un livre jeunesse, encore moins du fantastique/fantasy jeunesse. Et ça fait du bien parfois de lire un roman qui ne prend pas trop la tête.

De l'autre côté de la nuit, Les Enfants d'Evernight tome 1, Mel Andoryss

Editeur : Castelmore
Collection : /
Année de parution : 2014
format : epub

A lire si :
- Vous voulez de la jeunesse
- Vous voulez découvrir le monde des rêves
- Vous aimez suivre plusieurs personnages dans une même histoire

A ne pas lire si :
- Vous voulez des sujets graves
- Vous n'aimez pas la fantasy jeunesse
- Vous n'aimez pas les personnages enfants.

Présentation de l'éditeur : 

Pour échapper à la pension, Camille fait un vœu à la veille de son treizième anniversaire, avant de s'endormir : ne plus jamais se réveiller. Lorsqu'elle rouvre les yeux, elle découvre que son souhait s'est réalisé. La voici à Evernight, le monde des rêves. Perdue dans cet univers étrange, elle rencontre le Marchand de sable. Malgré le soutien que lui apporte le jeune homme, Camille comprend qu'elle n'est pas la bienvenue : aucun humain n'est toléré à Evernight !
D'après la bande-dessiné éponyme d'Andoryss et Yang.

Mon avis :

Avant toute chose, je ne connais la BD dont le livre est tirée. Par contre, j'ai très envie de la lire, ne serait-ce que pour découvrir l'univers d'Evernight qui m'a l'air visuellement sympathique. D'ailleurs la couverture du roman est la même que celle de la BD, ce qui nous laisse un peu entrevoir le style. Mais passons à l'intérieur du dit roman.

L'histoire est d'abord celle de Camille, jeune fille de bonne famille de l'angleterre du XIX siècle. Ne voulant pas partir en pension, elle fait le vœu de ne jamais se réveiller à la veille de son départ. Vœu qui va être exaucé et l'envoyer tout droit à Evernight, étrange monde dont elle ne connait rien. C'est aussi l'histoire des trois seuls enfants à être autorisé à vivre sur Evernight, le Marchand de Sable, le Maitre du Temps et le Veilleur de Nuit. Ils vont se croiser durant le roman à plus ou moins grande échelle. Nous faisant ainsi découvrir Evernight et son fonctionnement.

Première chose qui marque dans ce roman, c'est la richesse de l'univers. Même si nous n'en voyons qu'un apperçu, on se rend compte qu'Evernight est immense et surtout onirique (en même temps, c'est normal pour le monde des rêves, je suis d'accord). On y trouve des nuages de rêves, une mer de cauchemar, une ville construite à la fois hors et dans la mer, mais aussi les usines des trois enfants, toutes semblant immenses et majestueuses. Les habitants du monde aussi sont des plus étranges. A part les trois enfants, le reste de la population est animale. Ce sont des animaux parlant et marchant comme les humains, ayant les mêmes qualités et défauts que les hommes. Franchement, j'ai beaucoup aimé cet univers.

Ensuite, viennent les personnages, dont les fameux trois enfants, Mathias, Maitre du Temps, North, Veilleur de Nuit et Max, Marchand de Sable. On ne sait pas vraiment pourquoi eux, mais rien qu'au nom et à leur activité, on se doute qu'ils sont très importants. J'ai eu un petit faible pour Max, le garçon un peu "voyou", pas mal turbulent. Les deux autres ne sont pourtant pas en reste et leurs personnalités se complètent plutôt pas mal. Il est dommage par contre que Camille soit si effacée, si fille de bonne famille. Elle en parait presque transparente par rapport aux trois autres. Les autres personnages, surtout Mac Claw qui reste le plus développé, semble être là pour la plupart juste pour faire de la figuration. A vrai dire, cela ne m'a pas non plus gêné, il y a tellement à découvrir de nos quatre humains.

Et puis enfin, il y a l'intrigue. Alors j'avais un peu peur. Parce que dans certains jeunesses, l'intrigue est simple, du moins par rapport à ce que je lis d'habitude. Je suis d'accord, elle peut paraitre simple vu qu'elle se base sur la fuite de Camille essayant d’échapper à l'Autorité. Mais en fait, ce n'est pas si simple. Alors oui, la fuite est le fils rouge, sauf qu'on découvre beaucoup de chose aussi et qu'il va en découler d'autres choses plutôt pas sympa sur le coup. Ainsi alors que la jeune fille se trouve à Riorim, une matérialisation de cauchemar va attaquer la ville et un étrange personnage va prendre la jeune fille sous son aile dans le seul but de récupérer sa montre (montre qui permet de la localiser mais de faire bien d'autres choses dont je ne parlerais pas). Du coup, une nouvelle intrigue apparait, mené par les trois enfants Evernightiens, délaissant un peu celle de Camille mais pas trop non plus. Ce qui du coup, fait que l'intrigue de ce tome n'est pas des plus simples et permet aussi de mieux se rendre compte de l'univers dans lequel nous allons évoluer pendant quelques tomes.

Au final, j'ai aimé ce premier tome, j'ai apprécié l'univers qui me semble très riche, les personnages (malgré quelques stéréotypes, faut l'avouer), ainsi que son intrigue. Le seul point un peu négatif pour moi, et encore, c'est le style de l'auteure, peut-être un peu trop simple pour moi. Il n'empêche que j'ai passé un bon moment de détente dans le monde des rêves et que j'ai bien envie d'en découvrir plus. D'ailleurs, je projette de m'acheter les deux tomes déjà parus de la BD.