vendredi 29 novembre 2013

Zombies Nazis en Sibérie, Jésus contre Hitler, tome 1, neil Jomunsi

Je continue un peu ma découverte des livres des Editions Walrus en me lassant cette fois dans leur série. L'avantage étant que l'on peut télécharger gratuitement le premier tome, voir si ça nous plait et puis si c'est le cas, acheter les autres tomes. J'aime bien cette pratique moi, beaucoup mieux que de récupérer juste un extrait.

Zombies Nazis en Sibérie, Jésus contre Hitler, tome 1, Neil Jomunsi

Editeur : Walrus
Collection : Série Littéraire
Année de parution : 2012
Format epub

A lire si :
- Vous aimez l'humour
- Vous aimez les zombies, le fantastique

A ne pas lire si :
- Vous voulez des personnages ultra dévellopés
- Vous voulez une histoire qui prend son temps

Présentation de l'éditeur

Sibérie, fin des années 60. Grâce à la magie noire, le sinistre Adolf Hitler est de retour, plus dément que jamais. Son plan? Ressusciter le plus de cadavres possible et constituer une armée de zombies nazis invincibles! Pour certains, il s'agirait de la Fin du Monde. Pour d'autres, c'est simplement le début d'une nouvelle journée de travail. Car John J. Christ, chef de l'Agence B, connait bien le problème: il a plus d'une fois affronté le petit moustachu hystérique et sait comment déjouer ses plans démoniaques. À l'aide de son nouveau coéquipier David Goldstein, qui se demande bien pourquoi on a absolument tenu à l'incorporer dans cette unité délirante, John va faire ce qu'il sait faire de mieux: botter les fesses des créatures de cauchemar, des monstres des abysses, des esprits frappeurs et autres méchants en tout genre. Ha oui, on ne vous avait pas dit? John J. Christ n'est autre que Jésus, le seul, le vrai, l'unique. Et il est en colère.

Mon avis

Télécharger parce que, premièrement il était gratuit, deuxièmement sa quatrième de couverture me semblait des plus louffoques, je me suis particulièrement bien amusé à lire ce premier épisode de Jésus contre Hitler. A vrai dire, ça faisait un moment que je lorgnais un peu dessus, mais jusque là, je connaissais très mal la maison d'édition et j'avais un peu peur que cela ne me plaise pas. Finalement, après avoir lu des livres dans deux autres collections de l'éditeur, je me suis jetée dessus, presque sure que ça me plairait.

L'histoire est donc celle de David Goldstein, jeune militaire juif (c'est important). Il se voit muté à l'agence B., une agence secréte traitant du paranormal. Son nouveau chef, John J. Christ ressemble à un hippie et semble se prendre pour Jésus en personne. Sa première mission les mène tous les deux en Sibérie, contrer "le petit moustachu hystérique". A vrai dire, je pense que lire la quatrième de couverture résume très bien le livre, il le spoile même pas mal.

La première chose que j'ai apprécié dans l'épisode, c'est l'humour. Présent à presque chaque page. Ensuite, il y a eu les personnages, en commençant par David. C'est un militaire tout ce qu'il y a de plus rationnel, droit dans ses bottes, croyant mais pas trop. C'est un homme ordinaire et il va le rester jusque là fin. John est aussi plutôt sympa dans son genre. Fils de Dieu donc, puisqu'il est Jésus, il emploie l'humour a tout va et cache ainsi un profond mal-être. Faut dire qu'il en a vu des horreurs. Et puis il y a aussi McGally, l'homme à tout faire de l'agence B. qui est tout aussi amusant. Du côté des méchants, le petit moustachu, qui n'est autre que Hitler est en fait lui aussi bien amusant.

Alors, oui, on trouve aussi pas mal de clichés dans l'épisode, comme dans les films de série B. Il n'empêche que c'est tellement bien foutu qu'on s'en fiche un peu, tout comme du fait que c'est assez prévisible comme histoire. Moi, en tout cas, j'ai passé un très bon moment à lire ce premier épisode, et je vais pas tarder à acheter la suite.

Petit plus : Comme déjà dit, ce premier épisode est en téléchargement gratuit, ses suites (trois au total ) sont à 1€49 et il existe une intégrale à 3€49. Et puis, faites un tour sur le catalogue Walrus, je suis sure que vous trouverez votre bonheur.

La femme parfaite est une connasse, Anne-Sophie et Marie-Aldine Girard

Parfois, je me laisse emporter par le livre à la mode, celui dont pas mal de monde autours de moi parle. Je le prend, le bouquine et puis j'ai du mal à comprendre l'engouement autour. C'est le cas pour ce livre.

La femme parfaite est une connasse, Anne-Sophie et Marie-Aldine Girard

Editeur : J'ai lu
Collection : Humour
Année de parution : 2013
Format : Epub

A lire si :
- Vous avez une demie-heure à perdre
- Vous avez besoin de sourire un peu

A ne pas lire si :
- Vous êtes parfaite
- Vous avez un humour trop terre à terre
- Vous ne voulez pas perdre de temps

Présentation de l'éditeur

Ce livre est LE guide pour toutes les femmes imparfaites (c’est-à-dire grosso-modo pour toutes les femmes*). Vous y apprendrez notamment comment garder votre dignité quand vous êtes complètement bourrée, qui sont ces filles qui ne mangent qu’une salade par jour, les questions qu’il ne faut pas poser à un homme si vous ne voulez pas entendre la réponse, ou ce qu’il faut faire de toute urgence si votre mec veut s’acheter des Crocs.

* Il peut également être lu par les hommes qui n’ont pas peur de découvrir ce que les filles se racontent entre elles dès qu’ils ont le dos tourné...

Mon avis

Comme dit dans l'introduction, j'ai pris ce bouquin à force d'en entendre parler un peu partout autour de moi. Je me suis dit que ça pouvait être sympa, et puis la quatrième de couverture était pas trop mal. Je suis donc allée sur l'i-store, il était pas trop cher. J'ai pris.

Première réflexion, qui n'a un peu rien à voir avec le contenu, il ne faut absolument pas le lire sur l'i-phone (par contre, c'est impeccable sur l'i-pad). Le formatage du livre est fait pour afficher deux pages en même temps, et ça rend plutôt moche, petit, et pas pratique sur le petit écran. Déjà ce fut un mauvais point pour moi qui aime lire pendant que je bois mon café avant d'aller bosser. Ce n'est qu'un détail, mais pour moi, c'est assez important. Heureusement que j'ai l'i-pad, sinon j'aurais abandonné le livre sans même commencer à vraiment le lire.

Ensuite, le contenu se compose de tous pleins de mini chapitre faisant chacun une page (d'où je n'ai pas compris le formatage de l'epub...). C'est court, c'est souvent en forme de liste. Du coup, ça se lit vite, très vite. En moins d'une demi-heure j'avais lu le bouquin. L'avantage, c'est que même si je ne me suis pas du totu reconnu dans ce livre, je n'ai pas eu l'impression de trop perdre mon temps à le lire.

Mais pourquoi ne me suis-je pas reconnue ? Parce qu'en temps que femme mariée et mère, je fais partie des femmes parfaites si j'en ai cru les dires des deux auteures. J'ai eu l'impression que pour apprécier le livre, il faut impérativement être célibataire (depuis un bon moment en plus), sans enfant et parisienne (je n'ai rien contre les parisiennes hein, juste que beaucoup d'activité données dans le livre font très parisienne et non pas petite ville de province). Forcément, du coup, je me suis sentie bien loin des préoccupations de la femme imparfaite qui était décrite dans le livre. Ce qui fait que même si certaines situations m'ont fait rire, beaucoup d'autres m'ont paru peu intéressante et pour certaines pas du tout "normale" pour moi.

C'est tout de même bien dommage, parce qu'on trouve pas mal d'humour, parfois très gros, parfois plus subtil. J'ai souris à de nombreux moments, j'ai même carrément ris à d'autre, mais je suis restée sur un sentiment assez frustrant. Ajouter à cela que pour la plupart des chapitres, j'aurais pu les écrire moi-même avec mes copines (d'ailleurs, je suppose que ça doit être plus que sympa de le lire avec ses copines), j'ai parfois eu l'impression d'avoir lâché des sous pour pas grand chose.

En conclusion, je n'ai pas aimé ce livre comme tout le monde. J'ai eu des moments agréables mais sans plus. Je pense ne pas être la cible des auteures. A lire si vous êtes célibataire, avez beaucoup d'humour, comprenez le troisième degrés et avez une demie-heure devant vous.

lundi 25 novembre 2013

A pleines Dents, Maeve Regan, tome 4, Malika Gallman

J'avais un peu raté la sortie de ce tome, en début de mois, pas grave, je me suis rattrapée en le lisant dans le week-end.  Je crois vraiment que cette série me fait aimer de plus en plus la bit-lit, d'ailleurs, j'ai même commencé à regarder pour lire d'autres séries...

/!\ Spoiler !! (même dans la quatrième de couverture, si tu n'as pas lu le tome 3, oublie de lire cette chronique)

A pleines Dents, Maeve Regan, tome 4, Malika Gallman

Editeur : Milady
Collection : Bit-lit
Année de parution : 2013
Format : epub

A lire si :
- Vous avez aimé les tomes précédents
- Vous aimez les vampires
- Vous aimez les héroïnes forte mais qui peuvent douter
A ne pas lire si
- Vous voulez du vampire traditionnel
- Vous n'aimez pas la vulgarité et la violence
 
présentation de l'éditeur 
 
Tuer son père aurait dû mettre un terme aux ennuis de Maeve. Mais les choses ne se passent jamais comme prévu. Non content de la retenir prisonnière dans un château infesté de vampires, Connor veut se servir d'elle pour prendre la place de Victor. Sans pouvoirs, sans alliés et sans échappatoire, Maeve devra faire équipe avec la dernière personne sur Terre dont elle souhaite l'aide : son ancien mentor qui l'a trahie, Benoxh. Et c'est sans parler de la deuxième partie de la prophétie, qui la voue à devenir plus malfaisante que ne l'était son père...
 
Mon avis
 
Je crois l'avoir déjà dit dans la chronique du tome 3 (ou les précédentes), j'adore ce qu'écrit Marika Gallman et plus particulièrement cette série, seule série Bit-lit que je lis (mais je sens que ça ne va pas durer ça). Du coup, j'étais plus que ravie de pouvoir lire ce tome 4, seulement quatre petits mois après avoir lu le troisième (même si ça reste un peu long pour moi, tant j'aime cette série et tant je lis les tomes vites). 
 
Dans ce tome, nous retrouvons notre héroïne préférée en toujours aussi mauvaise posture. La voilà seule dans le château de son défunt père, prisonnière de son frère qui veut en faire sa reine. Forcément, la Maeve n'a qu'une envie, se tirer de là vite fait bien fait, mais rien n'est simple dans la vie, encore moins dans la sienne.

Ce quatrième tome est un tome à huit-clos, se passant dans le même espace, que nous avions un peu découvert dans la fin du troisième, le château de Victor. Alors, non, cela ne dérange pas du tout, ça amène même une toute autre dimension à l'histoire, vraiment bien foutue d'ailleurs. Autre différence sur ce tome, Maeve est seule durant une bonne partie du livre. Elle n'a aucun de ses amis avec elle, puisque retenue prisonnière par son frère, du coup, pour ceux qui aiment certains personnages comme Elliot ou Lukas ou Barney par exemple, vous n'allez pas les voir beaucoup beaucoup. Du coup, sans tout ce petit monde avec qui nous avons l'habitude de la voir se chamailler et vivre, elle nous parait encore plus seule. Surtout qu'elle n'a pas vraiment d'allié dans le château de Victor. 
 
D'ailleurs, parlons-en des ennemis. Commençons par le petit con de service, Connor, le frangin de Maeve. On en découvre un peu plus (enfin si on veut) sur lui avec ce tome. Il est toujours aussi crétin et tête à claque, mais étrangement, je commence vraiment à l'aimer moi, ce petit con. Je suis une nouvelle fois atteinte du syndrome Joffrey ( de Games of thrones) mais faut dire que Marika Gallman a vraiment un don pour nous faire "aimer" les personnages les plus insupportables. Ensuite, il y a Benoxh, l'ancien mentor de Maeve, le gros traitre. Son personnage est pour moi le plus intrigant de ce tome, vraiment. Il prend un peu la place de Victor, tout en illusion, en faux-semblant... En même temps, il gagne un petit côté humain pas inintéressante qui nous fait autant douter que Maeve. Mais il n'y pas que les méchants dans ce tome, on retrouve tout de même une partie de la bande, même si cela n'arrive que vers le milieu du tome, et quelle partie ! La première, c'est Rosita, le serpent, que j'aime toujours autant. Vient ensuite Trevor et Cormack, puis un autre invité pas trop surprise qui va bien faire douter notre héroïne (non je dirais pas qui, je veux pas spoiler, mais c'est dur).

Et puis, il y a Maeve. Maeve, c'est l'une des rares héroines que je kiffe à ce point. Même lorsqu'elle est en pleine crise de "mais pourquoi moi", elle arrive à ne jamais me gonfler (et dieu sait que je deteste ça pourtant). Maeve qui prend encore une tout autre dimension, que l'on découvre fragile (en même temps, elle n'a plus ses pouvoirs pour un temps), humaine et surtout pas mal perturbée par tout ce qui lui arrive. Plus j'avance dans l'histoire plus j'aime le personnage, pour tous les trucs dingues qu'elle peut faire (mention spéciale à la tenue pour la réunion des vampires) ou pour la sensibilité qui se dégage d'elle à plusieurs moments. C'est vraiment une héroïne forte mais pas que, et c'est pour ça que je l'aime autant.

Mais bien sur, les personnages ne font pas tout dans un livre de Maeve. L'histoire est toujours aussi bonne, nous entrainant sur pas mal de fausses pistes et surtout révélant des choses dont on ne se doutait pas vraiment (comme toujours, j'en reste sur le cul, Marika Gallman a le don de me surprendre). Nous restons dans l'illusion jusqu'au bout. L'auteure est aussi douée pour ça que Victor, et j'ai hâte de connaitre le fin mot de l'histoire dans le dernier tome, le 5 qui sortira en 2014. C'est vraiment une chose que j'aime beaucoup dans les histoires de Marika Gallman, sa maitrise des personnages et encore plus de l'histoire qu'elle raconte, nous entrainant de fausses pistes en fausses pistes pour un dénouement qui nous fait dire "MAIS POURQUOI". En parlent du "mais pourquoi", c'est marrant, je ne me le suis pas dit à la fin de ce tome. Je sens du coup que le dernier va me surprendre encore plus.

Bref, encore une très bonne lecture d'un très bon tome de Maeve Regan. Seul regret : je l'ai encore lu trop vite. Maintenant plus qu'a attendre encore un peu pour connaitre le dénouement de toute l'histoire (et voir si mon hypothèse n'est pas trop mauvaise, mais avec Marika Gallman, je doute quand même pas mal).

mercredi 20 novembre 2013

L'Héritage et autres nouvelles, Megan Lindholm/Robin Hobb

L'auteure de ce recueil est un auteur que j'apprécie beaucoup, surtout sous sa seconde identité. Du coup, j'avais bien envie de voir ce que pouvait donner les textes de ces deux "elles" dans un même ouvrage.

L'Héritage et autres nouvelles, Megan Lindholm/Robin Hobb

Editeur : J'ai lu
Collection : /
Année de parution 2013
Titre en Vo : The Inheritance & Others Stories 
Année de parution en Vo : 2011
Nombre de pages : 347

A lire si : 
- Vous aimez les nouvelles
- Vous voulez découvrir l'une ou l'autre des facettes de l'auteure, voire les deux

A ne pas lire si :
- Vous n'aimez pas les nouvelles
- Vous ne voulez que de la fantasy

Présentation de l'éditeur

Dans l’une de ces nouvelles, de riches Terrilvilliennes côtoient des vampires, des musiciens extraterrestres, des mendiants et des chats. Dans une autre, une femme, écrivain en herbe, gagne chichement sa vie dans une librairie et s’ennuie. Un jour, un homme entre dans le magasin et va bouleverser son existence. Son nom ? Merlin..

Mon avis

Je connais les deux facettes de l'auteure pour avoir lu le Peuple des Rennes de Lindholm et quasiment tout Hobb (sauf la fin du Soldat Chaman et La cité des Anciens que je garde pour dans quelques temps). Du coup, je savais à peu près à quoi m'attendre dans les nouvelles, à voir les différences entre les deux pseudos. Dans l'introduction du recueil, l'auteure nous explique pourquoi elle a deux pseudos, que chacune de ses facettes est très différentes. Et effectivement, c'est le cas. Le recueil est donc partagé en deux, la première partie étant pour les nouvelles de Lindholm, la seconde pour celle de Hobb. Bien que Lindholm a plus de nouvelles (7 pour elle, 2 pour Hobb), les deux prennent autant de place dans le livre. Il faut dire que Hobb a tendance à s'étaler, comme nous le dit l'auteure dans son intro. 

Je commencerais par le point commun à toutes les nouvelles, la petite introduction. L'auteure nous explique un peu comment lui est venu l'idée, ce qui la poussait à écrire la nouvelle. C'est toujours une partie que j'apprécie beaucoup, puisqu'elle en apprend un peu plus sur l'auteur mais aussi sur sa façon de faire. Forcément, c'est l'apprenti écrivain que je suis qui parle là. Il n'empêche que pour moi, c'est toujours très interessant.

Au lieu de parler de chaque nouvelle comme je le fais souvent, je vais parler des deux auteures.

Les nouvelles de Lindholm sont beaucoup plus fantastiques ou SF que fantasy. Il faut dire qu'à cette époque là, elle n'écrivait pas vraiment de fantasy. Les nouvelles sont souvent courtes, plutôt bien écrite et correspondant toute à un thème bien défini. Mais, même si j'ai aimé les lires, j'ai trouvé qu'il leur manquait souvent quelque chose, un peu plus de longueur, une "vraie" fin. Lindholm écrit bien, sur beaucoup de thème (la famille, la solitude, les différences raciales, la magie dans le monde) mais pour moi, elle se perd régulièrement. De plus, nous trouvons quelques maladresses dans le style (que l'on trouve beaucoup moins chez Hobb). J'ai tendance à mettre cela sur le fait que l'auteure était plus jeune, se cherchait un peu plus aussi.

Au niveau de Hobb, je le dis de suite, le point négatif que j'aurais à émettre, et encore, c'est l'univers des nouvelles. J'aurais espérer des nouvelles n'entrant pas dans le cycle des Anciens (comprendre par là l'Assassin Royal, les Aventuriers de la mer et la citée des Anciens). Je voulais voir autre chose d'elle. Or ce n'est pas le cas. La première nouvelle se passe à Terilville (les Aventuriers), la seconde dans les six-duchés (l'Assassin Royal). Mais cela ne m'a pas tant dérangé que cela, puisque finalement, j'étais tout de même contente de retrouver ces lieux que j'ai tant aimé. Par rapport aux nouvelles de Lindholm, j'ai trouvé celles-ci plus développé (et pas parce qu'elle sont plus longues), plus aboutis. Est-ce parce que Hobb connait très bien son univers et les valeurs qu'elle lui donne, plus que lorsqu'elle écrit des nouvelles en tant que Lindholm ? Je ne sais pas trop.

Au final, j'ai donc beaucoup aimé ce recueil qui apporte un éclaircissement sur les deux personnalités de l'auteure. Je connaissais très bien Hobb, voilà que je connais mieux Lindohlm (et que j’achèterais bien un ou deux de ses romans). Voir les deux faces m'a plut, pour la découverte que cela donne mais aussi pour se rendre vraiment compte de ce que l'auteure est. De plus, les nouvelles sont toutes plutôt bonnes et intéressantes à lire, ce qui ne gâche rien aux recueil.


Anno Dracula, Kim Newman

J'aurais mis un petit moment à lire cet epub. Pas vraiment le temps, vu que je ne lis que lorsque j'ai quelques minutes devant moi, avant d'aller bosser, ou dans les salles d'attentes. Il n'empêche que c'est un livre que j'ai pas mal apprécié.

Anno Dracula, Kim Newman

Editeur : Bragelonne
Collection : /
Année de parution : 2012
Titre en VO : Anno Dracula
Année de parution en VO : 1992
Format : epub

A lire si :
- Vous aimez les histoires de vampires
- Vous aimez les livres faisant référence à d'autres livres
- Vous voulez une histoire assez complexe aux niveaux des personnages

A ne pas lire si :
- Vous comptez voir Dracula du début à la fin
- Vous n'aimez pas quand il y a trop de personnages

Présentation de l'éditeur :

Londres, 1888. La reine Victoria s'est remariée avec le comte Dracula, qui entend répandre le vampirisme dans tout le royaume. Chaque soir, au crépuscule, les non-morts poursuivent les sang-chauds pour leur donner " le baiser des Ténèbres " et boire le sang qui leur assure l'immortalité. La terreur règne, toute révolte est impitoyablement réprimée, mais un mystérieux tueur au scalpel d'argent, en s'attaquant aux prostituées vampires, menace la stabilité du nouveau régime.

Mon avis :

Comme je l'ai dit, j'ai mis un moment à lire le bouquin. Déjà par manque de temps, mais aussi parce qu'il est assez dense finalement (et que j'ai cherché pendant longtemps toutes les références...).

L'histoire se passe dans le Londres de 1888 (je suis sure que la date vous dit quelques choses à la vue de mes dernières chroniques). Mais ce n'est pas le Londres que nous connaissons. Dracula a échappé à Van Helsing, a pris possession du pays, fait de la reine Victoria une vampire et surtout, a fait en sorte que les vampires ne soient plus secrets. Du coup, il y a presque autant d'humain que de vampire dans la ville. D'ailleurs, les vampires ont pris possessions des meilleurs postes, ceux avec le plus d'importance. Mais voilà, à Withe Chapel un assassin s'amuse à égorger et mutiler des prostituées vampires. L'histoire commence alors pour nous.

Comme je le disais en intro de mon avis, il y a beaucoup de références dans ce livre. La première, la plus remarquable, c'est donc Dracula, d'après le livre de Bram Stoker, dont on retrouve d'ailleurs les personnages. Mais pas que. On retrouve aussi le docteur Jekyll, le docteur Moreau, Jack L'éventreur, et bien d'autres. Franchement, je n'ai pas su trouver tout le monde dans les références. C'est la première chose qui m'a beaucoup plus dans ce livre. Cette manière de prendre des personnages et de les rendre vivant, avec de vrais roles, de se les approprier en fait. C'est très bien fait, et nous n'avons pas l'impression qu'ils sont là juste pour la galerie. Ainsi Newman transforme certains des personnages non originaux. Par exemple, Arthur Goldaming, présent dans Dracula de Stroker, devient un vampire, Van Helsing a sa tête sur une pique, Jekyll n'est pas encore Hyde et Dracula est un personnage des plus interessant bien qu'on ne le voit quasiment pas dans le livre.

En parlant de personnages, ils sont tous vraiment bien fait. Nous en suivons pas mal durant tout le roman, des personnages originaux comme repris d'autres œuvres. Chacun a ses doutes, ses espoirs, sa façon de voir le monde, qu'ils soient vampires ou humains. On s'accroche assez facilement à la plupart, pour moi ce fut plus particulièrement à Geneviève, ancienne vampire française et à Beauregard, humain qui mène l'enquête pour le Diogene's Club. Mais tous les personnages sont intéressants, plus particulièrement les humains que les vampires.

L'histoire est très intéressante. Déjà il y a cette uchronie qui fonctionne plutôt pas mal vu qu'elle se base tout de même sur de l'existant. Ensuite, toute la partie enquête pour découvrir qui est Jack l’Éventreur m'a beaucoup plus. Les protagonistes vont de fausses pistes en fausses pistes même si assez rapidement nous, lecteurs,  savons qui est l'auteur des crimes. De plus, elle permet vraiment de voir la société crée par Newman sur la base du Londres de cette époque. Nous ne voyons pas que le quartier pauvre de White Chapel, même si c'est là que va se dérouler la plupart de l'action, nous voyons aussi les hautes sphères, remplies de vampires. Ce sont d'ailleurs des passages que j'ai bien aimé, même s'ils sont trop peu nombreux et que finalement, ils ne font pas tant avancer l'histoire que ça. Par contre, c'est vraiment là que l'on sent toute la force de l'uchronie de Newman.

Cette uchronie est vraiment le gros point fort du livre. La réécriture de Newman de la période 1888 est particulièrement bonne, mettant en avant les points faibles et les points forts de la société de l'époque. En plus de cela, il nous fait apparaitre les vampires sous un autre jour, surtout au niveau du passage aux ténèbres, lorsqu'un humain devient vampire. Cela est fait par choix, politique ou social ou encore pour devenir qui ont doit être vraiment. Cela donne une nouvelle tournure au vampirisme, comme si c'était une mode ou alors une vraie philosophie, tout dépend de qui est transformé. C'est de cette manière aussi que l'ont découvre la vraie nature de l'humain. Du coup, le lecteur porte un tout autre regard sur le personnage que celui qu'il lui avait porté jusque là et par la même sur l'entière société écrite par Newman mais aussi sur la sienne propre. 

En conclusion, c'est un livre divertissant qui fait aussi un peu réfléchir sur l'homme (alors qu'il traite de vampire). Le seul bémol que je pourrais y mettre reste qu'on ne voit pas assez le personnage de Dracula malgré sa forte présence tout au long du livre. Un autre bémol, la fin, mais là, je ne dirais pas trop pourquoi pour ne pas spoiler. En tout cas, c'est un libre qui m'a plut, et qui me donne envie de lire plein d'autres livres pour mieux comprendre les références.


lundi 18 novembre 2013

L'étrange cas du Docteur Ravna et de Monsieur Gray, les Nécrophiles Anonymes, tome 2, Cécile Duquenne

Lorsque je précommande un livre, généralement, c'est pour le lire de suite, même si j'ai déjà un livre en cours. L'avantage qu'il arrive un vendredi soir, c'est que du coup, j'ai tout le week-end pour me plonger dedans. Pour celui-ci, attendu avec impatience, ça m'a pris tout le samedi.

L'étrange cas du Docteur Ravna et de Monsieur Gray, les Nécrophiles Anonymes, tome 2, Cécile Duquenne

Editeur : Voy'El
Collection : 
Année de parution : 2013
Nombre de pages : 237

A lire si :
- Vous avez aimé le tome 1
- Vous aimez les vampires
- Vous voulez de l'urban fantasy qui ressemble à de la bit-lit mais qui n'en est pas (et que c'est drôlement meilleur)

A ne pas lire si :
- Vous n'avez pas aimé le tome 1
- Vous voulez du vampire classique ou qui brille


Présentation de l'éditeur

« Qu’y a-t-il avant la mort ? »
En tant que vampire, Bob n’échappe pas à certains doutes et ressent le besoin de retrouver ses plus vieux amis. Mais les réjouissances tournent court lorsqu’un certain vampire nommé Dorian Gray hypnotise Bob et en fait son pantin. Qui est vraiment Dorian ? Quel lien l’unit à Bob ? Entre hallucinations puissantes et rares moments de lucidité, le vampire va tenter d’éclaircir ce mystère, lié à ses origines inconnues…
Népomucène, quant à lui, tente le tout pour le tout afin de ramener son ami à la raison. Parviendra-t-il à arracher Bob des griffes de Dorian ?

Mon avis 

Cécile Duquenne nous revient avec ses Nécrophiles Anonymes, Bob le vampire et Népomucène, l'humain. Nous voilà embarqués dans une nouvelle aventure, tout aussi sympathique que la première (ici pour l'avis). Suite aux évènements passés, Bob décide dans apprendre un peu plus sur lui à Népo. Pour cela, direction la capitale, l'endroit où il est devenu vampire. Il décide aussi de confier à son ami son bien le plus précieux, des carnets où il conte sa vie. Pour cela, il lui faut les récupérer auprès de la Main, ses plus vieux amis. Mais lors du rendez-vous, un incident pour le mieux fâcheux se passe. Deux de ses amis, devenu autre chose, essaie de l'enlever. C'est à partir de là que l'histoire commence réellement...

Le déroulement de l'histoire est aussi "simple" que dans le premier tome, ce qui ne l'empêche pas d'être passionnante et pleine de rebondissement. Nous suivons les aventures de notre duo avec plaisir allant de découverte en découverte que se soit au niveau de l'intrigue ou de l'histoire de Bob. Au niveau de l'intrigue, le méchant de l'histoire est égal au personnage duquel il emprunte le nom ; Dorian Gray. C'est d'ailleurs là que je suis ravie d'avoir lu le Portrait de Dorian Gray de Wilde. J'ai vraiment trouvé dans le vampire ce qui faisait le personnage de Wilde. Un très bon point d'ailleurs. Mais la partie qui m'a le plus emballé est vraiment celle sur le vampirisme, la création du vampire, ce qu'il en découle, tout ça tout ça (je ne veux pas en dire plus pour ne pas spoiler en fait). Cécile Duquenne "re-invente" le mythe à sa façon et s'est particulièrement appréciable.

Autre point positif, les personnages. J'aime toujours notre duo de Nécrophiles Anonymes, encore plus complémentaire dans ce tome. Le fait que Bob soit narrateur nous fait voir cette amitié/amour d'une autre manière. De plus, le récit prend une autre couleur, plus "ancienne" de part son parler/sa manière d'écrire. Les personnages secondaires ne sont pas en reste. Même si nous ne retrouvons pas ici ceux du premier tome, les nouveaux sont tous aussi bien. J'ai beaucoup aimé Julia et Man Gil, leur complémentarité, leur façon d'être des vampires. Et j'ai grandement apprécié Dorian, c'est un méchant particulièrement singulier que nous avons là. Le parallèle enter lui et le personnage dont il tire le nom est particulièrement bien fait. En aucun cas, je n'ai eu l'impression d'avoir le vrai Gray devant moi, mais bien un personnage à part entière.

Et puis, comme pour le tome 1, j'ai apprécié les références culturelles et les parallèles fait avec d'autres œuvres.  On en trouve déjà dans le titre (comme pour le tome 1 d'ailleurs), puisqu'il fait référence à l'Etrange cas du Docteur Jekyll et de monsieur Hyde, mais aussi dans le nom de certains personnages (Dorian en étant le meilleur exemple), mais aussi des références dans ce que raconte les personnages, sur Buffy (encore une fois, mais je pense que c'est notre génération qui veut ça aussi ;) ), sur la bit-lit aussi et bien d'autres que je vous laisse découvrir.

En conclusion, j'ai eu un gros coup de cœur pour ce tome, comme pour le premier. Je ne me suis pas ennuyée une seule seconde en lisant ce (trop) court roman. J'y ai trouvé tout ce que j'aime et apprécie dans ce genre de lecture, de l'action, de l'humour, des personnages vraiment intéressants, et une écriture toujours aussi fluide de la part de Cécile Duquenne. Maintenant je n'ai plus qu'un souhait, pouvoir lire le reste des aventures du duo rapidement (enfin, je me comprends hein, je sais que Cécile a aussi d'autres projets dans sa hôte, prioritaire par rapport au tome 3 des Nécrophiles Anonymes). 

En tout cas, je recommande vraiment ce début de série à tous les amoureux de vampires ! 


mardi 12 novembre 2013

Rien ne s'oppose à la nuit, Delphine de Vigan

Depuis que j'ai lu No et Moi, j'avais envie d'en découvrir plus sur son auteure. J'avais hésité entre Rien ne s'oppose à la nuit et les Heures Souterraines pour finalement prendre le plus récent des deux, dont l'histoire sur la quatrième de couverture me plaisait un peu plus.

Rien ne s'oppose à la nuit, Delphine de Vigan

Editeur : Le livre de poche
Collection : /
Année de parution : 2013 pour mon édition, 2011 pour l'originale
Nombre de pages : 408  

A lire si :
- Vous aimez les biographies/autobiographies
- Vous aimez pouvoir lire les réfléxions de l'auteur

A ne pas lire si :
- Vous voulez de la pure fiction

Présentation de l'éditeur :

« La douleur de Lucile, ma mère, a fait partie de notre enfance et plus tard de notre vie d’adulte, la douleur de Lucile sans doute nous constitue, ma sœur et moi, mais toute tentative d’explication est vouée à l’échec. L’écriture n’y peut rien, tout au plus me permet-elle de poser les questions et d’interroger la mémoire. La famille de Lucile, la nôtre par conséquent, a suscité tout au long de son histoire de nombreux hypothèses et commentaires. Les gens que j’ai croisés au cours de mes recherches parlent de fascination ; je l’ai souvent entendu dire dans mon enfance. Ma famille incarne ce que la joie a de plus bruyant, de plus spectaculaire, l’écho inlassable des morts, et le retentissement du désastre. Aujourd’hui je sais aussi qu’elle illustre, comme tant d’autres familles, le pouvoir de destruction du Verbe, et celui du silence. Le livre, peut-être, ne serait rien d’autre que ça, le récit de cette quête, contiendrait en lui-même sa propre genèse, ses errances narratives, ses tentatives inachevées. Mais il serait cet élan, de moi vers elle, hésitant et inabouti. » Dans cette enquête éblouissante au cœur de la mémoire familiale, où les souvenirs les plus lumineux côtoient les secrets les plus enfouis, ce sont toutes nos vies, nos failles et nos propres blessures que Delphine de Vigan déroule avec force.

Mon avis :

Je lis rarement de biographie, encore moins d'autobiographie. A la base, c'est un genre que je n'aime pas beaucoup. Mais ici, c'était autre chose. Oui il y a l'aspect biographie, l'aspect autobiographie mais pas que. Ici, Delphine de Vigan nous offre aussi sa vision de ce qu'elle écrit, ses doutes, ses peurs, le pourquoi elle fait ça.

Passons d'abord sur l'aspect biographique, que se soit lorsqu'elle nous conte l'histoire de Lucile, sa mère, à la troisième personne ou qu'elle passe à la première, une fois qu'elle est née. J'ai apprécié ces parties pour leur histoire. Car l'histoire de Lucille n'est pas simple. La famille de Lucile vit dans la souffrance, celle de la mort d'un enfant, de l'autorité du père, de la vie en générale. Outre cela, on découvre aussi une époque, une ambiance, que Delphine de Vigan a su rentrer sans tomber dans le patho, et cela aurait été très facile pour elle. J'ai aimé découvrir les personnages, voir comment toute la famille évolue à partir d'un évènement qui chamboulera à tous leur vie. J'ai apprécié suivre Lucile, ses frères et sœurs dans leur vie grâce à toutes les anecdotes que nous livre Delphine de Vigan. J'ai eu l'impression de lire un vrai roman, non pas une biographie (le fait que la mère de Delphine de Vigan ne soit pas une personne connue y joue aussi).

Mais ce que j'ai vraiment le plus aimé dans le livre, ce sont toutes les parties entre l'histoire, celle où l'auteure nous livre le pourquoi. Pourquoi elle écrit ça, pourquoi l'histoire de Lucile l'a hante, pourquoi il lui fallait écrire, pourquoi au final, elle comprendra les gestes de sa mère ou pas. J'ai aimé lire son cheminement. On découvre plus que la femme Lucile, on découvre aussi comment elle était vu par sa fille, comment elle a été mère, malgré sa maladie. C'est un témoignage fort que nous livre l'auteure dans cette partie qui s'entremêle avec l'histoire de sa mère. Mais c'est aussi une leçon sur l'écriture. Ce qu'elle apporte, ce qu'elle fait ressortir. C'est vraiment une partie particulièrement intéressante par son contenu mais aussi par son placement dans le texte. En effet, elle coupe le texte, le structure. Elle nous donne des indications que Delphine de Vigan ne donne pas dans l'histoire, les réactions de ses proches face à son initiative, ce qu'elle pense de toute ça.

Au final, j'ai aimé lire le livre, autant pour la partie "histoire biographique" que pour celle "pourquoi ?". La vie de Lucille et de sa famille n'étant pas faite que de petits bonheurs, mais de beaucoup de petits et grands malheurs qui la rendront comme elle est et qui lui feront faire son dernier geste. Et puis, toute la partie du pourquoi, qui documente parfaitement tout ça, qui donne sa dimension à ce livre.

jeudi 7 novembre 2013

L'Empire Ultime, Fils-de-Brume, tome 1, Brandon Sanderson

Je voulais à tout prix lire un livre de monsieur Sandersen, n'importe lequel, juste pour voir si son style collait avec celui de Jordan, sachant que c'est lui qui a écrit les derniers tomes de la Roue du Temps. J'ai pris le premier qui arrivait dans ma main à la librairie. Un gros pavé et je me suis décidée à le lire en début de mois. Je n'ai qu'une chose à dire, là dans l'intro : "Merde, encore un dont je vais lire toute la bibliographie"...

L'Empire Ultime, Fils-de-Brume, tome 1, Brandon Sandersen

Editeur : Le Livre de poche
Collection : Fantasy
Année de parution : 2011 (2010 chez Orbit)
Titre en VO : Mistborn, book 1 : The Final Empire 
Année de parution en VO : 2006
Nombre de pages : 906

A lire si :
- Vous aimez la fantasy sans grosses créatures
- Vous aimez les personnages assez complexes
- Vous aimez Robert Jordan (non je plaisante, fallait juste que le casse ça).

A ne pas lire si :
- Vous voulez découvrir tout un pays, un monde
- Vous voulez du "vrai" voyage initiatique

Présentation de l'éditeur

Les brumes règnent sur la nuit,
Le Seigneur Maître sur le monde.
La jeune Vin ne connait de l’Empire Ultime que les brumes de Luthadel, les pluies de cendre et le regard d’acier des Grands Inquisiteurs. Depuis plus de 1000 ans, le Seigneur Maître gouverne les hommes par la terreur. Seuls les nobles pratiquent l’allomancie, la précieuse magie des métaux.
Mais Vin n’est pas une adolescente comme les autres. Et le jour où sa route croise celle de Kelsier, le plus célèbre voleur de l’Empire, elle est entraînée dans un combat sans merci. Car Kelsier, revenu de l’enfer, nourrit un projet fou : renverser l’Empire.

Mon avis

Comme je le disais dans l'intro, j'ai pris ce tome 1 des Fils-de-Brume, juste pour voir comment écrivait Brandon Sanderson. Mon obsession pour la Roue du Temps y est pour quelques choses... Et en fait, j'ai découvert un très bon premier tome, un auteur très bon aussi et une traductrice qui fait parfaitement son boulot (on est loin, je trouve du travail des "vieilles" trad de la Roue du Temps). Je n'avais lu aucune critique pour avoir une vision totalement vierge de préjugés. J'ai eu raison de le prendre.

L'histoire est celle de Vin, jeune fille vivant dans Luthadel, capitale de l'Empire Ultime. Vin possède un étrange pouvoir dont se sert régulièrement le chef de sa bande de voleur. Mais un jour, son pouvoir se fait repérer par les obligateurs. C'est à ce moment-là que Kelsier et sa bande de voleur entre en scène. Il prend Vin sous son aile, tout en fomentant un plan pour renverser l'Empire Ultime et le Seigneur Maitre. L'aventure commence alors vraiment pour Vin.

La première chose que j'ai aimé dans ce livre, c'est les personnages. Sanderson a su créer ici des personnages ni tout à fait bon, ni tout à fait mauvais, même si le côté manichéen de la chose reste tout de même présent. Il a aussi les faire douter quand il le fallait. Et moi, j'aime bien les héros qui doutent. Vin en est le parfait exemple. Elle a été élèvé par un frère violent qui lui a appris que tout le monde finirait un jour ou l'autre par la trahir. Elle va vivre cette aventure avec cette idée, essayant tant bien que mal de la repousser. Kelsier, lui, est un personnage torturé. Survivant des Fosses d'Hathsin, une "prison" meurtrière, il est complétement ambigu. Jusqu'à la fin, on ne sait pas pour quelle raison réelle il agit. C'est de loin le personnage le plus intriguant et interessant de la panoplie que nous offre Sanderson. Il y a aussi Elend, jeune noble qui vit dans les livres avec des idéaux bien loin de ceux que devrait avoir un garçon de sa condition. 

Outre les personnages, la magie utilisée par un petit nombre de personnes est vraiment bien pensé et sort pas mal de l'ordinaire. Les Allomanciens "brule" des métaux qu'ils ont au préalable ingurgité. Normalement, un allomancien ne peut bruler qu'un seul métal, lui donnant donc une seule caractéristique. Sauf les Fils-de-Brume, qui peuvent tous les bruler, faisant d'eux des personnes vraiment à part dans la société de l'Empire Ultime. Outre l'allomancie, nous découvrons une autre sorte de magie tout aussi interessante, bassée elle aussi sur les métaux. 

Et puis, il y a la ville, l'univers. Même si nous découvrons très peu de l'Empire Ultime, puisque le gros de l'histoire se passe à Luthadel, le monde créée est énorme. Nous découvrons une civilisation assez moyen-âgeuse, fonctionnant sur le principe noble-esclave mais dans un monde qui semble industrialisé et surtout très sombre. Les descriptions faite par Sanderson nous plonge directement dedans, nous faisant vivre l'horreur en même temps que le peuple Skaa (les esclaves) ou alors nous faissant découvrir la richesse des nobles. Même si tout cela fait cliché (et c'est assez cliché en fait), la patte de Sanderson fait qu'on entre vite dans l'univers, qu'on est éblouie par celui-ci.

Et enfin, ce livre comporte une bonne part d'intrigue politique et d'action. Je crois dire assez souvent que j'adore voir des intrigues politiques dans la fantasy, j'ai été servie ici. C'est bien fait, les pistes sont sinueuses et je me suis perdue en même temps que Vin dans tout cela. Et puis, avouons-le, les bals et surtout ce qu'ils s'y passent sont vraiment bien décrit. Quant à l'action, elle est bien présente dans tous le livres, ce qui fait qu'on ne s'ennuie jamais. 

En conclusion, un excellent premier tome, même si la fin était un peu trop prévisible. Je le recommande vraiment. D'ailleurs, je vais m'empresser de trouver ses deux suites (et Elandris aussi...)

mercredi 6 novembre 2013

La Brigade des Loups, Episode 3, Lilian Peschet

Ok, voilà donc un livre aussitôt acheté, aussitôt lu. Faut dire que j'apprécie de plus en plus cette série lupine.

/!\ Spoiler sur les épisodes précédents

La Brigade des Loups, Episode 3, Lilian Preschet

Editeur : Voy'el
Collection : E-courts
Année de parution : 2013
Format : Epub 

A lire si : 
- Vous avez aimé le premier épisode
- Vous aimez les histoires en plusieurs parties
- Vous aimez les histoires de loups-garou
- Vous voulez une autre vision des dits loups-garou
 
A ne pas lire si : 
- Vous voulez du loup-garou stéréotype
- Vous avez du mal avec les points de vue multiples
 
Présentation de l'éditeur
 
2020. L'épidémie de lycanthropie sévit en Europe depuis près de trente ans. La Roumanie est l'un des pays les plus en pointe concernant la recherche sur ce rétrovirus, mais aussi l'un des rares où les lupins ont le droit de vivre dans la société.
Sous certaines restrictions.
Pour s'occuper des crimes lupins, des unités de polices spéciales exclusivement composées de malades ont été créées.
On les appelle les Brigades des loups.
Le procès du capitaine de la Brigade s'ouvre alors que la haine anti-lupins ne cesse de croître. Les extrémistes, qui gagnent du terrain, deviennent une véritable menace. Au milieu de la tourmente qui se lève, l'avenir de la Brigade est de plus en plus incertain...

Mon avis :

Bon, je crois qu'il va être dur de ne pas spoiler sur cet épisode, j'en suis désolée. Si vous n'avez pas encore lu les deux premiers, éviter de lire cet avis. Je préfére le dire.

Nous retrouvons la Brigade le jour du procès de leur capitaine. Procès dut aux évènements de l'épisode un. La haine anti-lupin grandit, suite aux évènements de l'épisode deux et cette tension apparait dès les premières pages de ce troisième épisodes. Alors que Vasile arrive au palais de justice, une émeute éclate. Nos lupins préféré se trouvent pris dedans. Ils réussisent, tant bien que mal à faire entrer Vasile avec l'armée. Pendant ce temps, leur QG est attaqué par une autre bande d'anti. Dans cet épisode, tout bascule. La meute se délite. Là où dans l'épisode deux elle se renforçait, ici, elle s'étiole. Chacun des membres veut sauver sa peau, sa réputation, son chef. Mais ils prendront des chemins différents.

Comme pour les deux épisodes précédents, il y a beaucoup d'action dans celui-ci. On ne s'ennuie pas une seconde et l'écriture de Lilian Peschet aide beaucoup. C'est encore plus haché que d'habitude, plus vif. On découvre un autre aspect de la brigade, sans pour autant en découvrir bien plus sur tous ces membres. Mais cela n'est pas dérangeant puisque l'intrigue nous en apprend plus sur les lupins en général, sur les meutes.

Il dénonce aussi pas mal les antis, l’extrême droite. Nous rentrons vraiment dans une partie politique qui fait malheureusement un peu trop pensé à ce qu'il peut se passer à notre époque ou à ce qu'il a pu déjà se passer par le passé. Autant dire que du coup, l'uchronie m'a semblé encore plus possible. il y a aussi une belle critique de l'armée, qui je pense va continuer dans les épisodes suivants.

Pour conclure, ce troisième épisode est prenant. Très. Il fonctionne parfaitement bien sur moi et me donne toujours autant envie de continuer cette série. Il me semble qu'il ne reste plus que trois épisodes pour finir l'aventure des Brigades.

PS : Information ultra importe ! Je n'ai toujours pas vu la différence entre la couverture de l'épisode 1 et celle du 2, par contre, j'ai vu celle de celui-ci ! Et vous ?

La petite mort, Davy Mourier

Je n'ai pas encore donné mon avis sur cette BD alors que cela fait bien une semaine que je l'ai lu. Faut dire que j'en ai fait deux lectures, tellement ça m'a plus. A la base j'attendais de tester la réalité augmentée dessus, mais je n'ai pas encore eu le temps de le faire. Donc il est possible que je mettrais cet avis à jour une fois que se sera fait. Mais passons donc à l'avis en lui-même.

La petite Mort, Davy Mourier

Editeur : Delcourt
Collection : /
Année de parution : 2013
Nombre de pages : 96

A lire si :
- Vous aimez l'humour
- Vous voulez des personnages sortant de l'ordinaire.

A ne pas lire si :
- "Parler" de la mort vous géne.
- Vous ne voulez que de l'humour

Présentation de l'éditeur :

La Petite Mort vit des jours heureux avec Papa et Maman Mort. Il va à l'école, tombe amoureux d'une fille de sa classe et essaie de se faire des amis. Bref, à quelques détails près, la Petite Mort est un enfant comme les autres, si ce n'est qu'il a un avenir tout tracé : quand il sera grand, il reprendra le travail de Faucheuse de son père. Ce qui tombe mal, car la Petite Mort veut être fleuriste !

Mon avis :

Oui, encore une BD. Je crois que j'apprécie à nouveau ce format. Il faut dire que les auteurs et éditeurs de BD font tous pour que ce soit le cas. J'aime de plus en plus l'objet et le contenu. Mais passons donc à l'avis de celle-ci, un coup de cœur pour moi.

Davy Mourier est bien connu des gens regardant No-Life. Ce n'est pas mon cas. Je n'ai pas cette chaine (c'est bien dommage, parce que lorsque je peux tomber dessus chez mes parents, je regarde avec intérêt, ils ont de très bons programmes). Du coup, je n'ai pas pris la BD pour l'auteur, mais bien pour son personnage. Et aussi parce que la couverture est franchement sympa, loin de ce que l'on peut voir d'habitude en BD, sobre, classe et qui brille quand même un peu. D'ailleurs, entre lui, celui de Margaux Motin et l'histoire de Claudia, le haut de ma expedit prend une jolie tournure. Mais je ne suis pas là pour parler déco, hein.

Donc la Petite Mort est l'histoire du fils de la Mort. Le petit bambin va apprendre son futur métier mais pas que. Davy Mourier nous livre une histoire plutôt amusante, avec pas mal de gag, d'humour, de fausses pubs... mais aussi une histoire de tolérance. 


J'ai beaucoup aimé les dessins de Davy Mourier. Ils sont agréable, ont une bonne lisibilité, n'en font pas trop. Son personnage principal est tout mignon, ce qui dénote un peu avec son origine. Les dessins aident beaucoup à l'ambiance, en même temps, sur une BD, c'est assez normal. J'ai aimé l’absence de couleur sur les pages de l'histoire de la Petite Mort. Mais le livre n'est pas qu'en noir, blanc, sépia. Il y a aussi des pages très colorées, comme celles des pubs.

Et puis, il y a les thèmes, traités avec humour, qui sont universels. Il y a la maladie, la société de consommation, l'amour mais aussi la mort et d'autres. Davy Mourier a su mélanger tout cela sans tomber dans le facile, ou le cliché. C'est beau, ce qu'il nous dit avec cette BD. C'est beau et parfaitement fait, surtout. Et puis quand un point devient trop "dur", je dirais, hop, monsieur Mourier nous glisse un peu de fantasie, une page de pub toute rose pour les articles Hello Kittu (ma fille, 2 ans et demi, n'a pas arrêté de crier "Kitty, Kitty" et de me montrer la page quand je suis arrivée dessus). Il coupe aussi un peu l'histoire de notre jeune héros avec d'autres histoires, celle de Buzz Aldrin, celle du Chat Séphi... Du coup, ça passe tout seul, même les sujets graves sur lequel il aurait pu plomber son ambiance. Mais je dois bien avouer, j'ai beaucoup ris en lisant le livre, j'ai aussi été très triste. Parce que oui, certains passages pourraient nous arracher une larme ou deux. C'est aussi ça qui fait de la Petite Mort un excellent livre pour moi. Sans parler de la fin, dont je ne dirais rien, mais voilà quoi, elle est parfaitement choisie, fonctionne à merveille.


Au final, j'ai vachement aimé. Même plus que ça, j'ai adoré. J'ai lu, j'ai ris, j'ai été triste, tout ça durant une bonne heure. Et je me suis aussi rendu compte que je connaissais déjà le personnage. En fait, Davy Mourier l'entretient depuis quelques année déjà et je connaissais son ancien design. Figures-toi, lecteur, que ça m'a tout de même vachement perturbé durant ma lecture ça, jusqu'à ce que j'aille sur le blog de l'auteur.

Voilà, la Petite Mort est donc un gros coup de coeur, que j'ai fait lire à presque toute ma famille depuis qu'il est chez moi. Je le ferais aussi lire à Poupette dans quelques années, parce que les thèmes qu'il abordent sont universels et que c'est si bien fait.