mardi 13 août 2013

La Cartographie des Nuages, David Mitchell

Voilà qui est rare en ce moment. J'ai fini le livre hier soir et me voilà ce matin à écrire mon petit avis. Je reprends donc un peu mes bonnes habitudes.

La Cartographie des Nuages, David Mitchell

Editeur : Points
Collection : /
Année de parution : 2013 pour mon édition (spéciale sortie du film)
Titre en VO : Cloud Atlas
Année de parution en Vo : 2004
Nombre de pages : 714

A lire si :
- Vous aimez lire plusieurs histoires dans un même roman
- Vous voulez à la fois de l'historique, du contemporain et de la dystopie.
- Vous n'avez pas peur du mélange des genres

A ne pas lire si :
- Vous voulez savoir ce qu'il arrive à un héros tout de suite
- Vous avez du mal à mémoriser plusieurs personnages et leur action

Présentation de l'éditeur :

Adam Ewing est un homme de loi américain, embarqué à bord d'une goélette partie de Nouvelle-Zélande et faisant route vers San Francisco, sa ville natale. Il n'a rien à voir avec Robert Frobisher, lequel, un siècle plus tard, se met au service d'un compositeur génial pour échapper à ses créanciers. Ni l'un ni l'autre ne peuvent connaître Luisa Rey, une journaliste d'investigation sur la piste d'un complot nucléaire, dans la Californie des années 70. Ou Sonmi~451, un clone condamné à mort par un État situé dans le futur. Pourtant, si l'espace et le temps les séparent, tous ces êtres participent d'un destin commun, dont la signification se révèle peu à peu. Chaque vie est l'écho d'une autre et revient sans cesse, telle une phrase musicale qui se répéterait au fil d'innombrables variations.

Mon avis :

De ce livre, je ne savais qu'une chose, il existe un film. Film que mon Chéri a vu et pas moi (comme souvent). Je suis donc partie totalement vierge de renseignement dessus, ce qui en fait n'est pas plus mal (surtout après avoir lu sur Wikipédia et un peu partout que le film est tout de même bien différent du livre). Je n'avais donc pas le moindre à priori et me suis lancée.

Raconter l'histoire de cette Cartographie des Nuages est assez compliqué en soi. On suit divers personnages à diverses époques qui semblent ne rien avoir en commun. Enfin, si, ils ont une tache de naissance en forme de comètes. Au début, j'ai eu l'impression que les histoires n'avaient pas grand chose en commun et que surtout rien ne les rattachaient l'une à l'autre. Grosse erreur de ma part, en fait, le protagoniste de l'histoire suivante récupère généralement les écrits d'une manière ou d'une autre de l'histoire avant lui. J'ai bien aimé d'ailleurs cette façon de relier tout le monde.

Au niveau des personnages, je les ai trouvé tous assez interessant. Je n'ai parfois pas accroché à leur style, mais j'avoue que leurs histoires m'ont vraiment beaucoup emballées, plus particulièrement leur recherche de la vérité et de la liberté qui s'en dégage. Car oui, chacun d'eux cherchent une liberté qu'ils ne peuvent pas forcément atteindre directement. A chaque histoire correspond donc la recherche d'une liberté, pour Ewing celle de vivre, pour Tim celle de vivre librement, pour Luisa, celle de penser et de s'exprimer... Et ainsi de suite. Ce qui fait que nous suivons six histoires ayant le même thème mais traiter de manière totalement différente par son sujet mais aussi par son style.

Et pour moi, le style des histoires est inégal, et c'est le seul point faible que je vois. J'ai failli lâchement laisser une bonne partie de l'histoire (celle de Zachry en plein milieu du livre) parce que je ne me suis pas faite à la manière dont elle est écrite, dans un langage proche de la rue, avec des mots coupés, d'autres complétement réinventé, des apostrophes de partout... Bref, tout ce que j'aime pas. A l'inverse, l'histoire d'Adam Ewing est conté de manière très littéraire, ce qui d'ailleurs est étrange vu que nous lisons son journal. J'ai totalement accroché à celle de Somni, sous forme d’interview que j'ai vraiment lu à chaque fois très rapidement.

D'ailleurs, je n'ai pas parlé des modes de transmissions des histoires qui nous donne donc le style et le format de celle-ci. Ewing écrit donc un journal. Il tombera par hasard dans les mains de Frobisher qui en parlera alors dans les lettres qu'il écrit à Sixsmith, son ancien amant. Sismith que nous retrouvons dans l'histoire de Luisa Rey qui recevra alors les dites lettres. Tim lui recevra le manuscrit du roman tiré de l'enquête de Luisa. Son histoire deviendra un film que visionnera alors Somni en deux temps. Somni créera une oraison (espèce de film) qui traversera le temps et fera d'elle pour on ne sait trop quelle raison la déesse vénérée par Zachry et son peuple. L'histoire de Zachry est conté par lui-même à ses enfants. Tout cela se déroule sans accroche, les personnages trouvent l'histoire avant la leur souvent par hasard et généralement coupée en deux. 

Ce que j'ai aussi trouvé dommage c'est que l'histoire de la tache de naissance n'est pas vraiment exploitée. On sent qu'il y a quelque chose, une espèce de réincarnation peut-être, mais ce n'est pas vraiment dit. Du coup, j'ai trouvé que c'était peut-être un peu de trop, que finalement juste la transmission des histoires auraient suffi.

En conclusion, j'ai bien aimé ce livre avec lequel je ne me suis pas ennuyée grâce à ses multiples styles et genres. J'ai passé un très bon moment à le lire bien que j'ai failli lâcher une histoire.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire