lundi 6 mai 2013

Dernière semaine d'un reptile, Franck Ferric

Il fallait si attendre, je n'ai pas vraiment suivi mon planning de lecture. Il faut dire que j'attendais ma commande du Riez depuis un moment et que cette chère poste lui avait fait faire un retour à l'envoyeur. Heureusement que les gens du Riez sont justes géniaux et gentils. Ma commande m'a été renvoyé en un rien de temps.

Dernière semaine d'un reptile, Franck Ferric

Edition : Editions du Riez
Collection ; Brumes Etranges
Année de parution : 2013
Nombre de pages : 235

A lire si :
- Vous aimez les nouvelles
- Vous aimez les recueils avec un mélange de genre

A ne pas lire si : 
- Vous voulez un vrai format recueil de nouvelles.

Présentation de l'éditeur :
Dans son petit appartement minable, Julius vit une existence qui ne vaut pas beaucoup mieux. Sa petite amie l’a plaqué. Son job est idiot. Sa voisine est fêlée. Son unique échappatoire est l’écriture, à laquelle il se consacre tous les jours. Ses histoires parlent de plombiers de l’espace lancés à travers les intestins de l’Univers, de clochards vampires courant après le soleil, de gamins qui préfèrent la chasse au dragon aux bancs de l’école.

À travers huit nouvelles de fantastique, de fantasy et de science fiction, toutes liées à de grands thèmes mythiques ou légendaires, « Dernière semaine d’un reptile » retrace les sept derniers jours d’un écrivain looser et solitaire, sa glissade délirante dans sa folie intime, dans la folie du monde.

Mon avis

Dernier semaine d'un reptile est le premier format poche des Editions du Riez. Au niveau prix, c'est un peu plus cher qu'un poche de grande maison d'édition. Au niveau qualité de l'objet, c'est pour moi bien meilleur. Pour tout dire, c'est plus solide (lui et un autre poche dans mon sac, lui intact, mon autre poche beaucoup moins). Les pages sont agréables au toucher, la couverture est un peu plus épaisse. Un bel ouvrage.

Passons à présent au contenu du livre. Dernière semaine est un livre hybride pour moi. On y retrouve des nouvelles, huit au total, ainsi que l'histoire de leur écrivain entre elles. On suit donc tout le long Julius, écrivain à la vie ratée et le pourquoi du comment il va écrire ses huit nouvelles durant une semaine entière. Cette incursion dans la vie de l'auteur m'a beaucoup plus. Elle donne au recueil une autre dimension. 

Le personnage de Julius est à l'image de ses nouvelles. C'est un homme perdu, déboussolé. Sa vie est triste, redondante. Son seul échappatoire reste ce qu'il écrit. Il faut dire qu'entre son travail pas vraiment interessant et sa voisine Poireau, vieille femme puante et surtout plus que curieuse, rien ne va réellement. Il traine donc un certain blues derrière lui qui va alimenter, tout comme la musique et ces lectures, son art. Nous allons donc le suivre durant une dernière semaine où il va littéralement péter un plomb (mais je n'en dirais pas plus sous peine de spoiler)

Au niveau des nouvelles en elles-mêmes, on passe allégrement du fantastique à la SF. Le mélange fonctionne parfaitement grâce aux aventures de Julius. Chacune des nouvelles y est attachée et en les lisant, on en apprend un peu plus sur le personnage de l'auteur. Pour une fois, je ne parlerais pas de l'intérieur des nouvelles, vous en laissant le bonheur de les découvrir l'une après l'autre et surtout de voir comment elles sont liées à notre homme. Je vous dirais juste que j'ai beaucoup aimé Les pas du Golem ainsi que Vieille Branche. J'ai un peu moins aimé Dieu de Bile qui est pourtant bonne mais un peu en dessous des autres pour moi.

Pour finir, j'ai pris plaisir à suivre Julius et ses écrits. J'ai adoré la forme du recueil, sortant vraiment des sentiers battus. Et puis, l'écriture de Ferric est toujours aussi merveilleuse pour moi, toujours aussi percutante. C'est vraiment un auteur que j'apprécie beaucoup.

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