mardi 31 décembre 2013

Bilan 2013 et bonnes résolutions pour 2014

Bonjour,

Je n'aime pas des masses blablater sur ce blog, préférant de loin livrer mes impressions sur le livre que je viens de finir. Mais parfois, faut bien s'y mettre. Style deux fois par an, pour l'anniversaire du blog et pour la nouvelle année. Histoire de faire un petit bilan, de prendre des bonnes (ou non) résolutions...

Commençons donc par le bilan de l'année 2013.

✔ 2013 ce fut donc 82 livres lus, tout genre et tout format confondu. Soit le même nombre qu'en 2012. Je suis plutôt constante sur ce point là. Je ne ferais pas le tri entre genre et tout et tout, comme j'ai pu le faire pour les un an de la PAL, vu que j'ai la flemme (ça change pas ça) et que ça fait tout de même beaucoup. 

✔ Par contre, je peux dire que j'ai lu, il me semble, beaucoup plus de littérature blanche et contemporaine que les autres années. J'ai redécouvert ces genres avec des auteurs comme Despentes ou De Vigan et je dois dire qu'en fait, les français sont vachement bons pour ça. 

✔J'ai lu beaucoup d'auteurs français d'ailleurs, ou francophone. J'aime toujours la littérature britannique et américaine mais nous avons de tellement belles perles de notre côté de l'atlantique que se serait dommage de passer outre.

✔J'ai aussi fini mon premier challenge, celui de Cécile Duquenne sur la SFFF francophone. J'ai adoré, surtout que j'ai pu découvrir de nouvelles maisons d'éditions.

✔ Je n'ai pas encore fini mon challenge perso, à savoir la relecture de la Roue du Temps, mais j’espace de plus en plus mes lectures entre deux tomes pour ne pas être trop en avance sur Bragelonne.

✔J'ai eu pas mal de coup de cœur aussi, dont celui de la fin d'année pour la série Fils-des-Brumes de Sanderson, celui pour l'Etrange Cas du docteur Ravna et de monsieur Gray de Cécile Duquenne ou encore pour les tomes de Maeve Regan de Marika Gallman. Mais j'en ai eu bien moins qu'en 2013.

✔J'ai commencé pas mal de série, finies certaines. Je suis en attente de plein de nouveau tomes (le trone de fer, la Romance de Ténébreuse, Maeve Regan, Les Chroniques de Siwes).

✔ Je me suis remise à la BD, genre que j'ai tendance à rapidement oublier parce que je trouve rarement d'histoire me plaisant vraiment. J'ai même eu un coup de cœur pour l'une d'elles, la Petite Mort de Davy Mounier.

Finalement, ce fut une année forte en lecture et bien remplie. J'en fais un bilan très positif.

Et passons donc aux bonnes résolutions 2014.

✔ Elles ont commencé en fait ce week end, avec le rangement de mes Expedit (une à huit cases, une à quatre) et de ma Billy. Cela faisait un moment que je devais le faire. Voilà, là c'est fait. Ainsi mes Roue du Temps, la plupart de mes séries Fantasy et quelques SF sont allés se loger dans la Billy rouge de la chambre. Tous les autres livres (et il y en a) sont dans le salon, bien exposé dans l'Expedit, à coup de trois rangs par étagères pour les poches. Faut que je prenne des photos de tout ça pour les mettre sur le blog tiens.

✔ Finir au moins une série commencée (et dont je peux trouver les tomes, donc adieu pour le moment le Trône de fer...) avant d'en commencer une nouvelle. Et autant dire que je vais avoir le choix. Puisque j'ai commencé et je peux trouver les tomes rapidement: La saga des Derynies (plus q'un tome), les Kate Daniels (lu un seul tome pour l'instant), Toxic (lu un seul tome), Jesus VS Hitler (un tome aussi), Dune (me manque deux tomes), Le guide du Voyageur Intergalactique (lu un seul tome), Illuvendan (lu un tome), Le livre perdu des Sortilège, et la Roue du Temps bien sur. Et puis il y a celle dont j'attends les tomes suivants, le Trône de Fer, La Romance de Ténébreuse, les Chroniques de Syven, Les Nécrophiles Anonymes (mais je crois que ce n'est pas pour 2014), Maeve Regan. Bref, je vais devoir attendre un peu avant de lire une nouvelle série, je pense (dire que Sanderson en sort une d'ici peu ...)

✔ Lire les bouquins qui trainent dans ma PAL depuis 2012 au moins. En priorité. Au moins trois. Dommage pour eux, j'ai plein de lecture sympa qui m'attendent déjà (Gagner la Guerre par exemple).

✔ Garder ma PAL à moins de trente livres. C'est à dire comme elle est en depuis pas mal de mois. Je tiens plutôt bien comme ça.

✔ Découvrir de nouveaux horizons en lecture, continuer dans ma lancée B.D., lire plus de nouvelles, plus de SF aussi et quelques classiques.


Et pour finir ce petit billet, je vous souhaite à tous, lecteurs, de très bonnes fêtes !

lundi 30 décembre 2013

L'Illusion Fatale, la Roue du Temps, tome 12, Robert Jordan

Je finis l'année avec un tome de la Roue du Temps, tout comme je l'avais presque commencé. La boucle 2013 est donc bouclée. J'aurais mis un petit moment à le lire celui-ci puisque son début est plutôt long, mais passé la moitié, je retrouve une Roue du Temps comme je l'aime.

/!\ Comme toujours, ça va spoiler à tout va.


L'Illusion Fatale, la Roue du Temps, tome 12, Robert Jordan

Editeur : France Loisir
Collection : Fantasy
Année de parution : 2007
Titre en Vo : Lord of Chaos
Année de parution en VO : 1994
Nombre de pages : 911

A lire si :
-Vous avez aimé les premiers tomes
- Vous voulez du mystère, des complots, de la magie...
 
A ne pas lire si
- Vous ne voulez pas de livre initiatique
- Vous n'aimez pas que les personnages soient dispersés dans le monde
 
Présentation de l'éditeur : 
 
Rand al'Thor a libéré l'Andor de l'emprise de Rahvin, mais bien des Andorans croient que Rand est le meurtrier de Morgase et les nobles, qui convoitent le Trône du Lion, manœuvrent contre lui.
Au Cairhien, les complots fleurissent pour obtenir le Trône du Soleil que Rand destin à leur légitime héritière Elayne, fille de Morgase. Ses amis d'enfance, Perrin, Mat et Egwene, arriveront-ils à temps pour empêcher que le piège se referme sur Rand ?

Mon avis

Suite au manque d'aventure du tome précédent, j'espérais grandement en retrouver rapidement dans ce tome, qui apparemment n'avait pas beaucoup marqué ma mémoire (mais je crois que j'arrive enfin aux tomes que je n'ai lu que peu de fois, une ou deux). Mais où en sommes nous donc ? Egwene se trouve toujours à Cairhien auprès des Sagettes, Rand fait des allez-retour entre Caemlyn et Cairhien, Mat est sur la route, Nynaeve, Elayne, Birgitte, Tom et Juilin sont à Salidar, Perrin doit normalement être sur la route lui aussi. 
 
Le début de ce tome est lent. Consacré à cette chère Egwene nous avons droit à une petite histoire d'amour qui sort un peu de nulle part en fait, puisque la demoiselle se rend compte qu'elle a des sentiments pour Gawyn (alors qu'elle passait jusque là son temps à rêver de son frangin Galad...). Heureusement, entre deux moments où elle se trouve avec lui à agir comme une gamine, elle apprend quelques petites choses et surtout elle fait promettre à Gawyn de ne pas faire de mal à Rand (ce qui lui servira à la fin du tome). Et encore heureusement, elle est rappelé par les Aes Sedai à Salidar pour devenir la nouvelle Amyrlin (alors qu'elle n'est encore qu'une acceptée !). Elle va en profiter pour nommer Elayne et Nyneave Aes Sedai de plein droit et les envoyer à Ebou Dar à la recherche d'un mystérieux Ter'Angreal. Avec elles, partira Mat, envoyé par Rand pour ramener normalement Elayne à Caemlyn. Pendant ce temps, Min, qui est partie de Salidar avec une ambassade de neuf Aes Sedai arrive à Caemlyn. Elle rejoint très rapidement Rand et devient son espion auprès de l'ambassade. Sauf qu'entre deux flirts des deux, les Aes Sedai passent de neuf à treize, ce qui énerve fortement notre ami Rand, et Perrin et sa femme arrive eux aussi à Caemlyn. Rand et son petit monde s'en vont à Cairhien pour échapper aux treize de Salidar. Là, il tombe dans un piège tendu par l'ambassade de la Tour Blanche.

Je vais m'arrêter là pour le résumé, déjà un peu long (et pas forcément très clair, je l'avoue). Bien que l'Illusion Fatale est un tome que j'apprécie, surtout pour sa fin qui marque un tournant dans l'histoire pour moi, j'avoue avoir eu du mal avec pas mal de chose dedans. A commencer par les histoires d'amour. Celle d'Egwene me semble déjà assez improbable à la base, mais en plus de ça, elle est mièvre à souhait. Min et Rand, c'était déjà connu, mais là aussi, on tombe rapidement dans le mièvre. Vivement que Lan revienne. Ensuite, il y a le fait qu'Egwene (décidément) devienne Amyrlin. C'est gros comme une maison, et pourtant ça arrive. 

Mais il y a aussi de très bonnes choses dans ce tome. Effectivement, on avance un peu dans l'histoire, chose que nous n'avions pas vraiment fait dans le tome précédent. Les complots sont toujours aussi présents, surtout en ce qui concerne les Aes Sedai, qu'elles soient de Salidar ou de la Tour. Et puis, il y a la fin du tome, les puits de Dumai. Gros gros spoiler. C'est l'une des batailles décisives pour Rand et ses amis. Alors qu'il est prisonnier des Aes Sedai de la Tour, Perrin, les Aiels ainsi que les Asha'mans (les hommes capablents de canaliser qui se sont rendus dans l'école de Rand), vont affronter les gardiens du jeune homme dans une bataille majestueuse et bien sanglantes aussi qui va marquer un gros tournant dans l'histoire. Déjà parce que les Aes Sedai de Salidar, venues sortir Rand de là vont lui prêter allégeance mais aussi parce que la force des Asha'mans va être révéler à la face du monde.

Bref, nous arrivons enfin dans les tomes qui laissent de côté le voyage initiatique. Nos héros ont bien grandis et ils nous le font savoir. Certains vont d'un coup prendre énormément d'importance dans l'histoire et surtout dans les divers complots. Et finalement, malgré une première moitié assez longue, j'ai repris gout à ma lecture de la Roue du Temps (surtout que je sais qu'Ebou Dar me prépare des passages bien sympas avec Mat, et que Rand va se montrer sous un jour bien différent).

Et sinon, rien à voir avec mon avis, mais j'ai un peu rangé mes bibliothèques et je t'annonce, lecteur, que tous mes tomes de la Roue du Temps rentrent pour le moment parfaitement sur une seule étagère !

lundi 16 décembre 2013

Le Puit de l'Ascension, Fils-des-Brumes, tome 2, Brandon Sanderson

Je crois que la saga Fils-des-Brumes aura été pour moi la découverte de cette fin d'année. Je suis encore une fois totalement sous le charme de ce tome, tout comme je l'étais du tome 1.

/!\ Spoiler !

Le Puit de l'Ascension, Fils-des-Brumes, tome 2, Brandon Sanderson

Editeur : Le livre de poche
Collection : Fantasy/Orbit
Année de parution : 2012
Titre en Vo : Mistborn, book 2 : The Well of Ascension 
Année de parution en Vo : 2007

A lire si :
- Vous avez aimé le tome 1
- Vous aimez les personnages assez complexes
- Vous aimez les parties plus politique
A ne pas lire si :
- Vous voulez découvrir tout un pays, un monde
- Vous voulez du "vrai" voyage initiatique, au sens premier du terme
 
Présentation de l'éditeur

Le Seigneur Maître est tombé.
La guerre peut commencer.
En mettant fin au règne brutal et millénaire du tyran, ils ont réalisé l’impossible.
À présent, Vin la gamine des rues devenue Fille-des-Brumes, et Elend Venture le jeune noble idéaliste doivent construire un nouveau gouvernement sur les cendres de l’Empire. Mais trois armées menées par des factions hostiles, dont celle des monstrueux koloss, font le siège de Luthadel. Alors que l’étau se resserre, une légende évoquant le mystérieux Puits de l’Ascension leur offre une lueur d’espoir.
Et si tuer le Seigneur Maître avait été la partie la plus facile ?
 
Mon avis
 
Nous avions laissé Vin et ses amis juste après la mort du Seigneur-Maitre. Nous les retrouvons un an plus tard. Elend est devenu roi du Dominat Central et donc de Luthadel. A ses côtés, notre petite bande de voleurs préférée a pris les rênes du gouvernement. Tout aurait presque pu bien se passer si ce n'était que Straff Venture veut prendre la ville, tout comme Cett, roi d'un autre Dominat. Elend et Vin se trouve pris au piège dans une ville assiégée de toute part et essayent tant bien que mal de ne pas se faire battre. Mais rien n'est simple à Luthadel...
 
J'avoue ne pas trop savoir par quoi commencer vu que ce tome deux est particulièrement dense. Mais vraiment. Il y a peut-être un tout petit peu moins d'action que dans le tome un mais tout de même. Brandon Sanderson réussit à ne pas nous ennuyer le moins du monde et à faire de son roman un livre aussi addictif et dense que le premier. Déjà parcequ'il fait évoluer ses personnages dans des directions auxquelles pour certains, on ne s'attend pas. Vin s'émancipe petit à petit. Elle devient une "vraie" Fille-des-Brumes, comprend mieux ses pouvoirs, mais en même temps, elle n'a pas confiance en elle en tant que femme. Elle s'identifie un peu trop à son "métier" et pas assez à ce qu'elle est vraiment. Elend passe du noble rat de bibliothèque à roi, peu sur de lui au début puis qui prend ses marques, un peu tard, mais qui le fait tout de même. Quant aux autres, ils passent eux aussi par diverses phases dans leur évolution qui n'est pas pour me déplaire. En plus de cela, les petits nouveaux, Tindwyl et Zane, sont tous aussi intéressants et pleins de surprise. Et puis un gros mais gros point positif avec l'ami Sazed qui est pour moi le héros du roman, vraiment, et celui qui a la plus forte évolution.

Mais le Puits de l'Ascension ce n'est pas que de bons personnages. C'est aussi un monde cohérent. Non parce que j'aurais mal vécu, je pense, une Luthadel trop parfaite après la Chute du Seigneur-Maitre. Ce qu'il se passe dans ce tome est logique. La fin de mille ans de paix, du à un tyran mais tout de même, ne se fait pas dans la joie et la bonne humeur. Les conflits politiques, sociaux et religieux sont bien là. Il fallait si attendre et ça arrive. L'Empire ultime est morcelé en Dominat qui vont se faire la guerre les uns contre les autres, la preuve en étant le siège de Luthadel par pas moins de trois armées, mais aussi ce qu'il se passe à l'intérieur même de la ville et de son gouvernement. La mise en place d'un nouveau gouvernement n'est pas simple et Elend va le découvrir à ses dépends. Et forcément, la religion s'y met un peu aussi avec un tout nouveau culte, celui du Survivant. Kelsier a beau être mort, il n'en reste pas moins présent dans l'histoire (et ça c'est cool).

En plus de tout cela, on en apprend aussi pas mal sur beaucoup de chose de l'Empire Ultime, un peu laissé à l'écart lors du premier tome. J'ai pour ma part adoré en découvrir plus sur les Kantra et les koloss. Et puis, on en apprend toujours plus sur l'allomancie, et pas seulement du point de vue de Vin. D'ailleurs, ce système de magie continue à me plaire terriblement. Autre point plus longuement apporté, celui des Gardiens, surtout que nous n'en avons pas un mais deux dans ce tome. 

Et puis, enfin, il y a les 150 pages de la fin. Cette claque que j'ai pris. Un truc de fou. Brandon Sanderson nous montre en 150 pages tout son talent, mais vraiment. Je suis passée par trois tonnes d'émotions, allant jusqu'à crier des "Mais pourquoi ?", "non pas ça !" et autre chose dans le même genre. Rien que pour la fin, le livre mérite clairement d'être lu.

Au final, je ressors de ma lecture encore toute bouleversé et surtout encore plus curieuse de connaitre le fin mot de l'histoire. Quel dommage que ma librairie soit fermé le lundi, j'aurais couru me prendre le dernier tome (ça attendra donc demain) (je savais que j'aurais du le prendre en même temps que le deux). J'ai vraiment un gros mais très gros coup de coeur pour cette saga.

En Adon je puise mes forces, Dominique Lemuri

Voilà un petit moment que je n'avais pas lu de nouvelles de la collection Micro de Walrus. J'en ai téléchargé deux ce week end, voilà déjà l'avis sur la premiere.

En Adon je puise mes forces, Dominique Lemuri

Editeur : Walrus Book
Collection : Micro
Année de parution : 2013
Format : epub

A lire si 
- Vous aimez les formats courts
- Vous aimez la science-fiction

A ne pas lire si :
- Vous voulez du long 
- Vous ne voulez pas de mélange de genre

Présentation de l'éditeur :

Elthya est une prêtresse phénicienne qui pleure son roi défunt. Mais alors qu’elle récite ses oraisons, un vent étrange se met à souffler sur le tombeau. Pendant ce temps, Vjlir se lance à la poursuite d’un redoutable criminel qui vient d’échapper à sa vigilance et à celle de ses gardiens. Le fugitif, Majjaar, a volé une capsule de sauvetage du vaisseau qui les transportaient tous vers le bagne de Mamm et a dirigé ses propulseurs vers une petite planète. Quel rapport entre les deux ? Et bien Elthya s’apprête à faire une incroyable rencontre.

Mon avis

En Adon je puise mes forces doit être la nouvelle "phare" de la collection. C'est celle sur laquelle j'ai vu le plus d'avis pour le moment, et généralement très positifs. Elle me faisait envie depuis que j'ai découvert la collection, je me suis enfin décidée à l'acheter et à la lire. Et j'ai clairement apprécié ce petit moment de lecture.

Nous commençons l'histoire en Phénicie, dans le tombeau d'un roi. Nous suivons alors la jeune prêtresse Elthya, occupait à faire les oraisons funèbres de son roi. De suite, nous sommes dans l'ambiance, et ça fait particulièrement vrai (l'auteur explique d'ailleurs pourquoi sur son blog ici). Alors que nous suivons tout cela avidement, nous nous retrouvons embarqué d'un coup d'un seul dans une course poursuite criminel/policier chez les ETs. Un petit choc sur le coup, parce que je m'étais bien mise dans l'ambiance du tombeau. Et puis en fait, ça fonctionne bien, très bien et les deux mondes se rejoignent de manière parfaite. 

J'ai vraiment aimé ce petit mélange science-fiction/historique/fantastique. J'apprécie toujours lorsqu'un auteur mélange les genres, et je ne pensais pas que ça se passerait si bien sur du court. Nous entrons rapidement dans le vif du sujet sans nous y perdre (ma plus grande peur dans le mélange de genre sur court donc). Les ambiances sont décrites avec précision, surtout celle en Phénicie, celle des extra-terrestre peut-être un peu moins, mais je pense qu'il fallait faire un choix. J'ai aussi beaucoup aimé les interactions entre personnages, surtout la manière dont Elthya voit les deux E.T.. Et puis bien sur, il y a le divin qui prend place dans la nouvelle, d'une manière absolument pas gratuite et vraiment très très bien foutu.

En bref, voilà une nouvelle vraiment très bonne que je conseille à tout ceux qui veulent une lecture sympathique et courte.

mardi 10 décembre 2013

Elisabeth, End Tome 1, Barbara Canepa et Anna Merli

Voilà une bande dessinée que je comptais mettre sous mon sapin, un petit cadeau de moi à moi. Sauf que j'aurais du demander le paquet cadeaux. Une fois à la maison, je n'ai pu m'empêcher de la lire.

Elisabeth, End Tome 1, Barbara Canepa et Anna Merli

Editeur : Editions Soleil
Collection : Métamorphose
Année de parution : 2012
Nombre de pages : 54

A lire si :
- Vous aimez les ambiances victoriennes et mystérieuses
- Vous voulez des personnages "spéciaux"
- Vous aimez chercher la petite bête

A ne pas lire si :
- Vous voulez une histoire simple

Présentation de l'éditeur

Imaginez...
Si le monde autour de vous jamais ne se mouvait.
Si le murmure du vent et le chuchotement de la pluie se répétaient inexorablement dans leur devenir monotone…
Si le silence, souverain, régnait jusqu'à ce que l'invisible ne soit vôtre…
Tel est mon univers.
Un monde où la berceuse du temps a cessé d'entonner sa complainte.
Un monde anémié, privé de toutes couleurs, où les esprits et les âmes perdues trouvent enfin la paix dans leurs mausolées solennels et sans âge...
J'ai 13 ans.
Elisabeth est mon nom.
Mes cheveux sont blancs comme la vie.
Si le cœur vous en dit, vous pourrez me rencontrer.
Mais pour cela, il vous faudra mourir….

Mon avis

Voilà une bande dessinée que je voulais lire depuis un moment. Mais lorsque j'ai eu un gros trou dans ma motivation pour en lire, j'ai laissé tombé. Reprennant petit à petit ce genre de lecture, je me suis offert le tome. Je ne connais absolument pas les auteures (oui, je n'ai jamais lu Skydoll, mais je compte y remedier), je me suis basée sur les illustrations que j'avais pu trouvé sur le web à l'époque de sa sortie. Du coup, j'ai eu tout plein de surprise, plutôt bonne, pour ce tome.

L'histoire commence par un enterrement, celui de la jeune Elisabeth, morte dans des circonstances que nous ne connaissons pas. Elle assiste à son propre enterrement. A partir de là, l'histoire prend forme. Nous découvrons une fillette semblant être un esprit dans un univers au delà du notre. Ses camarades de classe vont tenter de comprendre ce qu'il a pu lui arriver.

Autant le dire de suite, l'histoire est étrange. Nous n'avons pas vraiment de réponse quant au fait qu'Elisabeth soit un esprit (ou non), ni à ce qu'il a pu lui arriver. Nous naviguons dans le flou, tout comme ses camarades de classes. C'est une chose assez déroutante, je dois bien le dire. Du coup, j'ai eu l'impression de naviguer dans une espèce de rêve macabre et un peu malsain.

Cette impression est consolidé par les dessins de la bande dessinée. Leurs couleurs sont désaturées, tristes, pales et en même temps profondes. C'est étrange comme sensation en fait. En plus de cela, ils sont détaillés à l'extrême et vraiment très beaux. Les personnages sont très bien faits, leur émotions passent très bien. Bref, je suis sous le charme de cette BD.

Au final, j'ai donc vraiment apprécier cette première immersion dans le monde de End. Je l'ai trouvé des plus fascinantes et particulièrement onirique. J'espère que le tome 2 sortira bientôt et sera tous aussi beau.


Homo-Putridus, Toxic tome 1, Stephane Desienne

Me demandant ce que j'allais bien pouvoir lire en epub alors que ma PAL a dangereusement diminué (quasi fini tous les livres achetés l'année dernière lors de l'opération bragelonne), je me suis dis que ce serait bien sympa de découvrir les autres séries chez Walrus, vu que la première (Jésus VS Hitler) m'a bien plus.

Homo-Putridus, Toxic tome 1, Stephane Desienne

Editeur : Walrus
Collection : Série
Année de parution : 2012
Format : Epub

A lire si 
- Vous aimez le mélange des genres
- Vous voulez du zombies
- Vous voulez aussi de l'alien

A ne pas lire si :
- Vous ne voulez pas voir les humains comme des marchandises

Présentation de l'éditeur

Si seulement les morts-vivants avaient été le seul problème de l'humanité… La race humaine tente vaille que vaille de survivre au sein de poches de résistance dispersées. La Terre n'est plus qu'un vaste champ de ruines aux ressources de plus en plus rares. Pour en arriver à un tel cauchemar, notre monde aura dû affronter deux fléaux: un virus inconnu et dévasteur a d'abord décimé la population — la transformant en hordes de zombies — puis débarquèrent des étoiles ceux qui auraient pu être les sauveurs : une armada extra-terrestre. Hélas, pour ces aliens, les hommes ne sont que du bétail dont la chair est un mets des plus appréciés outre-espace... à condition qu'ils ne soient pas contaminés! Car transformés en morts-vivants, les humains n'ont plus aucune valeur. Depuis son Q.G. de Dubaï, Naakrit dirige les opérations qui feront de lui un alien riche : collecter des humains sains et en gérer l'exportation pour ses clients. Mais avant d'amasser sa fortune, il devra composer avec deux problèmes épineux: Jave, un émissaire venu surveiller son activité, et la prolifération du virus zombie qui menace ses capacités d'approvisionnement. Pendant ce temps, un groupe d'humains cherche à échapper aux zombies et aux extraterrestres. Bien malgré elle, Elaine, une infirmière au caractère bien trempée, endosse le rôle de meneur. Autour d'elle, des hommes et des femmes perdus dans un monde sans repère: Masters est un colonel de l'armée US, Alva une ex-starlette. Bruce est étudiant en biologie, et Hector un ancien dealier colombien tout juste sorti de prison. Et puis, il y a Dew. Un adolescent muet — peut-être autiste — dont personne ne sait rien. Tous sont bien décidés à reprendre le destin de leur planète en mains. Mais quel espoir peut bien guider ceux qui survivent au milieu de cet enfer ?

Mon avis 

  Les Éditions Walrus ont vraiment un catalogue sympathique et vraiment variés. Après avoir lu un livre dont vous êtes le héros, des nouvelles et un premier tome de série, après avoir lu du fantastique, me voilà donc avec une nouvelle série, cette fois en SF. La SF est un genre que je ne lis pas assez, Walrus me donne l'occasion d'en lire en peu plus et de la plutôt bonne en plus, avec un bon mélange SF et zombies. 

L'histoire de ce premier épisode commence avec des humains. Hector sauve sans trop le vouloir un groupe de survivant. On découvre avec eux, petit à petit, le monde qui les entourent, les zombies et les aliens, les deux étant aussi dangereux l'un que l'autre. En parlant d'aliens, nous suivons aussi les mercenaires de Naakrit, qui considère les humains comme une simple marchandise. Avec eux ce trouve Jave. Celui-ci va essayer d'en découvrir plus sur le virus zombies. 

La première chose qui marque dans ce tome, c'est bien l'alternance entre le post-apo des humains et la SF des aliens. Et ça fonctionne super bien. J'avoue que j'avais un léger doute en lisant la quatrième de couverture. Mais non. Ce mélange rend l'histoire très prennante, surtout lorsqu'on découvre les intérêts de chacun dans ce tome. En plus de cela, d'un côté comme de l'autre, les personnages sont bons. Côté humains, j'ai particulièrement aimé Hector, narco-trafiquant colombiens, Elainé infirmière mais surtout Dewey, le personnage le plus énigmatique du groupe. Côté Alien, les deux principaux, Naakrit et Jave m'ont intrigue, surtout parce que je n'ai pas eu l'impression d'avoir des aliens, sauf lorsqu'une de leur caractéristiques étaient décrites. C'est une chose que j'apprécie beaucoup, je n'ai pas eu l'impression de ne rien comprendre à ce qu'ils faisaient. Du coup mon imagination à fonctionner à vitesse grand V. 

Donc, j'ai carrément apprécié ce premier tome qui nous met vraiment dans l'ambiance. Le monde que décris Stéphane Desienne me semble particulièrement complet et passionnant et les personnages qui le peuplent m'ont plus. Bref, j'achèterais sans problème la suite.

Et pour info, comme tous les premiers tomes de série chez Walrus, celui-ci est en téléchargement gratuit.

Morsure Magique, Kata Daniels tome 1, Ilona Andrews

Suite à mes lectures bit-lit, qui se résume en fait aux tomes déjà parus de Maeve Regan de Marika Gallman, j'avais envie d'en découvrir un peu plus sur ce genre. C'est d'ailleurs grace aux conseils de Marika Gallman sur twitter que je me suis lancée dans ce livre. Une chose est sure, je prend gout à la bit-lit (moi qui, il y a un an de ça, disait que je n'en lirais jamais...)

Morsure Magique, Kata Daniels tome 1, Ilona Andrews

Editeur : Milady
Collection : Bit-lit
Année de parution : 2011
Titre en VO : Kate Daniels, book 1 : Magic bites
Année de parution en VO : 2007
Format : Epub

A lire si :
- Vous aimez les héroines fortes
- Vous voulez des vampires vu autrement
- Vous aimez les garous

A ne pas lire si :
- Vous ne voulez pas un monde futuriste
- Vous ne voulez pas commencer une série qui risque de ne jamais voir ses derniers tomes édités en français et que comme moi, vous êtes une bille en anglais

Présentation de l'éditeur :

À Atlanta deux réalités s'opposent : celle de la technologie et celle de la magie.
Pendant une vague magique, les mages sauvages lancent leurs sorts et des monstres apparaissent, les armes à feu refusent de fonctionner et les voitures ne démarrent plus. Puis la vague se retire aussi vite qu'elle est venue en laissant derrière elle toutes sortes de problèmes paranormaux. Nous vivons une époque dangereuse. Mais dans le cas contraire, je serais au chômage. Quand les gens ont des ennuis qui relèvent de l'occulte et que la police ne veut ou ne peut pas régler, on fait appel aux mercenaires de la magie comme moi.
Mais quand un nécromancien anéantit la seule famille qui me reste, je n'attends plus les ordres et je dégaine mon sabre.

Mon avis

Me voilà donc entrant un peu plus dans le monde de la bit-lit. Cette fois, pas d'auteur francophone mais une (enfin deux, elle coecrit apparemment avec son mari) américaine. J'avais envie de voir ce que cela donnait vu par les "maîtres" en la matière. Et j'ai bien aimé.

Kate Daniels est une mercenaire qui ne quitte jamais son sabre. Lorsque son mentor se fait tuer, elle part à la recherche de l'assassin. Sur sa route, elle va croiser le Seigneur des Bêtes, des vampires et un charmant docteur, jusqu'à réussir à venger sa seule famille. Forcément son enquête est semée d'embûches qu'elle devrait éviter comme elle peut.

J'ai beaucoup aimé l'univers du livre. Nous sommes dans un Atlanta du futur ou la magie et la technologie se font la guerre à coups de vagues consécutives. Du coup, parfois la magie fonctionne parfois c'est la technologie. Les habitants, humains ou créatures magiques, vivent avec ça et s'adaptent comme ils le peuvent. Mais c'est vraiment la ville qui en souffre le plus, ce qui est plutôt bien foutu et particulièrement sympa dans les interactions de l'héroïne et son environnement.

 En parlant de l'héroïne, je l'ai trouvé plutôt bien réussite. Kate n'est ni trop forte, ni trop faible. Elle n'est pas invincible et le sais. Cela donne des passages où elle a peur qui sont assez sympa. Les autres personnages ne sont pas en reste. J'ai beaucoup aimé Curran, le Maitre des bêtes. Fort, arrogant avec pourtant un petit quelque chose qui le rend attachant. Le Peuple et les vampires ne sont pas en reste non plus. J'ai d'ailleurs beaucoup aimé le fonctionnement vampirique qui change pas mal de d'habitude. Par contre, j'ai moins apprécier le peu d'humain que l'on rencontre, trop effacés.

Il y a pourtant un point qui m'a vraiment dérangé, le formatage du texte. Ça manque de saut de lignes, de paragraphes. Du coup, pour vraiment comprendre ce qu'il se passe, il faut parfois relire le texte. On se trouve à la fin d'un dialogue et pouf, voilà Kate totalement ailleurs avec d'autres personnes. Perturbant n'est-ce ? C'est vraiment dommage.

Et je ne parlerai pas du fait qu'en France, seuls les 4 premiers tomes sont traduits et il semble que personne ne traduira les autres... 

Bref pour conclure, j'ai apprécié ce premier tome et compte lire ceux paru chez nous. Je commence donc à apprécier la bit-lit, ce qui est mauvais pouf mon porte monnaie !

vendredi 6 décembre 2013

Les enfants de Dune, Dune tome 4, Franck Herbert

Je pense clairement que je suis maso avec cette série. J'aime beaucoup l'univers de Dune, j'ai toujours autant de mal avec le style de l'auteur. Pourtant, je continue à lire parce que l'histoire est tout de même vachement bien. Autant dire que c'est la seule série pour laquelle je reste dubitative et que je continue tout de même à lire.

Les enfants de Dune, Dune tome 4, Franck Herbert

Editeur : Pocket
Collection : Fantasy
Année de parution : 2008 pour mon édition
Titre en Vo : The Children of Dune
Année de parution en VO : 1978
Nombre de pages : 538

A lire si : 
- Vous avez aimé les tomes précédents
- Vous aimez lorsque la SF parle aussi de sujet comme la religion, la politique...
- Vous ne voulez plus voir Paul

                              A ne pas lire si :
- Vous ne voulez pas trop vous prendre la tête avec tous pleins d’énigmes
- Vous voulez tout plein de dialogue


Présentation de l'éditeur : 

Sur Dune, la planète des sables, les prophéties s'accomplissent : le désert devient jardin. Du coup, les vers géants se font rares et l'Epice de prescience vient à manquer. Tout ce qui reste l'épopée de Muad'Dib, c'est un empire conquis, des guerriers déchus, des prêtres tentés par la théocratie. Et les deux jumeaux, Leto et Ghanima, qui portent en eux les souvenirs d'innombrables générations. Y compris, peut-être, l'antique Abomination redoutée par les sœurs du Bene Gesserit et prête à revenir du passé génétique pour faire basculer l'univers dans le cauchemar. Les morts dominent les vivants. Leto devra affronter les uns et les autres en un combat sans merci dont l'enjeu est plus que la prescience, plus que la longévité : au moins la toute-puissance, et peut-être l'immortalité.

Mon avis :

Comme dit dans l'introduction de l'avis (et dans celle du tome 3 aussi), je ne sais toujours pas quoi penser de cette saga. Et je continue à la lire, preuve que tout de même malgré des points négatifs, je lui trouve bien quelque chose qui fait que je continue encore et encore, même lorsqu'il me faut presque trois semaines pour lire un tome, chose très rare pour moi sur des livres de cette taille. Je vais commencer par les points négatifs de ma lecture. Parce que ce sont ceux que je retiens généralement facilement, et surtout parce que j'aime bien finir mes notes sur des points positifis. 

Le premier, c'est le changement de style. Dans les trois précédents tomes, je m'étais habituée aux dialogues. Il y en avait à foison, me faisant oublié les passages purement narratifs qui finissaient toujours par m'ennuyer. Or, ici, même si nous en trouvons beaucoup tout de même, il y a vraiment beaucoup de passages narratifs, beaucoup trop même et surtout très long. Comme je n'apprécie pas vraiment le style de ceux-ci, j'ai eu beaucoup de mal à avancer. D'où le temps qu'il m'a fallu pour lire le bouquin. Et pourtant, même si souvent ennuyeux, ces passages-là sont obligatoires. En effet, j'ai l'impression que ce tome est un tome charnière dans la saga. Il fait le relais entre Paul et ses enfants. 

Ensuite, il y a toujours ce manque d'émotion de la part des personnages. C'est toujours la même chose, quoiqu'il arrive. Parfois on sent un peu de colère, mais sans plus. Même l'amour des jumeaux l'un envers l'autre ne m'a pas beaucoup touché, sans compter que le couple Alia-Duncan m'a parut soudain bien froid, là où dans le tome précédent, c'était les seuls moments où nous avions de vrais sentiments. Cela en devient déroutant. J'ai vraiment eu l'impression de ne pas entrer dans le livre, de ne pas réussir à m'identifier ou même à apprécier un personnage en particulier.

Mais je te rassure, si j'ai continué, c'est bien parce que quelque chose m'a plus, et pas juste le fait que Paul n'était quasiment pas présent (l'une des bonnes nouvelles du livre pour moi). D'abord, il y a les complots. Tu sais à quel point j'aime ça. Ici, j'ai été ravie. Il y en a de la part de tous les personnages. Du coup, j'ai aimé voir les différents plans s'affronter, voir qui allait se servir de qui, comment l'avenir de Dune mais aussi de l'Empire complet se dessine au fur et à mesure des alliances et mésalliances. C'est vraiment fascinant pour moi. Et puis, jusqu'au bout, il faut réfléchir si l'on veut comprendre qui finalement va l'emporter.

Ensuite, il y a la rédecouverte de Dune. Dans le tome précédent, nous avions un peu laissé tomber la planète, au profil de Paul. Ici, elle reprend toute sa place. J'ai aimé pouvoir me replonger dans le desert avec Leto et retrouvé ce qui m'avait plus dans le premier tome. Dune change beaucoup. Elle verdit. Son déclin semble s'annoncer avec la verdure, alors que cela aurait du être l'inverse. La population change aussi, et l'on voit s'affronter les "vieux" contre "les jeunes", ceux qui veulent garder leur tradition intacte et ceux qui veulent évoluer. 

Au final, me voilà donc reparti dans Dune, et j'en suis sortie, comme toujours, un peu déboussolée. Comme les héros du livre en fait. J'ai aimé l'évolution de l'histoire, mais pas son style. J'ai adoré le personne de Leto, si différent de son père, j'ai adoré retrouvé Jessica, j'ai aimé sa relation avec Alia qui donne au livre tout son charme. Mais à coté de ça, j'ai eu du mal à lire. Encore une fois. Je me suis accrochée, et j'ai fini par apprécier. Je sais très bien que je lirais le tome suivant (maso, oui, oui), rien que pour savoir ce qu'il va encore se passer. Quel dommage que le style d'Herbert me touche si peu alors que son histoire est pour moi l'une des meilleures.

Je crois vraiment que cette saga, ce classique de la SF, m'intriguera toujours autant, des années après avoir découvert l'univers avec le film. Je n'ai jamais eu ce genre de rapport avec une série. Je ne sais toujours pas si j'aime vraiment ou pas. Et je continue tout de même. Un jour, j'aurais surement la réponse, lorsque j'aurais lu tous les livres.

vendredi 29 novembre 2013

Zombies Nazis en Sibérie, Jésus contre Hitler, tome 1, neil Jomunsi

Je continue un peu ma découverte des livres des Editions Walrus en me lassant cette fois dans leur série. L'avantage étant que l'on peut télécharger gratuitement le premier tome, voir si ça nous plait et puis si c'est le cas, acheter les autres tomes. J'aime bien cette pratique moi, beaucoup mieux que de récupérer juste un extrait.

Zombies Nazis en Sibérie, Jésus contre Hitler, tome 1, Neil Jomunsi

Editeur : Walrus
Collection : Série Littéraire
Année de parution : 2012
Format epub

A lire si :
- Vous aimez l'humour
- Vous aimez les zombies, le fantastique

A ne pas lire si :
- Vous voulez des personnages ultra dévellopés
- Vous voulez une histoire qui prend son temps

Présentation de l'éditeur

Sibérie, fin des années 60. Grâce à la magie noire, le sinistre Adolf Hitler est de retour, plus dément que jamais. Son plan? Ressusciter le plus de cadavres possible et constituer une armée de zombies nazis invincibles! Pour certains, il s'agirait de la Fin du Monde. Pour d'autres, c'est simplement le début d'une nouvelle journée de travail. Car John J. Christ, chef de l'Agence B, connait bien le problème: il a plus d'une fois affronté le petit moustachu hystérique et sait comment déjouer ses plans démoniaques. À l'aide de son nouveau coéquipier David Goldstein, qui se demande bien pourquoi on a absolument tenu à l'incorporer dans cette unité délirante, John va faire ce qu'il sait faire de mieux: botter les fesses des créatures de cauchemar, des monstres des abysses, des esprits frappeurs et autres méchants en tout genre. Ha oui, on ne vous avait pas dit? John J. Christ n'est autre que Jésus, le seul, le vrai, l'unique. Et il est en colère.

Mon avis

Télécharger parce que, premièrement il était gratuit, deuxièmement sa quatrième de couverture me semblait des plus louffoques, je me suis particulièrement bien amusé à lire ce premier épisode de Jésus contre Hitler. A vrai dire, ça faisait un moment que je lorgnais un peu dessus, mais jusque là, je connaissais très mal la maison d'édition et j'avais un peu peur que cela ne me plaise pas. Finalement, après avoir lu des livres dans deux autres collections de l'éditeur, je me suis jetée dessus, presque sure que ça me plairait.

L'histoire est donc celle de David Goldstein, jeune militaire juif (c'est important). Il se voit muté à l'agence B., une agence secréte traitant du paranormal. Son nouveau chef, John J. Christ ressemble à un hippie et semble se prendre pour Jésus en personne. Sa première mission les mène tous les deux en Sibérie, contrer "le petit moustachu hystérique". A vrai dire, je pense que lire la quatrième de couverture résume très bien le livre, il le spoile même pas mal.

La première chose que j'ai apprécié dans l'épisode, c'est l'humour. Présent à presque chaque page. Ensuite, il y a eu les personnages, en commençant par David. C'est un militaire tout ce qu'il y a de plus rationnel, droit dans ses bottes, croyant mais pas trop. C'est un homme ordinaire et il va le rester jusque là fin. John est aussi plutôt sympa dans son genre. Fils de Dieu donc, puisqu'il est Jésus, il emploie l'humour a tout va et cache ainsi un profond mal-être. Faut dire qu'il en a vu des horreurs. Et puis il y a aussi McGally, l'homme à tout faire de l'agence B. qui est tout aussi amusant. Du côté des méchants, le petit moustachu, qui n'est autre que Hitler est en fait lui aussi bien amusant.

Alors, oui, on trouve aussi pas mal de clichés dans l'épisode, comme dans les films de série B. Il n'empêche que c'est tellement bien foutu qu'on s'en fiche un peu, tout comme du fait que c'est assez prévisible comme histoire. Moi, en tout cas, j'ai passé un très bon moment à lire ce premier épisode, et je vais pas tarder à acheter la suite.

Petit plus : Comme déjà dit, ce premier épisode est en téléchargement gratuit, ses suites (trois au total ) sont à 1€49 et il existe une intégrale à 3€49. Et puis, faites un tour sur le catalogue Walrus, je suis sure que vous trouverez votre bonheur.

La femme parfaite est une connasse, Anne-Sophie et Marie-Aldine Girard

Parfois, je me laisse emporter par le livre à la mode, celui dont pas mal de monde autours de moi parle. Je le prend, le bouquine et puis j'ai du mal à comprendre l'engouement autour. C'est le cas pour ce livre.

La femme parfaite est une connasse, Anne-Sophie et Marie-Aldine Girard

Editeur : J'ai lu
Collection : Humour
Année de parution : 2013
Format : Epub

A lire si :
- Vous avez une demie-heure à perdre
- Vous avez besoin de sourire un peu

A ne pas lire si :
- Vous êtes parfaite
- Vous avez un humour trop terre à terre
- Vous ne voulez pas perdre de temps

Présentation de l'éditeur

Ce livre est LE guide pour toutes les femmes imparfaites (c’est-à-dire grosso-modo pour toutes les femmes*). Vous y apprendrez notamment comment garder votre dignité quand vous êtes complètement bourrée, qui sont ces filles qui ne mangent qu’une salade par jour, les questions qu’il ne faut pas poser à un homme si vous ne voulez pas entendre la réponse, ou ce qu’il faut faire de toute urgence si votre mec veut s’acheter des Crocs.

* Il peut également être lu par les hommes qui n’ont pas peur de découvrir ce que les filles se racontent entre elles dès qu’ils ont le dos tourné...

Mon avis

Comme dit dans l'introduction, j'ai pris ce bouquin à force d'en entendre parler un peu partout autour de moi. Je me suis dit que ça pouvait être sympa, et puis la quatrième de couverture était pas trop mal. Je suis donc allée sur l'i-store, il était pas trop cher. J'ai pris.

Première réflexion, qui n'a un peu rien à voir avec le contenu, il ne faut absolument pas le lire sur l'i-phone (par contre, c'est impeccable sur l'i-pad). Le formatage du livre est fait pour afficher deux pages en même temps, et ça rend plutôt moche, petit, et pas pratique sur le petit écran. Déjà ce fut un mauvais point pour moi qui aime lire pendant que je bois mon café avant d'aller bosser. Ce n'est qu'un détail, mais pour moi, c'est assez important. Heureusement que j'ai l'i-pad, sinon j'aurais abandonné le livre sans même commencer à vraiment le lire.

Ensuite, le contenu se compose de tous pleins de mini chapitre faisant chacun une page (d'où je n'ai pas compris le formatage de l'epub...). C'est court, c'est souvent en forme de liste. Du coup, ça se lit vite, très vite. En moins d'une demi-heure j'avais lu le bouquin. L'avantage, c'est que même si je ne me suis pas du totu reconnu dans ce livre, je n'ai pas eu l'impression de trop perdre mon temps à le lire.

Mais pourquoi ne me suis-je pas reconnue ? Parce qu'en temps que femme mariée et mère, je fais partie des femmes parfaites si j'en ai cru les dires des deux auteures. J'ai eu l'impression que pour apprécier le livre, il faut impérativement être célibataire (depuis un bon moment en plus), sans enfant et parisienne (je n'ai rien contre les parisiennes hein, juste que beaucoup d'activité données dans le livre font très parisienne et non pas petite ville de province). Forcément, du coup, je me suis sentie bien loin des préoccupations de la femme imparfaite qui était décrite dans le livre. Ce qui fait que même si certaines situations m'ont fait rire, beaucoup d'autres m'ont paru peu intéressante et pour certaines pas du tout "normale" pour moi.

C'est tout de même bien dommage, parce qu'on trouve pas mal d'humour, parfois très gros, parfois plus subtil. J'ai souris à de nombreux moments, j'ai même carrément ris à d'autre, mais je suis restée sur un sentiment assez frustrant. Ajouter à cela que pour la plupart des chapitres, j'aurais pu les écrire moi-même avec mes copines (d'ailleurs, je suppose que ça doit être plus que sympa de le lire avec ses copines), j'ai parfois eu l'impression d'avoir lâché des sous pour pas grand chose.

En conclusion, je n'ai pas aimé ce livre comme tout le monde. J'ai eu des moments agréables mais sans plus. Je pense ne pas être la cible des auteures. A lire si vous êtes célibataire, avez beaucoup d'humour, comprenez le troisième degrés et avez une demie-heure devant vous.

lundi 25 novembre 2013

A pleines Dents, Maeve Regan, tome 4, Malika Gallman

J'avais un peu raté la sortie de ce tome, en début de mois, pas grave, je me suis rattrapée en le lisant dans le week-end.  Je crois vraiment que cette série me fait aimer de plus en plus la bit-lit, d'ailleurs, j'ai même commencé à regarder pour lire d'autres séries...

/!\ Spoiler !! (même dans la quatrième de couverture, si tu n'as pas lu le tome 3, oublie de lire cette chronique)

A pleines Dents, Maeve Regan, tome 4, Malika Gallman

Editeur : Milady
Collection : Bit-lit
Année de parution : 2013
Format : epub

A lire si :
- Vous avez aimé les tomes précédents
- Vous aimez les vampires
- Vous aimez les héroïnes forte mais qui peuvent douter
A ne pas lire si
- Vous voulez du vampire traditionnel
- Vous n'aimez pas la vulgarité et la violence
 
présentation de l'éditeur 
 
Tuer son père aurait dû mettre un terme aux ennuis de Maeve. Mais les choses ne se passent jamais comme prévu. Non content de la retenir prisonnière dans un château infesté de vampires, Connor veut se servir d'elle pour prendre la place de Victor. Sans pouvoirs, sans alliés et sans échappatoire, Maeve devra faire équipe avec la dernière personne sur Terre dont elle souhaite l'aide : son ancien mentor qui l'a trahie, Benoxh. Et c'est sans parler de la deuxième partie de la prophétie, qui la voue à devenir plus malfaisante que ne l'était son père...
 
Mon avis
 
Je crois l'avoir déjà dit dans la chronique du tome 3 (ou les précédentes), j'adore ce qu'écrit Marika Gallman et plus particulièrement cette série, seule série Bit-lit que je lis (mais je sens que ça ne va pas durer ça). Du coup, j'étais plus que ravie de pouvoir lire ce tome 4, seulement quatre petits mois après avoir lu le troisième (même si ça reste un peu long pour moi, tant j'aime cette série et tant je lis les tomes vites). 
 
Dans ce tome, nous retrouvons notre héroïne préférée en toujours aussi mauvaise posture. La voilà seule dans le château de son défunt père, prisonnière de son frère qui veut en faire sa reine. Forcément, la Maeve n'a qu'une envie, se tirer de là vite fait bien fait, mais rien n'est simple dans la vie, encore moins dans la sienne.

Ce quatrième tome est un tome à huit-clos, se passant dans le même espace, que nous avions un peu découvert dans la fin du troisième, le château de Victor. Alors, non, cela ne dérange pas du tout, ça amène même une toute autre dimension à l'histoire, vraiment bien foutue d'ailleurs. Autre différence sur ce tome, Maeve est seule durant une bonne partie du livre. Elle n'a aucun de ses amis avec elle, puisque retenue prisonnière par son frère, du coup, pour ceux qui aiment certains personnages comme Elliot ou Lukas ou Barney par exemple, vous n'allez pas les voir beaucoup beaucoup. Du coup, sans tout ce petit monde avec qui nous avons l'habitude de la voir se chamailler et vivre, elle nous parait encore plus seule. Surtout qu'elle n'a pas vraiment d'allié dans le château de Victor. 
 
D'ailleurs, parlons-en des ennemis. Commençons par le petit con de service, Connor, le frangin de Maeve. On en découvre un peu plus (enfin si on veut) sur lui avec ce tome. Il est toujours aussi crétin et tête à claque, mais étrangement, je commence vraiment à l'aimer moi, ce petit con. Je suis une nouvelle fois atteinte du syndrome Joffrey ( de Games of thrones) mais faut dire que Marika Gallman a vraiment un don pour nous faire "aimer" les personnages les plus insupportables. Ensuite, il y a Benoxh, l'ancien mentor de Maeve, le gros traitre. Son personnage est pour moi le plus intrigant de ce tome, vraiment. Il prend un peu la place de Victor, tout en illusion, en faux-semblant... En même temps, il gagne un petit côté humain pas inintéressante qui nous fait autant douter que Maeve. Mais il n'y pas que les méchants dans ce tome, on retrouve tout de même une partie de la bande, même si cela n'arrive que vers le milieu du tome, et quelle partie ! La première, c'est Rosita, le serpent, que j'aime toujours autant. Vient ensuite Trevor et Cormack, puis un autre invité pas trop surprise qui va bien faire douter notre héroïne (non je dirais pas qui, je veux pas spoiler, mais c'est dur).

Et puis, il y a Maeve. Maeve, c'est l'une des rares héroines que je kiffe à ce point. Même lorsqu'elle est en pleine crise de "mais pourquoi moi", elle arrive à ne jamais me gonfler (et dieu sait que je deteste ça pourtant). Maeve qui prend encore une tout autre dimension, que l'on découvre fragile (en même temps, elle n'a plus ses pouvoirs pour un temps), humaine et surtout pas mal perturbée par tout ce qui lui arrive. Plus j'avance dans l'histoire plus j'aime le personnage, pour tous les trucs dingues qu'elle peut faire (mention spéciale à la tenue pour la réunion des vampires) ou pour la sensibilité qui se dégage d'elle à plusieurs moments. C'est vraiment une héroïne forte mais pas que, et c'est pour ça que je l'aime autant.

Mais bien sur, les personnages ne font pas tout dans un livre de Maeve. L'histoire est toujours aussi bonne, nous entrainant sur pas mal de fausses pistes et surtout révélant des choses dont on ne se doutait pas vraiment (comme toujours, j'en reste sur le cul, Marika Gallman a le don de me surprendre). Nous restons dans l'illusion jusqu'au bout. L'auteure est aussi douée pour ça que Victor, et j'ai hâte de connaitre le fin mot de l'histoire dans le dernier tome, le 5 qui sortira en 2014. C'est vraiment une chose que j'aime beaucoup dans les histoires de Marika Gallman, sa maitrise des personnages et encore plus de l'histoire qu'elle raconte, nous entrainant de fausses pistes en fausses pistes pour un dénouement qui nous fait dire "MAIS POURQUOI". En parlent du "mais pourquoi", c'est marrant, je ne me le suis pas dit à la fin de ce tome. Je sens du coup que le dernier va me surprendre encore plus.

Bref, encore une très bonne lecture d'un très bon tome de Maeve Regan. Seul regret : je l'ai encore lu trop vite. Maintenant plus qu'a attendre encore un peu pour connaitre le dénouement de toute l'histoire (et voir si mon hypothèse n'est pas trop mauvaise, mais avec Marika Gallman, je doute quand même pas mal).

mercredi 20 novembre 2013

L'Héritage et autres nouvelles, Megan Lindholm/Robin Hobb

L'auteure de ce recueil est un auteur que j'apprécie beaucoup, surtout sous sa seconde identité. Du coup, j'avais bien envie de voir ce que pouvait donner les textes de ces deux "elles" dans un même ouvrage.

L'Héritage et autres nouvelles, Megan Lindholm/Robin Hobb

Editeur : J'ai lu
Collection : /
Année de parution 2013
Titre en Vo : The Inheritance & Others Stories 
Année de parution en Vo : 2011
Nombre de pages : 347

A lire si : 
- Vous aimez les nouvelles
- Vous voulez découvrir l'une ou l'autre des facettes de l'auteure, voire les deux

A ne pas lire si :
- Vous n'aimez pas les nouvelles
- Vous ne voulez que de la fantasy

Présentation de l'éditeur

Dans l’une de ces nouvelles, de riches Terrilvilliennes côtoient des vampires, des musiciens extraterrestres, des mendiants et des chats. Dans une autre, une femme, écrivain en herbe, gagne chichement sa vie dans une librairie et s’ennuie. Un jour, un homme entre dans le magasin et va bouleverser son existence. Son nom ? Merlin..

Mon avis

Je connais les deux facettes de l'auteure pour avoir lu le Peuple des Rennes de Lindholm et quasiment tout Hobb (sauf la fin du Soldat Chaman et La cité des Anciens que je garde pour dans quelques temps). Du coup, je savais à peu près à quoi m'attendre dans les nouvelles, à voir les différences entre les deux pseudos. Dans l'introduction du recueil, l'auteure nous explique pourquoi elle a deux pseudos, que chacune de ses facettes est très différentes. Et effectivement, c'est le cas. Le recueil est donc partagé en deux, la première partie étant pour les nouvelles de Lindholm, la seconde pour celle de Hobb. Bien que Lindholm a plus de nouvelles (7 pour elle, 2 pour Hobb), les deux prennent autant de place dans le livre. Il faut dire que Hobb a tendance à s'étaler, comme nous le dit l'auteure dans son intro. 

Je commencerais par le point commun à toutes les nouvelles, la petite introduction. L'auteure nous explique un peu comment lui est venu l'idée, ce qui la poussait à écrire la nouvelle. C'est toujours une partie que j'apprécie beaucoup, puisqu'elle en apprend un peu plus sur l'auteur mais aussi sur sa façon de faire. Forcément, c'est l'apprenti écrivain que je suis qui parle là. Il n'empêche que pour moi, c'est toujours très interessant.

Au lieu de parler de chaque nouvelle comme je le fais souvent, je vais parler des deux auteures.

Les nouvelles de Lindholm sont beaucoup plus fantastiques ou SF que fantasy. Il faut dire qu'à cette époque là, elle n'écrivait pas vraiment de fantasy. Les nouvelles sont souvent courtes, plutôt bien écrite et correspondant toute à un thème bien défini. Mais, même si j'ai aimé les lires, j'ai trouvé qu'il leur manquait souvent quelque chose, un peu plus de longueur, une "vraie" fin. Lindholm écrit bien, sur beaucoup de thème (la famille, la solitude, les différences raciales, la magie dans le monde) mais pour moi, elle se perd régulièrement. De plus, nous trouvons quelques maladresses dans le style (que l'on trouve beaucoup moins chez Hobb). J'ai tendance à mettre cela sur le fait que l'auteure était plus jeune, se cherchait un peu plus aussi.

Au niveau de Hobb, je le dis de suite, le point négatif que j'aurais à émettre, et encore, c'est l'univers des nouvelles. J'aurais espérer des nouvelles n'entrant pas dans le cycle des Anciens (comprendre par là l'Assassin Royal, les Aventuriers de la mer et la citée des Anciens). Je voulais voir autre chose d'elle. Or ce n'est pas le cas. La première nouvelle se passe à Terilville (les Aventuriers), la seconde dans les six-duchés (l'Assassin Royal). Mais cela ne m'a pas tant dérangé que cela, puisque finalement, j'étais tout de même contente de retrouver ces lieux que j'ai tant aimé. Par rapport aux nouvelles de Lindholm, j'ai trouvé celles-ci plus développé (et pas parce qu'elle sont plus longues), plus aboutis. Est-ce parce que Hobb connait très bien son univers et les valeurs qu'elle lui donne, plus que lorsqu'elle écrit des nouvelles en tant que Lindholm ? Je ne sais pas trop.

Au final, j'ai donc beaucoup aimé ce recueil qui apporte un éclaircissement sur les deux personnalités de l'auteure. Je connaissais très bien Hobb, voilà que je connais mieux Lindohlm (et que j’achèterais bien un ou deux de ses romans). Voir les deux faces m'a plut, pour la découverte que cela donne mais aussi pour se rendre vraiment compte de ce que l'auteure est. De plus, les nouvelles sont toutes plutôt bonnes et intéressantes à lire, ce qui ne gâche rien aux recueil.


Anno Dracula, Kim Newman

J'aurais mis un petit moment à lire cet epub. Pas vraiment le temps, vu que je ne lis que lorsque j'ai quelques minutes devant moi, avant d'aller bosser, ou dans les salles d'attentes. Il n'empêche que c'est un livre que j'ai pas mal apprécié.

Anno Dracula, Kim Newman

Editeur : Bragelonne
Collection : /
Année de parution : 2012
Titre en VO : Anno Dracula
Année de parution en VO : 1992
Format : epub

A lire si :
- Vous aimez les histoires de vampires
- Vous aimez les livres faisant référence à d'autres livres
- Vous voulez une histoire assez complexe aux niveaux des personnages

A ne pas lire si :
- Vous comptez voir Dracula du début à la fin
- Vous n'aimez pas quand il y a trop de personnages

Présentation de l'éditeur :

Londres, 1888. La reine Victoria s'est remariée avec le comte Dracula, qui entend répandre le vampirisme dans tout le royaume. Chaque soir, au crépuscule, les non-morts poursuivent les sang-chauds pour leur donner " le baiser des Ténèbres " et boire le sang qui leur assure l'immortalité. La terreur règne, toute révolte est impitoyablement réprimée, mais un mystérieux tueur au scalpel d'argent, en s'attaquant aux prostituées vampires, menace la stabilité du nouveau régime.

Mon avis :

Comme je l'ai dit, j'ai mis un moment à lire le bouquin. Déjà par manque de temps, mais aussi parce qu'il est assez dense finalement (et que j'ai cherché pendant longtemps toutes les références...).

L'histoire se passe dans le Londres de 1888 (je suis sure que la date vous dit quelques choses à la vue de mes dernières chroniques). Mais ce n'est pas le Londres que nous connaissons. Dracula a échappé à Van Helsing, a pris possession du pays, fait de la reine Victoria une vampire et surtout, a fait en sorte que les vampires ne soient plus secrets. Du coup, il y a presque autant d'humain que de vampire dans la ville. D'ailleurs, les vampires ont pris possessions des meilleurs postes, ceux avec le plus d'importance. Mais voilà, à Withe Chapel un assassin s'amuse à égorger et mutiler des prostituées vampires. L'histoire commence alors pour nous.

Comme je le disais en intro de mon avis, il y a beaucoup de références dans ce livre. La première, la plus remarquable, c'est donc Dracula, d'après le livre de Bram Stoker, dont on retrouve d'ailleurs les personnages. Mais pas que. On retrouve aussi le docteur Jekyll, le docteur Moreau, Jack L'éventreur, et bien d'autres. Franchement, je n'ai pas su trouver tout le monde dans les références. C'est la première chose qui m'a beaucoup plus dans ce livre. Cette manière de prendre des personnages et de les rendre vivant, avec de vrais roles, de se les approprier en fait. C'est très bien fait, et nous n'avons pas l'impression qu'ils sont là juste pour la galerie. Ainsi Newman transforme certains des personnages non originaux. Par exemple, Arthur Goldaming, présent dans Dracula de Stroker, devient un vampire, Van Helsing a sa tête sur une pique, Jekyll n'est pas encore Hyde et Dracula est un personnage des plus interessant bien qu'on ne le voit quasiment pas dans le livre.

En parlant de personnages, ils sont tous vraiment bien fait. Nous en suivons pas mal durant tout le roman, des personnages originaux comme repris d'autres œuvres. Chacun a ses doutes, ses espoirs, sa façon de voir le monde, qu'ils soient vampires ou humains. On s'accroche assez facilement à la plupart, pour moi ce fut plus particulièrement à Geneviève, ancienne vampire française et à Beauregard, humain qui mène l'enquête pour le Diogene's Club. Mais tous les personnages sont intéressants, plus particulièrement les humains que les vampires.

L'histoire est très intéressante. Déjà il y a cette uchronie qui fonctionne plutôt pas mal vu qu'elle se base tout de même sur de l'existant. Ensuite, toute la partie enquête pour découvrir qui est Jack l’Éventreur m'a beaucoup plus. Les protagonistes vont de fausses pistes en fausses pistes même si assez rapidement nous, lecteurs,  savons qui est l'auteur des crimes. De plus, elle permet vraiment de voir la société crée par Newman sur la base du Londres de cette époque. Nous ne voyons pas que le quartier pauvre de White Chapel, même si c'est là que va se dérouler la plupart de l'action, nous voyons aussi les hautes sphères, remplies de vampires. Ce sont d'ailleurs des passages que j'ai bien aimé, même s'ils sont trop peu nombreux et que finalement, ils ne font pas tant avancer l'histoire que ça. Par contre, c'est vraiment là que l'on sent toute la force de l'uchronie de Newman.

Cette uchronie est vraiment le gros point fort du livre. La réécriture de Newman de la période 1888 est particulièrement bonne, mettant en avant les points faibles et les points forts de la société de l'époque. En plus de cela, il nous fait apparaitre les vampires sous un autre jour, surtout au niveau du passage aux ténèbres, lorsqu'un humain devient vampire. Cela est fait par choix, politique ou social ou encore pour devenir qui ont doit être vraiment. Cela donne une nouvelle tournure au vampirisme, comme si c'était une mode ou alors une vraie philosophie, tout dépend de qui est transformé. C'est de cette manière aussi que l'ont découvre la vraie nature de l'humain. Du coup, le lecteur porte un tout autre regard sur le personnage que celui qu'il lui avait porté jusque là et par la même sur l'entière société écrite par Newman mais aussi sur la sienne propre. 

En conclusion, c'est un livre divertissant qui fait aussi un peu réfléchir sur l'homme (alors qu'il traite de vampire). Le seul bémol que je pourrais y mettre reste qu'on ne voit pas assez le personnage de Dracula malgré sa forte présence tout au long du livre. Un autre bémol, la fin, mais là, je ne dirais pas trop pourquoi pour ne pas spoiler. En tout cas, c'est un libre qui m'a plut, et qui me donne envie de lire plein d'autres livres pour mieux comprendre les références.


lundi 18 novembre 2013

L'étrange cas du Docteur Ravna et de Monsieur Gray, les Nécrophiles Anonymes, tome 2, Cécile Duquenne

Lorsque je précommande un livre, généralement, c'est pour le lire de suite, même si j'ai déjà un livre en cours. L'avantage qu'il arrive un vendredi soir, c'est que du coup, j'ai tout le week-end pour me plonger dedans. Pour celui-ci, attendu avec impatience, ça m'a pris tout le samedi.

L'étrange cas du Docteur Ravna et de Monsieur Gray, les Nécrophiles Anonymes, tome 2, Cécile Duquenne

Editeur : Voy'El
Collection : 
Année de parution : 2013
Nombre de pages : 237

A lire si :
- Vous avez aimé le tome 1
- Vous aimez les vampires
- Vous voulez de l'urban fantasy qui ressemble à de la bit-lit mais qui n'en est pas (et que c'est drôlement meilleur)

A ne pas lire si :
- Vous n'avez pas aimé le tome 1
- Vous voulez du vampire classique ou qui brille


Présentation de l'éditeur

« Qu’y a-t-il avant la mort ? »
En tant que vampire, Bob n’échappe pas à certains doutes et ressent le besoin de retrouver ses plus vieux amis. Mais les réjouissances tournent court lorsqu’un certain vampire nommé Dorian Gray hypnotise Bob et en fait son pantin. Qui est vraiment Dorian ? Quel lien l’unit à Bob ? Entre hallucinations puissantes et rares moments de lucidité, le vampire va tenter d’éclaircir ce mystère, lié à ses origines inconnues…
Népomucène, quant à lui, tente le tout pour le tout afin de ramener son ami à la raison. Parviendra-t-il à arracher Bob des griffes de Dorian ?

Mon avis 

Cécile Duquenne nous revient avec ses Nécrophiles Anonymes, Bob le vampire et Népomucène, l'humain. Nous voilà embarqués dans une nouvelle aventure, tout aussi sympathique que la première (ici pour l'avis). Suite aux évènements passés, Bob décide dans apprendre un peu plus sur lui à Népo. Pour cela, direction la capitale, l'endroit où il est devenu vampire. Il décide aussi de confier à son ami son bien le plus précieux, des carnets où il conte sa vie. Pour cela, il lui faut les récupérer auprès de la Main, ses plus vieux amis. Mais lors du rendez-vous, un incident pour le mieux fâcheux se passe. Deux de ses amis, devenu autre chose, essaie de l'enlever. C'est à partir de là que l'histoire commence réellement...

Le déroulement de l'histoire est aussi "simple" que dans le premier tome, ce qui ne l'empêche pas d'être passionnante et pleine de rebondissement. Nous suivons les aventures de notre duo avec plaisir allant de découverte en découverte que se soit au niveau de l'intrigue ou de l'histoire de Bob. Au niveau de l'intrigue, le méchant de l'histoire est égal au personnage duquel il emprunte le nom ; Dorian Gray. C'est d'ailleurs là que je suis ravie d'avoir lu le Portrait de Dorian Gray de Wilde. J'ai vraiment trouvé dans le vampire ce qui faisait le personnage de Wilde. Un très bon point d'ailleurs. Mais la partie qui m'a le plus emballé est vraiment celle sur le vampirisme, la création du vampire, ce qu'il en découle, tout ça tout ça (je ne veux pas en dire plus pour ne pas spoiler en fait). Cécile Duquenne "re-invente" le mythe à sa façon et s'est particulièrement appréciable.

Autre point positif, les personnages. J'aime toujours notre duo de Nécrophiles Anonymes, encore plus complémentaire dans ce tome. Le fait que Bob soit narrateur nous fait voir cette amitié/amour d'une autre manière. De plus, le récit prend une autre couleur, plus "ancienne" de part son parler/sa manière d'écrire. Les personnages secondaires ne sont pas en reste. Même si nous ne retrouvons pas ici ceux du premier tome, les nouveaux sont tous aussi bien. J'ai beaucoup aimé Julia et Man Gil, leur complémentarité, leur façon d'être des vampires. Et j'ai grandement apprécié Dorian, c'est un méchant particulièrement singulier que nous avons là. Le parallèle enter lui et le personnage dont il tire le nom est particulièrement bien fait. En aucun cas, je n'ai eu l'impression d'avoir le vrai Gray devant moi, mais bien un personnage à part entière.

Et puis, comme pour le tome 1, j'ai apprécié les références culturelles et les parallèles fait avec d'autres œuvres.  On en trouve déjà dans le titre (comme pour le tome 1 d'ailleurs), puisqu'il fait référence à l'Etrange cas du Docteur Jekyll et de monsieur Hyde, mais aussi dans le nom de certains personnages (Dorian en étant le meilleur exemple), mais aussi des références dans ce que raconte les personnages, sur Buffy (encore une fois, mais je pense que c'est notre génération qui veut ça aussi ;) ), sur la bit-lit aussi et bien d'autres que je vous laisse découvrir.

En conclusion, j'ai eu un gros coup de cœur pour ce tome, comme pour le premier. Je ne me suis pas ennuyée une seule seconde en lisant ce (trop) court roman. J'y ai trouvé tout ce que j'aime et apprécie dans ce genre de lecture, de l'action, de l'humour, des personnages vraiment intéressants, et une écriture toujours aussi fluide de la part de Cécile Duquenne. Maintenant je n'ai plus qu'un souhait, pouvoir lire le reste des aventures du duo rapidement (enfin, je me comprends hein, je sais que Cécile a aussi d'autres projets dans sa hôte, prioritaire par rapport au tome 3 des Nécrophiles Anonymes). 

En tout cas, je recommande vraiment ce début de série à tous les amoureux de vampires ! 


mardi 12 novembre 2013

Rien ne s'oppose à la nuit, Delphine de Vigan

Depuis que j'ai lu No et Moi, j'avais envie d'en découvrir plus sur son auteure. J'avais hésité entre Rien ne s'oppose à la nuit et les Heures Souterraines pour finalement prendre le plus récent des deux, dont l'histoire sur la quatrième de couverture me plaisait un peu plus.

Rien ne s'oppose à la nuit, Delphine de Vigan

Editeur : Le livre de poche
Collection : /
Année de parution : 2013 pour mon édition, 2011 pour l'originale
Nombre de pages : 408  

A lire si :
- Vous aimez les biographies/autobiographies
- Vous aimez pouvoir lire les réfléxions de l'auteur

A ne pas lire si :
- Vous voulez de la pure fiction

Présentation de l'éditeur :

« La douleur de Lucile, ma mère, a fait partie de notre enfance et plus tard de notre vie d’adulte, la douleur de Lucile sans doute nous constitue, ma sœur et moi, mais toute tentative d’explication est vouée à l’échec. L’écriture n’y peut rien, tout au plus me permet-elle de poser les questions et d’interroger la mémoire. La famille de Lucile, la nôtre par conséquent, a suscité tout au long de son histoire de nombreux hypothèses et commentaires. Les gens que j’ai croisés au cours de mes recherches parlent de fascination ; je l’ai souvent entendu dire dans mon enfance. Ma famille incarne ce que la joie a de plus bruyant, de plus spectaculaire, l’écho inlassable des morts, et le retentissement du désastre. Aujourd’hui je sais aussi qu’elle illustre, comme tant d’autres familles, le pouvoir de destruction du Verbe, et celui du silence. Le livre, peut-être, ne serait rien d’autre que ça, le récit de cette quête, contiendrait en lui-même sa propre genèse, ses errances narratives, ses tentatives inachevées. Mais il serait cet élan, de moi vers elle, hésitant et inabouti. » Dans cette enquête éblouissante au cœur de la mémoire familiale, où les souvenirs les plus lumineux côtoient les secrets les plus enfouis, ce sont toutes nos vies, nos failles et nos propres blessures que Delphine de Vigan déroule avec force.

Mon avis :

Je lis rarement de biographie, encore moins d'autobiographie. A la base, c'est un genre que je n'aime pas beaucoup. Mais ici, c'était autre chose. Oui il y a l'aspect biographie, l'aspect autobiographie mais pas que. Ici, Delphine de Vigan nous offre aussi sa vision de ce qu'elle écrit, ses doutes, ses peurs, le pourquoi elle fait ça.

Passons d'abord sur l'aspect biographique, que se soit lorsqu'elle nous conte l'histoire de Lucile, sa mère, à la troisième personne ou qu'elle passe à la première, une fois qu'elle est née. J'ai apprécié ces parties pour leur histoire. Car l'histoire de Lucille n'est pas simple. La famille de Lucile vit dans la souffrance, celle de la mort d'un enfant, de l'autorité du père, de la vie en générale. Outre cela, on découvre aussi une époque, une ambiance, que Delphine de Vigan a su rentrer sans tomber dans le patho, et cela aurait été très facile pour elle. J'ai aimé découvrir les personnages, voir comment toute la famille évolue à partir d'un évènement qui chamboulera à tous leur vie. J'ai apprécié suivre Lucile, ses frères et sœurs dans leur vie grâce à toutes les anecdotes que nous livre Delphine de Vigan. J'ai eu l'impression de lire un vrai roman, non pas une biographie (le fait que la mère de Delphine de Vigan ne soit pas une personne connue y joue aussi).

Mais ce que j'ai vraiment le plus aimé dans le livre, ce sont toutes les parties entre l'histoire, celle où l'auteure nous livre le pourquoi. Pourquoi elle écrit ça, pourquoi l'histoire de Lucile l'a hante, pourquoi il lui fallait écrire, pourquoi au final, elle comprendra les gestes de sa mère ou pas. J'ai aimé lire son cheminement. On découvre plus que la femme Lucile, on découvre aussi comment elle était vu par sa fille, comment elle a été mère, malgré sa maladie. C'est un témoignage fort que nous livre l'auteure dans cette partie qui s'entremêle avec l'histoire de sa mère. Mais c'est aussi une leçon sur l'écriture. Ce qu'elle apporte, ce qu'elle fait ressortir. C'est vraiment une partie particulièrement intéressante par son contenu mais aussi par son placement dans le texte. En effet, elle coupe le texte, le structure. Elle nous donne des indications que Delphine de Vigan ne donne pas dans l'histoire, les réactions de ses proches face à son initiative, ce qu'elle pense de toute ça.

Au final, j'ai aimé lire le livre, autant pour la partie "histoire biographique" que pour celle "pourquoi ?". La vie de Lucille et de sa famille n'étant pas faite que de petits bonheurs, mais de beaucoup de petits et grands malheurs qui la rendront comme elle est et qui lui feront faire son dernier geste. Et puis, toute la partie du pourquoi, qui documente parfaitement tout ça, qui donne sa dimension à ce livre.