lundi 26 novembre 2012

La Maison de Londre, Lydie Blaizot

Et un nouveau livre de fini. J'ai mis un moment pour celui-ci alors que j'ai vraiment beaucoup aimé l'histoire.  Je crois que je ne lirais plus de livre pour le Challenge 100%SFFF Francophone sur l'iphone...

La Maison de Londre, Lydie Blaizot

Editeur : Petit Caveau
Collection : Sang d’Absinthe
Année de parution : 2012
Format : Epub

A lire si
- Vous aimez les histoires de vampires
- Vous aimez l'époque Victorienne
- Vous aimez l'humour

A ne pas lire si
- Vous voulez de la bit-lit
- Vous voulez du vampire ultra fort, ultra sur de lui
- Vous voulez du complexe

Présentation de l'éditeur

Ruppert Haversham, Arthur Ruterford et Hubert Michel, trois vampires aux caractères aussi différents que marqués, tentent de vivre normalement malgré la malédiction dont ils s'estiment victimes. Affiliés à la puissante Maison de Londres, ils se retrouvent chargés de l'éducation d'un nouveau collègue, Donald Crump.
Malheureusement, ce dernier se révèle être une véritable calamité qui va mettre en péril l'organisation dont il est censé faire partie. Par sa faute, la guerre avec la Maison de Cardiff prend des proportions alarmantes et ses camarades sont contraints de rattraper ses bêtises.
Leurs pérégrinations vont les mener de Londres à Upper Plot, un village qui semble recéler la clé de leur problème... et même peut-être davantage.

Mon avis

Voici un livre de vampire que j'ai beaucoup aimé parce qu'il n'est pas qu'un simple livre de vampire.

L'histoire commence avec l'initiation d'un vampire nouveau né, Donald Crump. Il n'aurait pas du être un vampire (puisqu'il faut demander la permission pour transformer un humain en vampire) et il n'est pas franchement doué. Le Maître de la Maison de Londre charge donc ses trois meilleurs vampires, qu'il nomme les Mousquetaires, de faire cette dite initiation bien qu'eux sont plutôt d'avis de tuer une bonne fois pour toute Donald Crump. Le dit Donald qui va enchainer conneries sur conneries et mettre en péril la Maison de Londres.

Donc tout commence par Donald Crump. Personnage détestable s'il en ait, les aventures des trois héros n'existeraient pourtant pas sans lui. Il faut savoir que si tout commence par ce petit homme, tout prend rapidement de l'importance. La Maison de Cardiff attaque celle de Londres grâce à lui et le reste de l'aventure découle de cela. J'ai particulièrement aimé comme les événements se suivent. Pourtant, autant le dire entre le début du roman et la fin, on peut avoir l'impression qu'il n'y a aucun rapport. Si ce n'est Donald. Du coup, au cours des cinq livres, nous passons d'une aventure à une autre, pourtant bien entremêlées entre elle. 

Mais ce qui fait surtout la force de ce roman, ce sont ses personnages, surtout les trois mousquetaires vampires, Ruppert, Arthur et Hubert. Chacun possède un pouvoir particulier qui fait qu'ils sont parfaitement complèmentaires. Mais surtout, ils sont humains dans leur sentiment. Ils ont pu être des créatures fantastiques avec d'immenses pouvoirs, ils restent humains. On suit avec eux les affres de l'immortalité, qu'ils n'ont acquis que depuis peu de temps finalement. Ruppert, grand fan de Shakespeare le cite régulièrement et trouve l'amour en la personne d'Ann, une institutrice. Arthur met tout en œuvre pour ne pas que sa petite fille soit mise en foyer à la mort de ses parents, on le découvre avec un coeur gros comme ça. Hubert, ancien médecin regrette de ne plus pouvoir soigner les gens à cause de sa malédiction. Les trois font en sorte d'avoir une vie presque normalement suite à leur morsure. Ce rapport entre humain et vampire est juste merveilleusement exploité. Lydie Blaizot ne le fait pas tourner au pathétique et y met des sentiments vraiment forts. Ce fut pour moi une très bonne surprise. Je n'avais jusque là pas lu de livre au le thème vampirique était traité de cette manière.

Ajouté aux personnages qui sont vraiment très bons, une ambiance victorienne que se soit dans Londres ou même à la campagne fort bien décrite et une bonne histoire, et vous avez un merveilleux livre. J'ai particulièrement apprécié dans ce livre le fait que les vampires se rapprochent beaucoup du mythe premier, avec leur divers pouvoirs comme se transformer en brume ou la manipulation de l'esprit. J'ai aimé leur caractère, leur manière de voir leur nouvelle vie. Les personnages secondaires ne sont plus non plus en reste et tout cela fait vraiment un bon roman.

Du coup, je l'avoue, malgré le temps que j'ai mis à le lire (ben oui, je l'ai pris en epub, j'aurais mieux fait de prendre le bouquin, ça aurait été mieux), j'ai eu un vrai coup de coeur pour cette Maison de Londres.

Pour aller plus loin : Les éditions du Petit Caveau ont aussi publié un recueil de nouvelles situées dans le même univers. Il se nomme Autours de Londres. Pour le moment, je ne l'ai pas encore, mais ça ne serait tardé.

jeudi 22 novembre 2012

The Gashlycrumb Tinies, Edward Gorey

Voilà un petit livre qui se lit vite et bien. Votre niveaux d'anglais n'est pas génial, pas de problème, ce sont surtout des illustrations.

The Gashlycrumb Tinies, Edward Gorey

Editeur : Harcourt Brace International
Année de parution : 1963
Nombre de page : 64

A lire si
- Vous n'avez pas peur de petite histoire morbide impliquant des enfants
- Vous aimez les dessins noirs

A ne pas lire si
- Vous n'aimez pas les dessins
- Vous n'aimez pas voir des enfants dans des situations tout de même assez terrifiante

Présentation de l'éditeur 

"A is for Amy who fell down the stairs. B is for Basil assaulted by bears. C is for Clara who wasted away. D is for Desmond thrown out of a sleigh..." The rhyming couplets of this grim abecedarian are familiar, of course, to devotees of macabre humor, but the darkly crosshatched drawings are (as Poe put it) "the soul of the plot." Several years went by during which The Gashlycrumb Tinies: Or, After the Outing was not available in a small hardcover edition like this one, which is the true format for Edward Gorey's specialty, the adult picture book. (For those who wish to share the gloom there's a 10-copy assortment with The Curious Sofa.)

Mon avis

Voilà un petit livre que je voulais depuis longtemps. C'est un livre assez dérangeant car il met en scène la mort de divers enfants sous forme d'abcédaire. Etant maman, il aurait pu me déplaire, mais en même temps, j'aime tellement l'ambiance des dessins à la plume noire qui illustre ce livre que je suis passée un peu autre les textes.

illustration par Edward Gorey
Parlons des illustrations, justement puisque ce sont elles qui font tout le livre. Je vous ai mis à côté un tryptique que j'ai fait hier avec l'iphone de trois d'entre elles. Ce sont de zooms sur les personnages des enfants. En réalité, les enfants doivent prendre même pas un quart de l'illustration. Ils sont souvent entouré par un décors sombre, assez noir et surtout qui les engloutit entièrement, donnant ainsi une ambiance réellement sombre à l'oeuvre mais en même temps assez poétique pour certaines illustrations.

J'aime beaucoup le trait de l'auteur/illustrateur qu'est monsieur Gorey. C'est simple et compliqué à la fois. Et à vrai dire pour certaines des illustrations, si on ne lit pas la petite phrase de l'abécédaire, on ne se rend pas forcément compte que l'enfant court droit à sa perde.

Ce que je trouve étrange avec ce petit livre, c'est que suivant les points de vente, il est classé dans la partie enfant. Autant dire que si un jour Poupette veut le lire, elle attendra d'être au moins ado. En tout cas, je ne conseille pas vraiment de le lire le soir à son enfant pour l'endormir.

Bad Moon Rising, Partie 2, le Déni, Marika Gallman

Ce mois-ci l'épisode de Bad Moon Rising c'est un peu fait attendre. Dès qu'il est sorti, je l'ai acheté et lu deux jours plus tard. C'est encore un très bon chapitre que nous livre madame (mademoiselle ?) Gallman.

/!\ Attention Spoiler
Bad Moon Rising, Partie 2, le Déni, Marika Gallman

Edition : Petit Caveau
Collection : Sang numérique
Année de Parution : 2012
Format : Epub, roman feuilleton
A lire si
-Vous avez aimé la première partie
- Vous avez la patience d'attendre entre chaque partie ( à moins que vous attendiez quelles soient toutes sorties)
- Vous aimez les ambiances sombres.
- Vous aimez les textes à la première personne et au présent.
A ne pas lire si :
- Vous voulez tout savoir de suite
- Vous cherchez un personnage à la Maeve Regan
 
Présentation de l'éditeur
 
Elle rêve d’un nouveau départ, mais c’est la mort qui l’attend au tournant. Recueillie par ceux qui l’ont arrachée aux mains de ses agresseurs, c’est dans un monde de ténèbres qu’elle devra tenter de survivre.
Tout a commencé un soir de lune bleue, et tout se terminera dans le sang…
 
Mon avis
 
Nous avions laissé Neela dans une situation quelque peu mauvaise. Blessée, meurtrie, elle se réveille dans un endroit inconnu. Elle découvre que les hommes de la ruelle sont là et prend peur. On la comprend assez, je crois que je serais comme elle si tout cela m'était arrivé. Elle n'arrive pas à croire tout ce qu'il s'est passé et ce qu'il se passe. Persuadée (et il y a de quoi) qu'ils veulent sa mort, elle s'enfuit. De retour chez elle, les créatures la rattrapent...
 
Un peu moins d'action, et encore, dans cette partie. Ici, nous avons surtout les impressions de Neela qui ne veut pas croire ce qu'il lui arrive, d'où le titre d'ailleurs. On en apprend à peine un peu plus sur les hommes qui l'ont sauvé, en fait on apprend surtout le nom de l'un d'eux. On ne sait toujours pas vraiment ce qu'ils sont et ce qu'ils veulent à la jeune femme (quoique...).
 
Dans cette partie, Marika Gallman pose un peu plus les bases de son histoire sans toutefois aller trop loin. Nous ne pouvons que deviner ce que sont les créatures qui ont attaqué Neela et son amie et ce qu'il peut advenir de la jeune femme. Tout cela reste dans une ambiance sombre, bien qu'ici, elle le semble moins que la première partie. L'auteur nous fait surtout part des sentiments de la jeune femme et elle le fait bien. Les mots sont justes, toujours bien choisis. Par contre, comme je l'avais déjà remarqué dans Maeve, j'ai l'impression que tout va beaucoup trop vite. Bon en même temps, le format feuilleton y est ici pour beaucoup. Mais après avoir fuit, Neela fait quasi confiance de suite à Marcus (l'un de deux hommes).Mais ce n'est qu'un petit détail de la lectrice de grosse saga à la Roue du Temps qui n'est pas habituée.

C'est donc finalement une bonne partie, même si j'avais préféré la première que je viens de lire. Elle se finit encore une fois en énorme cliffhanger qui me donne envie d'acheter là de suite maintenant la suite. Marika Gallman a encore fait du bon boulot. Vivement le mois prochain !

mardi 20 novembre 2012

Le Cor de Valère, La Roue du Temps, tome 3, Robert Jordan

Je continue mon voyage dans l'univers de Jordan. Je passe des éditions France Loisir à Pocket pour ce tome-ci. Je resterais un moment sur du Pocket avant de reprendre FL puis de passer à Fleuve Noir... Mais pour le moment, mon voyage me mène à la recherche du Cor de Valère.

Le Cor de Valère, La Roue du Temps, tome 3, Robert Jordan

Editeur : Pocket
Collection : Fantasy
Année de parution : 1998
Titre en VO : The great Hunt
Année de parution en Vo : 1990
Nombre de page : 456

A lire si :
- Vous avez aimé les premiers tomes
- Vous avez envie d'en découvrir plus sur le Cor
- Vous voulez de l'action, de la poursuite, du mystére, des Aes Sedai...

A ne pas lire si
- Vous ne voulez pas de livre iniatique
- Vous n'aimez pas que les personnages soient dispercés dans le monde
 
Présentation de l'éditeur
 
Le Seigneur de l'Ombre a jadis voulu conquérir la Terre, mais les Aes Sedai, maîtresses du Pouvoir Unique, l'ont repoussé. Pour se venger, il a inspiré aux vainqueurs une folle meurtrière. Quant au Dragon qui guidait les Aes Sedai, on dit qu'un jour il renaîtra pour délivrer l'univers. En attendant, les serviteurs du Ténébreux abattent leurs cartes : un peu partout éclatent les rixes et les incendies. Sur les conseils de Moiraine, une Aes Sedai, Rand et ses compagnons, traqués par un cavalier sans visage, se mettent en route vers l'Œil du Monde, dont la surface limpide est source de " saidin ". Ils y trouvent la Bannière du Dragon et le Cor de Valère, dont le son - dit la légende - fera surgir de la tombe les héros du passé. Mais Rand osera-t-il souffler dans l'instrument magique ? Selon qu'il penchera - bon gré mal gré - vers la Lumière ou les Ténèbres, c'est une légion de héros... ou une armée de démons qu'il fera sortir des entrailles de la terre. Il se sait investi d'un pouvoir capable de tout anéantir et songe à fuir loin de ceux qu'il aime.
 
Mon avis
 
Ceci doit être le tome que j'ai le plus lu de toute la saga. Parce que ceci est le premier tome que j'ai acheté. A l'époque, j'avais pas fait attention au fait qu'il y en avait déjà deux avant lui et à vrai dire, comme il y a un bon résumé juste avant le livre, ça ne m'avait pas dérangé. Et puis j'ai acheté les précédents, les suivants et j'ai du relire ce tome à chaque fois. Il n'est pas forcément mon tome préféré, par contre, c'est celui où commence à apparaitre des personnages que j'aime bien.
 
Nous avions laissé Rand et ses amis à Fal Dara suite à l'aventure dans la Désolation. Ils y vivent assez plaisiblement malgré tout ce qu'il s'est passé. Rand a toujours le projet de partir mais il recule sans cesse ce moment. Jusqu'à l'arrivée de l'Amyrlin, chef des Aes Sedai. Pris de panique, le jeune homme essaie de fuir mais la cité est bouclé. Avec l'aide d'Egwene, il se cache dans les appartements des femmes. Mais on s'en donne rien ne se passe comme prévu.
 
Fal Dara, emplie d'Aes Sedai, est attaquée par les trollocs. Rand découvre qu'Egwene est descendue dans les prisons voir Padan Fain. Il court à sa recherche, épée en main. Lorsqu'il arrive aux prisons, il découvre la jeune femme ainsi que Mat gravement blessé et plus de Fain. Par la suite, on apprends que le Cor de Valère (trouver dans l'Oeil du Monde) mais aussi le poignard de Mat ont disparu.
 
Décision est prise que les garçons partiraient avec Ingtar et vingt lances à la recherche du Cor et du Poignard et que les filles iraient comme cela était prévue à Tar Valon. Mais durant la poursuite du Cor, Rand se retrouve avec Loial et Hurin le flaireur dans un étrange monde où ils font la connaissance de Séléné. Ils parviennent à sortir de là et retrouve même le Cor. Pendant ce temps, les filles voyage en compagnie des Aes Sedai et prennent des leçons avec elles. Elles découvrent durant le voyage que Moiraine et Lan sont parties, ainsi que Vérine, une Aes Sedai brune. 
 
Et je m'arrête là. Ca prend déjà pas mal de place de raconter (très mal) tout cela. Donc nos héros sont à nouveaux séparés et à vrai dire, c'est un peu ce que je préfère chez eux. C'est la meilleure manière que nous avons d'en connaitre un peu plus sur le monde qu'ils traversent mais aussi sur les intrigues. Parce que oui, enfin, les intrigues se mettent en place de plus en plus nombreuses (pour mon plus grand plaisir, j'avoue). L'arrivée en masses des Aes Sedai permet carrément de le faire. On apprend (surtout si on n'a pas lu Un nouveau Printemps) que l'Amyrlin y est vraiment pour quelque chose dans la quête du Dragon Réincarné et qu'elle et Moiraine sont capables de tout pour préserver Rand jusqu'à la dernière bataille. On découvre aussi pour la première fois, le Jeu des Maisons, jeu dangereux que se livrent les nobles des pays et plus particulièrement de Cairhien.

Au niveau personnage, beaucoup sont introduits dans ce tome. L'Amyrlin, Leane, sa gardienne des chroniques, Vérine, mais aussi Hurin ou encore Séléné. Nous retrouverons tous ce petit monde au fur et à mesure que l'aventure avance. J'ai été contente de retrouver Vérine que j'adore mais aussi Séléné (parce que je sais qui c'est mais qu'il faut que je trouve les éléments qui fait qu'on le sait...). Et puis on retrouve Elayne, Galad, Gawyn, Min et Elaida, même si ce n'est que pour un court moment.

Du côté de nos héros, il n'y a finalement que peu de personnage qui prennent de l'ampleur par rapport aux autres dans ce tome. D'abord Nynaeve et Lan, dont l'histoire d'amour commence, ensuite Rand qui devient le héros "Mais pourquoi moi?" mais aussi un peu Perrin qui prend la place d'Hurin lorsque celui-ci disparait avec Rand. Pour les autres, ça stagne un peu quand même. Mais on ne s'inquiète pas du tout, le prochain tome risque de leur donner la part belle.

Au niveau des thèmes, nous restons toujours dans les mêmes, lutte du bien contre le mal... Sauf que viennent enfin s'ajouter les intrigues politiques. Pour le moment, c'est peu visible, seules les Aes Sedai semblent en faire, et c'est un peu dans leur nature. N'empêche que l'histoire commence à se complexifier pas mal. Et j'aime beaucoup ça.

Sinon j'éviterais de parler de la traduction (ça n'a pas changé), des fautes à l'impression (trois lll dans caillloux par exemple). Le style de la traductrice est toujours aussi lourd par moment, et on se rapproche pas mal de ce que l'on peut lire dans la trad du Trône de Fer. Heureusement que c'est moins présent que dans les deux tomes précédents tout de même, cela m'a moins dérangé.

En conclusion, j'ai encore passé un bon moment avec Rand et ses amis et j'ai hâte de pouvoir continuer. J'avais peur d'en avoir marre de relire une ènième fois la saga, ce n'est pas du tout le cas.

lundi 19 novembre 2012

Tim Burton, entretien avec Mark Salisbury

Il est rare que je lise ce genre de livre. Je ne suis pas très biographie de gens de cinéma. Pourtant, la simple vue du nom de Burton m'a fait prendre ce livre et à vrai dire, je l'ai lu assez rapidement, trouvant pas mal de chose bien sympa que je ne connaissais pas sur Burton, même si j'aurais peut-être préféré en savoir plus sur sa "vie privée".

Tim Burton, entretien avec Mark Salisbury

Editeur : Points
Collection : /
Année de parution : 2012 chez Points, 2009 chez Somatime
Titre en VO : Burton on Burton
Année de parution en VO : 2006
Nombre de pages : 400

 A lire si :
- Vous voulez en apprendre un peu plus sur Tim Burton
- Vous avez envie de connaitre un peu le processus créatif de Burton

A ne pas lire si
- vous voulez des détails sur sa vie privée


Présentation de l'éditeur

D'Edward aux mains d'argent à Sweeney Todd, en passant par L'Étrange noël de Mr Jack ou encore Big Fish : Tim Burton fait partie de ces quelques visionnaires du septième art qui ont réussi à créer à l'écran un véritable univers, à la fois novateur et complètement original.
D'ordinaire avare d'entretiens, Tim Burton parle ici pour la première fois à coeur ouvert. La complicité qui le lie à Mark Salisbury nous permet d'entrer avec ces conversations dans l'intimité du créateur, et de découvrir son jardin secret, peuplé de rêves et de cauchemars.
Il revient ainsi avec une rare sincérité sur son enfance, ses débuts chez Disney, sur les films qu'il a fait, ou qu'il n'a pas fait, sur ses relations difficiles avec les studios ; il évoque ses influences, son travail de dessinateur, d'illustrateur, et lève le voile sur ses obsessions et ses angoisses, sur ses zones d'ombre aussi. Enfin, il nous confie dans cet ouvrage exceptionnel illustré bon nombre d'anecdotes de tournage jusqu'ici totalement inédites.
Bien plus qu'un simple ouvrage d'entretiens, c'est un voyage au cœur même du cinéma de Tim Burton que nous vous proposons ici.

Mon avis

Il est assez dur de donner un avis pour moi sur un livre qui n'a pas vraiment de héros, d'histoire. Ici, tout tourne autour de Tim Burton et de ses films. Nous ne connaitrons pas par exemple l'année de sa naissance, ce qu'il a fait ado... Nous nous concentrons vraiment sur les films qu'il a pu réalisé ou produire.

Nous commençons cette édition-ci par deux préfaces de Johnny Depp et un de l'auteur. Les préfaces de Depp sont interessants dans le sens où il parle beaucoup de lui, un peu de Tim Burton... J'ai été un peu déçu d'ailleurs sur cela. J'aime bien l'acteur Depp, mais pas au point de lire sa vie personnelle comme ça. Le dernier préface est plus simple, retrançant un peu plus la vie de Burton.

Ensuite, nous suivons l'entretien, divisé en chapitres constitués par les films de Burton. Tout commence donc par un petit passage par l'enfance de Burton puis par la période Disney et le court métrage Vincent pour finir par Sweeney Todd. J'ai beaucoup aimé ce découpage, assez parlant. Je me suis aussi rendu compte que je ne connaissait pas toute la filmographie de Burton (et j'ai donc une nouvelle liste de film à trouver...). J'ai donc beaucoup apprécié le découpage fait dans cet entretien.

Parlons des remarques de Salisbury. Il est là pour donner le ton à Burton dans ses confidences. Il ne pose pas de question directe. En fait, il révèle beaucoup d’anecdote et laisse parler Burton. Ce qui j'avoue donne parfois des réponses assez étranges de la part du cinéaste. J'ai beaucoup aimé ces interventations qui nous en raconte parfois plus sur le film dont il est question que Burton lui-même.

Mais parlons de Tim Burton. Tout au long de l'entretien, on découvre un homme qui bien qu'il dise le contraire à garder une âme d'enfant. Il a surtout gardé des images très fortes des films qu'il a pu voir enfin, surtout ceux de la Hammer (compagnie faisant surtout des films dit d'horreur comme Frankenstein par exemple). Ce sont ces images parfois totalement différentes de la réalité qui ont nourri ces films.

On découvre aussi à travers cet entretien le fonctionnement des grandes compagnies de cinéma dont Disney ou Warner Bros. Burton et Salisbury explique assez bien le processus pour faire un film, de l'idée à sa conception. On se rend vraiment compte à quel point un cinéaste est dépendant de la compagnie qui produira son film. On se rend compte aussi à quel point compte les diverses associations entre le réalisateur, le musicien, le scripts... C'est vraiment une partie du livre que j'ai trouvé très interessante.

On découvre aussi au fils du livre, une petite centaine d'illustration faite par Burton lui-même pour la préparation de ses films. Elles sont égrainées au fils des pages, en ayant toujours un rapport avec ce que Burton raconte.

Mais il y a aussi quelques bémols dans cette lecture. J'ai trouvé que Burton parle trop souvent de certaines choses, comme la pression des compagnies de cinéma, ou encore le fait qu'il recherche le regard chez un acteur, que Depp n'a jamais été le choix premier des compagnies... J'avoue que parfois cela a été assez lassant. Le dernier bémol sera pour le mot de la fin. Il n'y en a pas vraiment. L'interview est coupée, sans un au revoir où une petite conclusion. C'est assez dérangeant pour moi.

Bon finalement, c'est un avis un peu déconstruit que voilà. J'ai aimé lire cet entretien mais j'avoue être bien incapable de donner un avis construit. C'est toujours assez compliqué lorsqu'il s'agit de ce genre de lecture.

lundi 5 novembre 2012

La Guerrière Fantome, les Chroniques de Siwès tome 1, Syven

J'en ai parlé depuis un moment par ici, plusieurs fois. Je vous ai posté le lien vers le prologue, je vous ai dit quand je l'avais précommandé. Et puis il est arrivé, avec de l'avance. Ce fut la joie, pour de vrai. Et il m'a fallu une semaine pour le lire, pour me délecter de chacun de ses mots. Voilà enfin mon avis sur Le livre de fantasy de l'année.

La Guerrière Fantome, les Chroniques de Siwès tome 1, Syven

Editeur : Editions du Riez
Collection : Brumes étranges
Année de parution :2012
Nombre de page : 464 (de bonheur)

A lire si  :
- Vous aimez les gros monstres
- Vous aimez les personnages qui n'ont pas froid aux yeux
- Vous voulez une vraie relation entre les humains et les animaux 

A ne pas lire si :
- Franchement, faut le lire, un point c'est tout.
- Sinon, si vous cherchez beaucoup de passages dans notre monde

Présentation de l'éditeur

Dans notre monde, elle est une étudiante parmi tant d’autres.
Dans le monde d’Ès qu’elle visite nuit après nuit, elle est un esprit guerrier.
Elle y affronte une armée, des sorciers et des dragons, par amour pour Tadjal, un tigre fabuleux qui l’aide à comprendre sa véritable nature.
Elle s’est attachée à lui, aux humains qu’il protège, à la cité d’Ispare que l’empire s’apprête à assiéger. Pour les sauver, elle doit changer le cours de la guerre et empêcher les dragons-défunts de ravager les cités libres.
Quitte à se perdre si le lien entre son corps et son esprit se rompt.
Siwès est la guerrière fantôme, et l’empire du Lluhan tremblera à l’annonce de son nom.

Mon avis

Comme vous le savez (ou non), je suis fan de Syven depuis son premier livre, Au sortir de l'Ombre. Le "problème" était qu'ASLO était son premier roman et que La Guerrière Fantôme est seulement son second. L'autre "problème" est que l'un est fantastique, l'autre fantasy. J'avais, je l'avoue, un peu peur du tournant que prenait ce livre. Mais c'est Syven, alors j'ai foncé tête baissé sur la précommande. Et j'ai eu raison.

La Guerrière Fantôme est majestueux. C'est dit. La Guerrière Fantôme est le plus gros coup de cœur que j'ai pu avoir en fantasy depuis bien des années. Et voilà pourquoi :

Premièrement, les personnages. Siwès, l’héroïne, vit dans notre monde mais lorsqu'elle rêve, elle se trouve transporter vers Ès, monde bien réel. Lorsqu'elle y accède, elle laisse son enveloppe physique dans notre monde et cela ne se fait pas sans problème. Elle risque beaucoup pour elle, malaise, comas, sommeil non réparateur... Nous ne voyons pas grand chose de la vie de Siwès dans notre monde, mais à vrai dire, cela n'est pas gênant, parce que finalement, ce n'est pas le plus important. Le plus important c'est qui elle est sur Ès, ce qu'elle ressent quand elle est là-bas, la liberté et l'amour pour Tadjal. C'est un esprit guerrier qui se donne pour mission de sauver la cité d'Ispare contre les Lluhanniens et surtout contre les Marjaks. Pour ce faire, elle est liée à Tadjal, un fabuleux. Le personnage de Siwès est vraiment attachant et ce dès le début du livre. Elle n'est pas une héroïne geignarde qui ne fait que demander "mais pourquoi moi ?". Non Siwès avance, choisi son destin, sa façon d'être.

Après Siwès, il y a Tadjal, le tigre fabuleux. Je crois bien que c'est le personnage que j'ai le plus aimé. Il a beau être un animal, il m'a parut bien souvent plus humain que les gens d'Ès. D'ailleurs, ce fut le cas pour tous les fabuleux que nous rencontrons dans le roman. J'ai aimé sa force, son amour pour Siwès, la complémentarité entre les deux. Tadjal est l'élément clé de la présence de la jeune femme sur Ès. Il est le gardien d'un temple des esprit, le Sitob, est s'il n'avait pas été là, Siwès ne serait jamais venu sur Ès.

Outre les deux héros principaux, nous rencontrerons Baxian, Lluhanien d'origine par son père, espion d'Ispare. Un personnage que j'ai beaucoup apprécié dans sa dualité entre son origine et ce qu'il est à présent. Il y a aussi Tomas, Tila et Olianne (Syven, c'est elle qui aurait du se nommer comme moi non ?), aussi humains et soldats d'Ispare. Il y a aussi les adiales, les chevaux-dragons, des fabuleux. Comme pour Tadjal, je les ai trouvé bien souvent humains dans leur façon de penser, de voir les choses.

Et puis il y a les dragons. Que se soient les marjaks, dragons-défunts qui n'auraient pas du exister, ou les dragons "normaux", j'ai été impressionné par leur réalisme, leur présence. Ils valent à Syven le surnom de l"a Dame aux gros monstres de la mort qui tue" de ma part. Parce qu'entre eux et les Gothans d'Au Sortir de l'Ombre, Syven nous offre vraiment du monstre imposant et charismatique.

Parlons aussi des batailles. Syven ne lésine pas dessus pour mon plus grand plaisir. Elle est vraiment fort douée pour les raconter et il y en a vraiment pas mal. Aucune ne ressemble à une autre, il n'y a aucune répétittions dans les descriptions que l'auteure en fait. Et puis, ça passe tout seul. Elles sont d'une fluidité à couper le souffle, vraiment. On assiste à une montée en puissance de celles-ci tout le long du livre. Mais il ne se résume pas qu'aux batailles. On assiste durant tout le livre à bien plus que cela. L'aventure est épique, humaine, magnifique. Et tout cela se mêlant au style de Syven n'en donne que plus de force au roman. 

Et puis arrive la fin du roman. Une fin vraiment très forte, incroyable. J'ai appris que c'était par cette scène que tout avait commencé. Autant dire qu'elle m'a marqué, réellement. Et puis, elle donne vraiment envie d'en savoir plus, de patienter (je ne vais jamais y arriver, je le dis de suite) jusqu'à la sortie du Lion à la langue fourchu, le second tome.

Ah le style de Syven ! Elle écrit merveilleusement bien, sans en faire trop, sans cliché, d'une manière fluide. Elle mêle avec brio action et moment de calme. Par rapport à Au Sortir de l'Ombre, on découvre vraiment ses personnages, leur état d'esprit, on s'identifie clairement à eux (c'était le seul point noir que j'avais trouvé à ASLO, et encore). Avec ce deuxième livre, Syven comble les défauts qu'on aurait pu trouvé dans son premier et nous prouve qu'elle est une grande auteure. Ses histoires sont merveilleuses, bien construites, épiques. Elle a vraiment tout d'une grande (et je le pense vraiment).

En conclusion de cet avis, je dirais donc que c'est le plus gros coup de coeur que j'ai eu (mais je crois que je l'ai déjà dit).  Je vous laisserais donc avec la phrase d'introduction du roman, tout aussi forte que celle d'ASLO

"Pensons à nos enfants, Donnons leur des rêves et des ailes"

Si vous voulez en découvrir un peu plus sur cette auteure, je vous conseille donc de lire Au sortir de l'Ombre (avis court ici, j'en ferais un meilleur lorsque je le relirais (ça ne va pas tarder je sens)), Curiosité malsaine, la nouvelle par qui ASLO commença (avis ici) mais aussi l'interview faite par Cécile Duquenne sur le blog 100%SFFF francophone ici et .

La légende est en marche !

(Et sinon, j'espère que Subliminale son roman jeunesse trouvera rapidement éditeur et que Le Lion à la langue Fourchu sortira très rapidement)